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[RP] Eglise de Saint-Michel-des-Lions

Ewaele
Ewa toujours dans des abîmes grondants, habitée par quelques sombres esprits, balancés sur leurs ailes, tapait du pied. Elle était l’impassible témoin de ce qui se passait sous ses yeux, elle essayait de patienter en attendant pour tout dire que le baptême soit accompli. Un courant d’air énigmatique vient balayer sa mauvaise humeur…

Puis, de tous les côtés de l’église, un murmure encore inaudible, vague, innommable, emplit l'espace, c’était les prémices du fracas d’une vicomtesse tombant séant sur les pierres froides et humide du sol de l’église, son regard vert fureur se tournant vers elle… Elle glissa, heurtant ses monts vertigineux, et projetant ses courbes, la dite dame plaqua rapidement de ses mains jupe et jupons.

Une voix intérieure parla à Ewa « Laisse ton corset en l’état, laisse ta colère, ta fureur, tes regrets ou ton incompréhension… N’écoute que ton cœur et va aider la belle dame à se relever ! » En se dirigeant vers son amie ceux qui tendait l’oreille aurait pu entendre Ewa murmurer
:

Parfois pour faire à ma guise,
J’admire les femmes délassées leur chemise
Elles ont un épais chignon,
Que tour à tour frise et défrise,
L'aile du vent et de la brise,
De la nuque jusqu'aux talons,
Tout le reste est neige et cerise,
On admire leur vaillantise.
Le sein riche et le pied mignon,
L'œil allumé de convoitise,
C'est dans le vin qu'on les baptise,
Vivent les cheveux drus et longs,
Pour avoir bonne marchandise.


Elle arriva devant une Marie-Alice un poil agacée qui lui dit : « mon amie, vends ta prose à la foire ».
Ewa respira à pleins poumons imaginant cette odeur familière, cette senteur de bois vert. Essayant de retrouver les sensations de sa jeunesse. Sous les frondaisons de cette belle forêt aux arbres souvent centenaires.

C'était plus fort qu’elle, regardant une dernière fois Marie sur son fessier, et lui dit ironiquement
« Que fais tu là ? » Elle reprit dans sa tête ses pérégrinations, dans le même temps ses deux mains s’enfouissent dans les tissus de celle qui a chut et essaye tant bien que mal à l’aider à se remettre sur ses pieds, évitant toutefois a nouveau son regard.
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pnj
Que fais-je donc là, que fais-je donc là mais que fais-je donc là ? C'est cette litanie un peu entêtante que se répétait Erwan à l'envie. Que fais-je don ... !!! Un coup de vent s'engouffre alors et pénètre dans l'allée et soulève qui un jupon, qui une capuche. Mais après tout, Erwan n'en a plus cure. Son anonymat est défait. Mais que-fais-je donc là ? Coup de vent qui distrait l'attention si fragile de notre florentin du moment.

Attention d'autant plus fragile et d'autant plus distraite qu'un *baoum !* vient de retentir à travers l'église de Saint-Michel-des-Lions. Est-ce donc là une quelconque trompette céleste accompagnant la rafale d'il y a un instant ? Sont-ce les portes des cieux qui s'ouvrent ? Ou plus prosaïquement est-ce, Erwan vient de le découvrir en se retournant - alerté par le bruit, Marie qui vient de choir au sol ?

Premier mouvement qui porte le florentin au secours, tel un preux chevalier, si, si, de la vicomtesse, son amie. Deuxième mouvement, alors qu'une rouquine, plus vive que lui, lui coupe la route - deuxième mouvement qui en réalité n'en est pas un puisqu'il consiste en une immobilisation afin de ne pas faire choir la dite rouquine à son tour. Troisième mouvement qui consiste à aider Marie à s'extirper de sa position pour le moins inconfortable.

Et voilà Marie tenant, enfin non ... tenue à sénestre comme à dextre, tantôt par la future filleule, tantôt par le futur parrain. Ironique inversion des rôles par rapport à leur arrivée devant l'autel. Petit coup d'œil circulaire alentour, vision du curé qui attends - souriant - et Erwan se dit qu'il serait peut-être temps de forcer un peu les choses.


Alors mon père ? Nous baptisons ou ne baptisons pas ?
Mariealice
Deux mains se tendirent l'une après l'autre, l'une récitant un poème, l'autre veillant à garder ses yeux là où il fallait.

Marie conseilla à la poétesse de vendre ses vers et se retrouva à la position précédente d'Ewa, encadrée et dirigée vers le prêtre qui les lorgnait avec des yeux ronds.

Oui bon ça va, merci je sais marcher.

Regard furibond passant sur les trois autres protagonistes de l'histoire, les défiant d'oser même avoir l'idée d'émettre le moindre doute à ce sujet.

Une main pour frotter ses fesses en marmonnant qu'il faudrait songer à nettoyer le sol de temps à autre et qu'Aristote merci elle avait prévu une tenue différente pour l'autre cérémonie.

Quelques pas sur le côté pour replacer la Rousse au centre tandis qu'Erwan demandait au prêtre quelque peu perturbé par tout ceci, si c'était prévu pour aujourd'hui ou pas.


On baptise Erwan quelle question! Et plus vite que ça si on veut un don conséquent pour ses bonnes oeuvres.
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---fromFRJhyn
Joie de la cérémonie et de l'entrée d'une nouvelle brebis dans la communauté...

...

Bon, pour l'instant, c'était plutôt la panique et le réflexion rapide pour faire rentrer tout ça dans le dogme romain. La belle chute postério-vicomtale qui avait fait résonner l'église de son auguste son avait à peine détourné le clerc de son office, tant il sentait que la grande oeuvre ne pouvait souffrir aucun retard - et sa récente envie d'entrée en politique ne le poussait pas, il faut dire, à contredire ce genre de demande.

Pendant que les intéressées se démêlaient de leurs histoires de séant et de préséant - voilà un bon mot, qu'il éviterait cependant de placer avant d'être baron -, il se contentait de s'occuper du minimum vital (ou plutôt spirituel) pour s'assurer que la cérémonie ne l'amènerait pas droit en Enfer. La bénediction de l'eau, ce genre de choses...


Alors mon père ? Nous baptisons ou ne baptisons pas ?


On baptise Erwan quelle question! Et plus vite que ça si on veut un don conséquent pour ses bonnes oeuvres.


Euh... oui, oui, on, enfin, je baptise...

L'eau est bénie, je... tout est prêt... euh... vous pouvez vous approcher...J'imagine...

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Benjamin de Selve, dit "Jhyn"
Seigneur de Curemonte

Archidiacre de Limoges
Clerc de l'ordre hospitalier
Nonce apostolique en Limousin
"Felix, qui potuit gravis terrae solvere vincula"
Ewaele
Un pas en avant, un pas en arrière, un pas en avant, un pas en arrière, elle allait user ses chausses a se rythme là ! Point de sourire sur le visage d’Ewa, plutôt une grimace d’hésitation. Placée entre marraine et parrain, elle se sentait un peu prise au piège. La fuite, ou était la porte, la fuite, mais de quel côté il faut que je sorte ! Voilà ou elle en était dans ces réflexions.

Regard a droite, une Marie un poil énervée, regard a gauche un Erwan a l’air préoccupé mais par quoi ? Elle fixe Jhyn, qui commence apparemment la cérémonie. Pff bon ben voilà, il sera dit dans l’histoire qu’Ewaele de la Boesnière sera baptisé… Elle se campe bien droite sur ses deux pieds, droite comme un i, autant faire ça rapidement au moins ça sera moins douloureux, pour quel partie du corps nul ne le sait et si c’est de l’âme, là ça ce n’est plus de son ressort, car a-t-elle seulement une âme.

La voix de Jhyn s’élève dans la bâtisse…


Euh... oui, oui, on, enfin, je baptise...

L'eau est bénie, je... tout est prêt... euh... vous pouvez vous approcher...J'imagine...


Une pensée pour son ours, point de baptême ils s’étaient dit, point de mariage, point de tout cela, mais cette époque lui semblait bien loin… Arthur il fallait penser à Arthur !

Regard sur le curé qui la fixe, regard d’Ewa là ou le regard du prêtre c’est posé, elle se dépêche de poser ses mains de tirer sur le tissu de se rendre un minimum moins, ou plus ou encore moins, au puis zut se dit-elle, elle sera en l’état, baptisée elle doit être, baptisée elle sera !

Ses mains redescendent le long de son corps, elle regarde à nouveau ses acolytes, elle relève la tête oubli son corset mal adapté pour la situation, avance d’un pas et dit
« Je suis prête allons-y ! ».
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Mariealice
Rapide coup d'oeil vers Ewa qui faisait grise mine. Un soupir et un poutou déposé sur la joue de son amie. Une promesse était une promesse, surtout entre elles deux.

Retour vers Jhyn qui, même s'il semblait quelque peu perdu au milieu de tout ceci, faisait montre de calme et, comme d'habitude, de professionnalisme. Un baptême, une âme de sauvée, rien de négligeable après tout.


Bien... On y va donc....

Elle tira discrètement une épingle de sa chevelure et la tendit à la Rousse pour qu'elle essaye de refermer ce fichu corset avant qu'il n'atteigne le point de non retour.
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---fromFRJhyn
On y va donc, on y va... Et vite, si Jhyn avait bien compris... Voilà peut-être, au fond le vrai défi du clergé : amener sur un terrain d'entente les lignes droites et infranchissables du dogme avec les besoins changeants et mouvants de la vie sociale.

Enfin, changeants et mouvants, le regard de la vicomtesse laissait penser qu'elle ne démordrait pas de grand-chose et que son critère concernant la réussite de la cérémonie était simple : le plus vite, le mieux. Quant à l'intéressée... Hem... Disons qu'il était difficile de voire ses intentions en se contentant d'y plonger le regard...


Oui, donc, vite... Euh... La pastorale, oh, elle pourra toujours venir après... Qu'y a-t-il d'obligatoire... Le serment du baptisé!

Voilà! C'est un engagement très imortant, à ne pas prendre à la légère, et... Il faut répéter après moi.


La contradiction évidente entre le contenu du discours et la façon dont il était administré n'était plus de nature à le choquer, dans son état d'excitation.

Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen

_________________
Benjamin de Selve, dit "Jhyn"
Seigneur de Curemonte

Archidiacre de Limoges
Clerc de l'ordre hospitalier
Nonce apostolique en Limousin
"Felix, qui potuit gravis terrae solvere vincula"
Ewaele
Ewa avait attrapé rapidement ce que lui tendait Marie, et l’avait fourré dans sa poche, elle n’avait même pas prêté attention a ce que c’était.

Ailleurs, ici ou là-bas, elle pensait a son père, Maitre d’arme de la Boësnière, qui l’avait éduqué seul ou presque. Vivre entre un homme a l’humeur changeante et une mère inexistante. Il était austère et froid en société, mais tellement doux, tendre et aimant quand ils n’étaient plus que tous les deux.
Grandir femme/enfant sous la coupe d’un homme qui lui apprit comment manier toutes les armes de sa connaissance. Il avait voulut bien faire pour donner a sa fille ce qu’il croyait être le mieux pour elle… Mais il avait sans doute oublié de lui parler d’Aristote, et pour le coup elle se retrouvait face a une réalité, elle était inculte…

Elle regarda Jhyn écouta ses paroles et d’une voix claire et nette dit


Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen


Il est des moments cruciaux dans la vie, d'un être, pendant lesquels de grandes décisions qui déterminent son avenir lui sont demandées. Voilà ce que ce disait Ewa après avoir répété les phrases de Jhyn.
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pnj
Bon ben ça y était ... Enfin ... du moins ça avait l'air d'y être ... Baste ! Oui, oui ! Ça y était ! Ewa avait donné son accord« Je suis prête allons-y ! » et là-dessus Marie avait renchérit « Bien... On y va donc.... ». Et par la suite, le clerc avait commencé son office en déclamant le serment du baptisé. Serment qu' Ewaele avait repris sans l'ombre d'un doute dans la voix. Ce qui faisait que si les notions sacerdotales d'Erwan étaient justes, ce serait bientôt à Marie et à lui de s'approcher ...
---fromFRJhyn
[HRP : comme vous l'avez remarqué, je suis un peu long à la détente en ce moment. Mais je suis, je suis.]

Eh bien... Eh bien, bien!

C'était à ce genre de conclusions qu'on reconnaissait le talent d'un ecclésiastique quand on a besoin de lui.


Bon, qu'y a t-il d'obligatoire après... A présent, il me faut le secours des parrains! Jurez de faire serment... Euh...

Inutile de vous dire que la situation était tout à fait propice à la précision et à la concision de l'expression...

Enfin, promettez de faire... euh... témoignage de ce sacrement...voilà. Dés que besoin sera.

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Benjamin de Selve, dit "Jhyn"
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Archidiacre de Limoges
Clerc de l'ordre hospitalier
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Mariealice
En entendant Ewa réciter son serment, elle sourit et pressa discrètement la main de son amie. Elle goûtait l'engagement que cette dernière prenait à ce moment et l'en remerciait à sa façon.

Au tour des parrains donc. La jeune femme s'avança d'un pas en se tournant vers la Rousse.


Moi Aella, reconnais en ce jour que toi Ewaële est venue ici aux yeux de tous pour entrer dans la famille aristotélicienne, que tu as prononcé ton serment avec coeur et raison, atteste que je suis ta marraine et serai à tes côtés à chaque instant pour t'aider et te guider.

Un pas en arrière, coup d'oeil à Jhyn puis à Erwan dont c'était le tour.
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pnj
Vague moment de flottement dans la florentine tête d'Erwan. Jhyn, tonique, il faut bien le lui reconnaitre, appelle au secours. Ah ... le secours des parrains ... Mais c'est qu'il est tout seul dans ses petites chausses, le florentin ! Ah ... Erwan qui s'habitue progressivement au françois, fini par comprendre le sens de la phrase. Ah oui ... Donc ? Qu'il a dit déjà ? "Serment... Euh... Enfin, promettez de faire... euh... témoignage de ce sacrement ... voilà. Dés que besoin sera."
.

Hum ... Oui, oui, ça devrait être dans ses cordes ça au florentin. Ah, oui mais non ... Marie l'a déjà devancé et promets de faire témoignage de ce ... quoi ? Sacrement ? Hum ... ah oui ! Très bien ! Très, très brève négociation du dit florentin avec sa conscience. Boarf ! Après tout ... d'une Erwan n'en était plus à un arrangement près avec sa conscience et deux, c'est Jhyn qui représente l'autorité morale en ce lieu, alors ... Erwan s'avance et fixe Ewa droit dans les yeux.


Moi, Erwan, affirme qu'Ewaele de la Boësnière est entrée dans le sein de l'église d'Aristote et de tous ses Saints et que ceux-là l'ont ceint de leur si douce lumière. En conséquence de quoi, ma parole valant seing, je deviens ton parrain dans le dessin d'être pour toi la ruche à son essaim. Pas en arrière, coup d'oeil circulaire et Erwan attends la suite ...
---fromFRJhyn
Voilà, la famille aristotélicienne, la ruche et l'essaim... encore qu'on utilisait plus couramment, et à dessein, l'image du troupeau de moutons, pour des raisons évidentes. Les messes étant plutôt destinées aux paysans et aux fantassins, qui préféraient les dessins et le tocsin aux effets de style, il aurait été singulier et pour tout dire malsain de l'insérer dans ce sacro-saint dogme - même sous absinthe.

Bon, enfin, ce qui comptait, c'était que la cérémonie avance, et vite. Encore que la dame concernée ne semblait pas être aux anges non plus. Plutôt renfrognée et pensive que franchement hostile.


Bien, bien! Une petite pensée pour le dogme... Il ne reste plus que l'aspersion. Que le Très-Haut et les prophètes portent leur regard sur nous et bénissent cette cérémonie. Ewaele, soyez purifiée par l'eau bénie qui sanctifia les prophètes.

Et le naturel revint au galop, tant il avait pu le faire ces derniers temps : l'eau du baptistère subit donc encore son contact. Ce n'était pas le genre de points du dogme avec lesquels on pouvait négocier.


Ewaele, je vous baptise
In nomine Deum...

La main sur la tête, donc.

Et Aristotum...

Puis sur le front.

...et Christos sancti.

Et... sur le coeur. Le sacrement en tant que tel, solennel, ronflant... Et fait dans de meilleures conditions habituellement, faut-il dire.


Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Amen.
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Benjamin de Selve, dit "Jhyn"
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Ewaele
Heureux sacrement que celui de l'eau, qui, lavant les souillures de nos ténèbres passées, nous enfante à la liberté de la vie !
Mais où est le rapport ? Là, c'est l'impur qui purifie, c'est l'auteur de la servitude qui affranchit, c'est le condamné qui absout. N'est-ce pas détruire un ouvrage que d'effacer les péchés, inspirés par Aristote ?

Ewaele releva la tête, la goutte d’eau échappée par Jhyn choisit ce moment d’interrogation pour parcourir son chemin. De la tête elle descendit le long de sa joue, puis le cou et continua sur une partie du corps trop peu couverte au gout d’Ewa. En effet elle n’avait pas compris pourquoi Marie lui avait passé une épingle à cheveu un peu plus tôt et elle l’avait rangé dans sa poche.

Au moment ou la gouttelette arrivait sur la naissance de l’intimité de sa poitrine, Jhyn apposa ses mains sur son cœur, et elle sursauta !
Relevant les yeux vers lui et lui plantant deux billes vertes au fond des siens, presque innocente, pure, mais ô combien interrogateur. Que lui arrivait-il ? Ewa se faisait baptiser ? Etait-ce normal ?

Son amie lui avait pris la main, elle se sentait soutenue, mais perdue d’un coup si perdue, que tout se qui pouvait se dérouler autour d’elle la laissait vidée. Seule cette goutte d’eau faisant chemin dans son décolleté arrivait à se faire sentir sur sa peau et dans son cœur… Arriverait-elle a comprendre un jour ce geste, comprendrait-elle un jour en quoi elle c’était vraiment engagée ?

Lâcher prise, se laisser aller, écouter, répéter les mots, mais sans comprendre cela ne ressemblait pas a Ewa ! Il faudrait avec le temps qu’elle apprenne à connaitre ce qu’elle venait de faire, et a mieux approfondir sa méconnaissance de l’église aristolicienne, mais chaque chose en son temps…

Cette eau douce traversant ses pores la faisait frissonner, et la mettait mal à l’aise comme si tout les regards étaient plongés sur son décolleté impudique, elle répéta d’une voix lointaine
« Amen », ne sachant pas si c’était de coutume ou pas de reprendre ce mot ?
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---fromFRJhyn
Après cet Amen si pesant, et tâchant tant bien que mal d'échapper au regard un peu dérangeant de la baptisée - ces regards perçants et fixes, vaguement malsains, que l'on ne regarde pas dans les yeux - eh bien... rien.

Jhyn se serait attendu à un "tout de même" ou au moins quelque chose de la part de Marie-Alice, mais même elle restait silencieuse. La cérémonie, qui avait commencé de manière aussi acabradabrantesque que possible, aurait-elle, par quelque miracle inexpliquée de l'âme humaine - ou de l'âme féminine - obtenu une solennité inattendue?

Il faut dire, et Marie-Alice la connaissait sans doute bien mieux que lui, que le regard de son amie (et il jeta à cette occasion un coup d'oeil dans cette direction) n'incitait pas à l'audace, et elle l'avait peut-être très bien compris. Mais en attendant, un sérieux blanc planait sur l'assemblée, et il sentait bien que son rôle d'officiant impliquait de le combler. Ceci, sans compter qu'il serait bien allé voir dehors s'il y était.


Eh bien, il ne reste qu'à... rédiger votre certificat, voilà! Euh... félicitations, et... un instant!


Et il courut presque chercher sa plume et un parchemin pour en finir avec cette affaire.

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Benjamin de Selve, dit "Jhyn"
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