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[RP] Eglise de Saint-Michel-des-Lions

Victoire_

[A l'intérieur de l'église]


Sourire crispé, après qu’Elisa ait pu se relever, remarquant la grimace de douleur, le petit cri qui s’ensuivit et la main posée sur le flanc, elle serra les dents.
Leurs regards se croisèrent, comment ne pas lire la stupeur dans les yeux de la mairesse.
Du haut de ses quinze ans, Victoire n’avait encore jamais eu à faire face à ce genre d’action aussi méprisable, preuve de la faiblesse de ces êtres qui au nom d’un Dieu agissaient de la sorte.
Le chaos annoncé dans la taverne quelques heures auparavant ne lui avait pas échappé, le serrement de main de Gauvin avec Astana, les images défilaient dans sa tête tout comme leurs paroles résonnaient encore, et elle s’était méfiée.
Sa ronde l’avait menée jusqu’à l’église, grand bien lui avait pris, à cette heure il n’y aurait peut-être plus d’église à Limoges, malheureusement ils n’avaient pas été assez nombreux pour les arrêter à temps.


La voix d’Elisa la fît revenir à la réalité :

Je vais bien, Victoire, je vais bien !

Remontant son col à nouveau pour éviter d’inhaler trop de fumée, ses yeux irrités parcouraient l’édifice, le feu serait circonscrit rapidement grâce aux allées et venues incessantes des villageois.

Victoire ! Où est la Comtesse ? Elle était avec moi à l’intérieur…

La crainte l’envahit brutalement.

Comment ça, la Comtesse était ici ?

Tournant aussitôt sur elle-même tentant de voir si elle l’apercevait, un soupir de soulagement quand près de l’autel deux silhouettes se dessinent dans l’épaisse fumée, la Comtesse et Zeinar qui la secouait par les épaules.

D'une voix se voulant rassurante :

Elle va bien, ne vous inquiétez pas.

Ses yeux se portent à nouveau sur Elisa, inquiète de l'entendre tousser dans son état, elle la saisit doucement par le bras l’incitant à sortir de l’église.

Ne restez pas là, je vous accompagne et je reviens aider.

Elle ne laisserait pas l'édifice se consummer complètement, elle y mettrait toute son ardeur.

Elle allait se diriger vers la sortie lorsqu'elle entendit Koios et lui répondit aussitôt :

L'évidence parle d'elle-même Alex, ce sont bien eux, je n'ai pu en voir qu'une de près dans la pénombre il s'agissait de Lhyra.
Aucun doute que les trois autres soient ceux que j'ai croisés en taverne avec Gauvin.
L'homme ne m'a pas dit son nom, quant à Astana et Andrea je ne doute pas qu'Elisa puisse en faire une description puisqu'elle les a vues de près ayant été entraînée de force dans l'église.


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Angeline_des_yris
Il presse le pas et elle fait de même, souhaitant avant tout chose voir s'il n'y a pas de blessé.
Elle ne soulève pas la réponse de Gauvin et se contente de marcher à proximité de lui.

Arrivée devant l'édifice, elle aperçoit quelques silhouettes furtives à l'intérieur du bâtiment.
Ne rentre pas pour autant, regardant les dégâts qui semblent inexistant à l’extérieur et ne quittant pas Gauvin des yeux.

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Grayne
Je me permet de poster, si cela vous coupe et que vous vouliez continuer, pas de soucis, j'enlève, ou ignorez moi bref, faites-moi signe si ça pose soucis !


L'air est frais en cette matinée nuageuse sur Limoge, toute emplie d'une étrange torpeur, celle d'une ville qui panse doucement une plaie récente. Les visages des passants semblent tendus, comme si un poids quelque part pesait inconsciemment ou non dans un coin de leur tête. L'église à mal a Limoge et ses meurtrissures récentes laissent une sensation palpable partout dans la ville.

Grayne avance d'un pas lourd sur les pavés de la place. Une bouteille de gnôle fraichement entamée se hisse difficilement jusqu'à sa bouche. Elle avale goulument une gorgée brulante avant de s'essuyer la bouche du revers de sa manche sale et poussiéreuse.
Elle regarde la ville, les gens affairées traverser de part et d'autre devant elle, fuyant son regard ou ne la voyant tout simplement pas. Les prostituées rentrent dans leurs bordeaux, fermant les grands volets de bois en cette heure très matinale. Leur ballet marque la fin de la nuit, le début d'une nouvelle journée. Les étals se dressent tout autour. Grayne hume l'odeur de la ville. Il y a l'odeur du pain frais sortant des fours, de la viande crue découpée violement à grand coup de hachoirs. Il y a l'odeur de l'alcool renversé sur la pierre pendant que les derniers soudards regagnent d'un pas hasardeux leurs couches. Il y à l'odeur des pots de chambre que l'on vide de leur nuit et l'odeur des chaudrons des teinturiers qui chauffent. Grayne prend une grande inspiration et goûte toutes ces odeurs.

On dit que chaque ville à son odeur. Certaines en on en plus, mais d'autres sont toujorus les mêmes. C'est l'odeur de la ville. Et Grayne hume cet air qui à la même saveur que les autres, continuant d'avancer, après avoir respiré tant d'autres.

Ses pas la mènent jusqu'à l'église. Elle boit une nouvelle gorgée bruyante et s’adosse contre la pierre froide de l’église. Elle prend une nouvelle inspiration et sent cette fois-ci une nouvelle odeur. C’est celle du bois brûlé il n’y à pas longtemps. Une odeur chaude, mais âcre, et terriblement familière à son nez. Elle passe la tête par la lourde porte et aperçois les restes consumés de quelques bancs et les dégâts d’un incendie qui semble récent. Elle ne peut contenir un éclat de rire, profond, sincère. Elle regagne le devant de l’église et se laisse glisser contre le mur. Elle savoure quelques instants de plus cette odeur, pensant à des images de danses folles au milieu des flammes, des images de furies pris d’une rage de détruire, riant tout leur saoul en voyant les choses se réduire en cendre pour leur simple bon plaisir.

Prenant conscience de la lourdeur de ses jambes et de ses bras, engourdis par l’alcool matinal. Elle fouille alors dans sa besace, et en sort une timbale d’étain cabossée. Elle la pose, et gloussant pour elle-même se concentre une seconde, fait craquer sa nuque, ramasse autour d’elle sa jupe élimée, prend un air triste et faible et met à héler d’une voix plaintive.


M’sieurs dames, un ptit denier pour une souffreteuse… J’ai perdu mes enfants et mon mari, j’ai plus qu’mes pauvr’ yeux pour pleurer… Un ptit denier pour ma pauvr’ carcasse qui s’meure de chagrin…

Elle hume l’air une nouvelle fois, en prenant bien soin de renifler bruyamment cette fois, et regarde Limoge se réveiller.
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