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[RP] A mourir, pour mourir, je choisis l'âge tendre !

Aelis
RP ouvert sur demande.


[Résumé de l'épisode précédent]

Elle avait bu, juste ce qu'il faut. Trop pour avoir les idées claires, pas assez pour se mettre hors d'état de nuire.

Taverne "l'Antre des Chambériens". Il y avait eu ce couple, elle avait parlé d'Amour, ils s'étaient embrassés, c'était le début, c'était la passion. Une morsure dans le cou, elle en avait eu les larmes aux yeux. C'était lui, c'était elle, avant. Avant César, avant la politique, avant la prison, avant la routine. Ils étaient partis, et il y avait eu Guilmord. L'alchimiste, l'herboriste. Il lui propose une potion pour calmer sa future gueule de bois. Mais c'est une toute autre fiole qu'elle lui réclame. Il refuse, bien sûr, elle doit le convaincre. Elle n'a plus envie de vivre, tous se détournent d'elle, elle n'est d'aucune utilité à personne. Et en plus elle a du se couper les cheveux, alors elle n'est même plus jolie. Et puis de toute façon, à quoi ça lui servait d'être jolie ? Il l'avait tellement vue qu'il ne la regardait plus. Et, à force de confessions, sérieuse, sans verser plus d'une larme, elle l'obtient, sa fiole. Du poison, noir. Des larmes plein les yeux, il la raccompagne chez elle.


[Générique]

Où aller ? Où ne pas aller ? Les brumes de l'alcool sont là, bien présentes, et pourtant pas assez pour l'arrêter. Elle avait décidé, résolution inébranlable des âmes ivres, qui, si personne ne les arrête, finiront par se réveiller, le lendemain matin, nues au milieu d'un champ, à cause d'une furieuse envie d'un retour à la nature.

Chausses abandonnées dans l'entrée, elle monte à pas de loup... Pardon, elle monte les escaliers, en essayant de faire le moins de bruit possible, chose non évidente quand on a quelques grammes d'alcool dans le sang. Première porte passée, celle le la chambre de son fils.
Terminée l'ivresse, elle redevient mère. Alors doucement elle s'approche du lit où l'enfant dort, remet les draps en place, s'agenouille aux côtés de son fils, et doucement caresse sa brune chevelure, en lui murmurant des mots de mère, des mots d'amour, des vœux d'avenir.

"Pardonne ta faible mère, César, sois fort. Amadeus, sois tendre, sois un bon aristotélicien. Tu es déjà grand, et pourtant j'ai l'impression qu'hier encore je te nourrissais de mon sein... Tu étais si petit, je te berçais dans mes bras en te chantant ta berceuse favorite, mais de mes bras tu n'auras bientôt plus besoin. Tu auras tes propres bras, pour défendre, pour construire. Et puis tu auras les bras de la femme qui t'aimera, et ceux de vos enfants, car la vie n'est qu'un éternel recommencement. Je t'aime, mon fils, tu oublieras ta mère, tu es encore jeune, bien vite ton chagrin s'estompera..."

Une main dépasse des couvertures, elle la serre un instant ; embrasse le front blanc, c'est fini, elle sort. Un rai de lumière filtre sous la porte de la chambre conjugale. Raoul dormait-il, ou ne dormait-il pas ? Trois heures sonnent. Sans doute ne dort-il pas, alors seule, dans le couloir, face au grand miroir, elle sort de son décolleté le flacon, le débouche et l'avale d'un trait. A ta santé, Aélis, semble-t-elle dire à son reflet. C'est amer, c'est immonde. Elle grimace, manque de tout recracher dans un vase, déglutit finalement avec une moue de dégoût. Il ne faut pas qu'il sache, alors elle planque la fiole sous la visière d'une armure ornementale. Qui pensera à chercher là ?

Entrée en chambre. Le Vicomte est là, sur un divan, serrant amoureusement une cruche de vin entre ses bras. Elle sourit, jaune. Il y a quelques mois, cela n'aurait pas été une cruche de vin dans ses bras de son époux, mais elle, et elle seule. Elle ne serait pas allé passer sa nuit en taverne, ils auraient fait l'amour sur ce canapé, puis sur le lit, puis par terre, puis re sur le lit.
Elle soupire, se dirige vers son armoire, et passe une chemise de nuit. Inconsciemment, son choix s'est porté sur celle qui fut la préférée de Raoul, parce que trop courte, beaucoup trop courte. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas mise ? C'était une grande question à laquelle elle n'avait pas du tout envie de répondre.

Elle n'ira pas lui écrire une lettre d'adieu, elle ne veut pas qu'elle sache qu'elle vient d'avaler une fiole de poison. Non non, il doit penser qu'elle a été malade, que c'est la faute à pas de chance. Comme ça il ne sera pas malheureux, et s'il n'est pas malheureux, elle sera heureuse, tout simplement. Équation simple pourtant. Elle se glisse dans ses draps.

C'est vrai, il ne sera pas malheureux quand elle sera morte, elle le sait parce qu'elle a tout prévu, et qu'elle sait toujours tout, d'abord. Reste une inconnue : Comment le vérifier ? Et si l'Enfer, le Paradis, toussa toussa, ce n'était qu'une vaste fumisterie ? Si tout ce qu'il y avait, après, c'était rien ? Pas de vie après la mort ? Ne jamais voir sa mère, ne pas y attendre Raoul, César-Amédée et les autres ? C'est dire... Qu'elle venait de mettre un point final à son existence ?

Éclair de lucidité. Elle va mourir. Personne ne sait ce qu'il y a après la mort, personne n'est revenu pour le dire, les vieux croûtons du Livre des Vertus, si ça se trouve, il n'en savent rien ! Pourquoi a-t-elle bu ? Pourquoi ce fichu Guilmord lui a-t-il donné cette fiole ?! Un ronflement aviné l'extirpe de ses considérations métaphysiques. Pourquoi vouloir continuer à vivre si Raoul ne l'aimait plus comme avant ? C'était comme être face à une énorme crème glacée et n'avoir droit qu'à un verre d'eau...

Mais elle était bonne, cette eau. Elle se lève, effrayée. Tout quitter, le laisser ? Et si ces derniers mois n'étaient qu'une mauvaise passe ? Elle voulait un bébé, elle allait devenir chevalier, deux buts qu'elle venait de balancer par dessus son épaule, par le découragement d'un instant. Elle s'en mord la lèvre, tant pis. Dans l'état actuel des choses, c'était mieux ainsi, après tout elle n'était pas enceinte et elle n'était que page.

S'approchant du divan et de son époux endormi, elle s'accroupit auprès de lui, et lui retire la cruche des bras. Il grogne dans son sommeil, elle se justifie à voix basse... Ou plutôt, supplie :


Prenez-moi dans vos bras.
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Aelis
Déplacé sur forum externe, pour des raisons de commodité, liées à un déplacement IG. Si envie de lire, demandez l'adresse !

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Roi-lezard
Angle mort - Résidence secondaire des Montjoye à Chambéry.



Lui aussi avait bu ce soir-là, jusqu’à plus soif et au-delà. Juste assez pour ne plus trembler, le regard plongé dans le noir de son ressentiment. Assez pour recouvrer cette folie nécessaire où il puiserait le courage de s’élancer à nouveau allégrement vers ce destin à double tranchant auquel il avait appris à se cramponner poings serrés au fil des épreuves traversées, sans doute inhérentes à toute quête que l’on sait d’avance désespérée.

Certes, il ne s’était peut-être pas plus enivré que les autres nuits passées en la capitale savoisienne, celles en ce temps toutes aussi tristes et monotones, et qui se succédant lui semblaient alors faire office de temps-mort entre deux tragédies. Le Duc ruminait encore quelques déconvenues politiques et se trouvait fort tiraillé par une volonté de revanche, tempérament et ambitions qui avaient toujours le don d’irriter plus ou moins la Vicomtesse Aélis. Ses rêveries rappelaient l’homme à de funestes souvenirs, telle la vision du tombeau de sa première épouse qu’il ne fleurissait guère désormais sans se sentir coupable d’avoir lui-même sciemment provoqué la guerre au cours de laquelle la Duchesse avait contracté la fatale blessure qui ne s’était plus jamais refermée. Il se sentait hanté par les spectres des compagnons morts sur les champs de batailles et autres bûchers, ceux poussés du haut des tours comme ceux qui étaient tombés sous les embuscades d’infâmes coupe-jarrets, et qui tous en chœur réclamaient réparation aux âmes de Chevaliers errants qui daignaient encore imprudemment prêter l’ouïe à de pareils fantômes. La journée avait été particulièrement rude, nerveusement, d’autant plus que les temps étaient durs pour la mesnie de Montjoye toujours en proie à de nouvelles spoliations à l’heure où l’on les menaçait de les dessaisir de leurs riches terres du Piémont pour le bon plaisir de son ennemi l’infâme Talleyrand. Et puis il y avait eu ces échanges malheureux avec sa bien-aimée épouse, le cristal et les meubles brisés sur le sol, et puis cette phrase dont l’écho accablant risquait bientôt de finir par le tourmenter pour l’éternité sans qu’il ne s’y attendait. Son épouse lui avait reproché ce jour-là de ne pouvoir aimer nul autre que lui-même. Et lui, il s’était contenté de rétorquer aussi froidement que la pierre qu’elle avait peut-être raison. Comme il se sentait aigri et dur à présent, et coupable d’avoir enlevé une si belle et pure Damoiselle, en avoir fait sa Dame aux dépends d’un noble et jeune promis qui ne leur avait commis nulle injustice, pour au final manquer outrageusement de courtoisie envers sa Dame en ne lui offrant qu’un donjon glacial et assiégé de toutes parts pour foyer… Son âme était-elle définitivement damnée ? Messire de Montjoye se remémorait tant et tant de défis relevés, de prix arrachés à la barbe de l’ennemi, ainsi que de festins consommés en les meilleures compagnies, cela en une seule vaine existence, tandis que seul lui restait finalement un âcre goût de sang au fond de la gorge, et toujours, cette soif insatiable qui risquait de noyer ses derniers espoirs de préserver les êtres chers à son cœur de la tempête qui grondait depuis le tréfonds de son âme. Malgré tout, l’alcool aidant, il avait sombré peu à peu dans un sommeil de plomb.




Arrivée d’Aélis.



L’animal somnolait, allongé sur un divan au beau milieu de la nuit chambérienne, le torse à peine recouvert d’une peau de bête. Tendrement entrelacée entre ses griffes, une cruche de vin tanguait dangereusement. Un aigre tanin menaçait de s’en déverser à chacune des profondes inspirations qui soulevaient la ducale bedaine de celui que l’on surnommait à tort ou à raison le Roi Lézard.
Elle était entrée presque sans bruit, et le sommeil de Sire Raoul ne fut que peu troublé par le chahut occasionné par la familière intrusion. Il laissa échapper un sourd grognement lorsqu’il sentit la cruche lui glisser d’entre les doigts mais il ne fit point grand cas de cette perte, ayant eu son compte pour la journée.

La belle se faufila ensuite sous la peau de bête et messire Raoul sentit de petites mains à la fois froides et douces qui semblaient se saisir de son buste non sans le faire frissonner de tout son long. Sans un mot ni même sans ouvrir les yeux, il reconnut sa Dame à son parfum, l’accueillit au sein de sa couche avant de refermer l’étreinte de ses bras autour de son corps. Un sourire apaisé s’était lentement dessiné sur les lèvres du Duc, tandis que le sommeil reprenait sans mal le dessus …
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Aelis
Il dormait, il dormait comme une bienheureux, à mille lieues de connaitre le trouble qui agitait son épouse... Les bras de Raoul autour de son corps, son sourire, avaient achevé de la convaincre qu'elle venait de faire la plus grosse erreur de sa vie. Ne lui restait plus que sa foi, à laquelle se raccrocher, pour espérer qu'elle le reverrait un jour. Elle l'aimait tant... Coulent les larmes, chaudes, le long de son nez, de ses joues, et elles viennent s'écraser sur la peau du Lézard, qui ne bronche pas. Elle s'agrippe à lui. S'imprègne de son odeur, du bruit de son cœur qui bat, de la fréquence de son souffle... Elle s'endort, épuisée, d'un sommeil agité, première fois qu'elle ne dormait pas bien dans ses bras.

Peu de temps de sommeil, en réalité. Bien vite elle s'éveille. Transie de froid. Ça y est, ça vient. Elle se lève. Raoul ne doit pas avoir froid à cause d'elle. Claquement de dents, elle grelotte. Les pieds nus sur le sol froid, elle va enfiler une paire de bas, de bons gros bas de laine. Et un lourd mantel, tout doublé de fourrure. Elle aurait voulu se faire belle, pour accueillir dignement la mort, mais entre deux frissons, elle s'était dit que cela aurait eu l'air par trop suspect.

Habillée comme pour affronter une tempête de neige, elle continuait cependant à se sentir transie de froid, malgré la sueur qu'elle sentait ruisseler le long de son dos et de son front. Alors, le plus silencieusement possible, elle allume un feu d'enfer dans la cheminée, et se love contre son manteau, le plus près possible des flammes vrombissantes. Elle restait là, à contempler l'âtre, sentant une sorte de langueur l'envahir... Elle se remit à pleurer, tout doucement, sur ce qu'elle allait ici abandonner, submergée par le regret, par l'envie d'appeler Raoul, de tout lui confesser. Confesser, oui. Un prêtre, il lui fallait un prêtre. Elle s'aide de la pierre pour se relever, la faiblesse prenait peu à peu possession de son corps... Et elle avait toujours si froid... Elle laisse tomber le manteau, qui retombe dans un bruit sourd. Trop lourd, il la gêne pour se déplacer jusqu'à la porte. Porte qu'elle ouvre, alpaguant le premier domestique qui passe. Aller chercher le père Synésios, séance tenante.

Le battant se referme. Ses esprits s'embrouillent, elle continue à trembler de froid. Pour se réchauffer tombe sous son regard le plateau sur lequel reposent la bouteille d'alcool d'Armagnac de Raoul. Elle s'en approche, tentant de maitriser ses gestes. Bouteille débouchée, portée à ses lèvres... Le liquide ambré ne lui fait aucun effet. Alors, d'une main hésitante, elle repose le flacon sur son piédestal. Se lève. Il ne faut pas le réveiller, non. Son salut sera dans la prière. Porte de chambre poussée, direction la chapelle. Amusant étonnement des domestiques, voyant passer leur maîtresse en chemise de nuit, échevelée et les joues écarlates, le dos baigné de sueur. Les esprits les plus mutins osaient avancer que le Vicomte n'y était pas allé de main morte...

A genoux sur un prie-dieu, la tête dans les mains, elle pleure plus qu'elle ne récite son rosaire. A un moment donné, la Montjoie relève la tête, et son regard embué croise le buste d'Aristote, posé sur un coin de l'autel. Buste dont les lèvres bougent, une voix caverneuse s'élève. C'est le début du délire, la conséquence de la fièvre.


Et bien, Aélis, as-tu pris ton petit-déjeuner ce matin ?

Elle le regarde, les yeux ronds comme des billes.

Euh... Non, Monseigneur. Je n'ai pas très faim, ma gorge est toute sèche et enflée.

Tu as tort. Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. J'espère que tu n'oublies pas de manger cinq fruits et légumes par jour.

Oh non Monseigneur. Pour être en forme c'est important de ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé.

Tu as bien retenu la leçon, ma fille. Montre-moi tes formes.

Elle ne se pose pas de questions, et quelques secondes plus tard, la chemise de nuit gît à ses pieds, elle n'est plus vêtue que de ses bas.

Chante maintenant.

Elle fait quelques vocalises, avant d'entonner d'une voix éraillée, tout en tournant sur elle-même...

J'aurai pas dû ouvrir
À la rouquine Carmélite
La Mère Supe m'a vu venir
Dieu avait mis un kilt
Y'a dû y avoir des fuites

Oh, oh vertige de l'amour !
*

Et d'un coup, elle s'arrête... S'écroule sur un banc, prise d'un éblouissement.


* (Vertige de l'amour, Alain Bashung)
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Pere.synesios
Les portes grillagées de la chapelle étaient rarement fermées ces derniers temps. Les préparatifs de mariages, les cérémonies nobiliaires et parfois, aussi, les usages personnels de l'archidiacre motivaient ce choix.

Un soir pareil à tant d'autres, le clerc se rendit dans l'allée du confessionnal à l'endroit où l'on ne trouvait plus un seul Savoyard : le siège à confesse côte à côte avec le curé. Jamais on ne viendrait le déranger ici et en pareille heure.

L'archidiacre n'y tint plus et sortir l'énorme traité sur le bon usage d'un siège militaire quand.... il se rappela qu'il n'avait pas fermé la porte du confessionnal.

C'est à ce moment qu'il perçut une sorte de litanie saccadée en décalage absolu avec les règles de la versification de leur temps. Intrigué autant par cette esthétique inepte, Synésios entra dans la chapelle où...


"Miracle un ange a chu de la nuée pour s'abîmer ici", fut sa première pensée."A moi ! Au zéphyrin tombé du nid ! , fut la deuxième. Mais cela allait alerter bien des personnes peu dignes de l'honneur apporté par cette vision. Non il voulait accaparer pour lui ce rendez-vous avec le divin.


Et tandis qu'il s'approchait de la beauté céleste, il posa sa capuche sur la partie charnue de son dos :

-"Par la rate de l'archevêque, c'en eu fallus de peu que l'un ange fut mâle. Quelle veine".

Un instant il croit reconnaître cette curieuse coupe en frange qu'il a déjà vu quelque part comme la petitesse de la taille... Non-non restons en à la réminiscence capillaire. La tentation le guette alors de toucher la créature du Très-Haut, et il ne sait quoi d'autre.

Mais quand tout à coup, il reconnaît-là son adjointe, parbleu, il s'étonne que la légende des anges gardiens exista bien. Se trouvait ci-gisant devant lui l'archonte protecteur de sa diaconesse.

Il faillit reculer.

- Ô seigneurie céleste....tout va bien ? L'ahuri n'allait pas être au bout de ses surprises.

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Premier archidiacre de Moustier
Prieur de Noirlac
Aelis
Une phrase la sort de sa torpeur :

- Ô seigneurie céleste....tout va bien ?

Les yeux se rouvrent... Noirs, toujours, mais dilatés cette fois. Le peu de lumière qui filtre à travers les vitraux lui pique un instant les yeux, juste le temps de s'y habituer. La vision se rajuste, elle fixe quelques instants l'ecclésiastique avant de parvenir à le reconnaitre. Choit de son banc, passe son bras autour des jambes de Synésios, s'y accroche comme si sa vie en dépendait - ce qui n'était pas le cas, hélas, sa vie elle était bien trop sûrement sur le point de s'achever - sanglotant comme une madeleine.

Mon Frère, il faut entendre ma confession...
Mon Frère, j'ai tant pêché... Par acédie... C'est impardonnable, mon Frère.
Je vais mourir... J'ai bu une fiole de poison... Mon Frère...


Elle attrape sa main, la baise avec une dévotion toute religieuse.

J'ai froid, je meurs de froid... Il faut m'aider à partir en paix. Il faut. Il faut que je remonte dans ma chambre. Je meurs de chaud et de froid en même temps... Il ne faudra pas le dire à Raoul, n'est-ce pas ? Vous n'avez pas le droit, c'est le secret de la confession. Je ne veux pas lui faire de peine, il sera plus heureux s'il croit que je suis morte de maladie.

Tête dans les genoux, elle trempe le bas de sa soutane... N'en a cure, comme de sa nudité qu'elle semble tout bonnement avoir oublié. Cela ne lui effleura d'ailleurs même pas l'esprit que son état aurait pu mettre Synésios mal à l'aise ; tout le monde sait que les curés - ou futurs - sont des êtres totalement asexués et non soumis à la tentation.

Je ne veux plus mourir... Je me suis laissé aller au péché dans les bras de la Sans-Nom... Je regrette, si fort ! Mon Dieu, j'espère que le Très-Haut me pardonnera... Il ne me pardonnera jamais... Je vais mourir.

Après tout, elle n'en était plus à un blasphème près.

J'ai si peur, Synésios... Il faudra... Il faudra faire la pastorale de César-Amédée, quand je ne serai plus là.
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Pere.synesios
L'effet d'émerveillement ne dure pas. En moins d'une minute, l'ange de lumière chute et laisse apparaître les traits du dame qu'il affectionne autant qu'elle est affligée. Nue, mais il ne le voit plus, trop troublé par son désespoir, la Vicomtesse s'amarre à lui aussi fiévreuse qu'haletante.

Il l'a force à s'asseoir contre lui et défait son manteau qu'il pose sur elle. "Poison", murmure-t-elle. Aussitôt l'envie de céder à la panique l'aiguillonne pour aller courir au médicastre... et la laisser mourir là, seule ? Personne en plus n'entendra hurler au secours d'ici. Non, l'heure est importante, et si la Dame de Turin perd la vie, alors le jeune homme n'a qu'une chose à faire et s'exécute. C'est la main passé dans les cheveux de la brune, dans cette drôle de coupe à frange qu'il lui connaît, tel un père qu'il écoute sa confession. D'abord sans l'interrompre, puis :


-Ma soeur, non ne retiens pas ta langue et parle tout entièrement de ce que ton coeur t'afflige. Je t'écoute, mais le Très-Haut te pardonne. Qui n'a pas déjà succombé à l'acédie ? Ou qui n'a pas mordu la tentation ? J'ai pour ma part péri des deux manières... Mais vous, Vous avez agi contre-vous en souhaitant vous ôter la vie après péché. Preuve que la voie qui vous a tenté n'est pas pour vous, et elle ne le sera jamais. Vous êtes bien plus que cela ma Dame. Et vos remords sincères sont la garantie de votre pureté d'âme.

Un instant, il se rend compte qu'elle parle beaucoup et semble avoir encore assez d'énergie pour ne pas être terrassée sur l'instant. Ces délais là sont précieux

-Dame, ma soeur, je vous ai déjà dit que je prendrais soin de César-Amédée si un malheur arrivait. Cessez donc de réitérer votre demande de faveur. Je répondrai de ce petit comme s'il fut le mien. Il fait une légère moue, celle des blasphémateurs.

-In Christo, Ego te absolvo.

Puis, il l'allonge délicatement, et tant pis pour les mauvaises langues, court à la sacristie, ne trouve pas la clé du tabernacle et le fracture à force coups de poing. Puis calice en main et toujours à pas pressé, va remplir la coupe au bénitier. Et donne à boire l'eau qu'il espère aussi fraîche que miraculeuse.


-Bois tout ma soeur, et que le Très-Haut t'accorde cette seconde chance dans cette vie comme il l'a dit dans l'Apocalypse !

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Woland_von_selenios
Ce qu'il y a de fort utile dans les grandes cathédrales comme est celle de Chambéry, c'est qu'un homme curieux peut y trouver de nombreux trésors. Woland l'avait bien compris et c'est dans le secret le plus entier qu'il grimpait, depuis plusieurs nuits déjà, plus haut encore que l'orgue. Et qu'il ouvrait une porte que surement seul le sonneur de cloches devaient voir mais que personne visiblement n'avait pensé à ouvrir depuis de nombreuses années. Le Professeur, qui est un brin roublard, avait tôt fait de faire sauter le verrou qui fermait la porte, pour le remplacer par l'un dont il avait la clé. Il est toujours bon d'avoir de bons artisans parmi ses amis, ou parmi ses gens.

Le soir ayant filé, à l'aube, alors qu'il recopie à la lumière d'une bougie la liste des sorcières exécutées lors d'une grande chasse il y a près de cent ans, il entend des bruits qui semblent s'élever du chœur. Il lève la tête lentement et tire ses bésicles. Il saisit la bougie entre ses doigts et se lève. Il colle l’œil contre le mur à un espacement entre les planches de bois semblable à une meurtrière. A la lumière des cierges et du soleil qui ne fait que naître à travers les vitraux, il voit une silhouette rejointe par une seconde.


"Il est bien tôt pour venir prier... C'est encore quelque affaire obscure qui doit souiller la maison de Dieu."

Les lumières vacillantes des cierges ne permettent pas au Professeur de distinguer quelque visage, mais il lui semble de plus en plus certain qu'une de ces personnes est nue. Il replace ses bésicles en soupirant :

"Bien... Ces païens tourtereaux vont surement vouloir gémir avant les premières célébrations. Mieux vaut donc s'éclipser dès maintenant, j'ai bien assez travaillé et si je tarde trop je tomberai nez à nez avec cette tête de bois de garde."

Dans sa grande aumônière, il range papiers et plumes. Il hésite un temps, puis y enfonce également le rouleau qu'il n'a pas encore eu le temps de recopier.

"De toutes façons, se dit-il, j'aurai bien le temps de le ramener ce soir, si l'on ne vient pas tous les soirs se donner de la joie au chœur..."

Une fois ses affaires serrées, il sort de la pièce par un petit escalier dérobé et referme derrière lui la petite porte qui y mène avec sa propre clé. Il a un petit rire alors :

"Ha ! De la joie au chœur ! Il faudra que je la raconte à Néocor et à Synésios celle-là... Hé hé..."

Le vieil a descendu toutes les marches de l'escalier de l'organiste, il prend le temps de respirer et s'assied quelques secondes en bas des marches, essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas gêner les amants. Mais c'est alors qu'il entend le son reconnaissable des sanglots. Ce serait-il trompé ? Visiblement, ce n'était pas de la joie qu'on se donnait au chœur.

Woland ramasse sa sacoche et s'approche du lieudit. Il n'y a plus de doute alors, quelqu'un verse bien des larmes par ici et une autre baragouine des mots latins qu'à cette distance le Professeur ne reconnait pas.
Une personne nue, des larmes, des psalmodies, à l'heure où l'aube étant sa rosée qui plus est ! Il n'en faut pas plus au hardi vieil homme pour s'avancer avec plus de conviction, en portant la main à son épée :


"Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Au Nom du Seigneur notre Dieu, apprends-moi ton nom et révèle toi, païen !"
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Aelis
Qu'elle parle, donc, puisque c'était ce qu'il lui ordonnait...

Je crois... Je croyais... Que Raoul... Qu'il ne m'aimait plus... Et au lieu d'essayer de me faire aimer de lui à nouveau... Acédie, je veux mourir... J'ai voulu, je ne veux plus...

Et la voilà qui se serre dans le manteau de Synésios, écarlate mais grelottante, les yeux aussi luisants que perdus. Absoute. Elle est absoute. Si elle n'avait pas été aussi aristotélicienne, et aussi mal en point sans doute, elle lui aurait ri au nez. Les suicidés n'avaient pas leur place au Soleil, c'était bien connu ! Dans nombre contrées, d'ailleurs, certains fanatiques s'amusaient à décapiter leurs cadavres... Instinctivement, elle porte la main sur son cou gracile. Il s'écarte d'elle après l'avoir aidé à s'allonger. Court dans une direction qu'elle n'identifie pas, fracas, et quelques temps ensuite il est de retour, portant en ses mains le calice empli d'eau bénite. Elle fait signe que non, elle ne boira pas, mais n'a pas la force ni la volonté de résister. Elle boit, tout.

Et c'est alors qu'une autre voix se fait entendre.


"Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Au Nom du Seigneur notre Dieu, apprends-moi ton nom et révèle toi, païen !"

Si Synésios lui tourne le dos, elle n'a qu'un mouvement de tête à faire pour l'apercevoir, entre deux larmes... Fol espoir. Un ton bourru, une barbe, une épée.

Raoul !

Les bras se lèvent et se tendent vers Woland, regard éperdu de tristesse et d'amour mélangés.

Raoul, je vous aime, et je vous aimerai toujours !
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Gamalinas
Sergent un jour, Sergent une nuit. Tout est silence et calme dans les rues de Chambéry lorsque la Lune se montre. L'avantage, avec le système de la Prévôté de Savoie, c'est qu'on sait toujours où sont les brigands. Et là tout le monde savait où ils étaient ; bien en vue, en meute, pas besoin de les chercher, ils sont à Chambéry. Facile de garder l'oeil sur ceux qui étaient à coté.

Ce fut donc le coeur léger, que le Chef Maréchal alla de la mairie imprenable, au Château de Chambéry qui l'était tout autant. Sur le chemin se trouvait l'édifice religieux de la Capitale. Bâtiment lançant ses flèches vers les nues et la porte étrangement ouverte. Tiens ! Comment cela se faisait ? Normalement Synesios ou le petit Childeric s'en chargeait. Puis soudain sortit de l'embrasure sombre une voix.


"Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Au Nom du Seigneur notre Dieu, apprends-moi ton nom et révèle toi, païen !"

Pourtant les "lions" n'étaient pas de sortie aux dernières nouvelles, ils étaient bien sagement à l'hôtel, mais pas à l'autel ! Pourquoi parlait on de païens dans la maison du Très Haut ? Dommage que Gamalinas était seul à ce moment là. Ce genre de chose lui était déjà arrivée... Sans bruit le Sergent passa le grand porche. Vite il distingua un homme de dos, qui à n'en pas douter était Woland, certainement le crieur. Juste à coté se trouvait Synesios. Intrigant. Gamalinas avança parmi les bancs et distingua une femme aux pieds de son filleul. Serait-ce trio de l'autre fois ? Non tout de même pas. De loin il lança.

-Tout se passe bien ?

Il voulut ajouter "Margaut" mais il n'était pas encore certain que ce fut elle ?
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Pere.synesios
Dans son dos il croît entendre des bruits, mais ce doit être son propre coeur qui bondit dans sa poitrine pour témoigner de la foule d'émotions. Peur, tristesse et surprise. Il sent qu'elle s'affaiblit non sans s'accrocher à la dernière chose qu'il lui reste, faire parler le sien, de coeur.
Mais derrière lui, un autre prend la parole :

"Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Au Nom du Seigneur notre Dieu, apprends-moi ton nom et révèle toi, païen !"

C'est la voix d'un vieux barbu qu'il affectionne, mais que ferait-il en pareille heure... une fois encore armé de son trait à poudre ? Une relique qui l'effraye à l'idée qu'elle saute alors qu'elle est peut-être pointée sur lui. Mais celle qui va sauter en premier lieu est la Dame de Turin, persuadée de voir son royal Rara. Eh, quoi, lui aussi s'est levé et se tient dans son ombre ?

-Tout se passe bien ?

Myocarde métapocalyptiques* et une belle illusion comique. Qui parle à qui dans la chapelle. Cette voix, il pense aussi la reconnaître mais il s'emporte avant d'être certain :


-Cessez de bayer, ô Corneille ! Ma dame se meurt ! Qu'on m'aide à la ramener en sa couche.
Il tourne la tête et le regard vers ses deux mentors ajoute, la voix blanche :

-Il faut prévenir Montjoye ! Notre tardive veillée sera funèbre, j'en ai bien peur ! Pour finalement rugir. Et il n'y a donc pas médicastres en cette capitale d'abrutis par l'air frais ? Aristote vient nous en aide !




Apocalypsis : révélation
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Woland_von_selenios
Woland ne croyait pas, c'est certains, que l'aventure prendrait ce cheminement-ci. Alors qu'il se veut menaçant, une donzelle nue, qu'il reconnait bien vite, se met à le supplier d'une manière aussi désespérée que tendre :

"Madame !"

Il s'agenouille auprès d'elle, avec l'empressement que force sa fidélité et sa tendresse pour sa suzeraine :

"Madame, vous vous méprenez, c'est moi le Professeur Sélénios !"

Son attention est toute entière portée sur la jeune femme, si bien qu'il n'entend pas les mots de Gamalinas, il répond immédiatement au cri du sémillant Synésios :


"Que dis-tu mon fils ? Madame se meurt ? Quelle diablerie voudrait tirer vers la mort une âme aussi belle et tendre que celle de Madame ?"


Bien vite des réflexes reviennent du temps où il assistait un barbier chirurgien sur un champ de bataille. Le front de la belle brûle presque les vieux doigts du Professeur alors qu'il y pose doucement sa main. Immédiatement après, il pose son pouce sous les mandibules, au niveau de la jugulaire, le vieil homme dit d'une voix tremblotante :


"Par le Seigneur, son cœur bat aussi vite qu'un tambour germain ! Synésios, il faut envoyer quérir Montjoie ! Nous ne pouvons pas la transporter au château du Duc dans ses conditions, mon cabinet de Belley est encore trop éloigné... Ne peut-on pas utiliser la chambre du vieux sonneur de cloches, près du presbytère ?"

C'est alors qu'il cherche des yeux sa sacoche qu'il a fait tomber sur le sol en se précipitant vers Aélis qu'il remarque la présence du moustachu :

"Saint-Gervais ! Approches vite ! Notre Dame est brûlante, je crains que quelque fièvre ne nous l'emporte ! Il faut l'emporter dans un lit et prévenir notre Seigneur que sa mie se débat dans les bras froids de la Mort."

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Gamalinas
-La fièvre !

Voici que tout s'explique, enfin presque. Gamalinas s'approcha du trio, dont l'innocente allongée, n'était pas celle qu'il eut cru au départ.


-Les nuits pituiteuses de nos jours auraient donc touchées de la fièvre Aélis... Et l'atrabilaire de la saison actuelle serait à l'origine de sa dévote présence ici. Le mal doit être très puissant pour perturber l'esprit phlègmatique de la jeunesse. Où est donc cette chambre ?

Le Sergent regardait dans sa mémoire, comme on cherche un ingrédient dans une grande cuisine. Des fois ces endroits sont bien rangés, d'autres fois non. Mais une chose est sûr, Galien en avait sorti des truc sur la fièvres. Cinq sortes, sans compter les autres. Quelle richesse nosographique que nous a offert cet Auteur.


-Transportons la dame dans cette chambre. Et Synesios, vas donc prévenir Montjoie, voire même trouver Guilmord, il a peut être un quelque chose contre cette forme de fièvre un peu spéciale.

Gamalinas passa sa main gantée sur et sous les bras de la malade, y cherchant ce que chacun redoute : la Synoque ! Chronique et accompagnée de boutons. L'annonce de la peste. Mais rien de tout ça, heureusement.

-Aélis, pourriez vous me dire depuis combien de temps ce mal vous touche ?

Accroupi à côté d'elle et du Professor, Gamalinas tentait de chercher la forme de fièvre qui attaquait ainsi la dame de Montjoie.
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Aelis
Elle entendait sans écouter... Perdue. Ce n'était pas Raoul, c'était Woland. Alors Raoul n'était pas là... Elle allait mourir, et il n'était pas là. Il la palpe et l'ausculte pour constater l'ampleur des premiers ravages du poison. Elle sait déjà qu'elle est condamnée, mais ils espèrent encore pouvoir réussir à la sauver, les anges ! Elle hésiterait presque à demander une saignée, si au moins cela pouvait l'achever plus vite...

Mais une parole de Woland arrête son oreille. Voilà qu'il veut l'emmener dans la chambre du quasimodo local. Déjà que ce dernier l'insupportait de son vivant, il était hors de question qu'elle crève dans le lit de cet homme là ! Alors avec une force qui la surprend elle-même, elle attrape le col de la chemise du Professor et, plantant deux flèches d'ébène dans ses yeux, ordonne :


Je veux mourir dans mon lit.

Après quoi arrive Saint-Gervais arrive, et à son tour l'examine... Sous les bras, elle se demande ce qu'il peut bien y chercher sans avoir la force de le demander... Et tous ces mots qu'elle ne comprend pas lui font perdre la tête. Une brève question encore, à laquelle elle apportera une réponse encore plus courte...

-Aélis, pourriez vous me dire depuis combien de temps ce mal vous touche ?

Cette nuit.


... Trop de monde autour d'elle, de cris, d'agitation. Sa vision se brouille, à l'aveuglette, elle passe ses bras autour de la première encolure qu'elle trouve, Woland ou Gamalinas, qu'importe...

Je veux rentrer à la maison.

Et puis elle tombe, inconsciente.
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Pere.synesios
Transportons la dame dans cette chambre. Et Synesios, vas donc prévenir Montjoie, voire même trouver Guilmord, il a peut être un quelque chose contre cette forme de fièvre un peu spéciale.

Le jeune filleul obéit instinctivement au sergent du guet. cet homme avait fait la Provence. Une bien vilaine campagne. Et cela se voyait qu'il avait eu à gérer de lourdes responsabilités. Comme déchargé d'un poids, il hocha la tête :
-Bien mes seigneurs. Je...je vous retrouve chez Montjoie avec Guilmord.

Il se redressa et s’apprêta à courir en direction de la sortie, mais avant :

-Encouragez-là à tenir bon, nous revenons vite. L'éclat de lueur d'une bougie brilla sur la surface rebondit d'une larme.

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