Syd
[RP ouvert à tous ceux qui désirent faire la connaissance de mon personnage. Merci de ne pas le laisser tout seul !]
C'est une douleur fulgurante à la tête qui lui fit ouvrir les yeux. Il était couché sur le dos, en travers d'un fossé où coulait un fin ruisseau. Il était trempé jusqu'aux os et manqua de tomber dans les pommes en essayant de se soustraire à l'eau particulièrement odorante.
Que faisait-il là ? Pourquoi était-il vêtu de haillons sales et mouillés, alors qu'une fine pluie commençait à tomber ? Il essaya de se relever à nouveau et parvint à se mettre assis ; il se massa le crâne qui lui faisait toujours atrocement mal. Visiblement, il avait pris un coup sur le crâne. Il avait froid. Mais la douleur physique n'était rien comparée au trouble qu'il ressentait et à toutes les questions qu'il pouvait se poser.
D'abord il ne savait pas où il était. Il regarda autour de lui, même si sa vue était encore trouble et qu'il tremblait de froid. Le ruisseau dans lequel il semblait être tombé menait à une sorte d'étang et de l'autre côté, il crut voir un clocher derrière une colline, sûrement un village. Il pourrait chercher à s'abriter là-bas quand il aurait repris un peu de force.
Ensuite, plus grave, il ne se rappelait pas de ce qui s'était passé. Le pourquoi du comment... Ni qui il était... Quel effroi de se sentir seul comme il se sentait actuellement. Sans personne pour lui expliquer. Il s'imaginait le pire. S'était-il fait agresser par des brigands ? S'était-il fait violer ? Avait-il pris une énorme cuite ? Des dizaines d'idées passaient dans sa tête jusqu'à ce qu'une douleur lui vint à l'épaule alors qu'il continuait à se frictionner. Il arriva à se lever et regarda son bras gauche. Il faillit pâmer.
On avait "gravé" à la pointe d'un couteau, dans la chair, trois lettres et du sang coagulé révélait ce qu'il prit pour un nom : Syd. Il savait lire les rudiments de l'alphabet, même s'il avait du mal à écrire. Était-ce le nom du brigand qui l'avait attaqué et qui avait voulu lui laisser un souvenir ? En tout cas, notre homme ne le savait pas et décida de l'utiliser comme patronyme en cas de rencontre pour ne pas éveiller de soupçons malveillants. Alors que le vent commençait à le geler sur place, "Syd" se dirigea vers la colline pour chercher un feu, de quoi se restaurer et qui sait peut-être une rencontre amicale... Il n'avait plus rien à perdre.
Bohort_de_tours
Bohort fit la connaissance du blessé dans les tavernes de la ville.
Très vite ils sympathisèrent et Syd, puisque cest ainsi quil se faisait appeler, lui raconta une partie de ses malheurs.
Le jeune homme fouilla dans ses affaires et sorti une simple de sa composition. Cela faisait des années quil apprenait les plantes et la façon de les mélanger.
Tenez, cest des racines de mandragore, des fleurs de bourrache réduites en poudre mélangées à de lhuile daloès, ça aidera les blessures à cicatriser, et pour vos douleurs, prenez ceci en tisane.
Bohort lui tendit un sachet de racine séchée dherbe de la St Jean.
Pas plus dune par jour, le soir au couché.
Ils passèrent une bonne partie de laprès-midi à discuter de lavenir de Syd et du voyage que Bohort projetait de faire.
Syd
Une fois passée la colline, Syd arriva au village où il entra dans la première taverne venue. Elle se nommait la Bouillabaisse tarbaise. C'était un nom un peu barbare mais s'y trouvait un homme avec lequel Syd sympathisa rapidement. Il lui demanda dans un premier temps d'où il venait et celui-ci lui répondit "de Touraine en passant par Rodez". Comme cela ne disait pas grand chose à notre homme en haillons (qui commençait à se réchauffer devant l'âtre), Bohort lui offrit une carte du royaume de France et lui expliqua qu'ils étaient à Tarbes.
Cela permettait de comprendre le "tarbaise" de la pancarte ballotée par le vent sur la devanture de la taverne.
Syd garda la carte et le remercia de nouveau lorsque le messire lui offrit un verre et des herbes qui lui permettraient de moins souffrir.
Messire Bohort ! Je vous dois tant. Je suis votre obligé.
Puis ils continuèrent à discuter, notamment de ses voyages et de ses projets. Le ténébreux en haillons lui expliqua qu'il aimerait se mettre au service d'un grand de ce monde, noble par exemple, pour trouver protection et se rendre utile. Et la conversation continua une grande partie de l'après-midi.
Syd
[Sur les bords du lac]
Cela faisait maintenant quinze jours que Syd s'était installé dans la bonne ville de Tarbes. Il avait maintenant assez vécu pour faire un petit point sur sa vie en se promenant sur les rives du lac qui était approvisionné par l'eau de l'Adour. Au loin des barques permettaient à quelques courageux pêcheurs de ramener le poisson que lui achetait sur le marché, il en avait notamment acheté un à Selina. le matin même. Il faut dire que pour prendre les embauches proposée sur le tableau de la mairie, il fallait être un tant soit peu intelligent et malgré ses nombreuses qualités, on ne le considérait pas encore comme tel.
Il avait fait de nombreuses rencontres en taverne où il avait passé des heures et des heures à enquiller des godets et enchaîner des rencontres. La rencontre qui avait sûrement le plus changé sa vie avait été celles qu'il avait faite dès le lendemain de son "réveil". C'était la troïka, Vroqu, Kiri et surtout Mado et il se plaisait à croire que cette dernière était restée au village des "chtarbais" rien que pour lui. Il se passa la main dans les cheveux et se dit : "C'est évident, elle est amoureuse." Mais qui ne le serait pas ?
Son ego était sur-dimensionné, peut-être depuis le jour où il avait rencontré messire Tritium qui connaissait son aïeux, le grand Mique du Niffelheim et aussi depuis le jour où alors qu'il venait de devenir paysan et d'acquérir une petite propriété, il était nommé Tribun de la plèbe par la bourgmestre Tamaga qui volait dans les hautes sphères.
Il arriva tout au bord de l'eau, le soleil rayonnait et il mit les pieds dans l'ondée. Il sifflotait, il se sentait bien et c'est à ce moment qu'il reçut un nouveau pigeon de Mado. "Une vraie accroc celle-là", se dit-il. Elle lui annonçait gentiment que la cour comtale était de passage dans le village. Ce serait un bon moyen de faire des rencontres utiles pour sa future carrière.
Il prit un caillou qui lui rentrait dans les fesses (et pas celles de bébé qu'étaient ses joues) et le lança au loin vers une barque. Il ne l'atteint pas. Il lui faudrait encore manger de la viande car il lui semblait qu'il s'agissait de Manga, l'horrible tavernière du Dragon haineux. Il sourit tout de même et retourna en taverne.
Syd
[Au 12 quartier de la Sède]
La Corneille, comme l'avait rapidement surnommé Gwen de Bulete, dite la Morue, tavernière infernale de la Bouillabaisse tarbaise, avait choisi une maison dans le quartier de la Sède, toute proche de la mairie et de son bureau de Tribun. C'était le numéro 12 et il s'y plaisait.
Un petit potager donnait de nombreux légumes derrière le logis : carottes, betteraves, choux, salades, etc. Cela permettait à Syd de devenir de plus en plus charismatique ; et aimable, dirait une certaine alouette.
D'ailleurs celle-ci était chez les nonnes et elle lui manquait un peu. Il n'oserait pas lui dire, oh non, mais il attendait avec impatience son retour.
Il faut dire que depuis leur duel théâtral, où ils avaient été applaudis par le tout Tarbes et surtout depuis ce que la morue avait appelé leur "voyage de noces" - épopée commerciale jusqu'à Muret en passant par Auch - il s'était beaucoup rapproché d'elle et s'il l'imaginait bien tremblante de manque à son égard, il n'était pas loin d'avoir aussi la tremblotte.
Il prit une lampée dans une flasque cachée dans sa table de nuit. Une odeur fruitée se répandit et il huma avec délice le nectar. C'était de la mirabelle qu'il se faisait importer de Lorraine, mais il ne lui en restait plus beaucoup.
Il lui faudrait être motivé car ces jours-ci se jouait un match de soule, auquel il avait été plus ou moins forcé de participer, sous le maillot numéro 10. Cela se jouait contre Vendôme. Des Tourangeaux... Cela lui rappela que Vroqu n'avait pas répondu à son dernier pigeon... Il espéra qu'il ne lui était rien arrivé de mal.
Enfin il reprit sa lecture de la liste des nouveaux de la ville, finit un vélin de statistiques puis partit boire un verre en taverne.
Syd
Dang ! Dang ! Dang !
Diantre ! Peste de la carogne et du fou fieffé ! *hips* Quel mal de crâne ! Elle aurait pu éviter de frapper ! Entre !
La Corneille vit alors arriver une jeune demoiselle qu'il ne connaissait pas. Il s'attendait à voir l'alouette, mais ce n'était visiblement pas elle. Syd se dit que le pigeon avait dû se gourer, l'imbécile. Ou alors qu'on savait déjà dans tout Tarbes qu'il avait la gueule de bois de tous les diables. En tout cas, il essaya de se lever, mais n'y arriva pas et lui demanda d'approcher et de lui expliquer qui elle était... La boulasse lui avait permis déjà de trouver une planche de bois, peut-être allait-il rencontrer une charmante demoiselle qui lui permettrait de se soigner. Toutefois il espérait toujours que Mado arrive, car il était certain au fond de lui que seule elle pourrait vraiment le guérir.
Mado
Mado venait de faire une découverte , elle sétait octroyé un petit moment de détente dans sa prairie fraîchement acquise.
Alors qu'elle rêvassait ,allongée dans son herbe folle , un petit bruit sourd l'interpella , d'un bond elle se dirigea vers lui et la.... Comble du bonheur , tout enfoui dans un bosquet
La découverte insoupçonnée
... d'une boite à lettre !
Aprés quelques écorchures et quelques minutes pour éclaircir laccès ,elle eut enfin la missive en main . Un grand soupire d'aise s'en suivit , se rependant dans toute létendue sauvage de son curieux domaine.
Dés lecture faite, faut dire que le message etait aussi court quinquiétant , son regard buté refit apparition . Le temps de relever ses jupes pour mieux courir dans les herbes folles elle partit à la course , anxieuse et curieuse par le ton et tout mystère de ses quelques mots.....
Elle ne prit même pas le temps de répondre au railleries des passants , une ou deux grimaces firent l'affaire son souffle étant trop court et l'envie de comprendre trop grande .
Le 12 apparut elle ralentit sa course lâcha ses frusques qu'elle tenait encore prise par l'action.
A sa surprise la porte était entrouverte et plusieurs voix s'en échappaient sans plus réfléchir elle poussa la porte .
Une scène des plus attendrissante s'offrait à elle , à moitie affalé sur sa table le teint tirant au vert , syd semblait au trépas tandis qu'une jolie donzelle semblait vouloir le secourir.
Un peu bête et ne sachant pas quelle attitude adopter elle se contentât d'un bonjour !
Yuliya
Une ombre furtive passa devant la porte, attachant un mot, en vitesse.
Citation:Plop Moineau !
J'attends ton duel.
Yu.
PS : Si je perds tu as intérêt de me dédommager avec quelques verres.
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Syd
Syd avait la tête qui tournait maintenant. Alors que la dame s'avançait il réessaya de se lever et cette fois-ci y arriva. Il titubait mais écoutait ce qu'elle lui disait.
Elle parlait de pêche et de poisson et proposait de faire à manger. C'est vrai qu'il avait grand faim mais quand il vit la bête qu'elle lui montrait fièrement, avec ses yeux de merlan pas encore frit, il eut presque envie de vomir. Pourtant pour faire plaisir à son hôte, il lui répondit à peu près en ces termes :
Bonjour dame Dariane, vous êtes venue exprès de Pau pour moi, c'est bien *hips* aimable. Qui vous a prévenue que j'allais mal ? Est-ce mon alouette ? Parce que...
C'est alors qu'il vit passer une première ombre devant la porte et qu'entra la belle et ravissante Mado. Elle semblait avoir reçu le pigeon qui n'était pas tant un imbécile que ça. Elle avait l'air inquiète alors il essaya d'arrêter de trembler ; il ne voulait pas passer pour un faible devant elle. Il lui parla ainsi :
Oh mon alouette ! Tu es là toi aussi ! J'ai l'impression que ma tête va exploser !
C'est alors qu'il vit passer une seconde ombre qui ne s'arrêta que le temps de poster un pli. Il se dit que décidément il était le centre des attentions et cela lui plut. Il demanda à Mado si elle pouvait lui apporter le message qu'il regarde ça le temps de reprendre ses esprits.
Puis il s'approcha de son coin cuisine, qui méritait un peu de ménage - le manque de présence féminine, dirait son côté macho - et choisit sa poêle la plus grosse.
Est-ce que ça vous ira, dame Dariane ?
Mado
Mado etait au spéctacle , elle regardait l'etrangere s'agiter , à croire qu'elle avait pris une option sur la maison ou son occupant.
Aussi , une fois ses talents culinaire exposée sur la table elle dit ;
En cuisine faut toujours gouter avant .
Ceci etant dit , souleva la truite magestueuse et d'un bond repeigna la face de la dame
un petit soupi d'aise se fit entendre
je sais pas toi Syd , mais je vais beaucoup mieux la !
sinon cette urgence c'etait ?