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[RP]Asylum.

--Shirinh


Que veux-tu désormais ?
A t'observer ainsi, on dirait presque que tu cherches le pardon.
Quelles vilaines choses as-tu faites ?

Oh, tu dois être de ceux qui tuent sans faire durer le plaisir...
Qui aiment les effusions de sang rapides et concises.
Mais laisse-moi te dire un petit secret...

Je me penche vers toi et déroule ma langue de serpent tout près de ton oreille.


... il n'y a rien de tel que d'être à la fois conscient et inconscient.

Mes chaînes étouffent ton souffle encore quelques secondes, infimes petites secondes...
Avant que je ne te laisse respirer. Suffisamment pour te garder en vie. A l'entre-deux.
Là. J'ai menti... ton agonie sera longue et douloureuse.


Trop faible pour répliquer... et pas assez pour sombrer dans l'inconscience.

Mon sourire s'étire puis s'étiole.

Estimez-vous heureux, mon cher ! Vous allez assister à votre propre mort.
Astana

Reniflements.

Le vis à vis est des plus désagréables. Lentement, insidieusement, Astana observe Numéro Un s'approcher, sans qu'elle cherche pour autant à éviter ce qui va se produire. Elle n'est pas femme à se laisser impressionner par n'importe quoi. Il faut simplement, oui, prendre son temps... même si on en manque cruellement. Son corps commence néanmoins à manifester des signes d'impatience, matérialisés par quelques spasmes dans ses jambes et mains. C'est nerveux. Qui sera le chat ? Qui sera la souris ? La danoise serre les dents lorsque ce fou lui subtilise quelques fils argentés, et ferme les yeux. Ne rien dire, surtout, ne rien... Grognement.


La prochaine fois, tu perds ta main.

Un regard glacial et appuyé se pose sur les deux autres convives.

C'est valable pour vous aussi.

Reniflements. C'est dingue ce que c'est humide, ici...

Pseudo dignité sauvegardée, énergie retrouvée. Astana abandonne sa place et lui préfère une position debout. Moins confortable... mais plus à même de se défendre en cas d'attaque sournoise de la part de Numéro Un. Elle ne compte pas moisir ici des jours entiers, et n'y laissera très certainement pas sa vie... à moins que Deos ne le veuille. A cette pensée, elle effleure la croix huguenote pendant autour de son cou du bout des doigts. Et si... ? Niet. La caboche blonde est secouée et reprend ses esprits. Un nouveau coup d'oeil sur les taulards la laisse supposer qu'ils ne bougeront pas le petit doigt, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise. Pour la conversation, elle repassera donc plus tard.

La morsure du froid se fait sentir. Un million de petites aiguilles qui vous transpercent la peau... La faim aussi. L'estomac se resserre, se retourne et semble vouloir se refermer sur lui-même. Jamais elle n'aura eu la bouche aussi pâteuse qu'à présent. L'expression lisse de son visage se mue en une grimace dépitée, et Astana de se mettre face aux barreaux, les agrippant dans la foulée, pour crier à qui voudra l'entendre :


C'est quand même le comble d'être foutu en taule quand on est innocent ! ... pour une fois.

Et un de ses compagnons de cellule, de rétorquer :

Ici on est tous coupables de pas être comme Les Autres.

[...]
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Alzin
[Conséquence]

La Mort n'est rien d'autre que patience. Elle attend sans rien dire. Vêtue de noir, Ombre parmi les ombres. Fauchant le lien d'une existence mesure d'un être. Après le choc des convulsions, le voici, victime d'étranglement. Comment peut-il survivre ? Son meurtrier est-il si peu aux faits de l'art de tuer ? Est-il inexpérimenté pour croire qu'un homme au souffle court et au pouls faible, peut s'en sortir alors qu'on lui porte le coup de grâce ? Alors oui, Alzin se meurt. Seul, sans famille, sans amis, sans attaches. Dans ses propres ténèbres. Les souvenirs se mêlent les uns aux autres dans une mémoire chaotique. Il ne reste plus rien des rencontres, des évènements. Le vide abyssal. Il a aimé, il a détesté. On l'a rejeté pour un autre. Auquel, il ne pourra que se comparer en se posant l'ultime interrogation d'une remise en question. L'être sombre dans l'aliénation car il ne peut avoir ce qu'il désire. Quand la passion devient obsession et que celle-ci s'instaure dans un océan de folie. Il n'y a de place pour rien d'autre que le Mal. Ce Mal qui détruit, qui rend poussière, qui vous fait suffoquer, qui vous meurtri, vous consume. Jusqu'à ce que vous ne deveniez que cendres. Créature fantomatique voguant sur le Styx. Symbole d'une déchéance apathique. De ceux qui veulent violer l'oxygène mais ne font que s'étouffer et finissent par se noyer dans ce fleuve sanguin.

Chaque actions, ses réactions. Chaque causes, ses conséquences.

Qu'on lui donne des éphémères secondes contre les richesses des Hommes, qu'ils ne peuvent qu'effleurer. Qu'on lui offre de fugaces minutes contre la Beauté des Femmes, qu'elles ne peuvent retenir. Un peu de Toi, un peu de Moi, un peu de Nous, un peu de Vous. Une espérance pour être comme Tout le Monde, au fond. Ne plus paraître tel un animal solitaire, une bête sauvage. Un esprit ravagé, un mort-vivant sur une Terre au grand âge. Dont la pratique a effacé le tableau des vaines théories. L'Amour, la Mort, la Vie ne s'apprennent pas dans les livres. On doit les vivre, s'en rendre ivre. Tomber, apprécier d'être à genoux pour comprendre ce qui nous entoure, nous relever encore et encore. Se battre jusqu'au bout. Échouer une énième fois. Raccrocher les "gants" d'une bataille perdue d'avance mais qui valait largement Le Combat. Les côtes fêlées, la douleur dans les poumons, le gout du sang dans la bouche et l'odeur piquante de la transpiration, engagent à ne jamais renoncer. Jusqu'à perdre la Raison, omettre le but initial de cet affrontement. Alors se met à résonner les réminiscences & les remontrances qui nous assaillent dans une anarchie incommensurable. Et on s'égare alors, on pleure, on se vide de notre essence pour finir par se laisser choir définitivement...


Les conséquences de ses actes.



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