Salvaire_d_irissarri
Bien évidemment, l'arrivée de Boulga et le ton moqueur de Roy au sujet de l'arrivée de "la mariée" eurent le résultat immédiat escompté. Salvaire se releva prestement et époussetant sa tenue, se dirigea illico presto vers la quasi mourante.
L'odeur désagréable, l'homme qui tenait le mouchoir sous le nez de la comtessà, la jeune femme tout de noir vestue, sa respiration sifflante...Le jeune homme fut saisi par la scène qu'il découvrait et n'ayant jamais assisté à telle chose imagina aussitôt que la damiselà se mourait, qu'elle allait trépasser ici et maintenant sous ses yeux effarés. Et comme, par nature, il était aimable et bien brave garçon, il s'agenouilla près d'elle et lui prenant la main, tenta de la réconforter :
Donà Magalona, comtessà..Lona....Voyons....mon amie... Revenez ! Regardez-moi, je suis auprès de vous. Vous ne pouvez point nous quitter déjà.... Et puis pas chez moi, pas ici, voyons !
Il lança un regard affolé au cocher :
Et bien, faites quelque chose, vous ! Cessez de la regarder de la sorte, tapotez-là, secouez-là, faites mander un prêtre, voyez bien qu'elle se meurt. A-t-elle avalé une pastille de... Euh.. Je ne sais point ! Cette odeur est épouvantable, de verda ! Quelque chose qui s'est coincé dans sa gorge ? Il faut lui frapper le dos, pardine !
Il observa à nouveau la scène, pas du tout certain de la justesse de ses conseils et ne sachant comment agir :
Redressons-là ! Il faut faire sortir de sa gorge ce qui la gêne. Elle ne peut plus respirer, elle meurt sous nos yeux. Macarel ! Que devons-nous faire ?
Et puis... Tandis qu'il s'inquiétait si grandement il la vit lentement, doucement reprendre respiration plus aisée, son souffle sifflait moins et les couleurs lui revenaient. Il jeta un regard vers l'homme qui semblait se détendre lui aussi. Seule le guida alors l'urgence de la situation et sans plus réfléchir ni attendre, il la souleva légèrement et la prit contre lui, joue contre sa poitrine, l'enserrant des ses bras. Il lui massait délicatement la nuque, les cheveux et tentait apaisantes paroles, comme lorsqu'on console le chagrin d'un enfant :
Là, là.. C'est fini ! Celà va passer. Vous avez eu un début d'étouffement sans doute. Quelque chose que vous avez avalé et qui vous a bloqué le souffle. Voyez, c'est passé, tenez vous contre moi.Tout va bien à présent.
Il chuchotait, lui caressant la nuque, reprenant envers elle ses gestes affectueux dont il était coutumier ... avec d'autres. Gestes de réconfort, d'affection, presque d'amour qui demeuraient fort inconvenant entre ces deux-là qui, bien que promis, n'avaient jamais été si proches tous les deux, si enlacés surtout....
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- Salvaire d'Irissarri y Castelmaure, baron d'Apcher et de Randon, en Lengadòc.
L'odeur désagréable, l'homme qui tenait le mouchoir sous le nez de la comtessà, la jeune femme tout de noir vestue, sa respiration sifflante...Le jeune homme fut saisi par la scène qu'il découvrait et n'ayant jamais assisté à telle chose imagina aussitôt que la damiselà se mourait, qu'elle allait trépasser ici et maintenant sous ses yeux effarés. Et comme, par nature, il était aimable et bien brave garçon, il s'agenouilla près d'elle et lui prenant la main, tenta de la réconforter :
Donà Magalona, comtessà..Lona....Voyons....mon amie... Revenez ! Regardez-moi, je suis auprès de vous. Vous ne pouvez point nous quitter déjà.... Et puis pas chez moi, pas ici, voyons !
Il lança un regard affolé au cocher :
Et bien, faites quelque chose, vous ! Cessez de la regarder de la sorte, tapotez-là, secouez-là, faites mander un prêtre, voyez bien qu'elle se meurt. A-t-elle avalé une pastille de... Euh.. Je ne sais point ! Cette odeur est épouvantable, de verda ! Quelque chose qui s'est coincé dans sa gorge ? Il faut lui frapper le dos, pardine !
Il observa à nouveau la scène, pas du tout certain de la justesse de ses conseils et ne sachant comment agir :
Redressons-là ! Il faut faire sortir de sa gorge ce qui la gêne. Elle ne peut plus respirer, elle meurt sous nos yeux. Macarel ! Que devons-nous faire ?
Et puis... Tandis qu'il s'inquiétait si grandement il la vit lentement, doucement reprendre respiration plus aisée, son souffle sifflait moins et les couleurs lui revenaient. Il jeta un regard vers l'homme qui semblait se détendre lui aussi. Seule le guida alors l'urgence de la situation et sans plus réfléchir ni attendre, il la souleva légèrement et la prit contre lui, joue contre sa poitrine, l'enserrant des ses bras. Il lui massait délicatement la nuque, les cheveux et tentait apaisantes paroles, comme lorsqu'on console le chagrin d'un enfant :
Là, là.. C'est fini ! Celà va passer. Vous avez eu un début d'étouffement sans doute. Quelque chose que vous avez avalé et qui vous a bloqué le souffle. Voyez, c'est passé, tenez vous contre moi.Tout va bien à présent.
Il chuchotait, lui caressant la nuque, reprenant envers elle ses gestes affectueux dont il était coutumier ... avec d'autres. Gestes de réconfort, d'affection, presque d'amour qui demeuraient fort inconvenant entre ces deux-là qui, bien que promis, n'avaient jamais été si proches tous les deux, si enlacés surtout....
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- Salvaire d'Irissarri y Castelmaure, baron d'Apcher et de Randon, en Lengadòc.