[RP] Championnat artésien de soule- J1- CAMBRAI vs PERONNE

Le magnifique stade de Cambrai.

Yosil apparut aux abords du stade alors que les gradins se remplissaient à peine. Il n'était pas accompagné de la "garde Comtale" pourtant obligatoire et avait seulement avec lui un garde du corps protocolaire et Abby au bout des doigts.

Il n'avait pas encore rejoué un seul match depuis sa grave blessure en Touraine et il ne savait pas s'il serait sur la feuille de match de Cambrai. Non seulement en tant que Comte mais surtout parce que son handicap allait poser de nombreux problèmes à son équipe et il ne voulait la pénaliser. Avoir un boiteux en Soule c'est comme avoir un borgne à l'arc, c'est pas toujours recommandé.

Néanmoins il était heureux de revoir ce stade bien entretenu par les soins de Mémé Rose et le public arriver peu à peu.

Abby n'avait pas l'air bien. A force de rester enfermé au Chateau à peindre, Yosil pensait que cette sortie lui ferait le plus grand bien. Elle s'en alla un peu plus loin et Yosil fit signe au garde du corps de la suivre. A ses yeux, ils protégeaient là, la vie qui avait le plus de valeur.

S'approchant à pas lent pour ne pas trop montrer son boitillement, il entendit soudain comme un air de flûte. Il s'approcha et reconnut Sylvine, l'arbitre de la rencontre. Elle semblait dans ses pensées musicales jusqu'à l'approche tout prêt du Comte.

"Hé bien, encore vous Dame Sylvine dans une épreuve sportive. Je vais finir par m'y habituer."

Yosil lui sourit.

Adso n'était pas un grand fan de soule. Tous ces gens qui n'étaient pas capable de se mettre d'accord sur l'endroit où devait se trouver cette malheureuse peau de chèvre... Est-ce qu'on bâtissait des cathédrales en se disputant sur la place que devait prendre les pierres, je vous le demande ? On aurait l'air beau, si à chaque fois qu'une pierre était posée, d'autres maçons venaient pour la déplacer ailleurs...

Mais en même temps, le diplomate en lui trouvait que c'était une assez bonne métaphore de l'incapacité des hommes à se mettre d'accord, même quand, à l'évidence, un accord serait profitable aux deux parties; la routine du métier de diplomate, quoi. Adso était donc un peu fasciné par cette activité (même si certains pourraient considérer que c'était une marque d'obsession de ne pas pouvoir ainsi oublier son occupation de tous les jours). Il se sentait, de plus, un peu obligé de venir soutenir l'équipe de sa ville (même s'il avait un peu tendance à partager son temps entre toutes les villes du diocèse, ce qui l'amenait à passer assez peu de temps à Cambrai...).

Aussi, l'archevêque avait laissé quelques temps ses affaires pour venir assister au match. Comme il se sentait malgré tout un peu honteux de s'afficher en un tel lieu, il alla discrètement se placer dans les gradins du fond, sans se mêler aux quelques personnes qui étaient déjà là.