Mac_hyavel
1. Carriole bariolée, corbeaux et corneilles
Mac Hyavel s'était tant bien que mal dégotté un endroit où s'accroupir à travers le bric-à-brac composant l'ambulant habitat de Karine et de Liamchaa. Le sombre était tombé durant la traversée du duché d'Orléans, et Karine semblait se morfondre à l'arrière du véhicule, l'absence de son homme plus que vraisemblablement, ou bien l'imagination de l'écossais tout bêtement. Voilà deux jours que la troupe avait posée ses roues en champagne, et Mac Hyavel était désireux d'explorer cette région réputée pour sa blondeur pétillante.
Tout en s'épongeant le visage, avec sa sénestre, de cette sueur pathétique qui le contrariait au plus haut point; de son autre main, sortit sa calebasse et la porta à ses lèvres, laissant ainsi le poison hydromélisé faire son oeuvre et apporter ainsi en l'homme en quête d'inspiration, les tournures de phrases nécessaires pour mener à bien cette volonté d'écrire une missive. Certes, Kallias lui répétait sans arrêt que ce n'était point une obligation, mais le Poitevin d'adoption se sentait le débiteur, et son corbeau attendait impatiemment que l'hominidé finisse - enfin commence dans un premier temps- de noircir le parchemin de son encre favori.
Assurément le breuvage était efficace, car à peine Mac Hyavel remit dans sa besace le contenant à boisson, que s'insinua dans sa tête l'idée que l'on pouvait être parfait tel un Dieu, et néanmoins avoir de sales goûts. Il n'aimait guère l'hydromel, c'était un fait. L'on peut alors décemment se poser la question de la présence parmi l'amas d'affaires entreposées dans sa sacoche, d'un objet contenant un liquide détesté par le personnage; celà serait sensé et pourrait - avec une analyse particulièrement fine et réussie- aboutir à une connaissance plus approfondie de l'individu en question. De ceci, nous n'allons pas le faire ici, et nous allons plutôt nous concentrer à narrer les différents faits et gestes de la personne.
Donc, il reposa sa calebasse dans sa sacoche, puis d'un air inspiré, pris la feuille blanche qui ne demandait qu'à être recouverte de son écriture experte, et y traça, de manière extremement lente au début, puis de plus en plus en transe, quelques lignes. Hélas, sa besogne était contrariée par les piaillements des différents volatiles perché à la lucarne. Corneilles et corbeaux rivalisaient de cris afin d'attirer l'attention de leur propriétaire. Finalement l'homme put tant bien que mal achever son oeuvre :
Mac Hyavel s'était tant bien que mal dégotté un endroit où s'accroupir à travers le bric-à-brac composant l'ambulant habitat de Karine et de Liamchaa. Le sombre était tombé durant la traversée du duché d'Orléans, et Karine semblait se morfondre à l'arrière du véhicule, l'absence de son homme plus que vraisemblablement, ou bien l'imagination de l'écossais tout bêtement. Voilà deux jours que la troupe avait posée ses roues en champagne, et Mac Hyavel était désireux d'explorer cette région réputée pour sa blondeur pétillante.
Tout en s'épongeant le visage, avec sa sénestre, de cette sueur pathétique qui le contrariait au plus haut point; de son autre main, sortit sa calebasse et la porta à ses lèvres, laissant ainsi le poison hydromélisé faire son oeuvre et apporter ainsi en l'homme en quête d'inspiration, les tournures de phrases nécessaires pour mener à bien cette volonté d'écrire une missive. Certes, Kallias lui répétait sans arrêt que ce n'était point une obligation, mais le Poitevin d'adoption se sentait le débiteur, et son corbeau attendait impatiemment que l'hominidé finisse - enfin commence dans un premier temps- de noircir le parchemin de son encre favori.
Assurément le breuvage était efficace, car à peine Mac Hyavel remit dans sa besace le contenant à boisson, que s'insinua dans sa tête l'idée que l'on pouvait être parfait tel un Dieu, et néanmoins avoir de sales goûts. Il n'aimait guère l'hydromel, c'était un fait. L'on peut alors décemment se poser la question de la présence parmi l'amas d'affaires entreposées dans sa sacoche, d'un objet contenant un liquide détesté par le personnage; celà serait sensé et pourrait - avec une analyse particulièrement fine et réussie- aboutir à une connaissance plus approfondie de l'individu en question. De ceci, nous n'allons pas le faire ici, et nous allons plutôt nous concentrer à narrer les différents faits et gestes de la personne.
Donc, il reposa sa calebasse dans sa sacoche, puis d'un air inspiré, pris la feuille blanche qui ne demandait qu'à être recouverte de son écriture experte, et y traça, de manière extremement lente au début, puis de plus en plus en transe, quelques lignes. Hélas, sa besogne était contrariée par les piaillements des différents volatiles perché à la lucarne. Corneilles et corbeaux rivalisaient de cris afin d'attirer l'attention de leur propriétaire. Finalement l'homme put tant bien que mal achever son oeuvre :
Citation:
Chère Heulynn
Je me permets de t'envoyer un corbeau, sombre volatile certes, mais au moins je suis quasi certains que lorsqu'ils battent des ailes, ils m'annoncent la réponse d'une missive. Alternative que j'estime plus que sympathique à la réputation populaire de ces oiseaux.
Il parait que tu as du séjourner chez les nonnes; j'espère que ces dernières ne t'ont pas trop fatiguée avec leur discours ou leur broderie particulièrement ennuyeuse, du moins à ce que je m'en souviens. Pour ma part je me trouve en ce jour en Champagne, dont on raconte que leur alcool a pour don d'enchanter en plus des sens, le palet. Je suis en compagnie de Karine, mais, et celà te surprendra je pense, pas de Liamchaa.
En espérant recevoir de bien promptes nouvelles.
Mac Hyavel
Je me permets de t'envoyer un corbeau, sombre volatile certes, mais au moins je suis quasi certains que lorsqu'ils battent des ailes, ils m'annoncent la réponse d'une missive. Alternative que j'estime plus que sympathique à la réputation populaire de ces oiseaux.
Il parait que tu as du séjourner chez les nonnes; j'espère que ces dernières ne t'ont pas trop fatiguée avec leur discours ou leur broderie particulièrement ennuyeuse, du moins à ce que je m'en souviens. Pour ma part je me trouve en ce jour en Champagne, dont on raconte que leur alcool a pour don d'enchanter en plus des sens, le palet. Je suis en compagnie de Karine, mais, et celà te surprendra je pense, pas de Liamchaa.
En espérant recevoir de bien promptes nouvelles.
Mac Hyavel
Puis l'homme regarda, le coeur gonflé d'orgueil, le sombre volatile se diriger vers une direction encore inconnue, mais ne doutant pas qu'il saura s'orienter convenablement.
2. Introspection et retour sur un voyage Orléanais
Fier donc d'avoir pu, malgré les cris incessants l'empêchant de pleinement se concentrer, terminé sa délicate entreprise, l'homme s'accorda quelques secondes de repos afin de pleinement savourer son exploit. Une légère césure donc, bien qu'il ne savait pas quel effort il devrait accomplir plus tard.
Il décida donc de se laisser lentement traîner dans ses pensées. Celles ci n'allèrent pas bien loin, il faut bien l'avouer. Les pérégrinations du côté du duché d'Orléans l'ayant suffisamment marqué pour obstruer, partiellement tout du moins, sa mémoire.
C'était une soirée. Il y avait quelques femmes. Beaucoup de femmes en fait. Puis, il y avait un homme -deux en réalité mais pour l'histoire seul un compte- qui beuglait à tue tête une chanson inconnue aux oreilles de l'écossais. Même Mac chantait mieux que lui, si c'est dire. Désirant conserver sa santé aussi bien physique que mentale, Mac Hyavel avait fait gentiment remarqué que le sieur chantait faux.
Il se souvenait précisément de cet homme, mal rasé, binoclard, à l'accent horrible qui déformait le moindre mot. La conversation avait donc été entamée sous de mauvaises bases, puis l'engrenage s'était tout naturellement enclenché. Quels en étaient les tenants ? L'homme devait fouiller au plus profond de sa mémoire pour les trouver. Il y avait cet accent donc, qu'il ne supportait pas. Des remarques commencèrent à fuser, sortant de sa bouche ayant un ton acidulé, un parti pris d'une de ces dames, une manière de réagir qui avait paru à l'écossais des plus insupportables...
Puis vint la deuxième partie de soirée, où Karine assise à ses côtés, endormie, pu ne pas entendre les multiples sarcasmes sortant des bouches perfides des différents Bloisés présents en ces lieux.
1 2 3 J'suis allé à Blois
4 5 6 Ca sentait la pisse
7 8 9 Y avait que des meufs
10 11 12 Elles étaient toutes rouges de colère
Tout en chantant doucereusement sa comptine, il regarda d'un oeil interrogateur Karine, l'air de lui demander quelle était la suite du voyage.
_________________
(0,n)
Ami lecteur auras tu compris l'allusion ? ^^
...
Ombre de ses propres pensées