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[RP] « J'aurais du cette lettre ne pas l'ouvrir peut-ętre »

Florian.
Assis à la table de l'auberge où il s'était posé pour boire un godet... de lait. Le gosse lançait des regards furtifs à sa mère, comme si l'inspiration pouvait venir d'elle. Se gratouillant le nez avec sa plume, il réfléchissait.



A Artur, mon frère adoré qui me manque vachement beaucoup.

Salut!

Tu vas bien dis? Il paraît que tu pars en Provence avec ta maman et notre soeur, et mon frère Gautier. Oui, Gautier c'est mon frère, enfin c'est tout comme.

Moi, je vais bien! On a fait un super voyage, j'ai pas eu le temps de t'écrire avant parce qu'il y avait tout plein de trucs à faire sur le bateau. Même une fille dans une cage et tout, c'était vachement chouette. J'ai juste été un petit peu malade les deux premiers jours, maman elle m'a dit que c'était normal, c'est la mer qui fait ça.

Enfin voilà, tout ça pour te dire qu'on va bien. Sembre, tonton Wiski et Tatie Véro, sont partis je sais pas trop où. Une histoire de gens à tuer, de vilain méchant qui a volé des sous et de bateau reparti, j'ai pas tout pigé.

J'ai hâte de te revoir! Fais un gros bisou à Mau' et à Gautier pour moi et puis aussi à ta maman, parce que je l'aime bien aussi, quand même.

Je t'envoie tout plein de bisous.

Florian de la Lande


Et d'une! Et l'enfant de continuer sur le même chemin.



Opaline, mon Opaline,

Toi qui es si divine.
Si tu savais comme tu me manques,
tant et si bien que chaque jour je me planque,
pour mieux rêver de toi et de tes jambes jolies.

Opaline, ma princesse amie,

Tous les jours à toi je pense,
Quand nous reviendrons, ma belle jouvence,
Sur la lande je t'emmènerai, frissonnant
Au gré du vent, je te courtiserai, comme un grand!

Opaline, garde ton sourire,

Si ravissant qu'il me fait frémir,
Je t'offrirai mille étoiles
Que jamais plus tes yeux ne se voilent,
Pour que toujours, elles scintillent
Au fond de ton coeur, avec mon souvenir.

F.

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Artur
Le gamin prit la lettre reçue et, en reconnaissant l’écriture de son petit frère, il sourit, content d’avoir de ses nouvelles. Il s’empressa d’aller trouver sa mère et lui demanda de quoi écrire. Une fois qu’il eut tout son nécessaire à écrire, il se posa et commença à rédiger sa langue, concentré sur ce qu’il faisait, langue légèrement tirée et sourcils froncés.

Citation:
Salut Florian,

Maman, Mau, Gautier et moi, on est sur la route pour venir dans le sud qu’elle a dit ma maman. Et même qu’on vient vers vous. Enfin, je crois. T’as de la chance d’avoir fait du bateau. Moi, j’aimerais bien aussi mais je sais pas si ma maman elle voudra bien. Je suis content de voyager, je m’ennuyais à Genève. Y avait personne pour jouer avec moi. C’était nul. Mais bientôt, je serai vers toi. Et ce serait bien que le bébé de ma maman il arrive. Ca me presse de le voir. Et même que j’espère que ce sera une fille, comme ça, je pourrai m’en occuper. Ta tata Vero, elle peut rester loin. Ca me gêne pas moi.

Je te fais des bisous aussi. Pis ma maman aussi je suis sûr !

Artur.


Lettre bourrée de fautes, bien sûr. Une fois finie, elle fut pliée négligemment et apportée à Môman pour qu’elle la transmette.
_________________
Gautier.de.kestel
Citation:
Desirée,

Voilà, c'est bien fait. Nous nous sommes retirés. Nous partons. Pour votre bonheur ou votre malheur, je n'ai toujours pas réussi à le deviner. Il faut croire que je ne suis pas si perspicace que cela. Peut être un peu sot, comme vous l'affirmez. Je n'espère pas car la vivacité d'esprit est une qualité non négligeable. Au fond, mon instinct me dit que déjà vous vous languissez de moi et que vous en pleurez toutes les larmes de votre corps. Jamais vous ne m'accorderez raison, bien entendu.

Le départ s'est fait plus rapidement et simplement que prévu. Cette simplicité est étonnante; elle me fait croire que nous aurions du partir plus tôt. Après deux mois de relâchement et de détente, le contraste avec le voyage et l'action fait drôle. Il m'est agréable. Cependant nous n'allons pas trop vite. Même si Maureen n'est que dans la première partie de sa grossesse, je préfère la ménager, c'est plus prudent. Elle se porte bien, moi aussi, nous sommes à Nîmes aujourd'hui.

Elisabeth vient de m'annoncer la naissance de ses enfants. Je dis bien ses enfants car il y a une fille et un garçon : des jumeaux. C'est sans étonnement que je reçois cette nouvelle. Néanmoins, quitte à élever des jumeaux, j'aurais préféré que ce soit deux filles. Ainsi l'héritier mâle aurait été de moi. Je m'arrangerais pour vouer celui ci à l'église, bien qu'il ne soit pas dans les coutumes d'y offrir l'ainé. Peut être, si vous me répondez, me reprocherez vous de ne pas envisager l'enfant de Maureen comme héritier. Cela ne m'aurait pas gêné, ne faisant plus parti de ce monde à la découverte du testament. Seulement il faut oublier avant cela toutes les lois héraldiques qui empêchent ce genre de successions.

J'espère que ma lettre vous trouvera mieux remise de votre accouchement qu'hier, avec votre enfant en bonne santé. Vous avez le droit de me répondre, cela me ferait plaisir mais je comprendrais que vous ne le fassiez pas.

Que le Très-Haut vous garde toutes les deux,

Gautier.

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Gautier.de.kestel
Pas de réponse, aucune importance. Gautier ne se lasserait pas.

Citation:
Chère Désirée,

Aujourd'hui me voici à Uzes mais... étrangement seul. Nous nous sommes perdus en chemin, je ne sais de quelle manière. Je suis inquiet. J'espère que Maureen ne se sera pas fait brigander, je repars la chercher tout juste après vous avoir envoyé cette lettre.

Comme prévu, vous ne répondez pas. Du coup j'ai moins de chose à dire mais ce n'est pas grave, l'intention est là, c'est le principal. Enfin j'espère que ça fait vous fait quand même plaisir parce que c'est un peu le but, en plus de faire passer le temps.

Maureen va sans doute devenir la dame de compagnie d'Elisabeth. C'est encore mieux car l'idée vient d'elle. Et croyez bien que çe n'a rien de dégradant ni d'humiliant. Isaure, l'amie de Maureen, la peste, a longtemps été dame de compagnie d'une marquise avant de se marier. Et vous ne verrez rien de plus noble, de plus péteux et de plus convenable en société que cette Isaure. Reste simplement à faire passer la grossesse d'une manière ou d'une autre.

Elisabeth a aussi eu l'idée incongrue de faire baptiser ses jumeaux un par l'EA et l'autre par la réforme. Je ne comprends pas du tout mais une chose est certaine : je n'approuve pas. Surtout que du côté de la réforme, elle voudrait choisir la fille de Sancte pour baptiser : Scath ! C'est mon ancienne maîtresse, celle qui a eu l'idée de venir m'embrasser à mon mariage. Une femme un peu fêlée, en bref.

Enfin peut être cela vous agace ou vous ennuie de lire les histoires de mon mariage, bien peu intéressantes en soit. Si encore vous ouvrez ces lettres...

Donc je vais m'arrêter là, je vous espère en bonne santé.

Amicalement,

Gautier.

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Gautier.de.kestel
Citation:
Chère jolie-maman,

J'espère ne pas vous paraitre trop insistant mais je suis certain que vous les lisez, ces lettres. Tout ça pour quelques mots. Méchants, certes, mais qu'importe mon avis ? Vous savez que je débite beaucoup de bêtises alors pourquoi les prendre au sérieux ? Vous aussi avez parfois été bien trop sincère avec moi. Je me souviens même d'un jour où je vous ai dit être vexé. Vous m'avez rit au nez en répondant : mais c'est drôle, vous êtes si facilement atteignable. Je n'écris pas cela pour vous faire culpabiliser mais seulement pour vous expliquer qu'il n'est pas la peine d'en faire toute une histoire. Pardon, pardon et encore pardon. Je ne sais que faire de plus. Faut il que je me mette à genoux ? Ou devrais je plutôt songer à vous offrir une robe... c'est le genre de choses qui marche, j'ai cru comprendre. Malheureusement je n'ai plus un sou. L'envie est là, n'est ce pas le principal ?

J'ai retrouvé Maureen mais avant cela j'ai croisé Swan sur le chemin. Je ne sais plus si je vous en avais parlé. C'est une autre rousse que Scath mais son prénom commence aussi par un "S". Enfin vous avez du le remarquer. Elle est gentille, il est agréable de discuter avec elle, même si je crois qu'elle préfère mes fesses à mon intellect.

Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mes épousailles... vous en riez la première fois, et bien apprenez qu'Elisabeth est une femme bien mieux que vous ne l'auriez imaginé. Un peu trop comme je la voulais, c'est presque suspect et dans tous les cas un peu décevant. Vous ne comprendrez pas pourquoi, vous n'aviez rien suivi à mon histoire la dernière fois. Il n'y a plus qu'à voir comment cela se déroule dans les faits, quand ce n'est plus sur le papier.

En espérant que tout se passe bien de votre côté aussi.

Que le Très-Haut vous protège.

Votre bel enfant ("bel", n'est ce pas un peu trop orgueilleux ? Si cela ne convient pas, remplacez par joli, et gardez bel pour votre fils.).

_________________
Gautier.de.kestel
Citation:
Chère mémé,

Que faut il écrire pour vous faire réagir ? Je finis par penser que vous ne les ouvrez réellement pas, mes lettres ! Je suis las. Mais n’espérez pas que je cède le premier. Faut il que je disserte sur le temps qu'il fait où ce qu'il y a de plus inintéressant dans ma vie, je poursuivrais. Une lettre chaque jour, jusqu'à l'ensevelissement total sous le papier qui vous mènera à l’asphyxie. A cet instant vous comprendrez l'étendue de votre erreur en m'ignorant et vous mourrez mon nom à l'esprit. Enfin je ne vous le souhaite pas.

En vérité je m'ennuie. Au moins, quand nous étions à Arles, nous discutions régulièrement, cela occupait. Nous avions toujours un sujet de conversation. Nous savions très bien faire le silence aussi. La plupart du temps, le silence est pesant quand il est partagé. Dommage car je suis sur qu'en général on se réussit mieux dans le silence que dans la parole.

Pardonnez moi mais la lettre sera courte aujourd'hui, le voyage m'a épuisé. Et puis si vous n'y mettez pas du votre...

Je vous embrasse,

Votre bel enfant (je conserve ce nom pour l'instant).

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Gautier.de.kestel
Citation:
Désirée,

Tiens, je vous ai oublié hier. J'espère que vous ne vous êtes pas inquiétée (non, ce n'est pas votre genre n'est ce pas !). Il faut dire que si j'avais su qu'il serait aussi ennuyeux d'écrire une lettre par jour sans espérer réponse, je me serais sans doute abstenu. A présent il est trop tard, si j'arrête maintenant, cela signifie que j'abandonne. Et cela ne se fait pas d'abandonner une amie ! Aujourd'hui, vous recevrez donc une lettre qui en vaudra deux. Remarquez mes lettres en valent toujours deux par leurs qualités.

Chaque jour je rencontre des personnes originales. Hier c'était une "Altesse" de Russie avec un nom interminable, mais qui se faisait nommer Ladylounette et qui vendait du pain... Drôle de noblesse en Russie ! Aujourd'hui un couple qui s'appelaient entre eux : mon crouton, ma béquille et autres petits noms plus tendres encore ! Enfin il serait malpoli de rire d'eux, ils étaient très gentils et nous ont donné à manger.

Car oui, figurez vous que nous nous sommes fait dépouiller hier soir. Deux personnes habillés comme des ducs. Maureen ne fait vraiment pas son travail, elle qui était censée nous protéger des brigands !

C'est drôle, cette ville me rappelle des choses...

La première fois, à Genève, Maureen m'avait parlé d'un mariage à Vienne, et moi, je pensais qu'ils se rendaient à Wien. Vous savez la ville à l'autre bout du Saint Empire, la ville proche du Danube, la ville à la langue étrange. Je me suis dit que j'aurais du mal à les suivre jusque là bas et je dois avouer avoir été un peu découragé. Puis finalement nous nous sommes écrits avec Maureen, j'ai appris où ils allaient réellement et cela m'a tout de suite paru plus à ma portée. Je les ai rejoins. D'ailleurs nous n'avons plus eu d'occasion de nous écrire après cela et je trouve que c'est vraiment dommage, j'aime recevoir des lettres, j'aime en écrire, surtout aux gens que j'aime. J'aimerais vraiment que vous me répondiez.

Pour en revenir à Vienne qui me rappelle des souvenirs. C'est ici que l'on a échangé notre premier baiser, que l'on a passé notre première nuit ensemble (mais juste pour dormir !) et c'est d'ici que nous sommes partis tous les deux, pour ne plus nous séparer. Comme j'aime aujourd'hui l'église qui fit retarder indéfiniment ce baptême, donnant par la même occasion un prétexte pour prolonger le séjour de Maureen. Thorvald était furieux, il me détestait et il en avait toujours après moi ! Comme j'aimerais revivre ces moments, simplement pour recevoir la gifle qu'il ne m'a finalement jamais donnée... même quand je ne m'y attendais plus. Maureen m'avait promis l'assassinat et finalement... ce fut vraiment nul. Tout cela à cause de vous, qui avez fait cracher le morceau à Maureen quand je n'étais même pas présent. Enfin ce qui est fait est fait, Genève me parait bien loin à présent. Loin dans le passé et loin dans l'avenir, je ne pense pas pouvoir y retourner de si tôt.

Bon, ce sera tout pour aujourd'hui.

Je vous embrasse,

Votre bel-enfant.

_________________
La.maquerelle


Des fois, dans la vie, il faut se prendre par la main et prendre la plume.



    Gautier,

Si vous désirez que vos stupidités continuent à me parvenir, vous feriez bien d'envoyer les coursiers à Genève. Artur et moi prenons la route bientôt.
D.




    Thorvald,

Pour ton information, tu as une nouvelle fille. Elle s'appelle Iseult, que ça te plaise ou non, et elle ne ressemble qu'à moi.
Tu pourras donc agir comme il te plait.
Désirée.


Et aussi, savoir rester succincte.


__________
Gautier.de.kestel
Citation:
Désirée,

Je vous adore.

Gautier.

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Gautier.de.kestel
Citation:
Chère jolie-maman,

Hier, j'étais un peu fatigué. Payer un coursier pour une lettre aussi brève... Moi qui avait promis de faire des économies. Enfin peu importe, fait on des économies pour des choses aussi importantes ? Non. Et vous écrire, n'est ce pas cruciale ? Presque autant que manger pour vivre. Maintenant j'ai la confirmation d'une chose : vous adorez mes lettres. Je peux donc continuer à vous écrire sans craindre votre mépris. Vous lisez mes stupidités et mille mercis pour cela. Je me sens mieux.

Artur et vous prenez la route ? N'oubliez pas votre fille ! Elle est jolie, même si vous ne savez peut être pas quoi en faire, il ne faut pas la laisser de côté. Mais peut être l'incluez vous dans le "moi". Je ne comprendrais pas mais je suis prêt à faire semblant.

Quand vous serez à Genève, après avoir retrouvé votre aimé et ce qui va avec, j'espère que vous aurez à cœur d'étayer un peu plus vos lettres. Enfin ce n'est qu'un désir, les réponses brèves me conviennent aussi, je suis déjà heureux qu'elles existent. Vous savez ce que j'en pense : plus on parle, moins l'on en dit. Conclusion : en écrivant peu, vous souhaitez m'en transmettre beaucoup. Je comprends, vraiment.

Je vous embrasse.

Votre bel-enfant (Puisque cela ne semble pas vous déplaire ou vous choquer)

_________________
--Gautier.de.vaisneau
Citation:
Chère jolie-maman,

Aujourd'hui, nous reprenons la route. Grâce à la bonté de quelques Viennois, nous avons de quoi manger jusqu'à la Bourgogne. Arrivé là bas, il n'y aura plus de problème matériel. Adieu souvenirs, adieu Lulue et son ombre, adieu Ladylounette, adieu vieux crouton, adieu vielle béquille, adieu Vienne !

J'aime Maureen, le saviez vous ? Vous aviez beau être très désagréable durant votre grossesse (ou est ce de caractère, en général ?), et les autres femmes de cet état très instables caractériellement, je la trouve vraiment très belle, avec son petit ventre tendu. Belle, oui, vous lisez bien, je pèse mes mots !

Il y a des mûres, sur le chemin. Est ce que vous appréciez les mûres, Désirée ? Maureen voulait des fraises, elle a déjà les mûres. Nous prenons tout notre temps, nous profitons, la chaleur et le soleil fait beaucoup de bien. Je souhaite que votre voyage se passe aussi bien que le notre, rentrez bien. Vous trouverez cette lettre bien futile et elle est, je n'ai rien à dire aujourd'hui.

Je vous embrasse.

Votre bel-enfant.
Gautier.de.kestel
Citation:
Chère jolie-maman,

Tout va bien par chez vous ? De notre côté, le voyage est toujours aussi agréable. Nous franchirons les portes de Mâcon tout à l'heure. J'ai hâte ! Comme pouvais je savoir qu'ils me manqueraient autant ? Même les sots, les balourds, les pas drôles, les méchants, je crois que je les aime quand même. Enfin aimer... ils font simplement ce qu'est la Bourgogne aujourd'hui. Je me demande si finalement j'ai très envie de m'installer ailleurs... L'Orléans, de loin, la province semble bien. C'est plus proche de Paris, plus pratique mais je ne sais pas.

Quand vous serez à Genève, n'oubliez pas d'embrasser tout le monde de notre part. Aubanne, Florian, Thorvald, Véro (vous serez gentille) mais pas Lib hein ! Je crois que vous ne l'aimez pas trop non plus, vous ne risquez pas. Ils me manquent un peu. J'aurais aimé que Maureen passe la fin de sa grossesse et le début de sa maternité avec vous tous, comme vous me l'aviez conseillé (demandé ?). Elle n'acceptera jamais, ce n'est pas la peine de lui proposer. C'est un peu lâche de remettre toute la responsabilité sur elle comme si j'aurais permis qu'elle parte ? Vous trouvez vraiment ? Oui, vous avez raison. Je ne comprends même pas comment vous avez fait pour ne pas suivre Thorvald sur ce bateau. Vous m'impressionnez vraiment.

C'est dommage, je n'ai pas pu croiser Plume à Lyon. Non, pas Plume la voleuse, qu'est ce que vous avez tous avec elle ? Plume l'ange. (j'en suis résous à imaginer vos réponses, c'est bien triste...) Nous avons joué une mémorable bataille de boules de neige, l'hiver dernier. Elle a fini par donner l'égalité mais au fond c'est parce qu'elle savait que j'avais gagné. Pas grave, je ne suis pas mauvais gagnant.

Je vous embrasse,

Votre bel-enfant.

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Gautier.de.kestel
Citation:
Chère jolie-maman,

Retrouvailles avec la terre d'origine ce jour. Trouver une âme connue avec qui discuter, marcher dans les rues parcourues quotidiennement un autre temps, rencontrer la boulangère chez qui l'on achetait chaque matin le pain chaud, être un flâneur comme un autre mais se dire : ici c'est chez moi, chez moi ! Et si ça ne te plait pas, cela ne me regarde pas. J'aime voyager mais encore plus revenir. Tout à un gout différent, chez toi. J'espère que vous trouverez autant de plaisir à revenir à Genève. Et sinon, sachez que mon chez moi est grand ouvert.

Vous y croyez, vous, un taux d'usure à trente-trois pour cent ? Est ce humain, est ce viable, avec vous déjà vu cela ? Tout ceci n'est plus possible ! N'était il pas temps que vous vous occupiez de moi, Désirée ? Je ne vous demande pas d'argent, mais j'ai besoin de votre aide. Moi et l'argent, nous faisons un très mauvais couple. Pourtant, je sais gérer l'argent des autres, j'ai été bailli, tout de même ! Et je vous prie de croire que le Bourgogne ne manque pas d'écus pour s'entrainer à les gérer.

Si vous avez un problème, n'hésitez pas à m'en faire part, j'irai casser la bidule à quiconque osera vous poser soucis !

Je vous embrasse.

Votre bel-enfant.

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Gautier.de.kestel
Citation:
Désirée,

Aujourd'hui, je suis triste. La princesse Armoria est morte. Je n'étais même pas au courant ! La Provence est décidément une contrée très reculée, il est hors de question qu'un jour j'habite là bas. C'était certes une princesse, donc par principe chieuse mais celle ci était drôle et moins sérieuse qu'on ne le croit ! Je lui avais prédit un mariage formidable. Et je suis certain que malgré le fait qu'elle m'ait rit au nez (oui, j'étais déjà habitué, avant vous), je suis certain qu'il se tramait quelque chose avec le prince Uruk. Lui, il était bien moins drôle. Il m'avait promis monts et merveilles avec son parti politique mais il a disparu dès qu'il a pris un peu de responsabilités. Oui, cela ne valait pas la conversation de la princesse. Étrangement, elle avait parfois un petit air de vous.

Mais bon, je serais mille fois plus triste s'il vous prenait l'envie de mourir ! Même si ce n'est pas une question d'envie, je sais bien. Si vous voulez, à votre enterrement, je verserais des larmes. Et je n'ai pas l'habitude de pleurer, alors prenez cela comme un immense honneur. Ceux qui assisteront à votre enterrement seront les premiers à me voir pleurer, après ma mère et ma nourrice. Enfin je suppose que je pleurais, comme tous les bébés ! Mais il faut bien avouer que je n'ai plus guère souvenirs de cette période. Ne vous pressez pas trop, pour la mort. Je veux avant cela pouvoir discuter encore avec vous et recevoir de nombreuses lettres plus... fournies.

Demain, je retrouve Elisabeth. C'est étrange mais si j'ai bien une hâte c'est voir la bouille de ses jumeaux ! C'est curieux mais c'est un peu comme... un pochette surprise. Jolis, pas jolis ? Beaux, ça non, réservé à Maureen. La beauté n'a qu'un seul visage. La beauté est parfaite et déjà créée. Par Thorvald... c'est bien drôle de dire ça. Je suppose que Maureen tient plus de la catin qui l'a mise au monde ! Ne faites pas lire cette lettre à Thorvald, en supposant que vous l'ayez retrouvé, car je rigole !

Je vous embrasse.

Gautier.

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Gautier.de.kestel
Citation:
Désirée,

Je me demande pourquoi je me monte tellement la tête. Il est clair que vous n'en avez rien à faire, mais pourtant j'insiste. Sincèrement, je n'ai même plus souvenir du sujet de notre dispute. Peut être prenez vous plaisir à ouvrir une de mes lettres chaque jour mais cette incertitude est fatigante. Une correspondance se fait d'écriture et de lecture, s'il n'y a que l'un des deux, cela ne marche pas.

Vous avez gagné, vous restez plus patiente et tenace que moi, mais je n'ai jamais douté de vos capacités. Ce courrier est le douzième et le dernier, sauf si finalement vous me répondez. C'est un bon chiffre, il n'aurait pas fallu s'arrêter à treize. Je commence à écrire pour ne rien écrire ("c'est une habitude" pensez vous ? Je vous entends d'ici, avec l'intonation qui vous est propre.). Du coup, je m'arrête. J'espère que vous m'écrirez, malgré tout. J'attends de vos nouvelles, comment grandit votre fille, Aubanne a-t-elle accouché, Thorvald vous a-t-il répondu ? Vous me manquez un peu, quand même. A bientôt, ou pas du tout.

Prenez soin de vous,

Gautier.

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