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[RP] « J'aurais du cette lettre ne pas l'ouvrir peut-ętre »

La.maquerelle
Citation:


    Gautier,

Je viens d'arriver en Bourgogne. Je me rends avec des amis à l'atelier des Doigts d'Or où nous voulons faire des achats.
Si vous êtes toujours dans la région, je serais ravie de vous revoir, vous, Maureen et votre épouse.

Bien à vous,

Désirée.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
Maureen.
Citation:
A ma famille adorée,

Le bébé est né c'est un mâle, et il se nomme Clement. Je vous embrasse tous et espère que vous vous portez bien.

Maureen.


La lettre n'était pas de la main de Maureen l'écriture était trop hésitante, il y avait bien trop de détail. Mau' elle dormait et se remettait d'un rude accouchement.
_________________
La.maquerelle
Citation:


Cher Bocom,

Soyez un ange, donnez moi de vos nouvelles.
C'est une chose, déjà, que vous ne soyez plus là pour me tenir chaud, mais si en plus vous me laissez dans l'ignorance de votre sort, alors...

Ici, la vie a repris... telle qu'elle était. Lente et monotone.

Vous me manquez un peu, vous savez ?
J'espère que je vous manque aussi.

Oh, et puis, me voilà vieille : je suis grand mère !

A bientôt, beau blond !

Désirée

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
La.maquerelle
Citation:


Chère Maureen,

Je serais heureuse de te savoir en bonne santé, mais ton mot, qui nous a trouvé ce matin au Repos du Lion est un peu trop laconique...
Je n'ai croisé personne des Lucioles depuis mon retour de Sémur, pas même ton père, aussi ne sais-je pas s'ils sont au courant de la naissance de ton enfant.
Je vais faire parvenir un mot à ton père, tout de même, par acquis de conscience.
Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais moi signe directement, je serai là. Promis.

Je vous embrasse,

Désirée

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
La.maquerelle
Citation:
Très chère Désirée,

Angéliquement ( de par mon statut saint ), en voici.

Ne m'en veuillez pas. Deux jours après avoir quitté Genève, j'ai perdu tous les biens que je possédais. Ma soi-disant compagne de voyage avait oublié de partir et je me suis retrouvé seul et démuni face à cinq marauds. La valeur ne faisait pas le poids face à tel nombre.
Imaginez donc mon humeur ces derniers jours, après ce coup du sort.

Je suis enfin rendu à Sémur depuis hier et nous devrions commencer à remonter vers le nord - ( encore plus ) froid et glacial - dès demain. Je me demande, à vrai dire, si nous serons rentrés pour la Noël et mon anniversaire.. Je désespérerais d'être en Artois ce jour-là, ce Comté de misère et de consanguins.

En dehors de ma mauvaise aventure, le retour s'est avéré plus ennuyeux, et froidement solitaire, sans votre compagnie, je dois bien vous l'admettre.
Oui, vous pouvez en conclure que vous me manquez.

Grand-mère dites-vous ? Cela aurait-il un rapport avec le bambin geignard que la jeune Maureen tenait précautionneusement hier et qui nous accompagne à Troyes ?
Quand à votre précoce vieillesse, j'ai pu constater par mes propres soins il y a encore peu que vous étiez en pleine possession de vos capacités. A moins que la chute ait été abrupte et immédiate en si peu de temps, ce que, diantre, je n'espère pas.

Prenez soin de vous et de vos enfants en attendant notre prochaine rencontre,

Bocom


Citation:


Cher Bocom,

Je suis ravie d'avoir enfin de vos nouvelles.
Même si je suis fort inquiète de vous savoir démuni sur les chemins. Avez vous réussi à retrouver un peu de bien ? Faites moi savoir si vous avez besoin de quoi que ce soit !
Où êtes vous actuellement, serez vous rentré chez vous à temps ?
Êtes vous toujours en compagnie de ma belle fille ? Comment va-t-elle ? Son mot était étrange, et visiblement pas de sa main. Puisque vous êtes un saint, vous pouvez me renseigner, j'en suis certaine.

Vous me manquez aussi, vous savez, et je vous le dis sans détour, moi ! J'espère vous revoir très bientôt.
Certes mon lit est froid sans vous, mais c'est surtout votre humour et votre présence qui manquent à mes journées. Genève est triste et froide en ce moment, je mets peu le nez dehors, et garde ce dernier dans mes affaires. Qui vont bien, certes... Mais qui m'ennuient, de plus en plus.

Dites, soyez prudent, hein ? Je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose !

Bien à vous,
Désirée

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
Gautier.de.kestel
Citation:
Maureen,
Très chère,

    Tu ne reconnaîtras pas mon écriture et c'est là chose logique puisque je dicte cette lettre. Je ne suis plus en état d'écrire.
    Je ne souhaitais pas t'inquiéter et je ne change d'avis aujourd'hui qu'au constat du critique de la situation.

    Je me trouve aujourd'hui à Marseille, malade comme tous les passagers du Napadelis. On ne nous a pas mis en quarantaine, une chance. Cependant les médecins ne sont pas si aisés à trouver et je n'ai même plus la force de me mouvoir. J'irai demain chez les moines, dans l'espoir d'y obtenir la clémence du Très-Haut. Qu'Il soit clément oui. Notre fils ne se nomme-t-il pas ainsi ? Drôle de coïncidence.

    Si je compte bien, il doit être né à présent. Elisabeth ne m'a informé de rien, tout doit donc bien s'être passé. Je suis désolé. Absolument désolé de t'avoir laissé. Sans cela je ne serais pas souffrant, et je l'aurais vu, au moins. Il est tout bonnement impossible de mourir sans avoir vu son fils une seule fois ! J'ai peur de ce qui m'attend et je ne peux pas croire disparaître maintenant. Je suis jeune, plein de force, une vie palpitante m'attend encore. Et pourtant, Enguerrand est mort si tôt...

    Si je devais le suivre, sache que tout est prévu. Le seul en qui j'ai entièrement confiance est Acelin, fais en de même, il veillera sur toi. Je crois que tu pourras trouver protection chez Elisabeth, mais fais attention, nous avons si peu vécu ensemble que je ne saurais rien affirmer avec certitude. Mon instinct me dit que c'est une femme bien mais mon instinct m'a trompé en m’emmenant ici...
    Je revenais riche d'Alexandrie. Si j'en venais à mourir, observe la réaction d'Elisabeth et si tu ne la vois pas très cordiale à ton égard, va chercher l'argent à Mâcon et retrouve ta famille à Genève.

    Clément sera reconnu auprès de la Hérauderie, comme Vaisneau puisque je n'aurais pas eu le temps de changer de nom. Personne ne pourra me renier après la mort, et de toute façon je ne vois pas qui le souhaiterait. Peut être un jour son nom lui servira. Pour ta part, marie toi et fais des enfants. Il est interdit de s’apitoyer, tu es si jeune.
    Mes mémoires se trouvent dans le troisième tiroir de mon bureau en partant du haut, la clé se trouve dans un mécanisme dans la partie extérieur droite du bureau, elles t'appartiennent.

    Je t'aime. Les mots sont plats, fades, mais que dire de plus ?

    Prends soin de toi et de notre fils, ce sera tout ce qu'il restera de moi.


Sa Magnifiquence,
Gautier.
La.maquerelle
Citation:


Mon cher Bocom,
je vous prie d'accepter mes excuses les plus sincères quant à mon absence de réponse à votre dernière missive.
Les forces m'ont abandonnées un moment.
Tout d'abord, je tiens à vous rassurer (pour peu que vous fussiez inquiet) : nous allons tous bien. A présent.
Ma petite Opaline – l'aviez vous rencontrée ? - nous a quitté. Elle marche à présent au soleil, auprès du Très Haut, puisqu'elle à fait le choix de ne pas revenir.
C'est compréhensible, après les souffrances qui ont causé son départ.
Aussitôt qu'elle est tombée malade, j'ai organisé son transfert auprès de sœurs qui s'occupent de gens souffrant... de ce dont elle a souffert. Les nonnes m'ont tenue informée jour après jour de l'état de la pauvresse, et quand son âme a quitté son corps, je me suis sentie soulagée. Je n'ai encore dit ça à personne mon ami, mais la maladie qui a emporté la petite est si terrible et si honteuse qu'il vaut mieux qu'elle soit morte aussi rapidement.
J'ai par la suite été moi même malade, et j'ai tant craint, les premiers jours, de souffrir de la même chose...
Fort heureusement, il ne s'agissait que d'une affection passagère, et quelques potions bien préparées par l'herboriste m'ont remise sur pied, enfin.
Depuis quelques jours, je quitte même ma chambre, et j'ai pu m'occuper de mettre mes affaires en ordre. La chambre d'Opaline a été vidée et ses affaires brûlées, les murs passés à la chaux.
Les autres filles sont parties aussi à présent. J'envisage de transformer le Repos en auberge de luxe.
Qu'en pensez vous ?
Comment allez vous ?
Où vous trouvez vous en ce moment ? J'envoie ce message là d'où vous m'avez écrit la dernière fois en indiquant de faire suivre, j'espère vraiment qu'il vous trouvera.
Vous me manquez.
Désirée.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
La.maquerelle
Citation:


Ma chère enfant,

J'espère que tu te portes bien, ainsi que ton fils.
Je suis rentrée à Genève, le savais-tu ?
Je n'y ai retrouvé... presque personne. J'ai même du fermer le Repos pendant un moment. D'ailleurs une partie des activités que j'y tenais ne reprendront pas. La dernière fille est partie se chercher un nouveau logement il y a près d'une semaine.
Figure toi que ma petite Opaline, ma favorite, nous a quittés. Elle a succombé à... à quelque chose que je ne préfère pas nommer. J'ai du l'envoyer très vite chez les nonnes qui s'occupent de... de gens souffrant de cette maladie. Et la pauvrette a souffert mille morts avant de finalement succomber. Les nonnes l'ont enterrée là où elle était, mais je vais faire élever une stèle au cimetière de Genève.
Elle me manque. Elle était mon employée, mais elle était vive et fraiche et était presque une amie. En tous cas une compagne.

Artur et moi avons aussi été malades, mais fort heureusement d'un autre genre de maladie. Un simple rhume qui empire assez pour nous garder au lit quinze jours.

Maintenant que tout est revenu à la normale, j'ai fait faire des travaux au Repos. Il va devenir, je pense, un bête hôtel de luxe. Une auberge très, très, très classieuse.
Juste histoire d'avoir toujours une activité lucrative.

Tu nous manques. Artur voudrait rencontrer son neveu et moi mon petit fils.

Prenez bien soin de vous,

Désirée.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
Bocom
L'écriture est plus maladroite que celle des lettres précédentes.

Citation:
Chère Désirée,

Il semblerait que ce soit à mon tour de vous présenter mes excuses pour le temps bien trop long que j'ai pris afin d'écrire cette lettre.
Je préférais la rédiger par moi-même, ce que je ne pouvais faire raisonnablement auparavant. Pour la simple et bonne raison que je ne pouvais plus me servir correctement de mon bras droit - je suis droitier, si vous ne vous en souvenez pas -, la guerre ne m'a pas épargné de ce côté. Si celui-ci se rétablit peu à peu, il n'a pas rendu mes premières nuits, et jours, très agréables, voire horribles. Surtout lorsque des idiots sans cervelle s'amusaient à appuyer dessus..
Mais j'ai survécu à l'épidémie qui a pris Angers durant le siège, puis à la bataille sanglante qui a suivi presque immédiatement. Le principal est là.

Et bien évidemment que je me souciais de vous, ainsi que de vos enfants, sans réponse, alors que la guerre s'élevait de toutes parts au sud et l'est, sans parler des miasmes qui ont parcouru le royaume à toute vitesse, depuis Marseille.
La nouvelle du destin funeste d'Opaline me désole. Je l'ai croisée à maintes reprises, et vous étiez même présente parfois, sans vous faire reproche aucun sur votre mémoire défaillante. Que le Très-Haut ait pitié de son âme dans le repos.
Il me plaît de vous savoir en meilleure santé, rien n'est plus important.

Quant à cette idée d'auberge de luxe, nul doute que c'est une bonne idée à mon goût, si vous réussissez à faire venir la clientèle, évidemment. Ce dont je ne doute pas, vous l'imaginez. C'est en tous cas bien plus respectable, dirais-je, et valorisant.

Ici, en Anjou, il me faut finir de soigner ce bras encore quelques jours, avant sans doute de prendre la route vers la Bourgogne, et, enfin, de remonter en Flandres pour quelques temps. C'est en tous cas ce qui est prévu, mais je m'attends à présent à tout, à la vue des moult changements qui ont eu lieu ces derniers mois dans les plans initiaux.
Je reste méfiant envers le duché bourguignon où la guerre fait rage en ce moment, il s'agirait de ne pas y faire une halte forcée et malvenue..

Donnez-moi de vos nouvelles, ainsi que de vos affaires. Qu'en est-il de Maureen et de son enfant ?

Loin en lieues mais près du coeur,

Bocom

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La.maquerelle
Citation:


    De Désirée

A Bocom, où qu'il soit.

      Cher Bocom,

    Je souhaite plus que tout que cette lettre vous trouve.
    C'est à mon tour de vous présenter mes excuses, pour ce trop long silence.
    C'est que voyez vous, il ne se passe rien dans ma morne vie, quand vous luttez vaillamment, je n'en doute pas, pour la votre.
    Je pense que l'événement le plus palpitant dont j'ai pu être témoin - indirect - c'est l'incendie de mon atelier de couture favori. Et encore, le dit atelier étant, vous ne l'ignorez pas, en Bourgogne, je n'ai appris ce tragique accident que de bouche à oreille.

    Enfin ! J'ai fait un gros don à l'Atelier des Doigts d'Or, et depuis, me voilà mécène officielle ! J'ai donc accès un un salon particulier quand je m'y rends... Mais je ne risque pas de m'y rendre de sitôt, voyager sans vous tous est bien trop barbant.

    Je n'ai absolument aucune nouvelle du père de mes enfants, et vous mon pauvre ami, si vous êtes encore en vie, vous devez avoir tant de lits à réchauffer que je doute de vous avoir encore ne serait-ce qu'une fois dans le mien !
    Vous m'avez manqué, cet hiver, vous savez ? J'ai du demander à Ingrid des bouillottes d'eau chaude et des fourrures supplémentaires pour me tenir au chaud !
    Et bien que vous soyez parfois agaçant, je vous trouve tout de même plus agréable qu'une vessie de porc ou qu'un estomac de mouton, quand bien même ce dernier serait plein d'eau chaude.

    Mon cher Bocom, j'espère que vous avez enfin pu rejoindre les Flandres. Passez le bonjour de ma part à votre amie Katina, si vous la voyez encore.

    Bien chaleureusement,

    Désirée.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or
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