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[RP] Un anniversaire souhaité. Un cadeau non désiré ?

Zelgius
«La folie des Champlecy est-elle de ces choses dont on hérite ? Tel une richesse... ou une malédiction ?» Zelgius

C'est.. c'est la brune que tu vois??

Aucune réponse ne parvint à franchir les lèvres Zelgiusienne.... Son regard était perdu à plusieurs années en arrière... Vingt longues années plus tôt pour être précis. Son cauchemar prenait forme, ce qui l'empêchait de dormir depuis toutes ses années. Cette femme dont les pieds pendaient dans le vide, une corde autour du cou et le corps agité par des tressautements... Il avait entendu la chaise s'écraser au sol, il était sorti de son lit... Pas plus haut que trois pommes à genou le béda s'était glissé dans la pièce où...

La main posée sur son épaule le ramena à la réalité de l'instant, la phrase atteint le cerveau emplit de souvenir, de folie et de question du brun un murmure affirmatif pour répondre à sa fillote alors que celle-ci lui remettait le cadre dans les mains... Ce que le Champlecy avait enfoui durant tout ce temps au fond de lui refaisait à présent surface. Seul, il aurait surement profondément plongé dans la folie, finissant pendu comme celle qu'il était le seul à voir mais qui avait désormais un visage pour Kat. Le regard bleu-nuit de Zelgius se déposa sur ce que Kateline avait remarqué. Un morceau de parchemin dépassant du cadre... À l'instant où elle se recula, surement pour le laisser découvrir ce que disait cette lettre... Le Champlecy n'eut qu'une réaction...


Non. Restes !

Deux mots... Deux mots quelconques ne veulent bien souvent rien dire. Bien souvent... Mais pas ici, pas pour lui. Pour lui, ces deux mots représentaient plutôt la dernière barrière l'empêchant de sombrer totalement et irrémédiablement dans la folie qui était sienne. Un pas, suffit à la rapprochait de sa fillote, et doucement, il tira sur le morceau de parchemin dépassant de ce portrait qui l'avait tant décontenancé, s'apprêtant à beaucoup de choses... Mais certainement pas à ce qu'il allait lire.



A mes enfants Prudence, Silver et Zelgius,

Lorsque vous aurez l'âge, peut-être que vous comprendrez pourquoi j'écris cette lettre annui. Nous sommes le Dimanche 29 Février 1440 et il pleut. Le Très Haut pleure-t-Il mon départ de ce monde, ou pleure-t-Il car ma folie et moi n'allons pas Le rejoindre ? Je ne sais pas, je ne sais plus...

Voilà un an que tout s'est aggravé. J'ai tenté de vous le cacher au mieux mais je suis persuadée que toi ma petite Poum' tu as du t'en apercevoir... Peut-être que ton petit frère aussi ? Vous avez toujours été malin, chacun à votre manière. J'espère sincèrement que lorsque vous atteindrez mon âge, vous ne serez pas touché par ma maladie.

Votre père m'avait promis qu'il reviendrait... Mais il ne l'a jamais fait... Je ne suis même pas sûre que Zelgius soit son fils. Mais cela ne m'importe plus maintenant ! Tout ce que je veux ce que vous ne vous quittiez jamais.

Mes enfants... Je suis tellement désolée de vous laisser seuls... Je vous aime tant. C'est pour cette raison que je ne peux vous mettre en danger en restant en vie !

Je serais avec vous à jamais...
Grâce de Champlecy


Alors... Il était un vrai Champlecy. Et peut-être même un vrai de la Rose Noire ? Comment la vie pouvait-elle se montrer si... si... Une nouvelle larme coula le long de la cicatrice barrant la joue gauche du Champlecy. S'en était trop pour lui... Comment pouvait-il être... C'était donc de là que venait sa folie ? Comme sa soeur... Poum'... Son coeur se serra comme la main toujours présente autour du cadre.

Mon garçon... Je suis tellement désolée que tu es dû subir tout ça... Mais je tiens ma promesse, je suis là pour toi comme j'aurai du l'être pour ton frère et ta soeur. Je te protégerai, de tout.

Le cadre se brisa entre les doigts qui commençaient à blanchir à force de se serrer. Le sang cachait parfaitement ce blanc phalangien... Celui déjà présent et le sien qui s'y mêlait... Il plongea son regard dans les émeraudes Katelinenienne. La larme avait été suivi, et l'était encore, par de nombreuses autres...

Kat... C'est... C'est ma mère... J'ai... Je suis...

Un rire l'empêcha de terminer sa phrase, les nerfs du brun étaient arrivés à bout... Il avait eu une famille.
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Kateline
Kateline resta aux côtés de son parrain lorsqu'il s'empara du bout de parchemin, le déplia et en pris connaissance. Elle vit les traits du brun se tendre, puis elle le vit blêmir à mesure que ses yeux parcouraient les lignes de texte.
Elle sursauta encore lorsqu'il brisa le verre du cadre. Pour la première fois elle aperçut les larmes dans les yeux de Zelgius. Malgré le sang et les débris elle le prit dans ses bras et le serra contre elle. Elle ouvrit de grands yeux lorsqu'il lui appris que la femme était sa mère.
Cependant l'urgence de le consoler valait mieux que la curiosité, elle saurait bien assez tôt ce qui se trouvait sur cette lettre. Le rire à bout de nerfs de son parrain ne pouvait pas la rassurer. Elle savait comment il était aisé qu'il dérive vers la folie, il lui fallait presque rien.
Elle frotta son dos doucement, et ils restèrent un moment ainsi.
Puis elle le fit s'asseoir, lui ota des mains cadres et parchemins. Elle fouina dans le bureau du Capitaine à la recherche d'un nécessaire pour soigner la main de Zel. Rien de bien probant, elle même n'avait pas pensé à se trimballer sa besace. Qui contrairement au bureau regorgeait de tout ce qu'il fallait pour des soins.
A défaut de mieux, elle souleva sa robe et déchira un pan de son jupon, puis elle se saisit de la main ensanglantée et chercha si du verre se trouvait dans la plaie avant de l'emballer dans le morceau de tissu qui se teinta rapidement en écarlate.

Elle resta accroupie devant lui, frottant ses bras le temps que les larmes s'atténuent, puis pris la lettre et la lut.
Ses sourcils se relevèrent, dessinant l'étonnement sur son visage, Zel était vraiment le frère de Poum... Etonnée sur l'instant, mais à y penser il était vrai que la ressemblance, tant physique que psychologique, était flagrante.
Elle remit la lettre et le cadre dans la boite qu'elle prit sous un bras, et de l'autre elle aida Zel à se relever.


Viens je te ramène chez toi... tu as besoin de repos, viens...

Elle ne chercha pas à recevoir une réponse de sa part, elle se contenta de l'entrainer en dehors du bureau de Taf. Et de prendre la direction de chez lui...
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Zelgius
Rarement Kateline le prenait dans ses bras pour le réconforter... Mais chacune de ses fois étaient salvatrices au Champlecy. Bien sur, une telle découverte ne pouvait être sans conséquence sur l'esprit du brun, et on pouvait dire qu'apprendre que sa folie n'était peut-être pas hasardeuse le troublait au plus haut point... D'un côté, une promesse faite vingt ans auparavant était tenue... De l'autre, "sa mère" lui faisait parfois faire des choses incompréhensible... Il fallut quelques minutes au brun pour que la source des larmes se tarissent... Il n'avait jamais autant pleuré depuis... Depuis vingt ans... Quand il avait vu le corps de sa mère... Là... Une corde autour du cou et les pieds ballants... Et doucement, les détails se dessinèrent dans l'esprit du brun... À ses côtés, son frère et sa soeur... Les larmes sur leurs visages, et sur le sien.

Viens je te ramène chez toi... tu as besoin de repos, viens...

À nouveau, il revenait au moment présent, ses mains étaient vide, Kateline tenait la lettre. Elle l'avait lu... Elle dirigeait déjà son parrain vers la sortie. Il suivait, presque machinalement, cherchant une réponse à lui donner, ou un signe pour montrer qu'il était content qu'elle soit là... avec lui à ce moment précis. Et il ne trouva ce qu'il cherchait qu'une fois devant la porte de chez lui.

Merci.

Un simple mot murmuré... Mais qui voulait dire tant de choses. Merci d'être toujours là pour moi. Merci d'être toi. Merci de me garder de moi-même... Merci pour... tout ?

Ne voulant être seul avec avec
elle, il ouvrit la porte et invita sa fillote à entrer, boire un verre... en parler... tout sauf être seul... Il n'était persuadé que d'une chose à ce moment précis. Il ne voulait pas lui parler. Mais elle le faisait...

Zelgius... Zelgius, parles-moi... S'il te plait...

Le brun secoua la tête, puis afficha un sourire.

Un verre ?
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