Shinta
A peine sorti de gargote, Shinta chercha les deux filles du regard. Lorsqu'il les repéra, voyant leur démarche, il se dit qu'ils avaient pris la bonne décision avec Fukuo.
Citation:Shinta-san, je ne connais pas encore le chemin de ronde, d'après la direction qu'elles prennent, elles se rendent au tour de garde à votre avis?
Ou non?
Shinta répondit à voix basse:
Pour le moment oui. Mais la garde ne fait que commencer. _________________
Chef de la police d'Otomo
Aiaki
A peine sortie de la gargote, Aiaki regretta sa proposition.
Pas celle d'accompagner Sade, non du tout, mais celle de quitter la gargote.
La ruelle qui y menait lui avait parue nette et dégagée quelques heures plus tôt, mais quelques bols de Saké plus tard, la configuration avait changé du tout au tout.
Finies les lignes droites et nettes de l'aller.
A présent, le chemin serpentait à vous en tourner la tête et... comble de l'étrange !... on eut même dit qu'il tanguait de droite à gauche.
Tout d'abord trop intriguée pour parler, Aiaki fit de son mieux pour s'accrocher à sa compagne.
Malheureusement Sade ne semblait guère en meilleur était si elle en jugeait par les larges écarts que toutes deux faisaient le long de la ruelle.
Pfiouuu...*hips*... pfff que c'est long !
J'aurais cru le village plus petit *hips* que ça !
Aiaki n'était pas de ceux qui se plaignaient bien souvent, mais le Saké aidant, sa langue se déliait et les paroles sortaient bien plus vite qu'elle ne les autorisait à le faire.
Soudain, Sade s'agita, lâcha son bras, manquant la faire choir inélégamment sur le sol brut.
Mééé... *hips* m'enfin !
Faisant appel aux dernières bribes d'équilibre que le Saké ne lui avait pas encore volées, elle écarta légèrement les jambes et se tint ainsi, bien campée sur le sol.
Autour d'elle, Sade semblait s'agiter en tous sens. Mais avant qu'elle ne puisse tendre l'oreille pour tenter de percevoir un quelconque son à son tour, et répondre à son amie, celle-ci repartait déjà, la forçant à bouger les jambes un peu trop vite pour ne pas prendre du retard.
Elle trébucha, se rattrapant in-extremis à un arbuste bienvenu, puis se redressa, la tête en feu mais le sourire aux lèvres.
Hihi... *hips* ... ça tangue ce soir, c'est fou !
Jamais je n'avais remarqué comme le sol pouvait bouger vite quand on marche dessus *hips*, incroyable !
L'intervention de Sade l'interrompit dans son étude des sensations-imbibées-de-Saké.
La voix de la jeune femme fit tendre l'oreille à Aiaki qui resta muette en entendant la question.
Allons bon... était-ce vraiment le meilleur moment pour parler de ça ?
Instinctivement, elle leva une main pour s'assurer qu'une large partie de son visage était toujours bien cachée par ses cheveux longs.
Rassurée par la nuit qui les entourait et quelque peu désinhibée par le Saké, elle dodelina de la tête avant de prendre la parole d'une toute petite voix.
J'ai voyagé longtemps pour arriver *hips* ici Sade-san, de longs mois, plus peut-être même.
Je ne compte plus le *hips* nombre d'animaux étranges que j'ai croisés sur la route et à côté.
Pourtant... *hips*... non non, pourtant je ne crois pas avoir jamais croisé un animal pareil en chemin.
C'est comme les *hips* *hips* tanukis, j'en ai souvent entendu parlé mais jamais rencontré.
J'ai jamais eu de sentiments pour eux non plus,*hips*, enfin, je veux dire que si j'en ai eu ce n'était pas ce qu'il fallait alors... *hips* non non vraiment pas.
Mais les hommes... c'est terrible *hips*... ils sont... si... *hips...il ne faut pas, plus jamais !
Une vague de tristesse s'empara d'elle tandis que la honte qu'elle ressentait soudain se trahissait par la chaleur qui envahissait ses joues.
Elle ne voulait pas en parler, jamais.
Mais comment le refuser à une amie encore toute neuve ?
Elle priait intérieurement pour que la boisson fasse correctement son effet et que toutes deux oublient bien vite la teneur de cette discussion sans queue... et surtout sans tête.
Fukuo
Fukuo s'était retrouver plaquer derrière un mur, cacher, Sade avait bien failli les voir, heureusement Shinta avait réagit à temps, et les avais cachés derrière ce dit mur.
Arigato Shinta-san, un peu plus et elles nous auraient vus, ça n'aurai pas été simple pour continuer à les suivre, elles n'auraient jamais voulu.
De l'endroit où il était, il voyait très bien les deux filles, en particulier, il voyait la façon dont elles titubaient toutes deux, et Fukuo fut surpris de voir Aiaki à ce point, il pensait qu'elle n'était elle pas vraiment ivre, mais en fait, elle était exactement dans le même état que Sade.
Depuis leur position, ils pouvaient les entendre parler, sans vraiment comprendre ce qu'elles disaient.
Alors que Sade marchait à un rythme soutenus, malgré sa difficulté à marcher droit, Aiaki elle avait visiblement bien du mal à suivre son amie, elle manquait de tomber à chacun de ses pas, et depuis leurs position, les hommes pouvaient l'entendre râler à ce sujet.
Le saké visiblement faisait son effet, de plusieurs façon possible, outre le fait de devenir très joyeuses, de tanguer comme des barques en pleine tempête, elles pouvaient aussi devenir plus râleuse qu'à l'accoutumé, il est bien connus que l'on dit souvent une fois ivre ce qu'on n'ose pas dire en temps normal.
Fukuo et Shinta continuait à les suivre, les deux jeunes femmes se dirigeaient vers un chemin en montée, étais ce par là le chemin de ronde?
Ou bien avaient elles l'intention d'aller faire complètement autre chose que le tour de garde?
C'est dans cette crainte que Fukuo continuait en compagnie du chef de la police, à les suivre.
Aiaki
S'arrêtant brutalement en pleine ascension, Aiaki fixa sa compagne de route d'un il brumeux.
Sade était décidément une jeune femme étrange et le Saké n'arrangerait cela en rien.
Le doigt pointé en avant, Aiaki tenta de parler, de répondre, de s'exprimer... mais aucun son digne de ce nom ne vint franchir ses lèvres.
V... vous... *hips*...v... Tssss *hips*
Un brin frustrée, elle finit par renoncer à faire usage de la parole qui l'avait semblait-il honteusement lâchée en cet instant.
La jeune fille reprit donc sa progression tâtonnante à travers les bois, non sans se demander vers quel bout du monde la conduisait Sade.
Les branches lui fouettaient les bras et le visage sans qu'elle ne s'en rende compte et les cailloux roulaient sous ses pieds nus, la blessant à grand renfort d'entailles qu'elle ne sentait pas encore.
Lil droit à présent fixé sur le dos de Sade qui menait la course - lil gauche étant toujours caché sous les cheveux, bien entendu- Aiaki suivit tant bien que mal son guide nocturne jusqu'au sommet de la colline.
Je me demande bien ce que *hips* vous pouvez garder depuis ici.
Sont-ce les *hips* les z'arbres dont il faut se méfier ?
*hips* Vont-ils se mettre à bouger eux*hips*-aussi ?
Visage innocent qui interrogeait celui de Sade, concentré sur l'effort que requérait chaque mot pour être prononcé de façon presque correcte.
Elle se félicitait que Sade ait changé de sujet et que les hommes aient été repoussés loin des préoccupations du moment.
C'était là un sujet délicat et hautement sensible pour la voyageuse qui tenait toujours son petit sac prêt au cas où ledit sujet la fasse fuir à nouveau vers d'autres contrées.
Sade de son côté semblait avoir une nouvelle idée en tête.
Visiblement l'ascension en forêt ne lui avait pas convenue et voila qu'elle voulait se lancer dans une périlleuse descente pour se rendre au village voisin pour vo... voler des poules !
Toute noyée dans le Saké qu'elle était, le mot fit résonner une corde morale en elle.
Ah non...non... *hips*... non non non !
Sade-san, on ne vole pas ! *hips* ! Ca ne se fait pas !
Voyons, ce sont les brigands de bas *hips* étage, les fripons, les vilains qui *hips* volent.
Et nous... *hips* nous sommes des filles respectables Sade-san !
Agitant à nouveau le doigt en direction de Sade, elle continua, sa voix prenant de l'ampleur et se faisait plus forte et enjouée à chaque mot prononcé.
On eut dit une tirade politique de la plus belle heure, un chouilla éméchée tout de même.
Par les Kamis et tous leurs amis *hips*, nous ne nous abaisserons pas à cela mon amie !
*hips* Il ne sera pas dit que nous nous serons adonnées à de tels... *hips* forfaits, indignes de notre condition *hips*... de petit peuple.
Laissons les * hips* puissants voler les pauvres, mais nous *hips* ne volons pas les autres *hips* pauvres !
Quoique... non non non *hips, on ne laisse personne voler, *hips* faut pas !
Pas de vol *hips*, seuls les oiseaux le peuvent !
Après avoir agité le doigt, ce fut le bras qu'elle fit tourner en tous sens, mimant dans sa tête un oiseau prenant son envol, ce qui donnait en réalité un mélange désordonné de mouvements désarticulés et dangereux pour qui se trouvait à proximité.
Et soudain, sans prévenir, elle s'immobilisa.
Bouche ouverte tout d'abord, comme figée par une vision improbable qu'elle seule pouvait apercevoir.
Puis ses lèvres se mirent à bouger et un son étonnamment clair en sortit bientôt.
Vole vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va t'en loin, va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne *
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* Vole - Céline Dion
Sade
* Hips* !!! Hein ?!!! Aiaki san ! *hips* je com
*hips*prends rien
mais *hips* rien a ce que tu dis ! Heureusement que *hips* je suis là hein ! Que je ne suis pas *hips* ivre, moi !
Sade pas ivre ? Non à peine ! Elle létait tout autant que son amie, dans son état elle serait capable de confondre un tronc darbre avec le Shomin du village !
Poussant un soupire genre « Moi je suis fraiche comme une rose » continua a répondre aux questions décousues de Aiaki, répondre un peu prés nimporte quoi tout comme létaient les questions
Les arbres ? Bien sur *hips* quils bougent ! Les reg
*hips* regarde pas ! Cest traitre un arbre *hips* elle fait un grand oui de la tête
tu crois les éviter *hips* et PAF !!! Ils bougent et tu ten *hips* un dans la figure, prends un ! Pareil que les *hips hommes, tu com
*hips* prends ?!
Sade appréciait chaque jour d'avantage sa comparse et leur amitié grandissait leur complicité également. Souriante, en lui expliquant son idée saugrenue daller ce réapprovisionner en poules dans le village den face, la sauvageonne posant son bâton ou plutôt le lâchant au sol jouissait déjà de ramener de bonnes grosses poules quand bien sur il fallut que son amie la rappel à lordre, du moins le tente
Citation:
Ah non...non... *hips*... non non non !
Sade-san, on ne vole pas ! *hips* ! Ca ne se fait pas !
Voyons, ce sont les brigands de bas *hips* étage, les fripons, les vilains qui *hips* volent.
Et nous... *hips* nous sommes des filles respectables Sade-san !
Sade qui jusque là avait un sourire qui aurait pu éclairer tout le bois cessa immédiatement en se mordant sa lèvre inférieur
regardant Aiaki agiter son index devant son nez de droite à gauche et de gauche à droite. Posant ses mains sur sa taille la jeune femme suivait le doigt en faisant un énorme effort de concentration pour comprendre tout ce qui sortait de la bouche lui faisant face, plissant même les yeux a deux reprises imaginant voir non pas un mais deux, trois doigts sagiter rapidement !
Menfin *hips* je vais pas voler ! On va *hips* va
va
*hips* comment quon *hips* dit déjà
*hips* ah oui ! Empreinter à court terme *hips* voyons ont est pas des pou*hips*les ! Poules euhh
*hips*hips* ! Des voleuses !
Lance un regard sur delle a Aiaki
On ne vole *hips* pas les pauvres ! Ce nest pas bien ça *hips* Aiaki san ! Tu as raison !*hips* On les ramèneras après la *hips* course
soudain elle se tait, souffle un coup sur ça mèche rebelle devant ses yeux
quoi les oiseaux ? *hips* Les ois..*hips* eaux ils font cui cui *hips* cui Aiaki san je sais ! Je suis
Dun coup elle s'interrompue à nouveau, voilà que son amie se mettait après le doigt a gesticuler des bras dans tout les sens
elle murmura
Par l'bambou tendu
elle a abusé *hips*du saké
va nous réveillez le vil
*hips village a poules !
Elle semblait prise dune soudaine envie
si bien que Sade pensa que celle-ci avait un besoin pressant, toutes deux emplies de fortes doses de saké évidemment les idées venait au cerveau sans raisonnement aucun
Tu *hips*veux faire *hips* pipi Aiaki san ?
Lui montrant un tas feuillus sur la droite de la main
Là ! Regar*hips* regarde là, vas-y ! Je *hips* monte la garde
pas quune bête*hips* sauvage voit ta *hips* lune comme dirait Fukuo san !
Mais apparemment son amie nentendait pas ou plutôt navait pas vraiment envie daller faire un besoin pour alléger son contenu de saké, non ! Cette dernière se raidit toute droite, cessant de gesticuler, regardant fixement on ne sait quoi on ne sait ou ! Pour finalement se lancer quelques secondes après dans un suivit de phrases ou Sade captait un mot sur deux, levant un sourcil intriguée
Aiaki san ! Tu vas nous ameuter Kuma*hips* mamoto *hips* et tout les *hips* villages voisin, et *hips* plus dpoules !!!*hips*plus ! de ! poules ! *hips*
Ne sachant pas si lui redemander ou pas de la suivre, Sade prit les devant et dénouant le nud de son Kimono le retira tout naturellement pour sa mission. En petite tenue inappropriée, frissonnant un peu tout de même rajouta
Moi !*hips* jvais aller aux poules ! Je les ramènent *hips* dans mon Kiki..ki..mono *hips* ! Va me réchauffer ça ! *hips*
Aussi tôt dit aussi tôt fait, la voila la sauvageonne qui sur delle entame la descente du bois vers le village den face
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Aiaki
Prise dans les paroles de sa chanson, Aiaki n'entendit que quelques bribes du babillage de Sade.
Son amie semblait pourtant en verve en cet instant, tâchant de s'exprimer à grands renforts d'intonations variables et changeantes.
Un sourire amusée quoiqu'un peu flou flottait sur les lèvres entre-ouvertes de Aiaki tandis que la mélopée s'en échappait toujours en sourdine.
Elle comprit vaguement que Sade craignait leur manque de discrétion.
Lorsque l'information parvint à son cerveau noyé de Sâké, l'étonnement se peignit sur son visage, arrêtant net la chansonnette.
Hum ? Qu'on nous entente ? *hips*
Mais le plus proche village*hips* est bien loin voyons !
Il *hips* n'y a personne à des kiiiiilomètres à la ronde *hips* et nous pourrions...
La vision d'une Sade dénudée l'interrompit brusquement en pleine tirade.
Mais ?... que ?.. eh ! *hips* Iie !
L'étonnement se mêlant à la gêne, elle fut prise d'une violente quinte de toux qui la secoua une longue minute.
Le temps pour sa comparse de se retrouver en tenue d'Eve, plus décomplexée et naturelle que jamais.
Sade-san !
Quels autres mots aurait-elle bien pu prononcer ?
Aucun en tout cas ne lui venait en tête.
Aucun... du moins jusqu'à ce que lintrigante Sade entame une descente dans sa tenue déshabillée.
M'enfin ! Sade-san !*hips* ! Où donc *hips* avez-vous la tête ?
Dans le Saké j'suis sûre! *hips*
Ah... *hips* On ne dirait pas comme ça mais il ne nous ...*hips*... vous fait pas que du bien !
*hips* Allons, revenez ! *hips* Remontez vous rhabiller !
Vous allez *hips* attraper la mort dans cette tenue*hips* qui n'en est pas une !
Et puis *hips* vous allez faire peur aux poules*hips*, elles vont s'enfuir à toute allure*hips*, doivent pas avoir l'habitude *hips* d'un tel spectacle, ces pauvres bêtes !
*hips* Sade-san ?! Vous m'entendez ? *hips* Revenez !