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Info:
halle de kumamoto

[RP] Yume no Kyuuden, le coin des écrivains.

Natsuyo
Yume no Kyuuden = Le palais des rêves




    Non loin du sanctuaire de Kumamoto, près de la falaise qui borde la plage et permet une vue infinie sur la mer et l'horizon, se dresse un petit sanctuaire de bois perdu entre les arbres et dédié aux kamis; en bordure des chemins, il permet aux villageois d'y prier à leur gré, de faire des offrandes de riz, de fruits ou d'encens à leurs protecteurs, mais également aux voyageurs d'y laisser leur trace ou de s'y reposer.

    Dans la petite chapelle, cependant, on trouve également un rouleau de feuille de riz, à coté duquel sont placés un pinceau, de l'eau et une pierre à encrer, afin d'y laisser son message en guise de bénédiction.

    A coté, un écriteau stipule :


Citation:



L'endroit est libre d'accès et ouvert à tous. Vous pouvez y laisser vos écrits, vos rimes, vos créations, et pour ceux qui veulent, n'hésitez pas à respecter les règles de la poésie, que vous les sachiez déjà, ou que vous les appreniez :

1. Le tanka, littéralement,"poème court". Un poème sans rimes, de 31 syllabes sur cinq lignes.

« Et ronde lune
Riant du bout des doigts
Secrète le jour
Qui de mes mains s’écoule
Tel un chant de rivière
»

Liam

2. Le hokku (nom d'origine du haiku), un poème écrit sur trois vers qui doivent comporter respectivement 5, 7 et 5 syllabes. Traditionnellement, il doit faire intervenir un mot de saison qui renvoie à la nature, et aborde des thèmes éphémères.

Aru hodo no
kiku nageireyo
kan no naka


"Remplissez son cercueil
De tous les chrysanthèmes du monde
Autant que la terre en peut fleurir
"

Sôseki

3. Le renga; le renga s'écrit à plusieurs, si bien qu'il est possible d'en commencer un et de laisser le soin à d'autres de le continuer. Il n'a pas de longueur définie, il est généralement composé par trois ou quatre personnes.
Il commence par un hokku qui respecte les règles ci-dessus, puis deux vers de sept syllabes chacun appelés waki. Puis d'un autre hokku, d'un autre waki, etc...

La liste est non exhaustive, mais ce sont les formes les plus courantes. Le pinceau est à votre disposition...*



    Et ce fut par une belle mâtinée de printemps que Natsuyo gagna l'endroit, en passant par la plage, pour gravir les marches qui menaient à la chapelle; la jeune femme commença par allumer un bâton d'encens qu'elle destina aux kamis du village, placé dans une coupelle, avant de poser le mot qu'elle avait fait écrire au préalable par un écrivain public, étant donné qu'elle ne maitrisait pas encore tout à fait l'art du pinceau, et qu'elle s'essayait à peine à la poésie.


Que je sache écrire
Avec mes mots maladroits
Les nouveaux printemps.


    Elle se recula d'un pas, inclina la tête, puis quitta l'endroit d'un pas tranquille, espérant revenir plus tard pour y lire d'autres créations.



* = Avis aux puristes qui voudraient sortir leurs fourches: j'ai simplifié au maximum les règles de poésie japonaise, je sais que les haikus sont un anachronisme et que Sôseki est un auteur contemporain (que j'aimeuh), Liam aussi d'ailleurs, il me semble, et je m'en excuse d'avance. Maintenant, vous avez quand même le droit de vous y essayer

_________________

"Itoshii sora wo mau chou ni narenu no nara kuruoshii yo ni saita anata wo kowasu oni demo kamawanai."
Herodia
Avec mes mots maladroits...je vais pourtant essayer

Des flocons roses
Au bal des cerisiers
Pleurent de joie




Au soleil levant
Loin de là, emporte-moi,
Pétale de cerisier

_________________

Je voyage pour vérifier mes reves
Zeddiu
Le mongol en claquant des mains pour donner du rythme composent un hymne en hommage à son peuple.

"L'odeur de viande
guident les porcs avinés
vers la bombance

Une fois rassasiés,
ils allument les torches
et le village.

Et partent riches
Avec des bourses vides
Et le ventre plein."
--Horifume
Tout en profitant de la douceur du printemps nouveau, le vieux tatoueur avait suivi le chemin menant au Sanctuaire, l'avait dépassé même, quand il arriva devant l'édifice où il aperçut quelques uns des habitants du village.

Aussi discrètement que possible, il s'écarta sous le couvert des arbres jusqu'à se trouver hors de vue, avant de s'asseoir à même le sol. S'il avait bien prévu d'aller déposer son modeste essai, sa timidité excessive l'empêchait tout bonnement de le faire au vu et au su de tous. Expert renommé dans son domaine de compétences, il avait dramatiquement peu confiance en ses autres capacités. Prenant donc son mal en patience, il attendit que la chapelle fut déserte avant de s'y faufiler sans bruit.

Là il déroula soigneusement la feuille qu'il sortit d'un étui en bambou glissé dans son obi. Après l'avoir calée avec des petites pierres trouvées sur le seuil, il s'en fut sifflotant, tout soulagé de n'avoir croisé personne.




Des ombres noires
Naissent de bien belles fleurs
Complainte d'hiver
Natsuyo
    Les bras chargés de nouveaux bâtons d'encens pour remplacer ceux qui avaient été consumés. Des mots en vrac devant ses yeux, puissants parce que sincères, et la jeune femme se retrouve à sourire doucement. Assurément, les kamis seraient satisfait... Peut être même qu'ils en seraient récompensés ?

    Comme la fois précédente, elle dépose le parchemin qu'elle avait fait rédiger pour elle au village, près des autres, avant de disparaitre comme elle était venue.


Mais quel soleil se lèvera
Tout à l'heure ?
Demain, offrez moi un vers
Rempli d'avenir et de secrets;
Pailleté d'étoiles.

_________________

"Itoshii sora wo mau chou ni narenu no nara kuruoshii yo ni saita anata wo kowasu oni demo kamawanai."
Herodia
Au soleil couchant
Y'a personne qui revient
Sable dans le vent

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Je voyage pour vérifier mes reves
Kobesai
L'aigle de mer plane
Au-dessus des vagues folles
Porté par le vent.
Herodia
Entre chien et loup
Il m'embrasse en revant
Au thé du matin

_________________

Je voyage pour vérifier mes reves
Zeddiu


Quand la richesse/ cache la médiocrité/ des hommes qui fuient.
Quand la richesse/ épargne le sang des forts/ incorruptibles.

"Le sol a tremblé,
les villageois ont frémi,
la horde a tourné."

"La plaine fume,
les corps nourrissent le sol,
la horde est passée."

"La paix s'installe,
la horde est maintenant loin,
les lâches rentrent."

"Tout est rabâti,
le riche assied son pouvoir
dans la luxure."

"Il est médiocre,
il a charettes et argents,
aux dangers il part."

"La horde revient,
Les paysans vont garder,
des terres immobiles."

"Ils sont épargnés
car la horde reviendra
razzier bientôt."

"Le riche revient,
il paie de nombreux soldats
craignant la horde."

"Le riche reprend
une ville maintenant aigrie
et devient son seigneur."

"On s'éparpille,
les régiments désertent
la horde est là."

"Le riche désire
corrompre le noble Khan
qui accepte l'or."

"Payant les fuyards,
ils brisent le village
et tuent le riche."

"La horde épargnée,
celle-ci hiverne indemne
au coeur des plaines."

"Loin dans les steppes,
elle se languit au retour
de la dignité."


Zeddiu
Bhagwan

"Gisant sur le sol
dans l´ombre de la nuit noire
il rêve de paix"
Natsuyo


D'où vient le rêve
Si fragile qu'un mot
Si vite enfui ?

Une brisure.
J'ai peur de la fenêtre
Où errent tes yeux.

_________________

"Itoshii sora wo mau chou ni narenu no nara kuruoshii yo ni saita anata wo kowasu oni demo kamawanai."
Bhagwan
Trois fois par tes yeux
j´ai vu la terrible lance
rire de plaisir
--Horifume
A peine levé, Horifume avait profité du calme qui régnait à cette heure sur le village pour se rendre en toute discrétion au petit autel où il avait maintenant l'habitude d'adresser ses prières aux kamis. De la besace qu'il emportait partout il sortit deux petites boules de riz, qu'il déposa en offrande avant d'allumer un bâtonnet d'encens et de se recueillir en silence. Goûtant la tranquillité du lieu, il laissa un moment son esprit vagabonder, se rappelant avec une douceur teintée de nostalgie ses folles années de jeunesse. Alors qu'il était apprenti tatoueur, parcourant les villages à la suite de son maître, de nouvelles filles dans chaque lieu d'étape... Ah les femmes... Bien conscient qu'à son âge il était trop tard pour espérer trouver une épouse, le vieillard se contentait d'imaginer ses amours et de les coucher par écrit.

De l'étui en bambou dont il se servait pour transporter ses documents, il extirpa un petit bout de papier, sur lequel il avait composé la veille, en revenant de l'une des maisons de passe de Kumamoto.



Ourlé de rose,
Comme sur ta joue, sourit
Un pétale au vent.

Se servant des mêmes pierres qui calaient son écrit précédent pour stabiliser celui-ci, il dut en revanche en chercher de nouvelles pour faire tenir en place le feuillet qu'il sortit alors de l'étui. Plus grand était le morceau de papier nécessaire car l'écriture, en tout point dissemblable de la sienne, était énergique mais les traits étaient brouillons, comme si les caractères luttaient pour ne pas prendre forme, et partaient en tous sens.

Le feuillet fut disposé de sorte qu'il ne gêne personne, un recoin sombre, reculé de l'autel remplissant parfaitement les conditions.




D'un hiver passé,
Parviennent encore
Les tristes échos
De la chanson des étoiles
Fracassées dans leurs chutes.

Des fragments d'astres,
Répandus au gré
D'un destin cruel.
Dans la fuite de la Lune
S'est dessinée la lumière.

La chanson est tue,
La nuit n'est qu'ombre,
Figures de pierre,
Les astres morts veillent mes jours
Le Soleil consume mes nuits.


Horifume n'avait pas pris la peine de lire ce qui était inscrit, et déjà il reprenait le chemin du retour, afin de surveiller les paysans qui seraient embauchés pour la journée.
Herodia
Ciel gri sans soucis.
Il m'a volé la lune
Quand il est parti...

_________________

Je voyage pour vérifier mes reves
Herodia
Nuit sans caresse
Qui a bu tant de saké
Sans qu'il m'en laisse?

_________________

Je voyage pour vérifier mes reves
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