Orian
- « Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. » [Montesquieu]
Un soir comme les autres à Bourges, loin du calme des rues de la capitale une fois la nuit tombée se trouvait une taverne ou le sang coulait. Il ne restait plus que quatre personnes deux Baumont-Parmes et deux Roses Noires, deux blonds deux bruns, chacun des blonds portait une blessure infligée par l'autre et à leurs façons les bruns s'occupaient de les calmer.
Orian était étendu au sol après avoir été assommé par Nathan, Zelgius lui ordonnait de se relever, ce qu'il fit. La dague dans le brasier de la cheminé les insultes volaient dans la taverne entre les deux blonds.
Fils de pleutres ! Je te déteste !
Tu ferais mieux de fermer ta bouche de bastard avant que je ne te fasse taire par la force !
Après avoir répondu à un autre jet d'insultes il plaça la lame brulante de la dague contre son pied, faisant ainsi bruler la peau et le sang qui s'en échappait. Il avait perdu tout contrôle de ses nerfs, tremblant de tout ses membres le jeune Orian n'avait jamais été aussi en colère contre quelqu'un. Nathan commençait à insulter ses parents, s'il ne voulait pas en venir à le tuer il valait mieux qu'il s'en aille. Prenant appui sur son bâton le jeune Sidjéno sortit de la taverne laissant les trois autres derrière lui.
Une fois dehors il senti le vent frais de la nuit lui bruler le visage. Cette fois si Nathan était allé trop loin ! Orian savait leurs deux familles ennemis depuis des années maintenant mais jamais cela n'avait vraiment éclaté, cette fois il était temps d'officialiser la chose. La guerre était déclarée et le jeune homme ne comptait pas la perdre !
Se dirigeant vers les écuries le jeune homme alla récupérer son cheval, il ne savais pas vraiment ou aller mais il irait ! Monté sur l'animal il donna quelques coups de talons dans les flans de ce dernier et sorti de la ville par la porte Est. Sa blessure au pied le lançait et bien que refermée au fer brulant, il sentait même le sang couler de nouveau dans sa botte, mais qu'importe il fallait qu'il s'éloigne un maximum de Nathan. Qu'avait-il insinué en disant qu'ils avaient le même sang ? Ils n'avaient en commun que leurs couleur de cheveux, Nathan passait son temps à le rabaisser et lhumilier il ne pouvait partager son sang avec une telle personne ! Une personne préférant l'argent et les vêtements aux valeurs humaines.
A présent ses joues accueillaient de lourdes larmes, mélange de tristesse et de colère. Pourquoi es ce qu'il fallait toujours que Nathan et Twuart le provoquent ? Tout deux savaient très bien que le jeune de la Rose Noire était impulsif, à présent ils l'avaient poussé à bout, les Beaumont-Parmes en paieraient le prix, celui d'une guerre familiale. La nuit était sombre et Orian ne savait pas ou il allait. Après quelques heures à chevaucher il fini par s'endormir sur l'animal le laissant avancer à son rythme.
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