Victoria.d.alaya
Pourquoi avoir choisi la chambre et le lit d'une morte pour sa première nuit dans le manoir abandonné ? Allez savoir ! Mais tout le reste du manoir était enseveli sous des draps blancs et une couche de poussière inimaginable, alors que cette chambre semblait l'attendre.
Au petit matin, la jeune fille ouvrit les yeux, des cernes noires les ornaient gravement, son visage tiré dénotait avec l'air toujours habituellement jovial de la petite anglaise.
Un eclat lumineux attira son attention, quelque chose à sa droite entrait dans son champ de vision et la gênait terriblement. Fronçant les yeux, elle tourna lentement la tête, jusqu'à poser ses yeux plissés sur la trace brillante. Le tiroir de la petite table de nuit, entrouvert, laisser apparaitre un minuscule bouchon de cristal.
Douloureusement, elle étendit le bras, ses muscles endoloris comme si elle avait été battue comme plâtre, et déposa un doigt, puis deux sur l'objet. Elle l'extirpa péniblement de sa cachette et l'observa un instant, les yeux mi-clos sous le jeu du soleil qui passait à travers le flacon. Reflets brillants, reflets colorés tel un kaléidoscope, elle les fit jouer un moment entre ses mains avant de retirer le bouchon. Elle porta le flacon à son nez et fit une legere grimace : cela ressemblait visiblement à une poudre faite a base de plantes ... une médecine particulière surement ...
Victoria porta une main à sa tête, la secouant vivement. Non, ne plus entendre la voix, non, plus jamais, cela lui faisait mal, son esprit souffrait comme s'il tentait de sortir de sa boite crânienne.
NON !! Laissez moi !! Vous êtes morte !!
Le flacon toujours en main, Victoria se releva sur son lit, vite, trop vite, la tête lui tournait, une nausée inconnue et une migraine instantanée la prirent aussitôt. Elle continua pourtant son mouvement et se jeta, pieds nus et en chemise de nuit, hors de la chambre, tanguant contre les murs, dévalant l'escalier sans se rendre compte des risques, pour arriver finalement dans la cuisine. A la volée, Vicky ouvrit toutes les portes des placards, ne trouvant absolument rien, l'intendant avait fait le ménage partout, ne laissant que la chambre de sa maitresse intacte.
Elle allait mourir ! Voila la pensée qui lui traversa l'esprit, mais un autre esprit, immiscé en elle, lui souffla de nouveau.
Sa main tremblante se rapprocha de son visage, les yeux fatigués traversèrent de nouveau le fin cristal ...
*Et si ... Si elle avait raison, si elle était mon amie ...*
Les yeux se fermèrent, le nez court et droit se posa au dessus du goulot et elle inspira lentement, un léger nuage de poudre s'insinuant dans ses narines. Quelques instants passèrent ainsi, une minute, deux, plus ? Aucune idée, simplement la douleur satténua.
La jeune fille chercha une explication introuvable, la seule chose c'etait la diminution de la peine et ses pas la guidèrent à nouveau dans les escaliers, retourner à la chambre. Se rallongeant sur le lit, elle inspira une seconde fois le flacon avant de le reboucher et le poser sur la table.
La voix se fit de nouveau entendre, plus fluide, plus suave, plus belle. La migraine s'estompa et un léger sourire s'esquissa sur les lèvres rosées.
Un petit rire cristallin, enfantin, séchappa de ces lèvres et fendit le silence du logis vide, puis la chape de plomb s'abattit sur son esprit, un lourd brouillard de plus en plus noir jusquà ce que sa conscience se perde dans les méandres de la drogue.
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Au petit matin, la jeune fille ouvrit les yeux, des cernes noires les ornaient gravement, son visage tiré dénotait avec l'air toujours habituellement jovial de la petite anglaise.
Un eclat lumineux attira son attention, quelque chose à sa droite entrait dans son champ de vision et la gênait terriblement. Fronçant les yeux, elle tourna lentement la tête, jusqu'à poser ses yeux plissés sur la trace brillante. Le tiroir de la petite table de nuit, entrouvert, laisser apparaitre un minuscule bouchon de cristal.
Douloureusement, elle étendit le bras, ses muscles endoloris comme si elle avait été battue comme plâtre, et déposa un doigt, puis deux sur l'objet. Elle l'extirpa péniblement de sa cachette et l'observa un instant, les yeux mi-clos sous le jeu du soleil qui passait à travers le flacon. Reflets brillants, reflets colorés tel un kaléidoscope, elle les fit jouer un moment entre ses mains avant de retirer le bouchon. Elle porta le flacon à son nez et fit une legere grimace : cela ressemblait visiblement à une poudre faite a base de plantes ... une médecine particulière surement ...
- Douce .... Prend .... Douce .... Sourit ....
Victoria porta une main à sa tête, la secouant vivement. Non, ne plus entendre la voix, non, plus jamais, cela lui faisait mal, son esprit souffrait comme s'il tentait de sortir de sa boite crânienne.
- Inspire .... Prend .... Ton amie ....
NON !! Laissez moi !! Vous êtes morte !!
Le flacon toujours en main, Victoria se releva sur son lit, vite, trop vite, la tête lui tournait, une nausée inconnue et une migraine instantanée la prirent aussitôt. Elle continua pourtant son mouvement et se jeta, pieds nus et en chemise de nuit, hors de la chambre, tanguant contre les murs, dévalant l'escalier sans se rendre compte des risques, pour arriver finalement dans la cuisine. A la volée, Vicky ouvrit toutes les portes des placards, ne trouvant absolument rien, l'intendant avait fait le ménage partout, ne laissant que la chambre de sa maitresse intacte.
Elle allait mourir ! Voila la pensée qui lui traversa l'esprit, mais un autre esprit, immiscé en elle, lui souffla de nouveau.
- Respire le .... La paix ....
Sa main tremblante se rapprocha de son visage, les yeux fatigués traversèrent de nouveau le fin cristal ...
*Et si ... Si elle avait raison, si elle était mon amie ...*
Les yeux se fermèrent, le nez court et droit se posa au dessus du goulot et elle inspira lentement, un léger nuage de poudre s'insinuant dans ses narines. Quelques instants passèrent ainsi, une minute, deux, plus ? Aucune idée, simplement la douleur satténua.
La jeune fille chercha une explication introuvable, la seule chose c'etait la diminution de la peine et ses pas la guidèrent à nouveau dans les escaliers, retourner à la chambre. Se rallongeant sur le lit, elle inspira une seconde fois le flacon avant de le reboucher et le poser sur la table.
La voix se fit de nouveau entendre, plus fluide, plus suave, plus belle. La migraine s'estompa et un léger sourire s'esquissa sur les lèvres rosées.
- Ferme les yeux .... Tout va bien ....
Un petit rire cristallin, enfantin, séchappa de ces lèvres et fendit le silence du logis vide, puis la chape de plomb s'abattit sur son esprit, un lourd brouillard de plus en plus noir jusquà ce que sa conscience se perde dans les méandres de la drogue.
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