Maighdin
Un jour, le soleil s'était levé. Jusque là tout va bien. Mais ce jour là Maigh aussi s'était levée, et avec une drôle d'idée en tête. Aujourd'hui elle avait décidé de voler de ses propres ailes.
Réveillée, elle resta quelques instants à regarder l'homme à ses côtés. Son homme, celui qui la supportait chaque jour et qui partageait ses joies et ses peines. Ce jour là, elle l'embrassa et le laissa dormir encore pendant qu'elle mettrait son projet à exécution.
La jeune femme s'habilla rapidement et sans bruit et descendit dans la réserve de leur petite maison. Là tout un bric à brac s'entassait. Faudrait surement y faire du rangement un de ces jours, pour sur qu'elle y retrouverait grand nombre d'affaires disparues.
Au bout de quelques minutes de fouilles intensives, elle trouva enfin l'objet de ses recherches. Deux cadres en bois recouverts d'une toile sur laquelle étaient cousues, multitude de plumes plus ou moins longues.
Oui, il s'agissait bien d'une paire d'ailes, comme les oiseaux.
Son sourire s'agrandit quand elle vérifia leur état. Elles étaient parfaites. Maigh les avait confectionnées près d'une année auparavant avec l'aide de Liptis. Si la guerre n'avait pas éclatée, elle aurait déjà testé leur efficacité, mais le Très Haut en avait décidé autrement, et ca n'avait pas été pour déplaire a l'Arrageoise qui en revenait un peu transformée, autant physiquement que moralement.
Mais aujourd'hui, c'était le grand jour, elle allait enfin pouvoir tester son nouveau jouet.
Avant toute chose, il lui fallait prévenir quelques personnes. Liptis tout d'abord, sans qui cette magnifique invention n'aurait jamais existé, et puis elle était peut être folle mais pas inconsciente, si il lui arrivait quelque chose, avoir le médecin chef de l'hospital d'Arras à proximité, ca pouvait aider.
Et puis en fait c'était la seule personne à prévenir, les autres auraient la surprise de la voir voler au dessus de leurs têtes.
Elle s'assit à la table de la cuisine avec un grand bol de lait chaud et commença à rédiger son courrier.
Cher Liptis,
Je pense que tu te souviens de notre invention créée il y a maintenant à peu près un an... Une magnifique paire d'ailes.
Il est venu le temps pour moi de l'essayer. J'aurais aimé t'avoir dans les environs au cas où quelque chose se passe mal.
Et puis tu étais là pour leur confection, je voudrais que tu sois là aussi pour voir le résultat.
Il ne me reste plus qu'à trouver d'où m'envoler.
En espérant te voir rapidement,
Maigh
Voila, le pigeon qui roucoulait doucement dans sa cage fut attrapé, chargé et lancé par la fenêtre en direction de Marles. Ne restait plus qu'à trouver le plongeoir...
C'est les lèvres plongées dans son bol qu'elle réfléchissait au meilleur point d'envol de la ville. Et puis il fallait aussi un truc spectaculaire...pas la première margelle de puits venu....un truc qui en jette...l'église? La taverne? les remparts? Il faudrait encore quelques instants pour les départager et enfin en choisir un.
Réveillée, elle resta quelques instants à regarder l'homme à ses côtés. Son homme, celui qui la supportait chaque jour et qui partageait ses joies et ses peines. Ce jour là, elle l'embrassa et le laissa dormir encore pendant qu'elle mettrait son projet à exécution.
La jeune femme s'habilla rapidement et sans bruit et descendit dans la réserve de leur petite maison. Là tout un bric à brac s'entassait. Faudrait surement y faire du rangement un de ces jours, pour sur qu'elle y retrouverait grand nombre d'affaires disparues.
Au bout de quelques minutes de fouilles intensives, elle trouva enfin l'objet de ses recherches. Deux cadres en bois recouverts d'une toile sur laquelle étaient cousues, multitude de plumes plus ou moins longues.
Oui, il s'agissait bien d'une paire d'ailes, comme les oiseaux.
Son sourire s'agrandit quand elle vérifia leur état. Elles étaient parfaites. Maigh les avait confectionnées près d'une année auparavant avec l'aide de Liptis. Si la guerre n'avait pas éclatée, elle aurait déjà testé leur efficacité, mais le Très Haut en avait décidé autrement, et ca n'avait pas été pour déplaire a l'Arrageoise qui en revenait un peu transformée, autant physiquement que moralement.
Mais aujourd'hui, c'était le grand jour, elle allait enfin pouvoir tester son nouveau jouet.
Avant toute chose, il lui fallait prévenir quelques personnes. Liptis tout d'abord, sans qui cette magnifique invention n'aurait jamais existé, et puis elle était peut être folle mais pas inconsciente, si il lui arrivait quelque chose, avoir le médecin chef de l'hospital d'Arras à proximité, ca pouvait aider.
Et puis en fait c'était la seule personne à prévenir, les autres auraient la surprise de la voir voler au dessus de leurs têtes.
Elle s'assit à la table de la cuisine avec un grand bol de lait chaud et commença à rédiger son courrier.
Cher Liptis,
Je pense que tu te souviens de notre invention créée il y a maintenant à peu près un an... Une magnifique paire d'ailes.
Il est venu le temps pour moi de l'essayer. J'aurais aimé t'avoir dans les environs au cas où quelque chose se passe mal.
Et puis tu étais là pour leur confection, je voudrais que tu sois là aussi pour voir le résultat.
Il ne me reste plus qu'à trouver d'où m'envoler.
En espérant te voir rapidement,
Maigh
Voila, le pigeon qui roucoulait doucement dans sa cage fut attrapé, chargé et lancé par la fenêtre en direction de Marles. Ne restait plus qu'à trouver le plongeoir...
C'est les lèvres plongées dans son bol qu'elle réfléchissait au meilleur point d'envol de la ville. Et puis il fallait aussi un truc spectaculaire...pas la première margelle de puits venu....un truc qui en jette...l'église? La taverne? les remparts? Il faudrait encore quelques instants pour les départager et enfin en choisir un.