Baillant
Baillant entendit les remarques de la Baronne Nahysse, fille de la Comtesse Icie, se demandant bien si c'était à lui qu'elle répondait étant donné qu'il ne s'adressait point à elle. S'il ne l'avait pas connu de nom, il n'aurait pas eu besoin d'en savoir plus tellement il pouvait reconnaitre dans son caractère celui de sa mère, dans de plus jeunes temps.
Etant donné qu'elle ne répondait à aucune de ses questions sur le programme, il décida de ne pas trop s'y attarder si ce n'est par une petite pique.
Vous avez un certain talent pour ce que je qualifierai de "calimérisation" damoiselle, ainsi que vous le disiez il n'y a pas si longtemps en d'autres lieux : "les chats ne font pas des chiens" !
Puis, le Comte prit le temps de répondre à ceux qui avaient essayés de répondre à ses interrogations, remarques sans tomber dans un apitoiement sur leur sort qui sonnait si faux. Bien entendu, il espérait bien que l'on se pencherai aussi sur les autres points soulevés au cours de son intervention, mais le temps que d'autres réfléchisse il aurait bien le temps de répondre.
Il commença donc par le secrétaire d'état royal, fils de la tête de liste la Comtesse Icie, Messire Gauvhin. Il n'avait pas eu souvent l'occasion d'échanger avec lui, pourtant il en avait eu maintes fois l'envie, feue son parrain le Comte Elra, pour qui il avait un grand respect, avait fait grand cas de ce jeune homme, ce qui était pour lui un gage de confiance.
Messire Gauvhin, tout d'abord je suis heureux de vous voir vous joindre à cette discussion.
Avant tout, je vous prie de noter que ce n'est pas moi qui ait évoqué ce que vous nommez le Projet Hermès, mais votre mère lorsqu'elle répondait à ma requête de consulter le peuple sur ce que doit être la place du Poitou au sein du Royaume de France si elle voulait organiser pareille consultation au sujet du Ponant.
Je me dois donc d'avouer ne m'être pas vraiment intéressé à ce projet.
A cela plusieurs raisons :
- la première étant mon voyage de quelques semaines en Espagne faisant suite à une gestion coordonnée du conflit, me laissant bien peu de temps pour m'occuper d'affaires que je qualifierai alors de secondaire.
- la seconde étant que, comme vous n'aurez sans doute pas manquer de remarquer, et même si votre courrier est adressé à une Grandeur, je ne suis pas - ou plus - Comte du Poitou, même à titre honorifique !
- la troisième mais pas des moindres, réside dans le fait que, de la même manière que Paris, le DR et les provinces soumises à la Royauté (ou voulant simplement une guerre contre le Ponant), ont renvoyé nos émissaires, nos diplomates, fermés leurs frontières à nos ressortissants, invalidés toutes décisions prises par l'une des provinces du Ponant... de la même manière disais-je, je ne prête pas vraiment d'intérêts aux traités, lois, ordres, injonctions ou même projets qu'émet Paris. A vrai dire, je ne les ai point lu et aurai agit de la même façon que Paris à notre égard, mais à l'égard de la fonction de Secrétaire d'Etat au cours de ce conflit, si j'avais été Comte du Poitou.
En conséquence, je ne fais que m'appuyer sur ce que la Comtesse Icie a répondu, vous me donnez un complément d'informations sur ce point, je vous en remercie. A première lecture de votre courrier, je serai même plutôt favorable aux deux derniers points de cette conférence, si nous pouvons débattre aussi du deuxième point ! Pourquoi pas le premier ? Parceque je doute que cela intéresse une majorité, mais si cela reste concis, pourquoi pas.
Pourquoi n'avez vous pas eu de réponses ? Est ce bien à moi qu'il faille poser la question ? Je l'ignore : oubli ? refus tant qu'aucune paix ne sera signée ? crainte que le Poitou ne soit plus attaché à une autonomie renforcée qu'on ne veut bien le croire ? trop de dossiers déjà à traiter ? Qu'en sais je... encore une fois, ce courrier ne m'est pas adressé, puisque je ne suis pas Comte du Poitou.
Puis, il fini par s'adresser à Marylène.
Marylène, je vous prends pourtant aux mots. Vous disiez il y a peu : "Croyez vous qu'aujourd'hui je serais prête à dire oui à la paix sans conditions?
S'il faut signer une paix elle le sera sous certaines conditions il en est bien évident. "
Il est bien évident qu'en tant que potentiel conseiller, ce n'est pas votre signature qui ira parapher le traité de paix, ceci étant vous vous prétendez être une liste prônant une union pour la paix, sans pour autant n'avoir la moindre idée que ce que l'on attend de cette paix. Il est certes plus aisé d'être unis derrière une paix lorsque l'on en ignore les enjeux, mais tout de même... cela s'appelle de l'obscurantisme !
Sachez toutefois pour votre gouverne que le Ponant a demandé à la Couronne à ce que l'on rende les minutes de ces négociations publiques...
La chambre de noblesse ne donne pas non plus son avis sur la paix, cependant il arrive que le débat y soit lancé où la noblesse laisse entendre ses attentes à l'égard du traité, indépendamment de ce qui se dit à Rome, et ce - en général - pour l'avenir du Poitou.
Je veux bien vous croire lorsque vous dites ne pas connaitre les minutes des négociations à Rome, cependant je sais qu'au moins votre tête de liste, la Comtesse Icie de part ses contacts, ainsi que messire Xedar, puisqu'étant présent à Rome en tant que négociateur du Ponant, connaissent parfaitement le déroulement de ces négociations, depuis le début. Comprenez donc que je m'interroge sur ce qui fait le projet fard de votre liste : la PAIX.
Comme si, les Comtes précédents n'y avaient pas oeuvrés, ou comme s'ils y avaient mal oeuvrés. Sachant, personnellement, que de Sa Grandeur Ventreachoux à Sa Grandeur Xavix, que de l'Artois à la Bretagne en passant par le Berry, chacun oeuvre à sa manière, avec ses exigences, à une paix stable et durable entre le Royaume de France et notre Alliance, j'en viens à penser que vous voulez assouplir nos positions, nos exigences, ce qui n'est pas sans soulever quelques inquiétudes. Inquiétudes qui me paraissent légitime lorsque l'on connait les accointances entretenues par la Comtesse Icie et un certain nombre de vos colistiers avec Paris et ses institutions.
Ces inquiétudes ne me semblent pas choquantes, ni même incohérentes, et le fait que les réponses de votre liste à ce sujet tournent autours du pot n'est pas pour me rassurer d'avantage, ce que vous comprendrez bien je l'espère.
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Etant donné qu'elle ne répondait à aucune de ses questions sur le programme, il décida de ne pas trop s'y attarder si ce n'est par une petite pique.
Vous avez un certain talent pour ce que je qualifierai de "calimérisation" damoiselle, ainsi que vous le disiez il n'y a pas si longtemps en d'autres lieux : "les chats ne font pas des chiens" !
Puis, le Comte prit le temps de répondre à ceux qui avaient essayés de répondre à ses interrogations, remarques sans tomber dans un apitoiement sur leur sort qui sonnait si faux. Bien entendu, il espérait bien que l'on se pencherai aussi sur les autres points soulevés au cours de son intervention, mais le temps que d'autres réfléchisse il aurait bien le temps de répondre.
Il commença donc par le secrétaire d'état royal, fils de la tête de liste la Comtesse Icie, Messire Gauvhin. Il n'avait pas eu souvent l'occasion d'échanger avec lui, pourtant il en avait eu maintes fois l'envie, feue son parrain le Comte Elra, pour qui il avait un grand respect, avait fait grand cas de ce jeune homme, ce qui était pour lui un gage de confiance.
Messire Gauvhin, tout d'abord je suis heureux de vous voir vous joindre à cette discussion.
Avant tout, je vous prie de noter que ce n'est pas moi qui ait évoqué ce que vous nommez le Projet Hermès, mais votre mère lorsqu'elle répondait à ma requête de consulter le peuple sur ce que doit être la place du Poitou au sein du Royaume de France si elle voulait organiser pareille consultation au sujet du Ponant.
Je me dois donc d'avouer ne m'être pas vraiment intéressé à ce projet.
A cela plusieurs raisons :
- la première étant mon voyage de quelques semaines en Espagne faisant suite à une gestion coordonnée du conflit, me laissant bien peu de temps pour m'occuper d'affaires que je qualifierai alors de secondaire.
- la seconde étant que, comme vous n'aurez sans doute pas manquer de remarquer, et même si votre courrier est adressé à une Grandeur, je ne suis pas - ou plus - Comte du Poitou, même à titre honorifique !
- la troisième mais pas des moindres, réside dans le fait que, de la même manière que Paris, le DR et les provinces soumises à la Royauté (ou voulant simplement une guerre contre le Ponant), ont renvoyé nos émissaires, nos diplomates, fermés leurs frontières à nos ressortissants, invalidés toutes décisions prises par l'une des provinces du Ponant... de la même manière disais-je, je ne prête pas vraiment d'intérêts aux traités, lois, ordres, injonctions ou même projets qu'émet Paris. A vrai dire, je ne les ai point lu et aurai agit de la même façon que Paris à notre égard, mais à l'égard de la fonction de Secrétaire d'Etat au cours de ce conflit, si j'avais été Comte du Poitou.
En conséquence, je ne fais que m'appuyer sur ce que la Comtesse Icie a répondu, vous me donnez un complément d'informations sur ce point, je vous en remercie. A première lecture de votre courrier, je serai même plutôt favorable aux deux derniers points de cette conférence, si nous pouvons débattre aussi du deuxième point ! Pourquoi pas le premier ? Parceque je doute que cela intéresse une majorité, mais si cela reste concis, pourquoi pas.
Pourquoi n'avez vous pas eu de réponses ? Est ce bien à moi qu'il faille poser la question ? Je l'ignore : oubli ? refus tant qu'aucune paix ne sera signée ? crainte que le Poitou ne soit plus attaché à une autonomie renforcée qu'on ne veut bien le croire ? trop de dossiers déjà à traiter ? Qu'en sais je... encore une fois, ce courrier ne m'est pas adressé, puisque je ne suis pas Comte du Poitou.
Puis, il fini par s'adresser à Marylène.
Marylène, je vous prends pourtant aux mots. Vous disiez il y a peu : "Croyez vous qu'aujourd'hui je serais prête à dire oui à la paix sans conditions?
S'il faut signer une paix elle le sera sous certaines conditions il en est bien évident. "
Il est bien évident qu'en tant que potentiel conseiller, ce n'est pas votre signature qui ira parapher le traité de paix, ceci étant vous vous prétendez être une liste prônant une union pour la paix, sans pour autant n'avoir la moindre idée que ce que l'on attend de cette paix. Il est certes plus aisé d'être unis derrière une paix lorsque l'on en ignore les enjeux, mais tout de même... cela s'appelle de l'obscurantisme !
Sachez toutefois pour votre gouverne que le Ponant a demandé à la Couronne à ce que l'on rende les minutes de ces négociations publiques...
La chambre de noblesse ne donne pas non plus son avis sur la paix, cependant il arrive que le débat y soit lancé où la noblesse laisse entendre ses attentes à l'égard du traité, indépendamment de ce qui se dit à Rome, et ce - en général - pour l'avenir du Poitou.
Je veux bien vous croire lorsque vous dites ne pas connaitre les minutes des négociations à Rome, cependant je sais qu'au moins votre tête de liste, la Comtesse Icie de part ses contacts, ainsi que messire Xedar, puisqu'étant présent à Rome en tant que négociateur du Ponant, connaissent parfaitement le déroulement de ces négociations, depuis le début. Comprenez donc que je m'interroge sur ce qui fait le projet fard de votre liste : la PAIX.
Comme si, les Comtes précédents n'y avaient pas oeuvrés, ou comme s'ils y avaient mal oeuvrés. Sachant, personnellement, que de Sa Grandeur Ventreachoux à Sa Grandeur Xavix, que de l'Artois à la Bretagne en passant par le Berry, chacun oeuvre à sa manière, avec ses exigences, à une paix stable et durable entre le Royaume de France et notre Alliance, j'en viens à penser que vous voulez assouplir nos positions, nos exigences, ce qui n'est pas sans soulever quelques inquiétudes. Inquiétudes qui me paraissent légitime lorsque l'on connait les accointances entretenues par la Comtesse Icie et un certain nombre de vos colistiers avec Paris et ses institutions.
Ces inquiétudes ne me semblent pas choquantes, ni même incohérentes, et le fait que les réponses de votre liste à ce sujet tournent autours du pot n'est pas pour me rassurer d'avantage, ce que vous comprendrez bien je l'espère.
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