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[RP ouvert] On ne vend pas une poule à un renard...

--Maxiimilien


Diverses émotions passent dans les yeux de la rouquine, émotions que Maximilien n'arrive pas à déchiffrer. Si les hommes comprenaient les femmes, ça se saurai, non?
Quoiqu'il en soit, ses phrases et surtout son accent inconnu sonnent étrangement aux oreilles du jeune Seigneur qui sourit presque à chacun de ses mots! Puis elle lui dit que, effectivement, sa démarche est audacieuse... Mince. Ne voyant pas en elle une duchesse il ne pensait pas qu'elle prendrai ses dires pour vrai. Quoique, il est toujours audacieux d'arrêter une jeune-fille, après tout. Maximilien est un célibataire endurci que ses parents veulent marier vite et à tout prix! Mais pour ce romantique, un mariage avec une noble guenon ne lui est gère attrayant.

Nouveau sourire lorsqu'elle accepte de lui fournir son aide et lui demande l'âge de sa sœur. Ce n'est pas parce qu'on est romantique que l'on est pas charmeur!

_ Oh, un grand merci! Vous êtes fort aimable. Je me nomme Maximilien. Maximilien de Tourmalie, jeune Seigneur du vaste Domaine de Tourmalie. Mais au besoin, jolie Damoiselle, nommez moi Max.
Voilà! Sa chère mère lui avait dit que les compliments et l'étalage d'un titre aide à se faire aimer des femmes. Bon, cette petite rousse n'a pas l'air si noble, mais Ha! que risque-t-il de la part d'une si frêle femme? Aussi méfiante qu'un chat sauvage, le jeune-homme aimerai l'entendre ronronner... Allons, c'était quoi, sa question déjà?
_ Oh, eh bien ma jeune sœur va fêter seulement ses sept années. Léonore est très coquette. Grande pour son âge tendre. J'ai osé vous interpeller car vos cheveux sont pareils aux siens, bien que soyez bien grande comparé à elle. Si ma sœur vous ressemblait une fois adulte, j'aurai du soucis à me faire avec tout ses prétendants!
Non! Non, c'est déplorable. Bon! Que veut-il? Juste des conseils pour sa sœur ou faire le joli cœur? Son sourire se fait moins charmeur et plus courtois.
_ Dame, ma sœur a une garde-robe bien remplie. Quand vous vous choisissez des habits, quelle couleur sied le mieux à vos cheveux et vos yeux, ainsi que votre teint d'ivoire? Le vert va a ravir aux rousses...
Maximilien ne s'approche pas. Forcer les femmes à son contact n'est pas son genre. Il caresserai bien la chevelure de la femme... Au lieu de ça, d'un air taquin il la mets dans le rôle, chuchotant presque:
_ Jolie demoiselle dont j'ignore le nom et les origines... Même si les rôles au théâtre est interdit aux femmes, imaginez vous être une enfant née d'un noble Seigneur. Imaginez vouloir faire une fête mémorable et vous vêtir d'une façon inoubliable. Habits décents pour une petite-fille.
Il réfléchit et se dit qu'ilen demande peut-être trop. Cette rousse n'est pas marchande après tout! Alors ses mots font revers, tels une girouette! Et puis, d'un coup, il a moins envie de s'éterniser ici...
_ Léonore possède des robes de toutes couleurs. Peut-être devrais-je lui prendre une poupée. Toutes ces recherches m'ont donné soif! J'irai bien boire un verre à la taverne du bout de la rue, pas vous?
En cas de refus, et Max ne s'y est jamais heurté, il ajoute:
_ Un grand merci de votre aide. Je comprendrais que vous ayez vos occupations. Si vous le souhaitez, je vous offre un verre de ce que bon vous semble pour vous remercier. Si non... Je serai attristé car je repars demain, demoiselle.
--Phylibert



Par là ? Non, par ici ! Diantre ! Mais où est-elle ?

Cette place du marché lui paraît immense, en comparaison avec les ruelles sombres des miracles et surtout avec sa piaule sous les toits, que la puce et lui n'ont guère quittée durant ces derniers jours. Son joli farfadet lui a fixé rendez-vous ici, mais la foule est dense autour des échoppes animées, et la crinière de feu de la mignonne n'est guère repérable parmi ces badauds qui traînent en humant les parfums des victuailles empilées sur les étals, ou en tripotant sans vergogne les vêtements et les tissus avant de fixer leur choix, selon les traditions les plus immuables de ce folklore si pittoresque qui règne en de tels endroits surpeuplés. Faut bien avouer que sa délicieuse brindille n'est pas bien grande ! Celui qui l'engagera pour dépendre les andouilles qui sèchent là-haut, accrochées à un fil, ne fera pas une affaire. Mais bon, cette brindille c'est la sienne, même si elle refuse parfois de l'admettre, et lui, bah voilà, il la trouve superbissime, et le reste c'est du blabla. C'est du flan.

Notre Phylibert faufile comme il le peut sa grande carcasse parmi la foule des glandeurs anonymes, gêné soudain par une grosse matrone moustachue, aussi large que la ruelle, qui tâte à n'en plus finir un coupon de dentelle noire en expliquant à un marchant ambulant que sa couturière va lui confectionner une robe qui va l'amincir et mettre ses courbes en valeur. Sapristi, y'en a qui ont le moral ! Bon sang, avec le métrage que ce mastodonte achète, sa mignonne fleur d'Erin pourrait se faire suffisamment de toilettes pour s'habiller différemment chaque jour de la semaine, et même davantage ! Elle ne ressemblera pas à un hippopotame, elle, ni à un kilo de boudin noir. Notre bonhomme se retient de justesse de lancer quelques commentaires ironiques, mais il est pressé de retrouver sa compagne, et zou, il poursuit ses recherches. Pourquoi pressé ? C'est simple ! Les menottes fureteuses de son lutin roux risquent de lui poser quelques problèmes si jamais elle se faisait coincer la main dans le sac, et Phylibert est souvent inquiet, même s'il n'aime pas l'avouer.

Enfin ! Après mille circonvolutions sur la place, notre zigoto perçoit la voix flûtée et un brin espiègle de sa sauterelle, dont l'accent chantant né dans les vertes collines d'Irlande est reconnaissable entre mille. Tiens, bizarre, elle papote avec un gaillard habillé comme le roi de Prusse ! Il doit être plein aux as, celui-là ! Misère, cette élégance ! Pas de doute, ce coco-là n'a pas acheté ses fringues ici ! Notre Phyl le contourne et tend les bras à sa puce d'eau.


Mon bout d'chou ! Je ne te trouvais pas parmi tous ces géants ! ... lance t-il en arborant son éternel sourire gentiment moqueur. Tu as trouvé ton bonheur parmi tous ces tissus, ma poulette ? Ou bien ailleurs ? ... ajoute t-il malicieusement, sachant qu'elle comprendra ce qu'il sous-entend.

Notre escogriffe pose un œil curieux sur l'élégant gentilhomme campé à côté d'eux, mais c'est à sa flamboyante rouquine qu'il s'adresse.
Tu me présentes ce citoyen, mon trésor ? Il ne t'importunait pas, j'espère ! ... ajoute t-il, le regard noir, et déjà prêt à mordre.

Isleen
Un noble, ben tiens elle ne s’en serait pas doutée le moins du monde avec sa tenue, elle hoche la tête dans un léger sourire, répondant ainsi à sa présentation et à l’autorisation qui lui donne de l’appeler Max, elle ne lui ferra pas la révérence, exagérons pas non plus. La rouquine a beau être plus à son aise avec les manières du peuple elle n’en connaît pas moins celle des très grands…c’est cela lorsque l’on est la batarde du chef du clan des O’Brain, batarde reniée s’il vous plait. Autant dire plus rien, et depuis que son bateau s’est échoué sur les cotes bretonnes, le peu qu’elle avait n’existe plus. C’est presque une nouvelle vie qu’elle démarre de rien.

Un sourire charmeur, un sourire plus courtois, un ton taquin alors qu’il chuchote presque, le bellâtre lui joue la valse des expressions, cherche-t-il vraiment un cadeau pour cette hypothétique petite sœur, ou tient-il simplement à la mettre dans son lit ? C’est étrange, il y a encore peu de temps, elle aurait à peine intéressé cet homme, il l’aurait trouvé trop petite, trop fine, pas assez en chairs, trop enfantine et là…là….elle se fait des illusions.

Imaginez ? Oh mais elle imagine très bien la rouquine, elle se voit déjà descendant les marches dans une belle robe blanche, mettant en valeur sa taille fine, rehaussant la couleur de ses cheveux, pour accueillir ses invités…oui mais non ce n’est pas pour elle. Pas le temps de répondre qu’il lui propose de venir boire un verre avec lui pour la remercier de ses efforts, s’il savait le pauvre qu’elle ne pense qu’a glisser ses mains dans ses poches, en retirer sa bourse ou tout autre chose qui s’y trouve, s’il savait il prendrait ses jambes à son cou.


Laissez moi me présenter à mon tour, je suis Isleen O’…..- oui non elle n’a plus le droit d’utiliser ce nom, elle se mord la lèvre inférieur légèrement et continue – et je suis irlandaise et ce sera avec plaisir que j’accep….

Pas le temps de terminer qu’un grand échalas bien connu de la rouquine contourne Max, dans un sourire pour la prendre dans ses bras et jacter comme il sait si bien le faire. Sourire de la rouquine à la vue de son Phyl, oui c’est le sien, il a ses défauts, elle le trouve un brin trop possessif pour elle, un peu trop inquiet, susceptibilité aussi, bref il a ses imperfections et elle aussi en a, mais malgré tout cela, il est a elle, elle n’en veut pas d’autre, même si elle ne détourne pas le regard devant la beauté des autres hommes. On peut admirer sans consommer, et puis de toute manière l’irlandaise a toujours eu une prédilection pour les poches des hommes….beaux de préférence, Phyl devra bien faire avec, pas le choix. Une main sur le bras de son voleur, elle lui répond, un regard vers Max, un regard vers Phyl.

Max je vous pré’sent Phylibert, Phyl voici Maximil’ien de Tourmalie…

Il lui a permis de l'appeler Max alors elle ne se le fait pas dire deux fois l'irlandaise, elle fait les présentations presque dans les règles, regard qui se porte dans les turquoises de son voleur, elle ne relève pas le fait qu’il la croit incapable de se défendre, non pas devant Max, et puis ça part d’un bon sentiment, alors elle laisse gentiment filer dans un sourire tendre

Max ne m’importu’nait pas voyons, il me deman’dait des conseils pour sa jeune sœu’r , qui est aussi rousse que moi et j’venais juste d’acce’pter le verre qu’il vou’lait m’offrir pour me remer’cier regard à nouveau vers Max, la voilà entre deux échalas qui forcément s’observent par dessus elle, chose Oh combien évidente vu sa taille, défis de coqs ? Tout cela tient du match de tennis, rousse au centre, service pour …la rousse non mais ! - Ca tiens toujours’ Max ? Puis à Phyl je n’ai pas encore trouvé ce que je cherche mais une petite pause autour d’un verre et je suis certaine qu’après je trouverais...

Sourire malicieux, son brun comprendra ce qui se cache derrière les mots s’il ne se laisse emporter par son coté jaloux, onyx à nouveau portés sur Max, à moins qu'il ne face machine arrière toute, qu'il recule avec la présence de Phyl, là elle n'aura plus tellement d'opportunité pour lui faire les poches.

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pas là jusqu'à début juillet
--Maxiimilien


Maximilien voit bien qu'il n'est pas clair... Il dit ceci, puis cela. Il faut dire qu'il en a assez de tripoter des tissus, il aimerai trouver tout de suite un cadeau pour Léonore et sans avoir à chercher. Et voilà qu'il se détourne de son but ultime pour proposer à la petite rousse un verre! Et c'est vrai, qu'il a bien soif! Boire en bonne compagnie est plus agréable que seul. En taverne, bien qu'il soit flatté par l'intérêt que lui portent les filles de joie, ce n'est pas ce genre de femmes qu'il désire... Oh, il n'est pas pieux non plus. Sa mère avait embauché des domestiques très jolies qui se révélèrent également très câlines... Mais pour les catins, Max garde un bon souvenir de l'oncle André qui passait plus de temps dans ces filles que dans son foyer... Les maladies vénériennes l'ont tué à petit feu. Son père lui a bien dit d'éviter les catins! Pas les domestiques... Mais qu'est-ce que ces pensées viennent faire ici? Maximilien et ses pensées qui vagabondent, passant du coq à l'âne, c'est bien lui, ça!
_ Laissez moi me présenter à mon tour, je suis Isleen O'.... et je suis irlandaise et ce sera avec plaisir que j’accep...
Il a esquissé un sourire au nom original de la petite rousse, dont l'hésitation à user de son ancien titre a été prise pour la terminaison de son prénom. Sourire qui retombe un instant lorsqu'il voit un homme s'approcher d'Isleeno sa conseillère, virée pour être embauchée comme compagne de taverne - façon de parler! - ... Mais il se reprend bien vite, recule poliment d'un pas et incline la tête en un salut envers l'homme. Pour être ainsi avec cette jeune rousse, ce doit être sa femme. Et sa façon ne laisse planer aucun doute face à l'éventualité qu'il la laisse entre ses mains. Mains qui seraient chastes, mais que peut-il en savoir, le type?
Puis Isleeno fait les présentation, suivi de l'explication. Il faut bien que Max lui explique aussi son intérêt pour sa femme au cas où le doute plane toujours. Quoique un homme croit toujours plus son aimée qu'un homme inconnu qui se trouve près d'elle!

_ Bonjour, Messire. Maximilien de Tourmalie, enchanté. Je n'importunais point votre épouse, où peut-être a-t-elle été trop polie pour me le dire...
Il sourit à nouveau suite à sa phrase. Le dénommé Phylibert n'a pas l'air d'un méchant type. Puis comme Max ne convoite pas sa femme - malgré quelques pensées purement masculines - il n'a pas de raisons d'être sur la défensive. C'est d'ailleurs ce que lui reproche son paternel, son excès de confiance. Il explique brièvement à l'homme pourquoi il discutait avec Isleeno, même si elle le lui a déjà dit.
_ Voyez-vous, j'ai une petite sœur dont c'est bientôt l'anniversaire et qui ressemble beaucoup à votre femme, leur chevelures sont les mêmes. Et nous, hommes, nous y entendons peu pour choisir une belle robe d'une couleur qui plaira aux demoiselles, du moins est-ce mon cas. Après toutes ces recherches de tissus, j'ai fort soif. J'ai donc invité votre épouse à partager un verre avec moi, en tout bien tout honneur.
Si pour ça le gaillard lui fiche son poing dans la figure, ça va contrarier les projets de Maximilien. Il veut passer du bon temps et la castagne n'est pas son jeu favori, il y préfère l'épée. De nature calme et pacifique, il ne se bat pas souvent et surtout il en a rarement l'occasion.
Bien qu'il soit cruellement naïf, il est très curieux. Et la rousse l'a intriguée. Il se tourne à nouveau vers elle.

_ Oh, vous aussi vous cherchez quelque chose? Quoi donc? Peut-être pourrais-je vous y aider selon ce que c'est. Pardonnez ma curiosité. Mais vous avez été si aimable, mademoiselle Isleeno...
Bon! Il a pour l'instant éludé la question. Boire un verre en compagnie féminine est bien agréable. Tout autant qu'en compagnie masculine mais c'est différent. Tenir la chandelle en les regardant s'embrasser, ça l'ennuierait vite. Mais ses bonnes manières ne lui permettent pas de se dérober. Si cette compagnie l'ennuie, il pourra toujours trouver un prétexte. Un vrai prétexte, puisque il doit tout de même trouver un cadeau pour sa sœur avant ce soir!
_ Bien-sûr que mon offre tient toujours! Mais peut-être que votre homme et vous même avez à faire... Si non, eh bien nous discuterons autour d'un verre et peut-être me parlerez vous de ce que vous recherchez. Monsieur, acceptez-vous? Je ne voudrais point vous frustrer de moments en amoureux.
Car nul doute que ces deux là sont amoureux... En tout cas, là, tout de suite, ils doivent former un drôle de trio! Un homme plutôt bien fait, une petite rouquine aux airs enfantins - c'est ça qui est charmant, d'ailleurs! Bon, là c'est un peu poussé, l'air de frêle enfant, mais c'est mignon - deux personnes issues sans doute de ce qu'on appelle vulgairement les petites gens. Et lui, noble et jeune Seigneur qui n'a jamais su se vêtir des airs hautains et méprisants des gens de son milieu. Poli même avec les souillons, serviable même envers les pauvres paysans, son père l'aurai envoyé au monastère s'il avait eu un autre fils, plus digne, autoritaire et tout le toutim dû à son rang, il le lui a assez répété. Mais Max est le seul et unique mâle issu de son père et de sa mère, donc le seul héritier légitime. Quant à d'éventuels enfants illégitimes, personne n'en parle.
Bref, et le voilà de nouveau qui offre à boire "aux petites gens" qui pourtant ne mériteraient pas un regard s'il était plus obéissant... Son cher père a tord. Les gens du commun ont plus de cœur que les culs-pincés. Quant à ces deux là... Il se méfie un peu de l'homme. Un homme jaloux est imprévisible. S'il est assuré de ses bonnes intentions, alors où serai le problème?
--Phylibert



C'est ça l'vrai bonheur pour notre asticot, le pied le plus absolu, le nec plus ultra, de v'nir tournicoter dans les ruelles, bras dessus bras dessous avec sa mignonne coccinelle, que ce soit à Paris ou en banlieue, sans aucun objectif réel sinon que de se remplir les poches sans trop se fouler, l'occasion faisant le larron, précise t-on dans les milieux les mieux informés. Alors qu'on se le dise, il apprécie modérément toute entorse à ce scénario idyllique. Le brave Phylibert exècre les enquiquineurs de tout poil, surtout ceux qui se mettent à baratiner son précieux farfadet. Notre bonhomme n'est cependant pas du genre à pousser une gueulante, mais juste à montrer un peu les crocs en cas de besoin, ce qui suffit à décourager les beaux parleurs. Et ensuite bah, s'il a ressenti comme des aigreurs d'estomac à cause d'un zig, c'est sous la couette qu'il en discutera avec sa brindille, de préférence sans qu'aucun des deux ne hausse la voix, sans dire les mots qui blessent, en ménageant autant que possible la chèvre et le chou, et surtout en se bécotant le museau jusqu'à plus soif.

Mais bon, en l'occurrence, y'a pas de lézard, Phyl est rassuré par un sourire malicieux de sa puce, et par une phrase d'apparence banale qu'il interprète sans risque de se tromper. Ça devient un code entre eux, ces p'tits sous-entendus spontanés qui paraissent insignifiants aux yeux de tout le monde, mais c'est vachement pratique, ce genre de ruses de guerre. Ce sont donc les fouilles du beau Max qui intéressent la belle aux doigts habiles et fureteurs, et le fait qu'elle ait accepté d'aller se rincer la dalle en sa compagnie constitue un premier pas dans sa tentative. Rien d'autre. Et l'amusante histoire d'un mouchoir de dentelles glissé dans sa poche par son joli lutin, avec une adresse diabolique, lui revient en tête et le fait sourire comme un gamin heureux. Elle est douée et futée comme une renarde rousse, sa milady. Et faut peu de choses pour qu'il se sente bien, notre zigoto, un souvenir charmant, et pfiouutt, ça suffit, il est aux anges.

Sa poussinette a donc déniché un gros poisson, ou plutôt non, c'est ce Maximilien de Tourmalie, puisque tel est le nom du quidam, qui s'est mis le doigt dans l’œil jusqu'au coude en abordant sa fragile fleur d'Erin, dont il écorche le prénom, puisqu'il appelle Isleeno. Il les croit mari et femme, et Phyl ne dément rien de tout ça, ils en riront ensemble quand ils rejoindront leur grenier. C'est donc un noble, le beau Max, avec un nom à particule, un patronyme qui en jette, avec un petit « de », comme dans « cul de poule » ou « tête de pioche ». Cette réflexion, qu'il tient pour lui, bien entendu, amuse notre Phylibert, mais pas question de se mettre à rigoler, il ne désire nullement casser le coup de sa puce, même si sa petite manie ne l'enchante guère. Que de risques parfois pour un résultat miteux.

Soit, le bougre n'est pas antipathique, même si Phyl ne porte pas la noblesse dans son cœur. C'est quoi pour lui un noble ? Juste une espèce de roi fainéant, un gus qui est né l'cul dans l'beurre, qui glande toute la sainte journée, qui a des serviteurs et des bonniches en pagaille et qui les fait trimer comme des esclaves, et qui a des écus plein les fouilles ! Une source intarissable d'écus, de père en fils. Alors bon ! Que sa tourterelle jette son dévolu sur un lascar de ce genre, un rupin, un milord, ça ne le contrarie nullement. Il y a peut-être de l'oseille à la clef, et Phyl est là en cas de souci si la puce a des démangeaisons au bout des menottes et si sa cible lui cherche des crosses car elle aura remarqué son manège. En attendant, le-dit Max se montre ma foi fort aimable, ses intentions sont chastes et pures, affirme t-il d'emblée, et il lui donne du « messire » et surtout du « vous », comme si Phyl était plusieurs personnes à la foi, ce qui le surprend un peu mais qui finalement n'est point désagréable. P't'être que ce zig est un bon fieu, en définitive, malgré sa tare d'être de la noblesse. C'est qu'ils se reproduisent entre eux, les gens de la haute, et souvent ça perturbe le bon alignement des neurones des enfants et des p'tits enfants.

Notre Phylibert élude tout ce qui est chiffons, cadeaux et jolies robes, ce n'est pas vraiment sa tasse de thé, mais l'invitation d'aller se rincer les dents du fond dans une paisible gargote, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, d'autant plus que c'est Maximilien qui invite et qui dénouera les cordons de sa bourse. Ceci leur permettra d'ailleurs de se forger une opinion au sujet de l'artiche que transporte « Monsieur de », même si son adorable farfadet se passionne autant pour une babiole à trois sous que pour une escarcelle aussi gonflée que les mamelles d'une vache laitière.


Moi ça m'va bien aussi d'aller boire un pot, j'ai pas mal circulé avant de retrouver mon bout d'chou, et j'ai comme qui dirait un rouleau de papier de verre dans le gosier ! Merci ! ... lance notre bonhomme qui s'arrange pour éviter ce vouvoiement qui le met mal à l'aise. On y va, mon p'tit lapin ? ... ajoute t-il à l'intention de la puce dont il entoure les épaules graciles d'un bras affectueux, s'apprêtant à emboîter le pas de Maximilien.

Isleen
Mariée ! Ou comment d’un mot clouer de manière involontaire et en quelques secondes le bec d’une irlandaise. Heureusement pour elle, les deux échalas causent ensemble, et ils leur faudraient baisser les yeux pour voir sa tête de poisson hors de l’eau, ni l’un ni l’autre ni songe, l’avantage d’être petite. L’un se demanderait bien ce qu’il a pu dire qu’elle ne comprenne pas ou qui ne soit vrai, l’autre serait vexé de la voir réagir ainsi. Mais mince, elle est trop jeune pour être mariée, pour avoir la bride autour du cou et bien qu’entre elle et Phyl ce soit tout récent, qu’il lui plaise au plus au point, elle sait bien qu’avec lui un mot peu prendre des proportions gigantesques et ça lui fait un brin peur, que l’idée lui trotte dans la tête…. elle, lui mariés. Indépendance, quand tu nous tiens. Trouille quand tu nous tiens. Oui Isleen n’a pas honte de se l’avouer, elle a la trouille des sentiments que lui inspire Phyl, elle n’a jamais rien connu de pareil, et ça lui fout les chocottes. Mais on lui cause alors la rouquine se reprend, et lève la tête vers Phyl et Max, pendu à ses lèvres ou presque.

Isleen just’ Isleen….et non vous ne m’avez pas impo’tuné je vous assure – léger sourire amical, tandis que la tête cogite à l’allure d’un cheval au galop ce que j’cherche, et bien…une miodóg...s’ucsez j’voulais’ dire une da’gue.

Oui un poignard, un objet tranchant, pourquoi ça alors qu’elle aurait pu dire une chemise, tout simplement, parce qu’elle vient de voir un homme passer au coin de son champ de vision avec une épée, un tel instrument étant nettement trop grand pour elle, la dague était venue naturellement aux lèvres et puis ça lui serra bien plus utile qu’une chemise, ça on en trouve à tous les coins de rues ou presque. Un instrument tranchant de bonne facture, ça c’est nettement moins courant.

Vous sau’riez m’aider j’en suis sure … - un simple sourire, sans aucune arrière pensée derrière la tête, il est amicale pour un noble Max, rien à voir avec tous ceux qu’elle a pu croiser, connaître, il a les manières, et la simplicité, et elle aime ça la rouquine. Un noble qui semble à première vue vraiment noble, dans tous les sens du terme, ça change assez pour être remarqué. Et on se dévisse la tête dans l’autre sens, vers son échalas à elle, son assoiffé - oui allons y – nouveau dévissage de tête et paroles destinés aux deux grands gaillards à ses cotés.- et si vous pouviez éviter, d’marcher pas trop vite, ce serait vraiment bien’.

Elle se risquerait presque à prendre les deux hommes par le bras, à s’y pendre naturellement, amicalement, juste pour le plaisir, et puis aussi pour être certaine de ne pas avoir à courir derrière eux, elle s’y risquerait mais pas dit que l’un et l’autre apprécie, trop familière pour les deux. Alors, elle prend juste tendrement la main de Phyl.

Nous vous suivons Max’

Par tous les Dieux, la voilà entourée, escortée, par deux grands gaillards, aussi beaux l’un que l’autre, et aussi différents. Comment va-t-elle faire ? Elle l’adore son Phyl mais elle n’a pas l’habitude d’agir en étant observer, même si son observation est amicale, ces choses là elle les fait seule, elle apprécie de l’aider dans les coups qu’il veut préparer, mais ce qu’elle fait c’est…intime, c’est liée à ce qu’elle est, c’est instinctif, elle ne le prémédite pas comme il le fait lui. Quand ses mains la démangent, elle se laisse aller, les fait glisser douces et délicates, amantes de vos carrés de tissus, elle ne décide jamais rien à l’avance, parfois comme avec Max, elle aborde ou se fait aborder. Peut suivre alors discussions, échanges, réussites ou échec, parfois même laisse-t-elle tomber en cours de route comme avec la blonde, c’est frustrant, rageant, mais il faut reconnaitre lorsqu’une chose est impossible ou totalement pliée, parfois c’est la personne elle-même qui la fait renoncer, on ne dérobe pas quelqu’un que l’on se met à apprécier. Alors oui, ça lui arrive peu souvent, la pulsion qui l’habite laisse rarement de place à la réflexion, à la décision volontaire, mais ça lui arrive, et elle ne dérobe pas, se frustre, se fait violence pour laisser ses doigts agiles dans ses poches. Et là en gros, ça lui met la pression de se sentir ainsi observer, de savoir que Phyl sait ce qu’elle veut faire, qu’il la regarde faire, ça lui fait retomber son envie de faire les poches de Max, enfin presque…un jour, pas tout de suite, elle dira à Phyl, que certaines choses elle doit les faire seule.
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pas là jusqu'à début juillet
--Maxiimilien


Max écoute parler Phyl. Il est rare qu'un homme soit presque aussi grand que lui, et la rousse parait encore plus minuscule entre eux deux. Pour peu qu'elle baisse la tête, elle pourrai leur arriver aux genoux! Bah, c'est à peine exagéré. Plein de pensées semblent défiler dans les yeux de l'homme. A coup sûr, il n'est pas du genre à faire des courbettes aux nobliaux. Max le verrai plutôt cracher au passage guindé de nobles personnes montées sur leurs destriers et méprisant du regard ceux qu'ils font s'écarter. Non, ce mec ne doit pas être du genre à les suivre en courant, quémandant une petite pièce. Maximilien a la fierté en haute estime. Tant que la dite fierté n'est pas arrogance.
Il rit lorsque Phyl lui dit qu'il a un rouleau de papier de verre dans la gorge! Pas très agréable, sans doute. Il lui décoche un sourire sympathique et entendu, le genre de sourire qu'un homme n'adresse qu'à un autre homme et qui n'a, cette fois, aucune signification particulière. Aucune dénégation ne vient contrarier ses dires de "mari et femme", pourtant la bouche ouverte de la rouquine se referme instantanément suite à ses propos et une légère panique traverse ses yeux clairs pour disparaître aussitôt. Mmh, alors comme ça ils ne sont peut-être pas mariés mais ont peut-être déjà consommé... Ma foi, c'est très courant. Si la coutume et les règles aristotéliciennes veulent le mariage avant qu'une femme et un homme ne s’unissent par la chair, comme toute règle, c'est souvent enfreint. Et ce n'est pas lui qui y verrai à y redire! Même s'il se doute que sa future épouse - encore sans nom ni visage - sera encore vierge. Il imagine déjà avec la nausée ses parents et leurs nobles amis lui préparer un grand mariage avec une fille de haute naissance qui n'a jamais rien fait de ses jeunes mains... Sans doute que sa future sera encore une fille tout juste formée... Et cette perspective, se marier avec une pure inconnue tout juste femme ne l'enchante pas, vraiment pas... Avoir le choix n'est pas pour ceux qui sont biens nés, on le lui a souvent dit... Maximilien envie la liberté des petites gens.

Isleen le corrige sur son prénom qu'il a mal compris. Isleen. Et non pas Isleeno. Pourtant, il avait bien entendu un "O". Mais l'étrange accent de la petite-femme peut prêter à confusion. D'ailleurs, sa curiosité est piquée.

_ Isleen, dites moi. D'où venez-vous? Votre accent est peu commun, je trouve. Vous n'êtes pas anglaise, n'est-ce pas? L'accent anglais est un peu différent du vôtre.
Alors comme ça elle cherche une dague. Elle ne la trouvera pas sur le marché aux tissus, c'est sûr! Maximilien en a une belle, de dague. Un très bel outil bien ouvragé, exotique, forgée par les sarrasins en Terre Sainte. Son grand-père était un ami d'un gouverneur de l'une de ces provinces si éloignées. Les voyages font rêver le jeune-homme emprisonné par ses charges, héritées avant même qu'il ne sorte du ventre de sa mère. Sa dague a une lame recourbée, étincelante et coupante comme un rasoir, et le manche est recouvert de feuilles d'or, incrustée de rubis et de saphirs. Les couleurs de sa famille, rouge et bleu. C'est un objet magnifique! Un peu trop pour être porté. C'est pour cela qu'elle n'est pas sur lui mais dans ses affaires, sous bonne garde dans son auberge cossue. Il en porte une plus commune, à lame droite et au manche d'ivoire rangée à sa ceinture. Peut-être lui montrera-t-il son outil...
Il se gratte le cuir chevelu et réfléchis un instant...

_ Une dague... Une dague. Je ne connais pas la ville, j'ignore où en trouver. Mais une chose est sûre. Ce n'est pas parmi ces étals que vous trouverez votre bonheur! Allons, mes amis! Au coin de la rue il y a une taverne. Nommée "Aux mains assoiffées". J'aurai plutôt vu "Au gosier assoiffé" où un truc du genre, mais bon... Nous buvons d'abord avec les mains, c'est pas faux.
Isleen prends la main de son compagnon et ils se dirigent tout trois vers le lieu en question. Le ciel est clair, il fait plutôt beau bien que l'air ne soit pas chaud. Ils passent entre les cris des marchands et certaines gens s'écartent à leur passage. Chose assez normale pour notre brun. Une fois, il était sorti du Domaine sans autorisation et avait revêtu les frusques d'un paysan. Là, il était moins aisé de se faufiler! Aucun regard ne se portait sur lui et cet anonymat lui avait plu. Mais échapper à la surveillance de son paternel était aussi aisé pour un renard que de s'introduire dans un poulailler! Les représailles, bien que moins brutales qu'un fermier face au renard n'en étaient pas moins cuisantes... L'amour de son père était aussi fort que sa déception face à ce fils qui n'était pas comme il le voulait, personnalité seyant peu au rang qu'il allait devoir occuper. Sempiternels soucis de Max - et sans doute de son père - qui revenaient encore et toujours sans qu'il n'y trouve jamais aucune solution.

[A la taverne "Aux Mains Assoiffées]

L'endroit n'est pas très luxueux sans être un bouge infâme. Une bonne taverne bien placée qui jouit du bénéfice de son bon emplacement en plein centre-ville, au milieu des avenues abritant un grand marché. Cette journée étant belle, une petite terrasse à été sortie, où des gens boivent déjà. Une pancarte indique que le lieu fait auberge. La clientèle est bigarrée. Marchands en pause, badauds se rinçant le gosier, gens de tout horizons s'abreuvent ici. Deux vieilles bourgeoises prennent un thé, leur table peu éloignée de celle de deux paysans qu'elles toisent de temps à autre. Le tavernier, sans doute poussé par son épouse, a installé des baquets contenant des fleurs printanières. La carte des prix est correcte, bien que plus élevée les jours de marché. Par la fenêtre on voit une grande salle ou des clients s'abreuvent et mangent. Le lieu est agréable. Maximilien se tourne vers ses compagnons improvisés, qu'il a tout à l'heure appelé spontanément "mes amis". Parole fort inconvenante pour un home de son rang face à ces gens. Maximilien s'est toujours dit qu'il aurai dû naître ailleurs, malgré son amour pour sa famille... Un énergumène égaré. Tel un bouc qu'on aurai déguisé en mouton. Et le bouc devait adopter le caractère des moutons. Pas si simple... Il se sentait plus lui même ici.
_ Alors. En salle, en terrasse, qu'en dites-vous? C'est moi qui régale, que voulez-vous manger ou boire? Et, Isleen, peut-être le tavernier pourra-t-il vous renseigner sur l'endroit où trouver votre dague.
Ces deux là lui sont sympathiques. Il sent bien une petite gêne planer mais ignore d'où ça vient. Si c'est entre elle et Phyl, ou si ça vient de lui. En tout cas, il est heureux qu'ils le traitent comme leur égal, sans révérences, pirouettes, politesses et compliments à n'en plus finir... Car c'est lassant, à la fin. Qui déjà à dit "on ne choisit pas sa famille"? Si Max n'avait pas tant de responsabilités familiales, il aurai bien envie de s'enfuir, souvent. Mais il y avait Léonore et sa mère. Et son père, bien qu'il soit buté, autoritaire et aussi flexible qu'une brique, il l'aimait. Léonore traversa son esprit. Fichtre! Son cadeau! Bah, plus tard! Lui aussi avait un rouleau de papier de verre dans le gosier! Alors, on bois?
--Phylibert


Saperlotte ! « Les Mains Assoiffées » ! Le nom de cette taverne serait-il un présage des péripéties qui attendent notre improbable trio ? Voyons voir ... Il y a là un bon gars, plein aux as, p't'être un tantinet naïf, mais incontestablement un bougre bien sympathique, pas fier ni hautain comme ceux de sa race de dégénérés qui s'épousaillent entre cousins et cousines ! Il y a là une brute aussi, pas vraiment aussi féroce qu'il n'y parait, mais qui balaiera d'un coup de boule dans les naseaux ou d'un coup de tatane dans les valseuses ceux qui frôleront de trop près le baigneur si croquignolet de la puce qui l'accompagne ! Et, pour conclure, il y a là aussi le farfadet, « the » farfadet, « the » farfadet of « the » Phyl, dont les menottes mignonnes sont la terreur des bourses – celles de cuir – qu'elles brigandent et truandent avec gloutonnerie et talent. C'est un artiste en son genre, le joli lutin. Bref, il y a là, en quelque sorte, le bon, la brute et le truand, de quoi nous fignoler une histoire aux p'tits oignons, non ?

C'est en poussant un soupir de satisfaction, un soupir presque orgasmique, que notre Phylibert pose son dargeot dans un fauteuil moelleux qui n'agresse pas son fessier osseux. A la dernière question de Max, il a répondu
: Bah allons plutôt à l'intérieur, ce sera plus calme, y'a moins de passage ... ce qui sous-entend bien entendu qu'il y a moins de regards indiscrets pour ... euh ... enfin, vous me suivez, j'espère. Bien évidemment, notre bonhomme s'est installé tout contre sa libellule, son genou se colle à celui de la belle, et sa paluche patouille gentiment le cuissot de sa britiche. Pas que notre zigoto se méfie du beau Max, mais bon, il n'échangerait pas son puceron contre une douzaine de blondasses sculpturales avec des nibards comme des pastèques, et il tient à le montrer.

Cette histoire de dague ne l'intéresse que moyennement. Ce mot a visiblement échappé à sa tourterelle. Elle aurait dit : un jambonneau, un camembert ou une pipe en bois, que c'était exactement pareil ! D'ailleurs des dagues il y en a dans leur grenier. Elles dorment en rangs serrés sous une pile de fringues. Faudra qu'il les montre à sa coccinelle, on ne sait jamais, ce genre de joujou peut avoir une utilité certaine. D'ailleurs notre coco en porte régulièrement une sous sa chemise, mais bon, ces jours derniers il n'a guère eu l'occasion de se soucier de ça.

J'prendrais bien un verre de rouge, en ce qui me concerne, mais j'n'ai pas faim, merci, on a mangé un bout de fromage en sortant du plum... euh ... juste avant de sortir. Mais j'ai du faire un crochet chez un pote avant de me pointer ici, c'est pour ça que mon poussin était avant moi ! Bon, c'est sans doute pas vraiment passionnant tout ce qu'il raconte, d'ailleurs il a bien failli dire une connerie, mais ça tue le temps avant que Max ne leur trouve un pedzouille qui leur apportera la commande. Depuis sa place, Phylibert peut entrevoir deux vieilles carnes bedonnantes qui jactent devant une tasse de pisse de coq. Leurs gorges fripées sont ornées de colliers volumineux qui étincellent sous la caresse d'un soleil tiède, et leurs bracelets tintinnabulent comme des grelots lorsqu'elles agitent les poignets. Notre bonhomme ne peut s'empêcher d'imaginer ce qu'il leur ferait s'il les croisait un beau soir dans une ruelle des miracles, et il s'empresserait de couvrir d'or le corps nu de sa rose des sables. Mais bon, te pourlèche pas à l'avance, mon coco, ce genre de rombière ne viendra jamais rôder dans ton espace vital. Soudain, les prunelles myosotis de notre zigoto s'allument. Une des fossiles a perdu une chaînette d'argent qui s'est carapatée sous son siège. Sa grande paluche presse un peu plus sur le gigot de son lutin roux, et, avec la discrétion qui le caractérise, il tente de désigner le bijou à sa gazelle en posant les yeux, avec insistance, sur l'objet de sa convoitise, tout ça sans éveiller l'intérêt de Max. Bah, j'vous jure, celui qui imagine que la vie d'un p'tit voleur des miracles est limpide et dépourvue de difficultés, hé bien celui là il se met le doigt dans l’œil jusqu'au coude ! Si, si, j'vous l'jure, faut être vach'ment astucieux pour gagner sa croûte !

Isleen
Vous voy'ez juste Max…

Sourire amicale de la rouquine, qui donne la réponse à l’interrogation posée

J'suis irlandaise

Perspicace le Max ! Pas une menace mais perspicace et de plus en plus sympathique aux yeux de la rouquine, ce qui paradoxalement ne l’arrange pas tellement, elle n’a aucun soucis à prendre à un/une inconnu(e), à une personne qui vraisemblablement lui est exécrable, mais à une personne qu’elle commence à apprécier, c’est nettement plus compliqué. Ses mains la titillaient, elles avaient farfouiller la blonde de manière plus ou moins délicate, vu que celle ci avait tiré une dague juste après, et elle projetait de faire celle de Max, du moins en avait-elle eu l’envie. Elle lui était tombée littéralement dans les bras, elle aurait voulu le faire exprès, qu’elle n’aurait fait mieux, ces petites mimines avaient repris vies à son contact, oui mais, il lui devient vraiment amical ce second échalas, et il lui semble de plus en plus difficile de lui dérober quelque chose, surtout sous le regard attentif de Phyl, ce qui ne l’enchante pas, même si elle l’aime son escogriffe.

[A la taverne "Aux Mains Assoiffées]

La rousse avait suivi ses hommes vers la taverne, même en faisant attention pour ne pas aller trop vite, et elle leur en était reconnaissante de cette attention, là ou ils ne faisaient qu’un pas, elle en faisait deux ou trois, autant dire que l’irlandaise marche ou cause mais ne fait pas les deux. La taverne était au coin de la rue, pas le temps de s’essouffler à courir après eux. Ils se décidaient pour la salle, alors la salle ils iraient, elle n’était pas bien embêtante la rouquine, elle pouvait bien leur faire ce petit plaisir de décider de l’endroit ou s’asseoir, encore plus vu que Max régalait. On s’assoit, forcément Phyl d’un coté, très à coté même, sourire de l’irlandaise et Max de l’autre, pas très loin non plus, tout lutin irlandais qu’elle est, il lui semble que depuis qu’elle a posé le pied dans ce royaume, elle attire à elle, et inversement, les géants, une envie masochiste de se deviser la tête en leur parlant, surement.

Un verre pour moi au'ssi. - sourire adressée à Max, alors qu’elle sent la pression plus ferme de la main de Phyl sur sa cuisse tout juste réprime-t-elle un léger sursaut, elle ne s'attendait pas à çaMerci' .

Un sourire adressé aux deux hommes, qu’elle regarde à tour de rôle, avec pour Phyl un petit air de « quoi qui se passe ? », avant de revenir vers Max.


Avant que je n'oublie Max, pour votre pe'tite sœur, j’ai réfléchi ….- elle fait la conversation, il faut bien, paraît que les femmes sont bonnes pour ça, enfin là c’est surtout qu’elle suit le regard de Phyl, tout en s’adressant à Max, pour que celui ci ne se demande pas ce qui se passe d’étrange, elle va faire du strabisme la rouquine à force, elle jongle entre les hommes, le collier qu'elle vient de remarquer au sol et la conversation, c’est de la haute voltige, que seul un esprit de femme sait faire. si vous voulez une ro'be, prenez la blan'chele collier remarqué les onyx de l'irlandaise se fixent sur Max et cette fois ci s’y n'en bougent plus cela ferra ressortir ses che'veux, et ferra d’elle une petite princesse....j'ai tou'jour réver de ça quand j'étais petiote.

La rouquine pose sa main sur celle de Phyl, la tapote doucement, le collier ne l’intéresse nullement, aucun challenge, aucun désir de juste ramasser des perles au sol, ha bien sure ça vous nourrit peut vous nourrir pour un mois entier un collier, mais l’irlandaise ne réfléchi pas ainsi. Elle serait capable de voler la bourse de Max et de la lui rendre juste après. Alors, elle tapote amoureusement la main de Phyl, d’un air de dire, occupe t’en, mais pas dit qu’il comprenne, ils ne sont pas toujours au point quand il s’agit de décoder ce que l’autre veut dire.
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pas là jusqu'à début juillet
--Maxiimilien


En salle? Très bien. Phyl prends place à une table en coin et Max laisse s’assoir Isleen avant lui. Les tourtereaux sont cuisse à cuisse et embrasent la salle du regard. Max est face à eux et à vision dehors par un bout de fenêtre. Il regarde Isleen. Irlandaise. Il a une petite idée derrière la tête, comme un clin d'oeil à ses origines.
Il se retourne vers la salle et son regard s'accroche à une serveuse. Petit geste de la main, elle vient vers eux aussitôt. Derrière, deux hommes aux habits crottés protestent en silence du 'préférentisme' non avoué mais connu de tous. Un sourire à la jeune serveuse aussi blonde que ronde qui demande ce qu'ils désirent.

_ Un petit pichet de votre meilleur vin rouge, s'il vous plaît. Et mettez moi un verre de whiskey également. Vous devriez avoir ça? Whiskey, et non whisky, je vous prie. Je prendrai également un plateau de charcutaille.
Ça travaille dur dans la tête de la blonde. Whisky, whiskey, ce n'est donc pas pareil? Eh bien non! Le whisky est fabriqué en Écosse, le whiskey en Irlande, pays d'où vient la rouquine. Voilà son petit clin d'oeil. Max est amateur de ces boissons ambrées. Pas tous ne connaissent la différence entre celui d'Écosse et d'Irlande... Son regard se fait insistant sur la serveuse, qui opine du chef et s'en va vers le comptoir, ou la remise, peu importe. Alors Max se tourne vers ses hôtes du moment où un jeu de regard se joue brièvement. Puis Isleen lui parle alors de ce qui l'a amené ici - non, pas dans cette taverne, mais sur ce marché! - et il l'écoute attentivement. Puis ses yeux s'éclairent et il tape du poing sur la table, faisant se retourner les deux bourgeoises pas si loin.
_ Mais bien-sûr! Quoi de mieux que la sobriété pour mettre une chevelure si flamboyante en valeur? Ainsi, c'est son visage et non sa vêture qui attirera l’œil. Il réfléchit à haute voix, se grattant son menton mal rasé. Mouiii. Un blanc immaculé, virginal. Avec un beau collier de perles qui ornera son cou de cygne.
Sans le vouloir, son regard se pose sur le cou d'Isleen, dénué de tout bijou mais qui n'en est pas moins fin. Il lui sourit.
_ Merci beaucoup! Vous m'enlevez une grosse épine du pied! Que puis-je f...
C'est la serveuse qui revient, chargée d'un plateau où tanguent le petit pichet de vin qui contient au moins quatre verres de vin. Les deux verres vides sont à peu près stables et le sien - qui, il l'espère contient le bon breuvage - dont le liquide s'agite. Si ça se renverse sur la charcutaille il va devoir... devoir quoi? Mis à part pester et en demander un autre, il n'y a rien à faire. Elle pose le plateau.
_ Voilà Messire.
Son sourire bravasse donne à penser qu'elle a accompli une dangereuse mission! La blonde pose son verre devant lui puis sert ensuite Isleen et Phyl. Max prends son verre et en regarde le contenu à la lumière. Alors la serveuse sort de dessous son torchon une bouteille et la lui montre.
_ J'ai bien cherché ce que vous vouliez Messire. J'ai bien lu les étiquettes! Oui, oui, je sais lire! Et regardez! C'est un vrai visk.. wiksy. Euh, whiksey, pardon. Comme vous le vouliez! Ah, et le meilleur vin! Ah oui, c'est bien vrai!
Max ébauche un sourire pour contenir son rire. Elle a raison la gironde! C'est du bon whiskey d'Irlande. Il lui rends la bouteille et le sourire s'affaisse un peu. Elle a dû penser qu'il la prendrai. Mais elle reste fière d'elle. Fière et plantée là. Il ouvre un pan de sa veste et plonge sa main dans la poche intérieure cousue au niveau du cœur. Il en sort sa bourse rondelette sans la faire tinter sur la table et sort plusieurs écus qu'il pose sur la table, devant la serveuse tout sourire. Puis il lui glisse dans la main trois écus de pourboire. Elle rayonne comme un gros soleil et fourre son plus que généreux pourboire entre ses seins débordants. Les autres écus tombent dans la poche de son tablier. Et la bourse de Max est rapidement fourrée dans une de ses poches extérieures.
_ Merci, jolie serveuse. C'est tout à fait ce que je désirais. Allez en paix.
Il dit parfois ceci en amusement suite aux révérences qu'on lui fait comme s'il était le Pape en personne! Pour un peu il aurai ajouté un "mon enfant" par ironie.
Elle se penche pour récupérer le plateau et son décolleté danse devant ses yeux, son postérieur charnu pas très loin de Phyl et Isleen. Pas facile de ne pas poser ses yeux sur telle masse. Un peu comme une grande statue qui ornerai une place vide. Il sourit à ses compères puis la blonde lui chuchote près de l'oreille, plus ou moins discrètement:

_ Je m'appelle Mathilde. Oh, ce n'est pas mon genre croyez-le, mais vous êtes si plaisant que je pourrai vous servir aussi à l'étage Messire. Juste vous et moi... Ces gens pourraient vous détrousser. Moi je serai bonne avec vous...
Œillade de l'entreprenante serveuse dirigée vers Phyl et Isleen.
_ Merci Clotilde. Réponds Max en écorchant son prénom volontairement. Vous êtes bien serviable. Mes compagnons et moi vous rappellerons si nous avons besoin de vous.
Mathilde s'incline et ajoute un "Selon votre bon vouloir, Messire" avant de s'en aller en se dandinant. Qu'elle ai ou non saisi le "nous" il espère qu'elle ne revienne pas à la charge, sauf chargée de nouveaux verres, même si s’attarder ne fait pas partie de ses plans.

Max soupire, étends ses longues jambes sous la table sans toucher les pieds de l'un où l'autre. C'est parfois gênant, ces petites scènes. Ce serai plutôt elle qui voulait le détrousser! Le vider de toute façon possible. Bah! Elle ne manque pas d'appâts féminins. Mais Max n'a aucun gout pour les vide-bourses dociles. Surtout que la Mathilde n'as pas l’œil futé... Si elle savait lire elle n'aurai pas écorché ainsi le nom du fort breuvage en ayant l'étiquette sous les yeux! Il hausse les épaules en direction de Phyl et Isleen.

_ Désolé de ce petit épisode très... subtil! Non mais, j'vous jure! Au moins elle aura trouvé mon whiskey d'Irlande!
Et il lève haut son verre vers Isleen, suivi d'un clin d'oeil - somme toute amical - puis trinque avec Phyl. Dans son dos, la serveuse repasse avec un air scrutateur et sert d'autres clients pour rejoindre son comptoir.
--Phylibert



Légère pression des doigts de la mignonnette sur la patoche de son Phylou, regard furtif et interrogateur lancé par les agates vers les myosotis, un temps mort durant lequel la puce entretient la conversation, puis un tapotement discret des p'tits boudins de la rouquemoute sur la grosse paluche qui les emprisonnait quelques minutes auparavant ... Fichtre ! Tout est clair ! L'Irlande appelle la France en catimini. Message reçu cinq sur cinq, ou même six sur cinq ! Prudence pourtant, car la noblesse attablée à côté d'eux, en la personne du beau Max, pourrait repérer le manège des tourtereaux, même s'il paraît plus préoccupé par les formes appétissantes et les travaux d'approche d'une serveuse qui semble disposée à écarter les jambons en sa faveur. Une chienne en chaleur, celle-là. Elle ferait bien mieux de faire reluire les verres plutôt que de penser à faire reluire autre chose !

En attendant, la brindille et son échalas, même s'ils sont souvent aussi complices et complémentaires que l'océan et les archipels, que la brise et les feuilles des arbres, que l'âne et la carotte, éprouvent parfois quelques soucis d'interprétation de leurs messages tactiles et muets. Phyl patiente donc quelques instants, sourit aux propos de Max, puis reprend la mimine de son joli lutin entre sa collection personnelle de phalanges et de phalangettes. Son index grattouille discrètement la paume translucide de son amour de farfadet, en espérant qu'elle capte sa réponse. Et quelle est-elle sa réponse ? Bah c'est compliqué à transmettre qu'il a l'intention d'aller poser la semelle de sa botte sur le bracelet de l'hippopotame ! Faudrait mettre au point un langage des paluches. Une sorte de langage international. Une pression : Je t'aime. Deux pressions : Fais gaffe mon joli colibri, on nous observe. Trois pressions : Si on était dans notre grenier je te ferais plein de câlins, et plein de bisous sur ton grain de beauté. Quatre pressions : T'as vu la tronche de ceux-là ? Cinq pressions : Si on était dans notre grenier je te ferais plein de câlins, et plein de bisous sur ton grain de beauté. Ah ben non, c'est que trois pressions ça ! Et puis ben si j'en fais trois, tu vas croire que je t'aime mais qu'on nous observe ! Diantre ! Qu'il est malaisé de s'entendre lorsqu'on magouille entre amants, en présence de témoins.

Notre bonhomme cesse de cogiter un brin. Max est satisfait d'avoir obtenu son tord-boyaux Irlandais, donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il récompense généreusement Clotilde, ou Mathilde, ou Berthilde, et enfourne son escarcelle dans une poche extérieure, détail que note notre Phylibert, même s'il a dorénavant un autre objectif : la chaînette qui se balade sous la table des deux mammouths femelles, chaînette qu'elles frôlent sans arrêt du bout de leurs élégantes chaussures. Mais elles vont la piétiner, ces deux connes !
A ta santé, Max ! ... prononce notre escogriffe en levant son verre lorsque le noble leur propose de trinquer. Et à ta santé, mon merveilleux trésor ! ... poursuit-il en se tournant vers sa puce et en lui bécotant goulûment la joue. Mais son esprit est ailleurs ! Son esprit rampe sous la table voisine. Va falloir qu'il se décide, notre Phyl, c'est un cas d'urgence ça ! Nouvelles chatouilles insistantes à la menue menotte irlandaise, et : Un p'tit besoin naturel, je reviens de suite !

Le prétexte n'est guère original, mais notre échalas n'a pas le temps de trouver mieux ! Il redresse sa grande carcasse et se dirige vers où vous savez. Mais en chemin, il s'agenouille comme s'il avait perdu sa clef, ou sa bourse, ou le mouchoir en dentelles de sa puce qu'il garde précieusement sur lui comme un porte-bonheur, et zou, d'un geste vif, il ramasse le bijou et l'enferme dans sa grande paluche osseuse. Bien joué ! Ni vu ni connu je t'embrouille ! Il revient illico à la table, sans aller déposer son obole liquide au petit coin prévu pour ça. Il se rassoit et là, catastrophe, en voulant glisser discrètement le bracelet dans la poche de son farfadet, il le lâche, et le bijou tombe dans le verre de whiskey du beau Max ! Horreur et putréfaction ! C'est pas possible une telle maladresse ! Bon ! Qui a repéré cette tragédie ? Pas les deux grosses, non, elles papotent toujours ! La puce ? Oui, sans doute qu'elle a tout vu ! Et Max ? Pas sûr, vu qu'il paraissait contempler la croupe incendiaire de la serveuse qui passe et repasse inlassablement près de leur tablée !

Isleen
Ha le Whiskey, ça la rend nostalgique, ça lui rappelle son Irlande, ça lui donne envie de gouter le verre de Max, de voir si le whiskey est aussi bon que le soupire en laisse penser, si d’une seule goute sur ses papilles, il a le pouvoir de l’emporter directement dans les landes de son enfance. Le whiskey c’est l’Irlande en bouteille, c’est la magie des farfadets, c’est l’alcool de vie, c’est…. Haaa elle aimerait …mais non, il ne faut pas exagérer, elle doit se rendre à l’évidence et arrêter de baver du regard sur le verre, ils ne sont pas intimes au point de le partager. Déception. Il a beau avoir une certaine simplicité, elle doute qu’il apprécie qu’elle pose ses lèvres sur son verre, Phyl aussi et il serait dommage d’arrêter là ce sympathique moment, aussi la rouquine retient-elle son envie. Quand elle veut, elle sait faire mais qu’elle aimerait.

_ Désolé de ce petit épisode très... subtil! Non mais, j'vous jure! Au moins elle aura trouvé mon whiskey d'Irlande!

Sourire de l’irlandaise à Max en réponse à son clin d’oeil. Comment voulez vous ne pas tomber sous le charme d’un homme pareil, que du bon sentiment dans ce bougre là, aimable, poli, gentil, de l’humour, hein comment ? Impossible il aime le Whiskey ! C’est une qualité importante !

Vous n’y êtes pour rien, et puis je la comprends un peu sourire malicieux - vous devez être son plus beau et riche client de la journée, alors elle essaye…moi-même si je n’avais pas mon Phyl…

Nouveau sourire taquin mais sincère, le premier pour Phylibert pour qu’il sache qu’il n’a pas à s’inquiéter, l’autre amical à Max. Ils trinquent, elle trinque, à la leur à la sienne, elle boit à son tour, en se demandant comment traduire les grattouillages de son échalas. Phylibert est un tactile, tout le contraire d’elle, il touche, caresse, embrasse, tapote, bécote, chatouille, mais elle se doute qu’il doit y avoir un sens caché autre que « je t’aime ma perle des îles » mais là, elle ne voit pas trop et puis il répond à ses interrogations

Un p'tit besoin naturel, je reviens de suite !

Ha c’était donc ça qui le titillait depuis tout à l’heure, une envie pressante. Oui la communication naissante encore échalas et crevette ne passe pas très bien, et là pas du tout même. Heureusement que tout se passe par le toucher, imaginez sinon le dialogue !


A tout de suite mo Phléasc*.

La puce de sourire à Phyl, sourire que forcément il interpréte comme j’ai compris que tu as compris alors qu’au final elle n’a rien compris, et se décale vers Max. Elle ne s’en rapproche pas trop, juste assez proche pour glisser ses mains dans ses poches, et juste assez loin pour que la proximité ne soit pas oppressante. Encore que vu sa taille, pas dit que sa présence puisse un jour être oppressante pour quiconque !

Une gorgée doucement de vin glisse sur ses papilles, les réveilles à nouveau de sa saveur boisée, de sa longueur. Elle n’y connaissait rien en vin, mais celui-ci il lui plait bien. Erreur, quelle faisait tout à l’heure, il avait une envie pressante, oui mais une envie de collier, pas du tout celle à laquelle elle pensait ! Du coin de l’œil elle voit son monte en l’air de compagnon ramasser le collier, la serveuse passée et repasser devant leur table.

Et puis catastrophe, Phyl revient, bien trop tôt, sans penser qu’il aurait du être plus long, et le bijou fait un saut direct dans le verre de Max rependant un peu de ce délicieux breuvage autour du verre. Et on fait comment pour rattraper le coup maintenant ? Voilà ce que ses yeux ahuris dissent à Phyl ? Elle va pas plonger les mimines dans le verre pour y récupérer le collier ou alors faudrait sacrément détourner l’attention de Max, il faudrait bien plus que la serveuse. Ca tourne dans la caboche de l’irlandaise pour trouver une solution à la bourde de son échalas, ça tourne mais elle trouve rien. Elle regarde juste Max en se demandant s’il a vu quelque chose !


*mon feu follet

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pas là jusqu'à début juillet
--Maxiimilien


Hé Hé Hé! Il a réussi à surprendre l'Irlandaise, il en est sûr! La France est le pays du vin. Il est français Max, tout ce qu'il y a de plus français. Mais sa curiosité lui fait connaître certaines coutumes et habitudes d'autres pays. Ce n'est pas un savant non plus, comme ceux qui lisent tout ce qui rapporte à un certain pays ou mieux! un conteur itinérant se déplaçant avec sa troupe de pays en pays. Max en sait juste assez.
Et un son petit clin d'œil ambré, ça Isleen l'a remarqué, il le voit à ses yeux de petit chien, trop sage ou trop petit pour atteindre une table regorgeant de viandes. Elle louche un moment sur le verre puis il le porte à ses lèvres, faisant tourner le liquide dans sa bouche comme un bon vin. Un délice.


_ Vous n’y êtes pour rien, et puis je la comprends un peu, vous devez être son plus beau et riche client de la journée, alors elle essaye… moi-même si je n’avais pas mon Phyl… Dit-elle lorsqu'il s'excuse du manège de la serveuse.
Heureusement que sa peau mate n'est pas sensible au rougissement. C'est bien un compliment qu'elle lui a fait, là? Il détourne par égard pour Phyl. S'il déteste bien quelque chose, ce sont les mauvaises interprétations et malentendus. Quoique si le gars connait bien son aimée, il ne se méprendra pas... N'est-ce pas?

_ Merci Isleen. Si beaucoup de nobles, bourgeois et hommes en tout genre se complaisent avec telles attentions... Hm, ce n'est pas vraiment mon cas. Enfin, c'est flatteur. Mais comment savoir si ces femmes s'intéressent à ma personne ou à ma fortune? Et je n'aime pas le genre de personnes qui me portent intérêt par.. intérêt, justement. Mais comment blâmer ceux qui s'accrochent à vous parce qu'ils n'ont pas leur pain quotidien? Cette jeune serveuse n'as pas de difficultés pour vivre, dirait-on. Seul mon argent l'intéresse et c'est navrant. Phyl et vous faites un beau couple, quoique original par vos tailles différentes. Vous pouvez aimer qui bon vous semble. Moi cela m'est interdit si la femme n'est pas noble. Si je tombais amoureux d'une paysanne, jamais je ne pourrais l'épouser. Ma famille va sans doute me mettre sur les bras une gamine de bon pédigrées qui me sera inconnue. Et je... Enfin, vous avez de la chance, vous. Choisir. C'est la liberté.
Ayant conscience qu'il s'épanche trop, il lève à nouveau son verre en souriant. Quelques mots s'échangent puis Phyl commence à s'agiter. Il se lève. La nature l'appelle. Isleen ponctue sa phrase d'un mot étrange, sans doute affectueux. Puis la voilà qui se décale légèrement. Elle était mal installée à quelques centimètres? Quoiqu'il en soit, Max boit encore quelques gorgées avant de reposer son verre. Décidément, cette taverne réservait des surprise - pas que la taverne verrait-il plus tard! - on ne trouvait pas du bon whiksey partout! Celui-ci avait un petit goût tourbé agréable, un arrière gout terreux d'un breuvage qui avait dû longuement fermenter dans des fûts de chêne. Bien qu'il en ai gouté de meilleurs, celui-ci se laissait boire avec plaisir.

Un instant l'esprit ailleurs, Maximilien fixe un point indéfini au delà des fenêtres, un brin rêveur quelques secondes et se retourne lorsque Phyl se rapproche dans son dos pour venir se rassoir à sa place.
PLOUF. CLING!
Devant le visage de Max, un objet étincelant tombe au fond de son verre, alors que Phyl s'assoit, la main en suspend. Tout deux sont interdits. Les yeux bleus-gris de Max plongent dans son verre. Son whiskey a donné naissance à un bracelet d'or. Il n'a pas la science infuse mais tout de même! Il sait bien que ce n'est pas naturel. Il ne regarde pas ses compagnons et louche dans son verre, mille pensées lui traversant l'esprit. Ce bracelet d'or n'est pas celui d'un homme, donc il ne lui appartient pas. Il l'a trouvé, volé? Où l'a t-il pondu en allant aux toilettes? Si oui, il doit rouler sur l'or! Toute la naïveté de Max ne suffirai pas à lui faire croire que Phyl à acquis ce bracelet honnêtement. Quoique il a pu l'avoir trouvé. Mais... Les vieilles bourges à côté ont des bijoux comme celui-ci, leur cou fripé et leurs poignets empattés en regorgent. Comment savoir s'il leur en manque un? Phyl serai-il un bandit de grand chemin? Et Isleen? Est-il possible qu'elle ignore les activités douteuses de son compagnon? Non, ils paraissent proches et complices et apparemment leur rencontre ne date pas d'hier. Donc elle sait. Max est naïf et prête aux gens les meilleures intentions, le monde il est beau il est gentil, paix sur la Terre, et tout et tout. Mais ce n'est pas un idiot, il est perspicace et son esprit de déduction tourne à plein régime.
Il est sûr qu'elle sait ce que fais Phyl. D'ailleurs, comme voleur elle serai tellement plus discr... Mais bien-sûr! Leur jeu de regard à tout les deux, le regard pressant de Phyl, son soi-disant besoin de se soulager qu'il a fait si vite qu'en ce temps Max aurai juste pu déboutonner ses braies... Et même pour aller encore plus loin, Isleen lui tombant dessus et Phyl - comme par hasard! - arrivant peu après qu'ils aient engagé la conversation. Non, tout de même. Qui sont ces bougres? Que font-ils? Peuvent-ils être violents? Sont-ils des meurtriers? Taratata! De toute façon, lui, le jeune Seigneur du grand Domaine de Tourmalie se trouve en face de ces deux personne aux motifs indéfinis qu'il trouvait si... Non. Pas qu'il trouvait. Il les trouve toujours sympathiques. Durant les brèves secondes qu'ont duré toutes les diverses pensées de Max, les deux amoureux échangent des regards. Ils sont plutôt comiques dans leur désir de discrétion.

Max sourit et, du pouce et de l'index sort le bracelet d'or pur. Il le secoue pour en chasser les gouttes et l'essuie à sa manchette. Le whisky ne tache pas comme le vin. Il lance un sourire ironique à Phyl.

_ Mon vieux, je vous pensait plus viril! Si ce bracelet est tombé de votre poignet, il est clair que nous n'avons pas les même gouts! Je verrai plutôt ce bijou au bras de votre femme, car franchement! ce n'est pas votre style!
Et Max part d'un rire spontané! Il devrait partir en courant? Pour quoi faire? Fréquenter des brigands ou des voleurs du dimanche sera sa première! Autant avoir quelque chose à raconter, même s'il se retrouve à poil sur le trottoir, même s'il en doute.
_ Permettez?
Sans attendre de réponse, il saisit le poignet d'Isleen. Sa peau est douce, fine et claire. Comme celle d'une rousse. Comme celle d'une femme. Il accroche le bracelet d'or, plutôt épais mais assez fin pour une femme, auquel pends à intervalle régulier de petits saphirs. C'est un peu tape à l’œil. Puis il pose une serviette sur le poignet de la rousse et se penche vers elle d'un air de conspirateur.
_ Je serais vous, je le cacherais. Vous voyez les deux vieilles femmes au cou de dindon parées comme des paons? Chhhtt! Elles pourraient nous entendre! J'crois qu'elle sont pas nets celles-là. Cachez votre nouveau bracelet. Il serai dommage qu'elles vous le volent. Vous êtes bien d'accord, hein Phyl? Mieux vaut qu'elle ne le voient pas, elles pourraient tenter une entourloupe.
Un petit sourire aux lèvres, Max vide son verre, même si un échantillon de peau d'une des vieilles à touché ce bracelet tombé dans son verre. Petit garçon, il buvait dans la gamelle des chiens, jusqu'à ce que sa mère lui lave la bouche au savon à chaque fois qu'elle le surprenait. Même aujourd'hui il aurai préféré boire dans la gamelle des chiens plutôt que de toucher de ses lèvres la peau molle d'une de ces femmes. Mais le breuvage était si précieux! Il se rinça la bouche avec un morceau de saucisson puis appela la serveuse qui accourut. Il la reçut avec un sourire.
_ Mathilde. Apportez moi donc la bouteille de wiskey de tout à l'heure, celle à un quart pleine. ... Ah! Et apportez trois verres propres. Vous serez gentille d'y aller. Maintenant.
La blonde Mathilde toute en rondeurs se s'attarda pas et revint tout aussi rapidement avec les commandes. Son sourire benêt attendait le pourboire mais nul commentaire n'effleura ses lèvres. Max passa la main dans sa poche intérieure et.. ne trouva rien. Ses lèvres formèrent un "O" d'étonnement puis de suspicion. Non, tout de même, c'était impossible, il l'aurai senti! Il remua et un léger tintement se fit entendre. Malgré lui, un petit rire nerveux de soulagement s'échappa de sa gorge. Sa poche extérieure! Il la mettait là lorsqu'il était pressé. Mathilde et les commandes furent payées et Maximilien posa sa bourse tintante - et tentante? - sur la table, près de son verre propre. Il prit la bouteille d'alcool ambré pour remplir son verre et en remplit un autre qu'il rapprocha d'Isleen pour lui demander après:
_ Je vous en sert un Isleen? Vous apprécierez, Dame d'Irlande.
Puis se tournant vers Phyl, la bouteille en suspend :
_ Et vous mon vieux? Vous en buvez ou préférez rester au vin? Il faudra bien le boire, et il a l'air plutôt bon.
La familiarité venait petit à petit. Et la découverte des passe-temps - ou métier - de ses compagnons inconnus il y a une heure l'avait étrangement mis d'humeur malicieuse. Il n'avait pas peur de se faire détrousser et pour preuve avait osé mettre sa bourse bien remplie à portée des "Mains Assoiffées". Il y avait assez d'argent pour passer dix jours dans cette taverne-auberge. Une coquette somme dont il avait besoin pour le cadeau de Léonore et pour prendre le bateau qui le ramènerait chez lui. Et il avait prévu assez pour pouvoir s’enivrer et enivrer ce soir et demain, pour acheter un souvenir ou manger dans un bon restaurant. Si Isleen et Phyl lui volaient son argent... Il serai embêté.
Il devrai repousser son arrivée au Domaine, prévue demain. Et il n'aurai pas de quoi payer l'auberge et son repas, sans parler du cadeau de Léonore! Il devrait alors vendre certaines choses pour acheter ce qu'il fallait. Vendre son mantel de soie resté à l'auberge? Vendre sa seconde monture? Parmi tout cela, une chose l'aurai ravi. Avoir une bonne excuse de prolonger son séjour dans cette ville. Son père aurai la missive d'ici deux jours et il lui en faudrait trois pour envoyer des hommes le chercher. Cinq jours de liberté de plus!! L'anniversaire de Léonore étant dans moins de douze jours, il y serai à temps.
Oui mais non. Il comptait vraiment se laisser voler? Si Isleen piquait sa bourse pendant que Phyl lui décrocherai une droite assommante? Perspective pas très réjouissante. Quant à prendre ses jambes à son coup ou rester fermé, méfiant comme un poisson rouge, la main posée sur son argent et montrant les crocs tel une couleuvre d'eau, hors de question! Il y allait au culot, genre de dire "allez-y si vous l'osez!". Mais à ce jeu là, on se fait souvent avoir.
Il faut bien avouer qu'il avait les deux filous à la bonne. Une vraie sympathie. Ils n'avaient pas l'air de meurtriers. Quoi que pour Phyl il était sûr que si une ordure coinçait sa rousse dans une rue sombre pour lui faire l’innommable, il ne se contenterai pas de lui dire "Pardon Monsieur" ou de le pousser. Max le croyait capable de tuer. Mais lui! Max. Pourquoi ferait-il ça? Si c'était une brute assoiffé de sang, il le masquait bien. Et Isleen? Car les femmes sont tellement plus vicieuses que les hommes, plus sournoises. L'agilité de leur esprit et leur intelligence toute différente d'un cerveau masculin leur donne le pouvoir de faire le pire. Et le meilleur.
Max sentait qu'Isleen était très maline. Sans doute une indépendante. Ni l'un ni l'autre n'avait l'air mort de faim comme certains chapardeurs.
Dans le pire des cas il se ferai voler et casser la gueule. Dans le meilleur, il aurait passé de bons moments avec de nouveaux amis qu'il ne reverrait sans doute jamais. S'ils osaient, Max se retrouverait comme un con - il faut bien le dire! - mais il ne tenterai rien contre ses sympathiques filous.

Toutes ces pensées défilèrent en une ou deux secondes.. Le bras suspendu au dessus de verre du Phyl, il souriait toujours ou plutôt, la commissure de ses lèvres tendait vers le haut. L'ambiance était tendue, mais pas comme une tension entre les personnes, juste comme.. en attente de quelque chose. Une certaine complicité régnait dans l'air suite à l'épisode du bracelet. Qu'ils y voient une preuve de discrétion et d'amitié. Max avait hâte d'en savoir plus, soit par leurs mots, soit par leur attitude. Lui n'avait rien d'intéressant et de palpitant à raconter. La vie d'un nobliau intéresse-t-il quelqu'un de non intéressé par ce qu'il peut offrir? L'intérêt noble, dénué de malice et d'arrières pensées Max ne s'y heurtait pas souvent.
--Phylibert



C'est un sourire pincé, légèrement crispé, qui fleurit sur le faciès de l'échalas, aux propos que sa brindille adresse à Max. Bien-sûr ce n'est qu'une boutade, bien-sûr que notre bonhomme aime aussi plaisanter, bien-sûr que lutin et escogriffe s'aiment vraiment, malgré quelques incompréhensions et quelques couacs, mais c'est plus fort que lui, le bougre tique, il râle lorsque la puce complimente un autre zig. Y'a pas à gamberger davantage, la comparaison entre ce noble élégant, aimable et fortuné, et notre Phyl, petit vaurien sans réelle envergure ni compétence particulière, n'est pas forcément en sa faveur. En définitive, il maudit cette balade hors des miracles. Il maudit sa propre banalité, elle paraît encore plus criante face à des représentants de cette classe dont il se moque souvent mais qu'il jalouse au plus profond de ses tripes. Malgré le sourire rassurant de la puce, ça se bouscule dans sa caboche et dans son cœur. Surtout dans son cœur.

Mais il se tait. Il la boucle. Son farfadet a la tête près du bonnet, elle bout et déborde parfois aussi spectaculairement qu'une soupe au lait, et notre zigoto ne relève pas la phrase. Du moins pas en public. C'est avec un brin d'exaspération qu'il s'en va donc cueillir le bijou qui scintille sous les pieds élégamment chaussés des deux dignes dondons, puis qu'il rapplique précipitamment près de la puce et de Maximilien, et qu'il commet alors sa gaffe quotidienne.

C'est étrange. Parfois, chaque seconde parait durer une éternité. Comme si le temps décidait de se montrer taquin et capricieux, et refusait de s'écouler normalement pour mieux torturer les âmes impatientes qui suspendent leur destin à son vol. Les agates aux reflets d'océan du gracieux farfadet se figent au fond des prunelles turquoise de Phyl. Une même stupeur les colore, une stupeur paralysante, une stupeur anesthésiante. Suite à cette fichue maladresse de notre échalas aux deux mains gauches, nos deux tourtereaux sont, durant un instant, transformés en statues de sel, immobiles, paraissant inébranlables alors qu'en eux ça bouillonne et ça cogite avec virulence. Voilà, le bracelet a fait gicler d'innombrables gouttelettes hors du whiskey de Max, et, immanquablement, le plongeon du bijou ne pouvait qu'attirer l'attention du noble. A t-il remarqué où Phyl l'a ramassé ? Sans doute. Et, dans l'affirmative, il risque d'en faire toute une histoire et de déclencher un scandale s'il avertit les deux pachydermes qui bavassent inlassablement à leur table. Ça, c'est le seul point positif de la mésaventure : les deux baleines n'ont rien vu ! Déjà, Phyl inventorie toutes les possibilités qui s'offrent à lui, tout en entremêlant les doigts à ceux de la puce. Nier tout si on les accuse ? Jouer les idiots ? Difficile ! Serrer davantage la main fine de la brindille et galoper ensemble vers leur forge, en distribuant quelques beignes pour se frayer un chemin à travers les tables ? Mouais, pas terrible comme plan, mais provisoirement Phyl n'en voit pas d'autre. Tout dépend donc de Max, lequel en terminait justement avec ses états d'âme et sa dégustation approfondie ...

De toute évidence, une longue cohorte de pensées et d'interrogations chemine à présent dans la caboche de Max. Va t-il choisir l'esclandre, l'indignation, ou bien va t-il prendre le parti de cette sympathie naissante qui s'installe lentement entre eux, même s'ils appartiennent à des mondes que tout oppose ? Il sourit. Il repêche le bijou, l'essuie précieusement, taquine notre Phylibert ... Il a fait son choix. Il passe le bracelet au poignet du lutin roux et le dissimule sous une serviette. Bon, notre grand brun n'apprécie pas trop que le noble pose la main sur sa puce, mais ce serait un comble qu'il s'en offusquât alors que Max vient de leur sauver la mise. D'une certaine manière, les voici complices. Les propos suivants du nobliau attestent bien qu'il a repéré la provenance du bijou, puisqu'il se gausse à son tour des deux bourgeoises à la peau fripée en envisageant cette fois qu'elles puissent être de redoutables voleuses et s'en prendre à la brindille. Pas mal, il a de l'esprit, le bougre ! Phyl a été trop estomaqué par le choix de leur compagnon pour rétorquer par une de ces vannes pourries dont il est coutumier, et il se contente d'un
Merci Max ! ... sincère et amical.

Phyl accepte de bon cœur le whiskey proposé, et retrouve peu à peu ses esprits et son aplomb.
A ta santé Max, et encore merci pour nous avoir prévenu qu'il y a des filous dans cet établissement. A qui peut-on se fier de nos jours ? Je me le demande vraiment ...

L'escogriffe ne dira pas tout haut ce que Max a déjà compris ! Il n'avouera pas qu'il n'est qu'un vide-gousset et que son adorable brindille ne peut résister à l'envie oppressante de glisser ses doigts menus dans les poches et les escarcelles qui s'égarent à sa portée, mais, en ce qui le concerne, le jeune noble n'a plus rien à craindre de lui. Et il en ira sans doute de même pour sa rouquine, qui ne s'en prend qu'aux inconnus, pas aux personnes pour lesquelles elle éprouve de la sympathie, ce qui est le cas en l'occurrence, visiblement. D'ailleurs Phyl préférerait qu'il en soit ainsi, que sa compagne s'abstienne de farfouiller dans cette bourse rebondie que Max a imprudemment laissée sur la table, si jamais elle en avait l'occasion. Il presse donc délicatement la tendre menotte de sa belle dans sa grosse paluche, et la conserve prisonnière. Sans doute comprendra t-elle ce qu'il désire.

Voilà ! Pour notre Phyl l'incident est clos. Le bracelet sommeille sous la serviette, fixé au plus joli poignet du monde. Son antipathie envers la noblesse vacille quelque peu, et il en est surpris. Durant sa chienne de vie il les a tous mis dans le même sac, les bourgeois, les nobles, les curés, et, en définitive, il se trompait sur toute la ligne : ils ne sont pas tous méprisables. S'intéressant alors à leur nouveau compagnon, il se met à l'interroger, sans arrière-pensée, non pas pour paraître aimable, mais pour en connaître plus sur lui.
Tu repars donc ce soir, Max, si j'ai bien suivi ? Quelle est ta destination exacte, déjà ? Je suis tellement habitué à la région parisienne, où j'ai à présent mes habitudes, et surtout une compagne exceptionnelle, que le moindre voyage me semble une aventure périlleuse ! ... précise t-il en portant ensuite à sa bouche les doigts fragiles de son lutin et en les bécotant doucement.

Isleen
Il est des moments décisifs dans la vie, des moments ou tout bascule ou tout irrémédiablement change, ce moment, ils en vivaient un là maintenant avec Max, qui au bout de ses lèvres tenait la décision qui changerait radicalement le moment. Tout peut basculer en cette instant, la rouquine le sait, elle en a déjà vécue des moments importants tels que celui-ci, des moments ou le temps s’arrête à une décision, ou le temps se suspend, se ralentie plus que de raison et ou vous avez pleinement conscience de toutes les conséquences qui peuvent découler.

Et puis, le soulagement dans un léger soupire, nul besoin de partir en courant, nul besoin d’inventer un bobard plus gros qu’elle, Max comprend, Max rit, Max plaisante. Elle hoche la tête, oui elle permet, et étonnement Max lui passe le bracelet au poignet et le recouvre l’instant d’après à la vue de tous et toutes. Il commande même à la serveuse une nouvelle bouteille, avant de leur offrir à nouveau à boire et pas du vin, du whiskey, de lui en proposer un verre. En plus d’être sympathique, d’être le plus simple de tous les nobles jamais encore croisé, il est étonnant. Une personne peut commune ce Maximilien, une personne peut commune sur laquelle elle a chu bien involontairement parmi les étales. Signe du destin ? Peut être, allez savoir, pour le moment, elle avait fait deux rencontres déterminantes dans sa vie d’exil : son boss et Phyl. Allez savoir si Max n’en était pas une autre. L’avenir le lui dirait, en tout état, il fallait lui reconnaitre une certaine classe.

Pour une fois, Phyl est plus prompt à réagir et le remercie. Elle est bien d’accord avec lui, parfaitement en osmose avec lui même, il faut le reconnaître surtout lorsque la chose n’est pas forcément coutume, vu son caractère emportée et sa tendance particulière à partir sur les chapeaux de roues, pour un mot, un geste et cela avec quiconque.


Merci Max, avec plaisir, ce Whiskey a l’air délicieux


La rouquine glisse sa menotte portant le bracelet sous la table, elle sent encore les mains de Max sur sa peau. Elle a désormais ses deux mains sous la table, l’une libre mais portant le bracelet qu’il ne vaut mieux pas montrer, et l’autre prise dans l’étau ferme et doux de la paluche de son échalas. L’irlandaise pose ses onyx sur Phylibert, comprenant qu’il souhaite la même chose qu’elle, mais qu’il a peur que ce ne soit pas le cas de son coté. Elle esquisse un sourire la rouquine, il est vrai que coté communication ils ont encore à faire, mais là la féee d’Irlande comprend cinq sur cinq le gars du Nord et libère doucement sa menotte.

Vous permettez Max ?

Et la rouquine de prendre la bourse posée sur la table, s’en vraiment attendre la permission, de se pencher vers Max, et de la glisser dans la poche interne du jeune noble, puis de tapoter sur l’endroit de la veste d’un petit geste de la main pile poil ou elle se trouve.

Là, elle sera bien mieux. Si personne ne la voit, personne ne sera qu’elle existe et personne n’essayera de vous la prendre.

Voler Max, non. Il n’y a pas de plaisir ou il y a la facilité, il n’y a pas de plaisir là ou le désir n’est plus. Et Isleen ne vole pas, elle ne vole pas pour se nourrir, elle travaille la plus part du temps, et quand soudain l’envie, la pulsion d’une poche appelle alors elle y cède. Elle l’avait eu cette pulsion pour les coins de tissus sombres de Max, se serait se mentir à elle-même que de le nier, mais ce désir était parti doucement et surement, d’abord avec l’arrivée de Phyl et puis ensuite au fil de la conversation. Le jeune noble lui était sympathique, amical surtout, non impossible qu’elle vienne à lui faire ça., tout comme il lui serait impossible de faire les poches de Phyl.

Tu repars donc ce soir, Max, si j'ai bien suivi ? Quelle est ta destination exacte, déjà ? Je suis tellement habitué à la région parisienne, où j'ai à présent mes habitudes, et surtout une compagne exceptionnelle, que le moindre voyage me semble une aventure périlleuse ! ...

Elle esquisse un sourire l’irlandaise, le compliment fait plaisir, même si elle sait être un vrai chieuse, elle le mérite pas vraiment, mais elle l’accepte tout de même, elle serait doublement chieuse de rechigner à l’accepter. Ce qu’il sait Phyl et qu’il a tendance à oublier, c’est qu’à un moment ou un autre, elle devra bouger, il devra alors la suivre ou non…

Mais ce qui a retenu son attention, depuis tout à l’heure, ce qui la chagrine un peu, c’est la résignation de Maximilien face à son destin. Elle ne peut pas laisser ça sans réponse, impossible, elle l’aurait bien donnée tout à l’heure s’il n’y avait eu le coup du bracelet/collier. Un autre, elle aurait laissé passer ça, elle s’en serait moquée, là elle ne peut rester sans réagir, elle la batarde, elle la reniée, elle l’irlandaise, elle la O’Brain malgré tout, et c’est avec franchisse, amitié et une certaine assurance qu’elle la donne à présent.


Vous savez Max, vous avez la possibilité de choisir vous aussi. On a tous la possibilité de le faire, ceux sont les conséquences que l’ont à du mal à assumer qui fait que l’on laisse faire sans choisir. Choisissez et assumer.

Les derniers mots sont un peu durs peut être, mais la rouquine a choisi plus d’une fois et assumer les conséquences qui en découlait. Même ce exil, elle se devait de l’assumer, et pourtant ça lui retournait les tripes, ça la faisait enrager dès qu’elle y repensait. A lui maintenant de prendre sa vie en main, s’il le souhaitait. La rouquine l’appréciait assez pour lui donner sa façon de penser.
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