[RP] Passer ou.. trépasser? il faut enfanter!

Bah ma limace tu ronchonnes ?

Gil se retourne, regarde sa compagne … il y a de quoi, je suis peut-être chauve mais pas sourd

Regarde la femme

Par contre la vieille faudrait pas m’énerver plus que je ne le suis. Je suis chauve et alors ! Elle m’aime ainsi et puis je ne vous manque pas de respect mais je n’aime pas les gens qui marmonnent dans mon dos..... lui sourit gentiment

La gueuse ! Ayez un peu de respect pour elle, elle s’appelle Eleo et puis le marmot comme vous dîtes …

Gil se tait et pense …oh elle m’énerve je sens que ça va mal se passer … se lève, fait le tours de la pièce pour se calmer à nouveau, reviens vers la vieille.

Dites ma belle … sourire éclatant … je pensais qu’un homme n’assistait pas à un accouchement ! Vous m’avez fichu dehors, j’étais là … il est arrivé après « le brun » et vous ne l’avez pas jeté lui ! Vous perdez la mémoire .. va falloir manger autre chose que des tubercules, par exemple du poisson, c’est bon, ça régénère les cellules du cerveau ….. mais rassurez-vous, je ne vous en tiens pas rigueur … s’approche et l’embrasse … et puis mon sac … bah ! c’est mon sac …. dans un soupir .... ça ne vous regarde pas … z’êtes pas concernée … lui sourit à nouveau et lui fait un clin d’œil.

Dites-moi où est l’ bouilloir que j’ nous préparons un’ bonne infusion, z’à la gueuse, z’à la vieille, z’au soldat et z’à moi …. Eclate de rire

[ Un peu plus tôt dans le temps - Maison de la vieille ]

La rouquine, apaisée enfin et un peu génée vis à vis de la vieille dame, restait silencieuse, fermant parfois les yeux pour repenser à tous les évènements qui venaient d'entrer dans sa vie.

Mel était revenue avec un chopine mais Eléo n'y toucha pas.

Merci Mel!! Grâce à toi ce p'tit bonhomme a pu naître dans les meilleures conditions!

[ A l'instant présent - même endroit ]

Balian dormait comme un bienheureux. Eléo était satisfaite que Mando et Gil restent courtois et adultes, elle avait tant appréhendé ce moment, finalement tout s'était passé pour le mieux. Le passé s'était accroché à elle, à son âme, elle avait tout fait pour le chasser mais dès lors se serait impossible, le passé devenu partie intégrante de sa vie, et encore plus depuis le premier cri de Balian. Il ressemblait tant à son père .. ce regard qui avait fait chavirer tout son être .. Ferme les yeux et se rappelle.. les soirées après sa première rencontre avec Mando, elle l'avait attendu.. avait espéré le revoir.. à chaque fois qu'il était là, elle perdait ses moyens, se sentait si fébrile.. Et lui si patient, si attentionné.. puis virent leurs sépérations.. et des retrouvailles entre deux.. des émotions si fortes.. la découverte de leur corps et de leurs envies..

Lève les yeux vers Mando, lui sourit.

Elle ne voulait ni mariage ni enfant.. trop attachée à sa liberté.. le Destin avait choisit pour elle et dès l'instant où elle avait compris qu'elle attendait un enfant, sa vie avait changé.. sa vie mais surtout sa vision de celle-ci. Cet enfant devenait l'être le plus précieux qui soit à ses yeux.

La vieille dame semblait s'affairer dans sa cuisine, des bruits parvenaient de la pièce voisine. La rouquine avait hâte de libérer la maison et de retourner à l'auberge..

La voix de Gil la sort de ses pensées, elle l'entend râler après la vieille dame. Pas d'éclat de voix simplement un relâchement de pression mais il revient dans la pièce, le visage serein..

Bah ma limace tu ronchonnes?

Sa maison était devenue un lieu touristique, ça entrait et ça sortait.
Elle se lamentait silencieusement.
L'accoucheuse, revenue, réglait quelques détails et elle repartie rapidement, laissant se p'tit monde seul.

La vieille regardait la scène et y'avait bien des regards qui ne trompaient pas son oeil vieillit. Hausse les épaules, ne dit rien.
Va dans sa cuisine préparer sa soupe.

J'dis rien, j'dis rien mais c'et homme là, l'est amoureux fou de la rouquine. Bah didiou v'là une belle affaire encore! j'va faire le chaperon, sait-on jamais.
Sont bien assortis avec leur petiot. L'amour j'y comprends que'dalle!

Elle murmurait en coupant ses légumes pour le bouillon.

Gil avait fait ce qu'il fallait pour emmener Eleo chez la vieille qui l'avait ensuite houspillé. Il avait vu Mando entrer tout essoufflé dans la maisonnette.
Puis une jeune femme, Mel avait-il cru entendre, était entrée, sûrement l'accoucheuse car la vieille à part crier ne sait rien faire d'autre    
Des cris, des gémissements, il entendait le remue-ménage et serrait les poings comme pour l'aider.

Le temps lui parût long avant qu'il n'entendit Eleo dire "   Un garçon... oh

Puis il vit arriver Dorian qui comme à son habitude faisait le pitre, s'arrêta, écouta puis reparti vers les bois. Timidement Gil frappa à la porte de la maison

Toc toc toc, c'est la limace, peut-elle entrer ?   

N'entendant aucune réponse il poussa la porte, alla directement dans la chambre et ouvrit grand ses yeux sur ce tableau merveilleux, Mando tenant la main d'Eleo, un joli bébé tétant le sein et une mère au visage fatigué mais heureux.

Mes félicitations pour ce petit bout d'homme, à la mère et au père

Il s'approcha de sa rouquine et posa sa main sur son front. Se retournant vers la vieille

Merci madame d'avoir aidé cette jeune femme à accoucher

Eleo ouvre les yeux, n'osait sourire aux propos de la vieille dame. Elle avait cependant raison, cet enfant était beau!

Dame, je vous remercie d'avoir permis à notre fils de naître dans votre maison. Je suis désolée de vous avoir ainsi envahit et nous remettrons de l'ordre dès que possible.

Elle n'entra pas dans les détails, elle n'avait plus envie de justifier le père et le non père.. Elle avait un fils, né d'un amour .. un fils qui serait chéri et élevé de la meilleure manière possible.. avec peut etre des voyages ...

Ferme les yeux.

Des voyages.. elle regarde Balian puis regarde Mando.. Sa pensée cesse là..

Lodève.. Genève .. réfléchir.. mais pas aujourd'hui.. elle était là.. et pour un moment.. voulait savourer et pleinement! son épée attendrait un peu.. après tout..

[Chez la vieille]

La rouquine s'était perdue dans le regard gris acier de Mando.. il avait tenu sa promesse.. il était là.. elle avait cessé de crier .. et Mel était arrivée pour la délivrer de cette épreuve difficile..
La tisane faisait effet.. et son ventre aussi..

Maintenant : Poussezzzzzz !!!!!!!

Elle en avait de bonne... elle voulait se saouler.. et .... non .. se met à pousser!
Elle manquait de force mais voulait en finir.. la poussée ne serait pas suffisante, elle le savait.. et ça faisait un mal de chien ... !
Elle respirait vite.. se sentait perdue dans une nébuleuse.. dans un autre monde... le visage de Mando...

Elle se noie un peu.. j'avais oublié tes yeux.. se détourne.. ne pas sombrer..
La douleur reprend.. terrifiante...

Tout a sa ronde sur les remparts, à l'autre bout de la ville, Mando n'entendait pas les cris de la belle Eleo. Ce ne fut qu'en avisant le début d'agitation qui régnait qu'il choisit de quitter son poste pour se rendre compte par lui même de ce qu'il se tramait. Alors qu'il se rapprochait de la scène, son ouïe fine fut heurté par un hurlement de détresse. Il ne lui fallut pas longtemps pour additionner deux et deux, et l'instant d'après, il cavalait au risque de se rompre le cou pour rejoindre la belle.

Il dut jouer de ses massives épaules pour se faire une place jusqu'à la maisonnette, mais y parvint enfin, hors d'haleine et le coeur battant à tout rompre. "Je vais être père, je vais être père!" Clamait son esprit. Il en aurait hurlé de joie, seulement personne ne l'aurait entendu avec la braillements de la future mère. Il ne se souvenait pas avoir jamais entendu une femme crier si fort. Inquiet, il se rapprocha fébrilement de la jeune femme, se mettant à son chevet.

Je suis là! Comment Te sens Tu?

Je vais faire prévenir Dame Mel, elle t'aideras à accoucher.

Bien que très inquiet pour la santé d'Eleo, il ne pouvait s’empêcher de sourire.

C'est bientôt terminé... Tu pourras retrouver Ta taille svelte et boire jusqu'à la déraison!

Un garçon.. Balian.. elle pensait à Mando.. au prénom de l'enfant.. se concentrait sur autre chose que cette douleur.
Pardon.. Pardon Dorian je ne voulais pas vous hurler dessus ainsi!
Lève les yeux vers Gil.. avançons.. je refuse d'accoucher là..
Un pas après l'autre, doucement elle reprend un peu de vigueur, entre deux douleurs encore espacées..
Les jambes la soutiennent encore et elle doit y arriver, n'avait pas fait tout ce voyage pour finir sur un maudit chemin crasseux.

L'oreille et la vue aux aguets Gil entendit crier. Il se leve affolé et court en direction des hurlements.

Que se passe-t-il, j'arrive ... Eleo c'est toi !

Arrivant au coin d'une maisonnette, tout essoufflé, il voit d'abord Dorian puis Eleo adossée au mur de la maisonnette se tenant le ventre

Holà ! Dorian, courez chercher messire Mandorallen puis ramenez dare dare dame Ruthy, Eleo va accoucher et prévenez la tavernière qu'elle mette de l'eau à chauffer

Casse une branche d'arbre et lui évente le visage puis la soutient et l'aide à avancer jusqu'à l'auberge.

Ca va aller, Mando va arriver et m'aider à te soutenir, prend ton temps

Elle soufflait de plus en plus vite.. la douleur était terrifiante, soudaine! Elle n'arrivait plus à marcher. Le pas cessé, elle fixait droit devant cherchant un but à atteindre..
Le prochain qui m'engrosse.. je l'éventre! Elle était en colère d'avoir si mal!
Une larme perlait, non de chagrin mais d'une suffocation non contrôlable.
Nonne! j'aurai du faire nonne!
Le ventre à nouveau détendu, la douleur passée, elle reprend sa marche..
Je vais crever et même pas l'épée à la main! pfff! bien la peine d'avoir vécu des croisades pour vivre telles douleurs sans bataille!
Thomas....! Une pensée pour Thomas Cromwell ... oh j'aurai du lui piquer son herbe à pipe! au moins j'aurai été transporté dans un monde féérique!
Trop tard pour râler, pour refaire le monde et pour en vouloir à tout le monde... tu l'as voulu, tu l'as gardé.. assume!! et la p'tite voix qui vient la chatouiller.. la conscience peut parfois être terrifiante, hurlante de vérité!
Assumer ... mais je ne fais que ça! Et Toi là-haut, surtout ne viens pas à mon aide!
Pas à pas elle avançait.. ronchonnait.. pour ne pas changer et là... les "52" lui revinrent en mémoire...
C'est le moment!.. elle récite dans sa tête.. cherche la lumière..
La cité est en vu.. le soulagement la gagne mais la douleur revient..
Ferme les yeux, se tient au mur d'une maisonnette.. respire.. aimerait mordre mais personne sous la dent!

Gil laissa passer la colère de la vieille qui en suffoquait encore...

Je m'appelle Gildas ma brave dame et je suis le compagnon de dame Eleonore ne vous déplaise

Regarde sa tête puis file à la cuisine faire bouillir de l'eau

Gil pensa en lui-même ..." Me demande bien ce que le grand brun va lui répondre à c'te vieille, elle va en perdre la parole sûrement"

La vieille dame était gonflée avec ses questions et bien embarrassante aussi.
Eleo écoute ce que dit Mando, elle détourne le regard.. s'en était presque trop pour elle, elle était fatiguée, tendue et ...

Madame? je vous suis trés reconnaissante, vraiment, mais là je pense qu'il est temps pour moi de regagner l'auberge et de retrouver une intimité dans ma vie de femme et de découvrir ma vie de mère. Cette situation est des plus embarrassante et avant que cela dérape pleinement je vais prendre congé.

Elle repousse les épaisseurs posées sur elle, donne Balian à son père et quitte le lit. Ne regarde pas Mando ni Gil.. fixe la vieille dame, réajuste au mieux ses vêtements, enfile sa cape chaude et va donner une bise sur la joue de la vieille.

Je repasserai vous voir avec le petiot. Ne m'en voulez pas de partir ainsi.. je pense que vous pouvez comprendre.

Certains regards en disent bien plus que des mots.. les deux femmes s'étaient comprises.. Eleo devait quitter cette pièce, elle étouffait..

Gil était resté bouche-bée devant cette sortie inattendue de sa rouquine mais il fallait s’y attendre, ils n’avaient pas vraiment été à la hauteur de la situation, se chamaillant devant elle.

Regardant messire Mandorrallen … Voilà messire, nous avons gagné … mais sachez une chose … je ne me suis pas entiché d’Eleo, je l’aime et l’accompagne,

reprenant une respiration … et puis votre « je l’aime depuis plus longtemps que quiconque » … lalalalère … on dirait un enfant à qui l’on a retiré son jouet, ce n'est pas la durée des sentiments qui compte c'est leur force, bien Le bonsoir

Se retournant vers la vieille

Merci encore madame, je reviendrai vous voir en des temps plus calmes.

Gil ouvrit la porte et sortit