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[RP] Mariage d'Eilinn Melani et Ernest Durée

Eilinn_melani
[Le 17 Mai 1460, au matin]

[L'homme que j'aime n'a jamais existé]

La noce serait intime, cela avait été décidé dès le départ. Non pas que cela était une honte pour Eilinn Melani d'épouser le fils d'une pâtissière, mais parce que cela lui était extrêmement douloureux de renoncer aux vœux monastiques, et de savoir que cette union ne serait ni heureuse, ni féconde. Il fallait également que son beau-père ne soit pas au courant de l'hymen, afin de ne pas s'y opposer.

S'était-elle perdue en chemin ? Parfois cela lui semblait évident, alors qu'à d'autres instants elle se contentait de ce destin.

La vicomtesse d'Avize avait reçu quelques cadeaux la veille, du vin du Lavardin et l'offre d'y séjourner librement avec son époux si cela était son souhait. Cela lui avait fait plaisir que son parrain (même si il ne l'était pas vraiment) pense à elle, et elle avait dissimulé quelques larmes à la pensée du Jardin d'Hiver. Un autre destin lui avait été offert, et elle avait le sentiment d'y renoncer.

Dans sa robe cousue par Clarinha, de l'Atelier Douceurs Toiles et Coutures (c'est bon mangez-en), Eilinn, accompagnée d'Alice et Alienor Marie, descendit de la voiture aux armes d'Avize pour attendre sur le perron les quelques invités qui viendraient. L'archidiaconesse ne devrait pas tarder non plus.



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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
[Marche nuptiale pour Eilinn Melani]

Le mariage. Ce glorieux moment, cette grande institution, qui permettait à deux être qui s'aiment de vivre sous la bénédiction du Très Haut et d'ainsi mener la nouvelle génération vers un futur meilleur. Ce tournant de la vie. Ce moment marquant, que toute jeune fille et jeune homme se devait d'attendre avec impatience. Même la gamine, élevée pendant la majeure partie de sa vie dans une chambre où elle ne pouvait quasiment pas voir la lumière du jour, maltraité quotidiennement par un prêtre des plus discutable, même cette jeune albinos en avait entendu parlé. Même cette jeune albinos s'était pris par moment à espérée que ce moment viendrais pour elle, ce moment où elle pourrait monter les marches de l'église dans une magnifique, et en ressortir au bras d'un homme qui l'aimera pour le restant de ses jours. Dans la vie de quiconque, ce moment aurait du être le plus beau de toute leur vie. Et le plus heureux.

Eilinn tenait bien le jeu. Au sorti du carrosse, nul n'aurait pu dire que ce n'était pas une mariée exemplaire. La jeune dans sa robe superbe, droite et digne. Rien n'y laissait transparaître. Mais il y a des choses que l'on ne peut pas cacher au gens qui nous aime. Cela ne faisait qu'un an que la gamine vivait avec Eilinn. Mais Eilinn n'était pas n'importe qui. C'était celle qui l'avait acceptée sous son toit. C'était celle qui l'avait prise sous son aile. C'était celle qui l'avait adoptée. S'il y avait bien une personne plus importante que quiconque aux yeux de la jeune albinos, c'était bien EIlinn Melani.

Même si ces derniers temps, sa mère adoptive semblait l'éviter, la gamine savait bien lire les signes qu'elle montrait. Elle était sur un fil raide, prête à craquer. La gamine avait l'impression que sa maman pouvait éclater en sanglot à tout moment. C'était Eilinn, elle ne craquerait. Mais rien n'est aussi simple pour un enfant. L'albinos se sentait au bord des larmes elle aussi. Sa gorge était serrée, les yeux lui piquait. Sa maman n'était pas heureuse, elle le savait, elle le sentait comme sentent les enfants quand un de leur parent va mal. Elle allait être forte. Elle n'allait pas pleurer, elle ne devait pas pleurer. Mais c'était dur.

Accrochée dans la robe de sa mère, elle n'osait pas la quitter. Si elle allait trop loin et ne pouvait que la regarder de loin, l'une d'entre elles allait craquer, c'était sûr. L'humeur était bien trop pesante. Ce n'était pas un mariage. Ce n'était pas un début. C'était une fin. C'était un enterrement.

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Ernest_duree
Ernest s'était préparé chez sa mère, à l'étage de la boutique Ella Durée, aux galeries Lafayottes. La boutique était fermée depuis des mois, les macarons se vendaient pour l'heure à DTC, à la tour Jean Sans Peur.
Il s'était vêtu lui-même, sous l'oeil de sa mère. Sa promise avait cousu la tenue, mais cela n'était pas de nature à l'émouvoir. Peu de choses étaient de nature à l'émouvoir, car l'émotion et le sentiment n'étaient pas des paramètres de son monde. Sa mère, pourtant, savait susciter en lui des réactions plus humaines que robotiques. Elle était la seule, elle resterait la seule, et par ce mariage, resterait toujours avec son fils. C'était la promesse, c'était le deal, c'était le seul moyen, et c'était ce pour quoi Ernest fracturait un instant son cosmos pour souscrire à une double cérémonie sans aucun sens pour lui. Les cérémonies sont des actes sociaux, non des actes en soi, à ses yeux ; de l'inutile, quand il ne jure que par l'utile.

Mais ce faisant, sa mère resterait pour toujours avec lui. Et sa mère était le centre même de sa logique. Perdre son monde logique, ou l'ébrécher un instant ? De deux maux, le moindre. Même un Ernest comprend ça.

Au côté de sa mère, tête baissée comme toujours, bras ballants le long de son corps - ballants mais rigides, rigoureux, dans la position la plus évidente quand il n'en a pas besoin, Ernest arriva devant Notre-Dame. Il sut apprécier la façade précisément ciselée, quoiqu'il fut dérangé que les statues ne soient pas les mêmes à droite et à gauche. La symétrie parfaite n'existait pas plus dans la nature que dans l'oeuvre des hommes, ce qui le désespérait. Il avait fallu bien des efforts, d'ailleurs, à sa mère, pour le convaincre qu'il était bien normal que le fermoir de sa cape soit déporté sur le côté ; Ella avait dû dépenser des trésors de diplomatie maternelle pour le faire céder. Il en conservait un sentiment de malaise, de n'être plus lui-même.




Sur le parvis étaient présentes sa promise, en robe rouge, portant une cape que la grisaille du jour justifiait - Ernest lui-même en avait jeté une sur ses épaules - et la fille de la promise, l'inversée, celle dont les cheveux étaient de la couleur des nuages. Jour nuageux. Il laissa les mondanités à sa mère et regarda le sol.
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Jehanne_elissa
Ubiquiste décérébrée, Jehanne Elissa avait depuis quelques courts jours quitté le Languedoc, définitivement. Elle n'y était plus en sécurité et l'avait très brièvement fait savoir à Eilinn. Eilinn, qui résidait si proche de la Vaunage, et serait bientôt sa Dame de Saint-Côme, pourrait veiller sur la terre à sa place.
Il fallait également à la Goupile, outre se rendre en Bourgogne et à la noce de son amie et de son vassal, se rendre en Castille. Un jour, peut-être, si elle avait le temps. Voyager ne la dérangeait en rien, elle préférait cela à la torpeur qui l'habitait à Cauvisson, lorsqu'une drogue, elle en était de plus en plus convaincue, la tenait hors du temps et de la mémoire.

Elle était heureuse de l'avoir recouvrée à temps pour se rappeler la noce à venir d'Eilinn, et prendre ses dispositions pour y être... Comme dans un rêve. Ou un cauchemar ?

Elle arriva dans une petite voiture à deux chevaux, qui ne portait comme timbre qu'un goupil sur la porte. Elle avait une camériste, et rien de plus, et venait tout droit d'une auberge où elle avait séjourné. Magalona lui avait recommandé de n'aller rendre visite à personne, car l'on ignorait encore d'où venait la drogue, et nul ami ne pouvait être sûr. Nul, sauf Eilinn, mais Jehanne avait craint (précaution pourtant non nécessaire !) de déranger son amie, à s'inviter chez elle au coeur de ses préparatifs nuptiaux.

Elle descendit du coche. Eilinn et Ernest étaient déjà présents. Et Alice, Alienor et Ella. Viendrait-il d'autres hommes ? Ernest était pour l'heure le seul...
Malgré l'humeur purement pragmatique de la noce, et la douleur que cela devait causer à son amie, Jehanne était heureuse d'être ici. Elle l'était d'autant plus qu'Eilinn avait accepté de coudre la robe que la rouquine portait pour l'occasion, et avec laquelle sa coiffe de sequins était si joliment assortie ! Ce genre de petits riens continuaient, malgré la distance, de lier les deux amies d'un lien aussi étroit qu'entre un arbre et son écorce.




Elle salua les bourgeois, qui ne l'étaient plus tout à fait, puisqu'Ernest était son vassal. Elle eut des mots chaleureux pour Ella, un bonjour simple à Ernest, deux larges sourires pour les demoiselles d'honneur de son amie, et enfin...

- « Oh, Eilinn, tu es si belle ! C'est magnifique, ça te va très bien... »

Eilinn portait si peu de robes, d'ordinaire, et d'un tel ouvrage, encore moins. Après la robe ciel délicate qu'elle avait portée à Cauvisson, la voilà d'un rouge soutenu, d'un rouge comme jamais Jehanne n'en portait. Couleur de noces et de sang, bien sûr...

- « Tout va bien se passer, j'en suis sûre ! »
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Eilinn_melani
Une main posée sur l'épaule d'Alice qui ne lâchait pas sa robe, Eilinn accueillit courtoisement la pâtissière et son fils. Enfin... son futur époux. Celui-ci était comme à l'accoutumée, et la jeune vicomtesse ne chercha pas à obtenir de sa part autre chose qu'une salutation sobre, alors qu'il regardait à nouveau ses chausses.

Un sourire illumina le visage d'Eilinn lorsqu'apparut son amie, son témoin pour la cérémonie. Jehanne Elissa, amie de toujours, celle qui lui avait permis de se sentir chez elle en Languedoc, et qui déménageait désormais en Bourgogne... Eilinn se posait alors la question d'en faire autant, car il fallait bien se rapprocher un peu de Paris pour gérer les boutiques d'Ella Durée. Mais elle aurait bien le temps d'aborder le sujet par la suite avec son amie. La Salamandre prit son amie dans ses bras, heureuse d'avoir un tel soutien le jour de ce mariage.


Ma Jehanne, tu es splendide également.

La jeune fille était assez fière de la robe verte qu'elle avait cousu pour son amie, ainsi que de la couronne. Elle tentait d'apprendre des techniques de Clarinha, mais cela était long, mais elle ne désespérait pas de progresser.

Tout se passera bien, il n'y a pas de raison.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
--Titca
L'arrivée sur le Pavis de notre Dame ce fit en voiture, elle n'avait aucune envie de ce rendre à ce mariage. Les mauvaises nouvelles, la crainte d'y lire de la tristesse et tant d'autre chose firent que non décidément la Vipère ne voulait pas ce rendre à ce mariage, ni l'officier. Mais elle avait promis et tenait généralement ses promesses sans trop de souci. Edmond était là aussi, ah Edmond ! Que ferait-elle sans Edmond ? Pas grand chose, c'est certain.

La Vipère bu une gorgée de sa fiole et soupira.


Ne dites rien, c'est un jour de fête.
Vous plaisantez ?
Non... Rarement pour tout dire.


Arrivée donc ou la Vipère s'appuya sur Edmond qui ne ronchonna pas vraiment.

Bonjour !Sourire à sa suzeraine en embrassant chastement sa joue. Tout le monde est la ? Nous pouvons renter et baptisé ce jeune homme. S'il sait parler... Bien entendu.

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Ella_duree
Des trésors de douceur, d'amour et de diplomatie. Des montagnes de tendresses, de calineries et de caresses. Voilà ce que lui avait coûtée cette tenue si onéreuse alors qu'elle portait pour une énième fois, cette robe d'une couleur zinzolin qui commençait à se délaver. Bourgeoise mais pas pingre, et pourtant à l'orée de sa mort, la Durée économisait pour pouvoir préserver le plus d'argent possible pour ces deux jeunes gens qu'elle chérissait, ses deux enfants qui avaient tant à gagner. Sur le parvis de l'église, une hésitation la prend qu'on pourrait aisément attribuer à un pavé qui se serait dérobé sous son pied.

Aux présents, elle sourit faiblement. Aux arrivants, elle réserve un sourire tout nouveau mais pas moins heureux. Savent-ils que se joue ici la liberté d'une pucelle, la survie d'un simplet et la tranquilité d'une condamnée ? A celle qui arrive et salue avant de lancer quelques bafouilles qui pourraient faire rire tout un chacun mais pas la mère de celui qui est visé, la voix se fait lasse, comme une énième justification teintée de rage. Il s'agit de son fils, Dieu aura voulu le punir, de là, à le laisser subir les quolibets de tous.


Il sait parler, croyez-en sa mère.

Naméoh !
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Ernest_duree
Sa suzeraine lui dit Bonjour, et il répondit, mécaniquement plus que naturellement :

-"Bonjour."

Un mot très bas, un mot dans sa barbe, non par mauvaise volonté, mais juste qu'il avait la tête baissée, yeux rivés au sol. Plus ça allait, plus la compagnie grandissait, et plus Ernest angoissait. Le monde et lui... Vaste programme. La nouvelle arrivée était fort bavarde de mondanités, ces choses inutiles qui faisaient osciller Ernest sur ses chevilles, d'avant en arrière, comme un métronome canalisant son angoisse. Autant que faire se pouvait.

-"Je suis prêt et je - sais parler."
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Eilinn_melani
Eilinn abandonna Jehanne-Elissa alors que Titca arrivait, non sans lui chuchoter quelques mots.

J'aimerais te parler après la cérémonie, si tu le veux bien.

Eilinn fronça les sourcils quand sa vassale prit la parole. Ne souhaitant rien ajouter aux paroles d'Ella Durée, elle se contenta d'un regard froid pour l'archi-diaconesse, signifiant qu'elle n'appréciait guère les remarques de ce genre. La cérémonie serait bien assez difficile à supporter sans devoir endurer les sarcasmes du clergé aristotélicien et de sa vassale. Elle lui accordait le droit de ne pas être d'accord avec ses choix (et meme sans ce droit Titca se le serait permis), mais elle risquait d'être plus tranchante dans ses mots si Typhanie poursuivait dans cette voie.

Je serai sa marraine devant le Très Haut.

Avant de devenir son épouse. Il était désormais temps de passer aux choses sérieuses.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
Les invités arrivaient peu à peu. Alice, toujours dans les jupes de sa mère, les saluait d'un coup de tête. Il y en avait peu. En même temps, Eilinn semblait ne pas vouloir que beaucoup de monde assiste à ce mariage. Ça, même la gamine pouvait le comprendre. Si elle était pas heureuse de se marier, elle voulait pas que tout le monde la voit entrain de le faire, c'était normal ! Et puis, si elle avait bien compris ce qu'on lui avait dit, Eilinn allait épouser quelqu'un qu'elle aurait pas du, parce qu'il était pas assez noble. Mais ça, c'était quand même bien plus mystérieux... Après tout, elle était pas noble, elle non plus. Et pourtant, personne n'avait rien dit quand Eilinn, elle avait décidé de l'adopter. Alors pourquoi elle pouvait pas aussi épouser Ernest de la même manière ? C'est pas comme si ça famille avait pas d'argent ! Ça aurait du être beaucoup plus dur de l'adopter elle que d'épouser Ernest. Là dessus, elle comprenait vraiment pas la logique des grandes personnes...

Mais elle était sûre que c'était pas ça qui rendait Eilinn triste. Ce qu'elle savait surtout, c'est que elle, elle pouvait rien faire pour aider Eilinn. Elle avait bien essayé de la faire sourire un peu, mais ça s'était toujours soldé par un échec... Et puis maintenant, ce n'était plus vraiment le moment. Sa maman avait le visage fermé qu'elle avait toujours quand elle allait faire quelque chose qu'elle n'appréciait pas vraiment, et elle savait que maintenant, toute ses tentatives seraient vaines. Alors elle restait près de sa mère. Au moins, sa présence devrait la réconforter un peu, hein ? Sinon, ça servait à quoi les enfants ?

La gamine entrain de déprimer à côté de sa mère déprimant au moins tout autant. C'est à ce moment qu'arriva Jehanne. Ce qui fit arriver le sourire tant chercher par la gamine pendant des jours. Ou comment faire remonter la côté de jalousie de la gamine envers la meilleure amie d'Eilinn. L'albinos en étant venue à apprécier la jeune femme pleine de vie et qui aimait les lapins. Mais la voir arrivait si facilement à faire quelque chose qu'elle cherchait depuis si longtemps lui noua la gorge. Elle était pas assez bien pour EIlinn, hein ? Elle ne faisait que lui apportait des ennuis. Sinon, à elle aussi, elle lui sourirait comme ça, même si elle était déprimée.

Les autres personnes arrivaient. Certains lui parlèrent même directement. Elle ne put que leur répondre d'un hochement de tête. Agrippée plus fermement au robe de sa mère, c'était pour elle le dernier lien avec ce monde. La cérémonie. Elle devait au moins tenir la cérémonie...

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--Titca
Ça c'était une arrivée digne des plus vipères du Royaume, elle en aurait sourit aurait peut-être même eu un instant de délice et de joie. Mais la douleur et la souffrance lui retirait même le plus simple des plaisirs. Lançant un regard en coin à Eilinn, elle leva les yeux au ciel, comme-ci un regard aussi froid d'une enfant qu'elle avait consoler allait faire frémir la Religieuse. Cependant la mère de famille sourit doucement approuvant d'un hochement de tête compréhensif, pour elle il était rassurant de voir que la gamine avait grandit et pris de l'assurance cela rendrait le tout moins inquiétant. D'un geste maternelle, elle posa sa main dans ses cheveux et effleura ceux-ci du bout des gants dans un soupir de crainte constance. Eilinn comprendra peut-être un jour qu'être mère demande du courage, de la tendresse et une bonne dose de recule. Sans autre mots dire, elle ce tourna vers la mère du futur époux et bu une nouvelle gorgée d'alcool dans une grimace de dégout.

Sa mère ?Tiens cette information n'avait pas était donnée, si ? Elle l'avait oubliée ? Regard à Edmond dont le bras commençait à trembler sous la force s'exerçait la femme pour tenir sur ses deux jambes. Approuvant la aussi sans autre mot, elle regarda le garçon et tenta un sourire polie pas sur qu'il le remarque vu sa position. Complexe pour la Vipère partager entre la compassion et l'envie forte de ne pas lui en donner la moindre miette. Après tout chacun sa croix, la sienne personnes l'aidait à la supporter.

Je suis Monseigneur Typhanie, vous devez être Ernest ? Si vous savez parler nous avons de grande chance d'arriver au bout de la journée sans encombre. De grande chance laissait supporter que plusieurs choses pouvaient entraver la Cérémonie, l'arrivée de son évêque par exemple, ou encore la subite douleur ou l'angoisse. S'abaissant pour chercher son regard perdu quelques part au sol, elle accorda un clin d'oeil au vide et ce releva pour regarder le lieu saint. Un, deux...trois ?

Fort bien... Marraine et Baptisé devant l'autel, les autres sur les blancs de préférence. Retrouvez-moi quand le coeur vous l'ordonne. Regard à Edmond pour partir rejoindre l'allée et le désir suprême d'en finir de cette journée pénible pour tous. Disparaissant derrière la porte grimace de Notre-Dame, elle longue l'allée Edmond à ses côtés et retrouva l'autel. Le domestique murmura quelques mots :

Vous êtes certaine ?
Mmmh...


Tirant sur le tissu de sa robe, elle lui tendit la fiole vide et attrapa la nouvelle rempli du précieux liquide en ce tenant bien maladroitement sur ses deux gambettes. En tenue de cérémonie, elle attendit les invités à l'intérieur en prenant délicatement appuie sur l'autel de pierre. Prête ou pas, certaine ou non. La cérémonie allait commencer et dans cet endroit magique ou dramatique, tout pouvait avoir lieu. Ouvrant le Dogme devant-elle, Typhanie fixa les portes dans un silence, religieux.

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Uriel
Allait-il laisse le gnome sans surveillance ?

Du haut de ses 22 - presque 23 - ans, le "vieux" frère pénétra discrètement dans la fameuse Cathédrale, ayant traversé sans trop d'encombre le quartier du marais. Il eut été faux de croire qu'il y avait une grand place face à l'immense bâtisse, simplement une placette, et encore. Plus tard, sans doute, ferait-on du ménage, mais là il avait fallu jouer des coudes.

Il ne s'était pour l'occasion pas vêtu en religieux, laissant cela pour d'autres occasions et puis pour une fois, il n'officiait pas. Ce fut donc en simple homme revêtu de vêtements sobres mais de qualité, qu'il se présenta. Pas question de porter l'une de ses quelques couronnes, c'était moche et trop lourd. ne simple médaille aristotélicienne vert et or dépassait de sa chemise, les initiés comprendraient ...

Uriel connaissait les lieux pour y avoir déjà célébré un mariage, il constata que vu le peu de foule, il serait remarqué. S'avançant, il salua les personnes présentes et en particulier Tit', avec qui il avait partagé tant de choses, mais aussi le gobelin-cuisinière, qu'il aimait par dessus tout taquiner. Mais pour l'heure, il laisserait cela de côté, à son grand dam ...

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Yolanda_isabel
Et le témoin du marié où est-il ? Entrain de rêvasser devant sa psyché.

Sous les mains de sa camériste, elle se laisse faire, elle sourit d’un air doux à voir se dresser les boucles blondes qui ont passé deux heures étalées au soleil pour les rendre plus dorées. Est-elle adorable cette gamine de onze ans qui a appris par sa servante la recette pour obtenir ce blond vénitien qui fait la célébrité des italiennes et qui s’obstine à faire de même depuis plusieurs mois, et déjà, elle s’extasie de perdre la blondeur évanescente de son enfance pour goûter aux joies d’étaler derrière elle ce rideau d’or qui se teinte de cuivre. Mais sont-ce là les seules préoccupations de Yolanda Isabel ? Non. Elle s’interroge depuis la matinée sur ce qui peut pousser Eilinn à épouser Ernest. Bien sûr qu’elle n’est pas naïve et qu’elle a laissé derrière elle les rêveries d’enfant. Eilinn et Ernest ne s’aiment pas. Eilinn est vicomtesse, Ernest est riche. Mais quand même, il y a quelque chose qui la dérange.


-« Croyez-vous qu’Ernest pourra faire un héritier à Avize ? Oooh c’est divin ! Vous êtes magique ! Cela s’accorde à merveille avec la robe de Clarinha. Chère Clara.. Allons-y ! »

Il était temps ! Et elle dévale les escaliers pour rejoindre la litière qui attend depuis le matin dans la cour de l’Hostel de Josselinière. Je suis en retard, j’ai rendez-vous quelque part ! Une ritournelle bien connue d’un certain lapin blanc, et pourtant, ce n’est pas un lapin qui sort de la litière sur le parvis de Notre-Dame, mais un papillon.



Adieu visage enfantin, bienvenue traits de l’adolescence. Adieu les bourrelets et l’obésité, bienvenue croissance et taille potelée. Le noir est là, celui du deuil de sa tante et de Thibert. Le blanc aussi, puisqu’il faut faire ressortir le noir, l’or surtout puisque c’est un jour de faste, le rouge, puisqu’il va bien aux blondes et que c’est jour de mariage. Et la gamine de venir se saisir du bras d’Ella Durée avec un regard tendre, non sans un sourire à tout le monde.

-« Puisque nous sommes tous là autant y aller ? Quel bel oiseau que voilà. Que de changement Eilinn. »

Elle vient de voir, elle vient de la voir en robe, en rouge. Et ce rouge porte le deuil de son amie. Et Yolanda de sourire tristement en tapotant la main d’Ella.

Menons les agneaux à l’abattoir.

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Ernest_duree
Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.

J'étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits...


À la suite de Yolanda et Ella Durée, Ernest entra dans la cathédrale. Sans un regard pour la robe extravagante, sans un regard pour la splendeur du bâtiment. Il comptait les dalles au sol, vérifiant leur régularité. Une fois à l'intérieur, il se sentit déjà mieux... L'extérieur était trop vaste et infini, il était oppressant de possibles, des possibles si nombreux qu'il s'en trouvait forcément d'illogiques, de malsains.
L'intérieur était un espace clos, un espace sous contrôle. Ce contrôle commençait par la régularité de l'architecture, des dalles aux piliers porteurs, en passant par la lumière jaillie des vitraux. La seule fois qu'il leva les yeux, ce fut pour regarder la rosace au fond de la cathédrale, une fois devant l'autel.

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Eloin
L'abbesse entra peu après la damoyselle vestue des chatoyantes couleurs d'un papillon de printemps, tenant dans sa main dextre le bas de sa robe. Le vestement luy avait couté une petite fortune et n'avait encore jamais été porté, bien qu'elle l'ait acheté plusieurs années auparavant. Elle avait réservé cette tenue faite de soie et de taffetas pour une occasion particulière, puisqu'elle ne pouvait la porter pour une journée ordinaire ; et, de toutes façons, les jours ordinaires elle portait soit sa tenue d'abbesse, soit celle de moniale cistercienne...
Cette foys, c'était donc l'occasion de la porter, puisqu'elle allait assister aux épousailles de la vicomtesse d'Avize. Elle connaissait la jeune femme surtout au seing de l'abbaye de Noirlac, mais souhaitait luy montrer, par sa silencieuse présence, qu'elle la soutenait dans ce choix qu'elle devinait contraint.
Car la moniale et le gnome avaient parlé, au cours de l'hiver précédent, aussi Eloin savait que le plus grand désir d'Eilinn était de de prendre le voile une bonne foys pour toutes, mais que ce souhait n'était guère du goût de son beau-père. Qui ne semblait point estre présent, remarqua-t-elle après un bref coup d'oeil sur les présents à l'office.
Son regard se posa durant quelques instants sur le futur époux, le détaillant sans pour autant paraistre trop curieuse. Pourtant elle l'était, curieuse, de ce jeune homme qui deviendrait sous peu vicomte, et qui semblait beau de visage mais frêle de corps. Elle se demandait en elle-mesme ce qui avait pu pousser Eilinn à vouloir s'unir à celuy-là, puisque les deux femmes n'avaient point évoqué l'identité du promis ni la raison des épousailles. Connaissant l'ascendance de la Melani, Eloin avait supposé que le mariage l'unirait à un fils de noble, ce qui ne semblait point le cas ici. Enfin, elle pourrait toujours mander à la talentueuse cuisinière de luy expliquer un peu mieux ce qui luy était passé par la teste, si toutefoys cette dernière acceptait de se confier...

Elle ne tarda point à remarquer la présence de l'archevesque de Besançon, luy aussi membre de l'ordre cistercien, et luy sourit avant d'aller prendre place à ses côtés. Et de porter son regard sur l'officiante, qui semblait bien pâle. La nonce apostolique espérait qu'icelle ne soit point souffrante, elle qui avait une certaine affection pour Typhanie serait peinée d'apprendre quelque mauvaise nouvelle...

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Héraldique
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