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[RP] Mariage d'Eilinn Melani et Ernest Durée

Ernest_duree
Le Durée frissonna lorsque l'eau lui coula sur la tête, et sitôt on lui colla un cierge dans la main. La lumière n'avait aucun sens, pour lui, car l'obscurité ronde et chaude à proximité d'un foyer valait tous les ventres maternels et sûrs du monde. Bienveillante obscurité, qui masque l'illogisme ambiant, qui ne laisse voir qu'une fraction du monde, et berce ainsi de tranquillité l'âme alerte du jeune homme.

Ernest hocha lentement la tête au mot d'Eilinn, laissa Aliénor-Marie prendre son cierge, et passa sa manche sur son front, pour l'essuyer. L'humidité ne faisait pas partie de ce monde chaud, rond et rassurant. Il quitta de son pas mécanique la proximité du baptistère, pour revenir, bras le long du corps, devant l'autel.

L'officiante revint également. Et parla. Puis l'invita à parler. Sans silence expectatif. Ernest, de sa voix claire, précise et monocorde, répondit :


-« Je veux prendre Eilinn - pour épouse dans la sainteté et - la confiance pour vivre - avec elle dans l'amour de chaque - jour je veux faire dépendre mon - bonheur de son bonheur et - donner par l'exemple de notre - union un signe visible de l'amitié - de Dieu sur terre. »

Nulle passion, et quand il releva légèrement la tête, chose rare, ce fut pour la tourner non vers son épouse, mais vers sa chaleur, vers sa rondeur, vers sa mère.
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--Titca
Typh ferma les yeux, elle tourna un peu la tête quittant Ernest pour Eilinn. Lorsque son regard regarda la femme c'était pour poser une question silencieuse, une seule question qui pourtant prenait toute sa valeur aux yeux de la Vipère : ' Dois-je ?'. Mais ne voulant attendre nulle réponse, ne voir nulle crainte, nulle souffrance dans le regard vivant de Eilinn, elle fixa le sol et posa une seconde question à voix haute celle-ci. Douloureux jeu de regard ou chacun fuyant ce qu'il ne voulait voir ou fixait ce qu'il devait voir.

Eilinn veux-tu prendre Ernest pour époux, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour de chaque jour? Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre?

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Eilinn_melani
Ernest jouait son rôle parfaitement, au grand soulagement de la vicomtesse.
Un instant Eilinn remercia mentalement Typhanie de ne pas mentionner une quelconque référence à la fertilité de l'union, à l'acte charnel, la fidélité, ou tout autre chose en rapport avec l'intimité du couple.
Elle posa la tête sur le billot virtuel de l'autel marital, prit une respiration malgré son ventre noué et le coeur au bord des lèvres.


J'accepte de prendre Ernest pour époux, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour, de faire dépendre mon bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de notre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre.

Ite missa est.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
--Titca
Et ce fut le drame, tout était scellée. Rentrez les canons, ne vous battez plus, hurler votre douleur dans le dos de vos ennemies car le destin est clos à présent. Tyhanie, leva la main releva la tête difficilement et prononça la sentence tel le juge condamnant l'accusé, la victime et les témoins.

Je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage. Ce que Dieu a uni, nul ne pourras le désunir.

Elle aurait du sourire, elle aurait du être contente, mais ce ne fut le cas. Un regard à Edmond et Typhanie prit son bras pour reculer, l'échange d'anneaux n'avait pas besoin de sa présence, elle recula encore et encore pour finir par frapper contre l'autel. Fiole, gorge.

Vous pouvez échanger vos anneaux, qu'ils soit bénis du Très-Haut et de tous les Saints.

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Jehanne_elissa
Ce fut le moment où Jehanne, prise dans l'émoi de l'instant, songea à Fauconnier. Se rappelait-elle ses traits ? Se rappelait-elle son regard ? Elle se rappelait qu'elle l'aime, qu'elle l'aimait, qu'elle l'aimerait sans doute. Toujours ? Que veut dire toujours pour une jeune fille transportée par les émois de l'amour ?
Que veut dire amour pour une jeune fille ? Etait-elle amoureuse ?
Pourquoi serait-ce synonyme de mariage ? Il avait demandé sa main. Amour ou pas, il l'avait demandée, il l'avait obtenue. Alors elle serait à lui. Alors un jour, comme Eilinn, elle dirait le prendre pour époux.

Même si l'amour s'éteignait ? Même si cela la conduisait à se marier sans amour, comme Eilinn ? Ces pensées l'agitaient, la perdaient, au milieu de cette cérémonie étrange, qui avait comme seul point réellement positif que, ce faisant, Eilinn devenait sa vassale. Sa jolie dame de Saint-Côme.
Jehanne Elissa sourit.

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Alice_liddell
Forte. Elle devait être forte. Malgré la boule dans sa gorge. Malgré son ventre noué. Elle devait être forte. Malgré le visage de maman qui semblait s'être totalement fermé lorsqu'elle était descendu du carrosse. Forte. Elle devait se tenir. Elle ne devait pas faire de peine à maman. Elle devait déjà porter tellement de choses sur ses épaules. C'était déjà assez dure pour elle. Elle ne devait pas rajouter en plus une peine supplémentaire. Elle ne devait montrer qu'elle voulait juste laisser ces larmes couler.

Blottit au creux de ces jupes, elle avait l'impression qu'elle pouvait tenir. Ses brais étaient un lien. Un cordon. Un fil de chair qui la lié à sa mère. Quelque chose qui lui permettait de ne pas craquer sous la pression. Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas rester ainsi tout du long. Dès le baptême, elle devrait monter sur l'autel, afin d'être la marraine puis la femme de cet homme que la jeune albinos voyait pour la première fois. La cérémonie débuta. La prêtresse, que la gamine avait déjà vu, ne semblait guère plus à l'aise qu'elle-même, à diriger cette cérémonie. Alice aurait voulu s'accrocher plus fort à sa mère quand les mots débutaient, mais doucement bien qu'implacablement, sa maman la ramenait vers les bancs. Ravalant sa salive pour retenir les larmes, la gamine s'y dirigea. Forte. Elle devait être forte. Pour sa mère, elle devait tenir. Elle le devait. Elle le devait.

Le baptême passa. Ce devait être la première cérémonie où elle ne s'ennuyait pas. Elle était bien trop occupée à se concentrer pour ne pas laisser les larmes couler le long de ses joues. Elle ne devait pas. Elle ne devait pas. Chaque seconde qui passait rapprochait sa mère de sa fin. Chaque seconde qui passait rapprochait de l'instant fatidique. Elle devait tenir. Encore un peu. Encore un peu. Ça allait passer. Ça allait se finir. Elle ne devait pas pleurer. Elle ne devait pas.

Un moment de calme. Le temps d'enchaîner les cérémonie. Un instant qui dura une éternité. Alice ne pu s'empêcher d'avoir une pointe d'espoir. Peut-être que la prêtresse allait refuser. Peut-être qu'elle ne voudrait pas le faire. Peut-être qu'elle n'aurait pas la force de le faire. Faîtes que ça ne se fasse. Dieu, si je suis bien une de vos créatures, faites que tout s'arrête maintenant. Ça ne pouvait pas être. Comment Il pouvait admettre cela ?

Mais le mariage débuta. Les pupilles de l'albinos s'humidifièrent. Non. Non. Non. Elle ne devait pas pleurer. Non. C'était bientôt fini. Ça n'allait plus durer. Encore un peu. S'il vous plaît, encore un peu. Il ne fallait pas qu'elle fasse de la peine à sa maman. Il ne fallait pas. Il fallait qu'elle tienne. Il fallait. Elle devait...


« J'accepte de prendre Ernest pour époux, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour, de faire dépendre mon bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de notre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre. »

Une flèche. Une lance. Toute les pauvre défense de la pauvre fillette furent balayées par cette simple phrase. Les mots se firent armes pour lui transpercer tout de suite le cœur. Comme si elles n'avaient attendu que cela, les larmes coulèrent de ses yeux. Comme si ses yeux voulaient déverser toutes les larmes qu'elle pouvait déverser dans une vie à cette instant même. Des rivières serpentèrent sur ses joues pour goûter lourdement de son menton. C'était fini.

Ne pas crier. Ne pas appeler sa mère. Ne pas le faire. Elle ne devait pas. Elle ne devait pas la déranger. Elle ne devait pas se faire entendre. Mais elle avait l'impression que ses simple sanglot résonnait dans toutes l'église aussi fort que des cloches. Elle ne devait pas aller plus loin. Il ne le fallait pas. Elle ne pouvait. Elle ne pouvait pas le faire. Pas pour elle. Pas pour sa maman. Pas pour...

EILIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !

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Yolanda_isabel
Comme une lettre à la poste. Comme une brioche dans le ventre de Yolanda. Une affaire rondement menée et de la façon la plus efficace et directe qui soit, car comme toutes les personnes présentes dans l'assemblée, elle sait pour Ernest, elle sait qu'à tout moment, les choses peuvent déraper, elle plus que certaines pour l'avoir cotoyé plus qu'à son tour. Mais pourtant elle reste confiante, au moins en la capacité à énoncer les choses du fils de la pâtissière.

A ce mariage-ci, pas de démonstration émouvante comme on aurait pu en voir dans un mariage digne des contes de fées, digne de Béa-nours. Pourtant, il se passe quelque chose. Et perplexe, elle attend que vienne la fin, ou presque car quand il est question d'alliances, elle relève la tête - qu'elle a bien coiffé, rappelons-le - et se lève après un sourire rassurant à la mère pour rejoindre le fils et la bru. La bru..ne Melani. Les anneaux sont sortis, simples sans fioritures, et déposés l'un comme l'autre dans la main de qui de droit.

Rien à rajouter, rien de superflu, un geste pourtant tendre sur le bras d'Eilinn, une caresse, un sourire.


-« Félicitations. »

Pour le mariage ou pour le courage ?
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Alienor_marie
Les trois demoiselles arrivèrent devant la cathédrale. Quand elles en repartiraient, l'une d'elles serait une femme mariée. Un événement joyeux un mariage, n'est il pas ? Celui de sa tante, Sixtine, avait été merveilleux. L'amour unissant les deux époux transparaissaient sur leurs visages. Hélas, il n'en allait pas toujours ainsi. Dans la bonne société, et ici se pressait la meilleure des sociétés, les mariés ne s'étaient souvent jamais rencontrés avant de passer devant le prêtre. C'était monnaie courante, ça ne choquait personne. Toutefois, cette union était différente. Évidemment, Eilinn n'était pas comme tout le monde, mais cela allait bien plus loin.
L'ambiance était lourde, la joie n'était pas au rendez vous. Alice se tenait désespérément à sa mère, semblant vouloir l'empêcher d'avancer davantage. Jehanne était là également, indéfectible appui pour Eilinn.

Le baptême se fit, sans incident. Aliénor obéit au signe d'Eilinn, débarrassant Ernest de sa chandelle. Elle l'observa discrètement, puisqu'elle le rencontrait pour la première fois. Il avait l'air si tranquille, si doux, si... si normal ! La brune lui sourit gentiment, avant de se retirer rapidement, laissant les événements suivre leur cours.
Le Durée donna son acceptation pleine et entière, puis Eilinn. Aliénor se demanda un instant si la vicomtesse n'allait pas vomir. Elle ne détachait pas ses yeux de sa dame, des fois qu'un seau serait utile.
Le mariage fut donc prononcé, sans espoir de retour, liant éternellement la brune sylphide à un simplet.

La Belrupt tourna un instant ses grands yeux vers Alice. Elle semblait désespérée. Les larmes coulaient à flot. Doucement, Aliénor lui tendit un mouchoir de baptiste blanc, avant de poser une main sur son épaule. Aucun mot ne fut prononcé. La cérémonie était certes finie, mais comment parler avec une gorge nouée ? Impossible. La jeune fille afficha sur son visage un sourire de convenance. Ainsi que cela avait été dit et pensé plusieurs fois, Eilinn avait besoin de son soutien, et non de ses pleurs. Elle était là pour ça. De plus, pleurer également ne ferait sans doute qu'aggraver la détresse de la petite fille qui se tenait à ses côtés, regardant sa mère s'unir pour toujours à Ernest.

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