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[RP - 18/04] Cathédrale - Sacre de Sa Majesté Vonafred

Zoyah
La jeune femme, les mains croisées sur son giron à la façon des dames peintes par quelques grands maitres de la Renaissance italienne, était sagement assise à l'emplacement que l'huissier lui avait désigné. Son visage olympien, digne de la plus marmoréenne des Vénus de Praxitèle, ne laissait rien paraître de l'enthousiasme qui avait précédé l'entrée dans le majestueux édifice. Sereine, Zoyah observait en silence son chevalier servant s'abandonner à la prière quelques instants, s'étonnant presque d'une telle ferveur religieuse chez « l'ours ». La baronne, quant à elle, ne s'était jamais trop encombrée de religion, et en avait presque oubliée l'aspect spirituel de la cérémonie. Pourtant, elle avait la foi et aimait de temps à autre s'immerger dans de tels temples afin de méditer sur tout et rien. Elle s'y rendait bien souvent aux premières lueurs du jour, voir au couchant lorsque seul l'autel mettait un peu de clarté au milieu de l'ombre, réduisant les rares fidèles à l'état de formes incertaines. Elle aimait cette atmosphère où flottait une odeur de cire et d'encens. Parfum qui était si propice au replis sur soi-même. Toutefois, la Cathédrale était bien trop bondée et les fidèles trop agités à son goût pour qu'elle accompagne Robins dans son moment de piété. Elle se contenta donc de le couver du regard, respectant son bref besoin d'isolement. Moment pendant lequel elle put le détailler sans vergogne comme elle n'avait encore jamais eu l'occasion de le faire.

A l'arrivée du couple royal, elle se leva et s'inclina respectueusement, conservant la position le temps de leur passage. Du coin de l'œil, la baronne aperçut « Le Vaisneau », icelui pomponné de pied en cap arborait une mine qu'elle jugea un brin cynique. Elle s'étonna réellement de sa présence. Il lui avait pourtant semblé que le baron militait avec hargne et fougue en faveur de futur beau-papa ?! Pfff... encore des rumeurs pensa-t-elle. La brune songea avec ironie que le dandy avait peut-être dû épuiser tout ce qui pouvait exister en institutions parisiennes et que maintenant, il se rabattait sur les cérémonies. Chacun ses loisirs après tout.. Dans tous les cas, il n'avait rien perdu de sa superbe arrogance et cela n'inspirait rien qui vaille à la Valençay.

Mais la cérémonie commença enfin et à l'instar de son cavalier, elle braqua ses azurs sur le Roy de France. Si ce n'est une légère tension parmi les gardes, la baronne ne remarqua pas le curieux homme au visage boucané et encore moins l'interrogatoire dont il faisait l'objet. Non... ses perles céruléennes ne quittaient pas le centre de la scène et si elles le faisaient, s'était pour observer le profil de Robins aussi fugacement que possible. C'est d'ailleurs pendant un de ces instants éphémères que un « Montjoie! » retentit, la faisant sursauter sur son siège. Et d'afficher un air d'élève prit en flagrant délit de rêvasserie à la fenêtre avant de reprendre constance et de suivre le déroulement.

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Vonafred
Et le Bezuto de lui présenter souliers...
Le souverain les pris en main, regard un tantinet dubitatif sur les "pantoufles" avant de remercier le Surintendant comme il se doit pour son compliment...

-Messire le Surintendant, chaussées de lys nos pas n'en seront que plus marquant...assurément...nous vous remercions...
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Karyaan
Elle avait demandé à son Ordre d'être positionné là, non loin de la cohorte des Pairs et Grands Officiers de France. Ce n'était pas sans raison et la cause de ce besoin était celui qui s'était levé.
Elle dans l'ombre, lui en pleine lumière. Les rôles s'étaient inversés tout simplement, tout naturellement. Il avait été un soutien sans faille alors qu'elle était sur les feux d'une rampe vacillante. Elle est et sera le sien alors qu'à présent c'est lui qui s'avance et pose un genoux devant le Roy de France.
Un regard, un bref regard échangé, chargé de tout ce qui ne peut pas être expliqué.
Un regard et un sourire.

Ses yeux de brume quittèrent le trône et balayèrent l'assemblée, se posant sur l'ensemble des Feudataires du Royaumes de France. Fronçant les sourcils, elle sembla chercher une tête couronnée qui, apparemment, n'avait pas daigné faire le voyage jusqu'ici.
Pourtant, le Maine n'est pas si loin de la Champagne...
Inspirant et soupirant discrètement, visiblement dépitée.

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Aranelle
Comme chaque officier de la Maison Royale, Cheny ne rata pas le Sacre du Roy de France. La blonde faisait partie des premiers arrivés en sa qualité d'officiante et d'organisatrice de l’évènement. Les heures passèrent et les invités -plus notables les uns que les autres- affluèrent avec ravissement. Ce sacre était un grand jour pour le Royaume de France qui adoptait un nouveau souverain, garantie au couronné de voir son nom perduré et adulé par les générations futures, comme ce fut le cas des monarques précédents. C'est ainsi que les plus nobles dignitaires de France et de ses alentours convergèrent en la Cathédrale de Reims en ce faste jour.

Lorsque le début du cérémonial religieux fut annoncé, la Dame de Cheny rejoignit ses collègues de la Maison Royale à la place qui leur fut attribuée. La parole fut laissée aux clercs, notamment au Cardinal Rehael avec qui elle fut ravie de partager un mandat ducal, leurs opinions politiques étant assez proches.

Après cet entracte religieux, durant lequel Aranelle s'apaisa et se recueillit, tout en restant attentive aux paroles des cardinaux et au symbolisme de leurs engagements ; la blonde promena un rapide regard sur les personnes qui l'entouraient. Derrière elle, le peuple, au plus loin du Souverain, puis la noblesse et les feudataires. Parmi eux, quelques visages connus qui viendraient probablement la rejoindre après la cérémonie. Lorsqu'elle reporta ses azurs au devant de la scène, elle vit le Grand Connétable se mouvoir : c'était l'heure des regalia.

Ainsi, Joyeuse fut remise à son digne héritier. Ce fut ensuite au tour du Surintendant des Finances de chausser le Roy des souliers brodés d'or, comme le voulait la royale tradition. La Ried restait très attentive au suivi du protocole, qu'elle connaissait parfaitement.
Varden
Le Surintendant avait suivi le Grand Connétable de France. Après "Joyeuse", le Roy détenait désormais les Souliers d'Or.

Son tour était donc venu. Portant délicatement, la "Main de la Justice" sur un coussin fleur de lysé, Valère s'avança donc vers celui qui devenait par ce sacre en la ville des Roys de France, un des illustres souverains du Royaume de France.

Le Comte d'Ossau avait regardé les différents discours se faire, les serments être prêtés, et voilà qu'il était l'heure pour lui de prendre la parole. En cette Cathédrale de Reims qu'il ne connaissait que trop bien ... Comme quoi le destin était farceur de le ramener ainsi ici après tout ce temps.

S'avançant vers le Monarque, il s'offrit un léger sourire à la commissure des lèvres. Il portait la main de la Justice. Toute en ivoire. Symbolisée par trois doigts ouverts représentant la trinité, chaque doigt avait sa signification. Le Pouce pour le Roi, l'index pour la raison, le majeur pour la charité et les deux derniers doigts pour la Foi.

Déposant genou à terre, il prit la parole d'une voix assurée.


Majesté. Veuillez recevoir, en ce jour béni entre tous, la main de la Justice.

Qu'elle soit vôtre et qu'ainsi, aux yeux de tous, vous soyez l'unique représentant de la Justice Royale dont nul ne saurait se défier sans en subir les conséquences.

Car il est dit autant qu'acquis qu'à la fin, la Justice l'emporte sur l'injure* et qu'il en sera donc ainsi par votre règne fort heureusement.


Inclinant la tête devant son Souverain, Valère accentua son sourire, saluant celui qui serait désormais le garant d'un royaume juste où l'équité règnerait.

*Hésiode, Les travaux et les jours - VIIIe s. av. J.-C
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Jewak13
L'Aspirant Lieutenant Jewak se tenait toujours à son poste de surveillance. La Cérémonie se déroulait comme prévue, le Roy venait juste de prêter serment, lorsque il aperçut en regardant autour de lui, le regard inquiet du Lieutenant Victoire et le visage crispé du Capitaine Xena.

C'est alors que lui aussi finit par apercevoir dans son champ de vision l'homme à l'attitude et l'allure suspecte...Il attendit donc un regard ou un geste complice de ses frères et soeurs d'arme ainsi que de son supérieur Monseigneur Asphodelle, pour agir en conséquence si cela devenait plus que nécessaire...

Ainsi Jewak garda son poste, surveillant toujours toute l'assistence et surveillant aussi de près ce potentiel suspect attendant plus d'information sur lui et sur comment l'on doit agir à son égard.
Vonafred
Porteur de la Main de Justice, le Chancelier fit prose de circonstance.
Sa voix claire et limpide raisonna un court instant.
Le Roy, regard fixe prit mine des plus déterminées et ton enflammé...


-Que cette main de justice que nous recevons en ce jour soit symbole puissant de nostre indéfectible volonté à faire de la paix dans l'équité le pilier de nostre règne, de la miséricorde aux repentants nostre crédo.
Garant du bon droit, nous ferons et rendrons Justice avec conviction et fermeté, au nom des valeurs de la Couronne et du droit inaliénable de tous nos loyaux sujets à estre jugé équitablement.


Faisant signe au Chancelier de se relever...
-Par le glaive et la balance, faites de nostre volonté une réalité affirmée...Chancelier.
Le Souverain le remercia d'un hochement de tête des plus marqué.
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Akane
Tout allait bien, ou presque.

Le Grand Chambellan remarqua que l’homme semblait, ne pas être dangereux, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir un œil sur lui, œil un peu inquisiteur. Etait-ce un leurre ? De même, son regard restait toujours vigilant concernant la moindre menace extérieure. Tout semblait fonctionner au mieux pour la sécurité…

Elle avait beau être Grand Chambellan, elle gardait son esprit de militaire indécrottable. Entre ses fonctions passées pour l’OST normand, la Licorne, la Garde Royale, et enfin les Hospitaliers, elle avait de l’expérience.

Concernant les régalia, les Grands Officiers se succédaient les uns après les autres. Maintenant, le Grand Ecuyer de France allait procéder à la remise des éperons. Un petit signe à son intention. Cela lui paraissait étrange que de lui transmettre une consigne alors que dans sa prime jeunesse se fut l’inverse ! Elle s’en amusa quelque peu mais n’en montra rien.

Au moins, elle était chanceuse, elle n’aurait pas de régalia à remettre elle, na ! Et pourrait continuer à faire sa discrète dans son coin, veillant à ce que tout se déroule au mieux.

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Semper Paratus Servio
Guillaume_de_jeneffe
Qu’était-ce à dire que d’une fois encore adouber ? Cela lui paraissait-il encore réellement valoir la peine. Et l’adoubé du jour, qu’au contraire des écus triangulaires de Ryes il n’avait pas désigné dans le secret d’une haute salle normande, en voulait-il vraiment ? Qu’y voyait-il réellement ? Un chikungunya à éradiquer ? Un sauveur descendu sur le trône de Paris pour sauver son royaume ? C’est tout cet ensemble de question qui s’était affronté dans son crâne depuis que la date du Sacre avait été fixée et qu’il avait assisté au travail de la Maison royale, grâce à ses yeux et oreilles établis un peu partout en Paris. Depuis qu’il était revenu en terre de France, quelque chose avait changé et trois souverains différents avaient été appelés à régner. Araignée ? Quel drôle de nom pour un roi. Quoique, les bons historiens vous le diront, c’est celui que s’attira le onzième Louis. Celui qui laissa brûler Liège. Mais cela est une uchronie, bien sûr, puisque la seule histoire qui nous intéresse aujourd’hui est celle que nous nous efforçons d’écrire en conservant notre humeur apyrétique.

Or donc, le chevalier flamand, qui aimait à se dire le plus vieux du royaume, à la fois pour impressionner les enfants et pincer les fesses de leurs mères sans que celles-ci ne s’en offusquent réellement, celui-là même qui depuis des années défiait la thromboembolie sans même savoir ce qu’elle était, avait rejoint la ville du Sacre, souriant au parcours qui avait été le sien depuis le jour où il forgeait des épées pour aider les armées royales à vaincre les alors félons champenois jusqu’à celui où il s’apprêtait à adouber un second souverain. Les idées étaient, au vrai, pour ceux qui ont de la mémoire ET s’intéressent aux divagations du marionnettiste que je suis, peu ou prou celles qui avaient étreint le Jeneffe plusieurs mois plus tôt. À croire que l’âge n’aidait guère à l’originalité intellectuelle.

Et ainsi avait-il rejoint la capitale de Clovis, escorté de quelques hommes d’armes attachés à la tour Saint-Michel que son Ordre gouvernait en Paris. Le chemin n’avait guère été particulièrement original, le boucan qu’il devait certainement faire ayant évité de bien fâcheuses rencontres. Ce qui n’était pas pour lui déplaire au final. Et le rassurait sur la qualité des guets royaux. En la ville royale, il avait avisé une auberge tout ce qu’il y avait de plus convenable pour s’établir et se préparer en vue de ce grand jour. Abandonner son gambison de voyage, dénouer les bottes ferrées et déposer la pique qu’il tenait tout au long de la chevauchée n’avait guère été difficile. Bien moins en tout cas que de se faufiler dans le pourpoint spécialement commandé pour l’occasion à un marchand de Bruges particulièrement réputé et, de ce fait, excessivement cher. Mais le choix n’était guère permis. Le pourpoint d’azur étincelait d’autant plus que les fils d’or qui le parcouraient étaient plus larges, plus nobles et plus neufs que ceux de ses autres vestures. Pour sûr que les moines de Marchiennes auraient intérêt à vendre beaucoup de leurs fûts si les revenus du vicomte devaient être en mesure d’assumer cet excès. Sa culotte était du même et les poulaines, d’azur seul finissait de relier au sol la massive silhouette de l’homme de guerre. Sur ses épaules reposait un collier où une Licorne d’argent chevauchait un lys d’émeraude. Le chef était nu, laissant voir les rares et blancs cheveux de celui que d’aucuns n’avaient de cesse de nommer « le vieillard ».

Alors que la cérémonie s’annonçait aux oreilles de tous par les cloches de la cathédrale, il avait rejoint le lieu consacré, saluant les, nombreuses, connaissances puis gagné sa place d’honneur. Sa main avait à peine quitté le pommeau de son épée tout au long de son parcours. Reposant dans son baudrier fleurdelysé, elle symbolisait depuis plus d’un an sa charge royale, une des seules à laquelle il avait postulé. La première depuis celle qui lui avait valu le collier où deux plumes d’or se chevauchaient. Elle disait la raison de sa présence en ces murs et à cette place et c’était bien là tout ce qui importait. Qu’importe s’il y a plusieurs mois un duc de Berry avait été incapable de la reconnaître et s’était enquis de son identité de longues minutes après que leurs échanges aient débuté. Ici, il l’espérait, tout le monde serait en mesure de comprendre. Sans cela, baste, ils comprendraient toujours bien assez tôt.

Droit comme un « I », le muscle sternocléidomastoïdien tendu comme la corde d’un
longbow, il avait assisté à la cérémonie, n’avait qu’à peine esquissé le quart d’un lever de sourcil quand un peu d’animation s’était fait jour et n’avait montré aucun signe de quelque nature que ce soit. Il assistait à un Sacre, il lui fallait s’en souvenir et ne pas oublier.

Lorsqu’il lui fut fait savoir que c’était sa personne qui était attendue, il prit une profonde inspiration, s’appuya sur ses deux mains pour se lever et s’avança vers le bientôt nouveau souverain de France. La dextre n’avait toujours pas quitté l’arme qui bientôt s’abattrait sur l’Usurpateur pour soutenir le légitime roi de France. L’épée chuinta tandis qu’elle se dénudait hors du fourreau. Il la leva haut au-dessus de lui, faisant un instant jouer les rais du soleil sur son âme. Et c’est ainsi que de sa voix puissante, il parla, enfin.


- Moi, Guillaume de Jeneffe, Chevalier et Grand Escuyer de France, appelle à moi VonAfred, roi de France.

Il allait adouber un bâtard. Comme quoi, cette barre n’était un obstacle que pour qui le voulait bien.
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Vonafred
Et Le Grand, rutilant, tenant à dextre flamboyante rapière de faire son appel...
Le souverain impassible s'avança devant lui.
-Et nous, Louis, Roy de France nous présentons à vous...
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Asphodelle
Nom d'une pipette en bois!!!!

Ca c'était précisément le genre de trucs qui la faisait râler et lui aurait fait échappeler un "de Zeus!!" tonitruant si le moment avait été propice.

Mais non seulement elle devait fermer sa bouche, mais en plus ne rien laisser paraître sur son visage : parce que surveiller, c'était jouer au Ramponneau...bluffer et puis sortir ses couleurs...

Elle savait que le messire devait se douter qu'en pareille cérémonie on ne s'amuse pas à se promener dans les rangs sans présenter le contenu de ses écrins-paquets-d'chips-boites-conteners-paquets-caisses-bagages-fûts-fourreau-besace-sacs-à-main-assortis-à-ses-"Loup Boutin" !!! C'était de la provocation...car l'homme n'avait pas l'air idiot - et pour cause, c'était un "frère" à son ami Salim...sa petite caille de poto à la crème, qui vivait là-bas à Jérusalem...
Et elle savait que ce peuple était plus doué que les petits blancs occidentaux en matière de mathématiques et de machineries...

Elle regarda plutôt l'homme qui le faisait se rappliquer ainsi : un noble ne porte pas les paquets, il les commande.

Tandis qu'elle détaille l'homme en question, elle file ensuite un ordre muet à ses Hommes : changement de posture.

Les mains étaient donc habituellement postées derrière le dos. Puisqu'elle n'aimait pas qu'on perturbe le déroulement d'un Sacre - mince elle était aux premières loges et pouvait même mater les petits défauts physiques des Cardinaux -- verrues-furoncles-calvitie débutante-rougeurs et autres facéties physiques -- tu rigoles ou quoi? - elle va placer ses mains devant : une main sur son avant-bras, lieu où se loge la petite arme de jet.

Ca ne servait en l'occurence à rien pour l'instant, mais à question insolente réponse piquante.

D'un regard, elle rassure ses Hommes...à moins de faire une attaque suicide, il faudrait être le dernier des fous dangereux pour attaquer le Roy aujourd'hui, à découvert et devant tout le gratin françois...

Un Roy ne s'assassine pas lors d'un Sacre...quand on a un peu de jugeotte, on utilise des moyens plus sophistiqués destinés à cacher son crime mais bien plus encore son auteur.

Et justement...elle va fixer le Maître de l'Oriental...parce qu'elle a loupé le début de la remise des régalias, alors elle boude, d'aboreuuu...

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Ztneik
Les différentes arrivées s'étaient déroulées sans réelles encombres et c'est au sein de la Cathédrale, non des moindre majestueuse et traditionnelle Cathédrale de Reims que se poursuivait à l'heure actuelle la suite de la cérémonie.

Un jour rare comme on en voit peu en présence de toutes les personnalités du Royaume, aussi bien les Nobles, que les Officiers et autres Ordres pour la grandeur et la gloire du Royaume de France, de son Roy de la Couronne. Passablement installé depuis un certain temps déjà, là où l'on devait trouver le Duc, par sa fonction ou par son rang, il assista avec plaisir et sobriété au présent Sacre.
Un troisième sacre depuis ces dernières années, un évènement unique au goût si particulier qui faisait oublier le jalon quotidien de situations difficiles ou autres conflits d'intérêts ou armés.
Le Pair de France patientait là et fut attentif au bon déroulement de ce Sacre.

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Enguerranddevaisneau
Amusé par la promptitude de la garde à s'enflammer, amusé par le défilé de pleutre à la trouille patente, amusé par cette minette qui le fixe maintenant d'un regard plus qu'évocateur.

Lui, le bel, là malgré tout, non pas pour assassiner l'usurpateur -le de Vaisneau tâchant de garder ses mains impeccables quotidiennement.- mais bel et bien pour railler cette escouade armée au bord de la crise de nerf.
Il n'avait rien contre les ordres, il les admirait même, mais dieu comme ils avaient l'air à cran en cette belle journée. Pour sûr les directives avaient été plus que musclées.

Nouveau sourire sardonique pour Asphodelle, il la détaille avec insolence, comme un chien devant un morceau de viande, son regard appréciant la courbe harmonieuse des hanches, le rebondis de la poitrine, chaque rondeurs qui faisaient d'elle une femme, entre autre, il la jauge de haut en bas avant d'esquisser un autre geste emplis d'élégance.

La montre du doigt, se montre ensuite du doigt et attire son regard sur sa joue, tressautant sous l'assaut de sa langue à l'intérieur, formant une bosse plus qu'évocatrice tandis qu'il mime l'action d'avaler, son autre main elle pointant directement sur ce qui faisait de lui un homme, sa masculinité.

Traduction weshienne " Viens m'pépons!!!"

Provocation, quand tu nous tiens.

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Asphodelle
Malheureusement...Asphodelle était chaste et attendait le mariage.
C'était la particularité supplémentaire de la Garde Episcopale qui finissait de compléter un tableau de "balais dans l'derrière" comme elle s'en amusait souvent elle-même, parce qu'elle avait le sens attendri de l'auto-dérision - se prendre au sérieux?...quelle misère dans une vie déjà si sérieuse.

Elle voit bien qu'il la mate et ne s'en offusque pas : elle a fait mousse sur un bateau corsaire, et on y a pas le regard d'un enfant de choeur.

Par contre...il se met à la montrer du doigt...puis lui...et puis à faire un truc dans sa bouche...en se montrant l'entrejambe...

Qu'est-ce qu'il fabrique?

Asphodelle était chaste...oui...et elle n'avais jamais "péponner" personne ni même s'imaginer "péponner" qui que ce soit d'ailleurs.

Faut dire que Popoulos et son presque frère sarrazin avaient veillé à ce qu'on fasse gaffe à comment qu'on cause devant la Damoiselle, qu'ils savaient vierge, et la voulaient garder vierge...et sa mère n'avait pas osé aller si loin dans la description des choses à savoir par une future épouse, même si...à son âge...quelle nounouille...Mais aussi bien, Asphodelle était nounouille, nunuche, et crucruche, et par ailleurs si elle s'en doutait un peu, elle ne s'en portait pas plus mal.

Aussi se demande t'elle : ben...quoi? elle s'imagine bien qu'il y à un truc sexuel là-dedans, avec cet air de pervers là...mais...pour le reste...

Quoiqu'il en soit!!! on ne provoque pas un Préfet des Vidames qui s'appelle Asphodelle di Césarini comme ça!! elle garde en son esprit son visage, et saura le reconnaître un jour en passant.
Enfin..."le reconnaître en passant"...elle en a vu d'autres : les Réformés à Genève après la première croisade c'était pire...petit joueur...pas de quoi l'embrocher non plus tout de même!!

Elle a juste envie de lui crier : Boulet!!! Tu m'fais rater l'Sacre!! mais elle ne peut pas, alors elle va continuer de le fixer parce qu'elle sait que c'est très énervant quand même quand quelqu'un vous dévisage, et qu'un soupçon de curiosité l'interpelle.

Finalement...c'est presque amusant...mais elle loupe quand même la cérémonie...fait suer...

Elle ne peut sourire, elle doit garder un visage serein, de marbre et illisible....pourtant dans ses yeux verts, une petite lueur narquoise peut-être...qui s'échoue là où d'habitude, on y voit que bienveillance et tendresse. La malice, voila bien un sentiment intéressant à ressentir, qu'elle n'éprouve casiment jamais.

Intéressant...intéressant...faudra juste qu'elle demande - ou confirme - la signification du geste...à...mmm...non pas à son Archevêque Rehael...non plus à son beau-père Phenix qui va encore péter vingt assiettes sur le mur en lui demandant où elle aurait appris un truc pareil...oh! à son futur cousin Sébastien!!

Intéressant...intéressant...

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Guillaume_de_jeneffe
Et alors qu’il attendait l’épée haute, luisante aux yeux de tous, le roi s’avança. À cette image qui s’imprimait en son esprit succédèrent des centaines d’autres. Il adoubait un souverain pour la seconde fois. Et pour la seconde fois celui-ci n’était guère éloigné du monde de la chevalerie. La chose n’était pas anodine et le visage du nouveau porteur de la royale couronne vint fusionner avec celui de sa prédécesseur. « Au moins cette fois », songea-t-il, « on ne m’accusera plus de partager sa couche ! Quoique… Oui, je prends les paris que certains vont faire de moi l’amant de la reyne. Consort certes, mais reyne tout de même ». Sa réputation avait toujours été un sujet de longs éclats de rires dans la forteresse qui, il le savait, était sa seule réelle demeure. Il s’en amusait et ne s’en plaignait guère. Après tout, si l’on survit à un contrat passé par le maître de la Pieuvre Noire de la grande époque que l’on a eu la judicieuse idée de coiffer de cornes, le reste semble bien moins dangereux. Et le visage de ceux qui, avec lui, se riaient de tout cela lui revint à l’esprit.

Foutredieu, il allait adouber un Teutonique ! L’ordre même qui avait voulu et cherché leur destruction, alors qu’il était encore bien jeune. Si ce n’est pas de l’ironie de l’histoire, ça, je veux bien rendre mon tablier. « ‘Z’imaginez ça, vous autres. Un des gars de Kreuz qui ploie le genoux devant une Licorne. On y aurait jamais cru, même après avoir vidé tous les fûts de chouchen d’Erwyn. Ben le p’tit Guillaume, il y est presque ». Et dire qu’il ne pourra en parler avec personne, tous ceux qui avaient connu le géant borgne comme lui l’avait connu étant aujourd’hui occupé à nourrir les vers et à s’offrir des consommés de pissenlits par la racine.

Finissant son Haut Conseil à lui, il reporta son attention plus directement sur son vis-à-vis. Armé alors que le roi va sans lame, voila bien une situation originale. Certains y auraient vu le symbole de leur vie, à ces chevaliers qui connaissent plus de façons d’orienter une bombarde que de manières de construire une maison. Sans parler de faire exister un foyer. D’autres auraient certainement tout donné pour qu’il en profite pour le décapiter. Mais il n’avait même jamais été approché pour cela. Et puis, le suicide, même flamboyant, merci pour lui mais c’est pas trop sa choppe de bière.

Obérant donc la félonne idée qui venait de lui passer par la tête, il arbora son plus franc sourire pour l’offrir à celui qui, d’ici quelques instants, deviendrait l’un des leurs. Il se demandait, en ce moment, s’il pensait aux mêmes choses, avaient les mêmes doutes que lui lorsque Thierry l’avait informé de son futur adoubement. De ce que cela lui offrait. Et de ce que cela lui reprenait. Le regretterait-il ? Vouerait-il aux gémonies ceux qui ont fait le serment de ne pas celer leurs sentiments et leurs critiques ? Rêverait-il de le voir expédier loin, à grands coups de trébuchet ? Qui sait ce que pense un roy ?

Retour donc à ce qui allait maintenant se dérouler. Sans pensée mais avec des mots. Il avait une double tâche en cette cérémonie. À lui de la mener à bien.


« Toi, Louis, roy de France, tu vas recevoir l’adoubement. Par ce geste, tu embrasseras la voie de chevalerie. Par ce geste, tu ne reculeras pas devant la difficulté. Par ce geste, tu choisiras l’honnêteté plutôt que la duplicité. À genoux, roy de France. À genoux pour te relever plus grand ! »
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