El_barto
Bref, aujourdhui cest le sacre de notre nouveau Roy.
La petite phrase toute faite, qui dit que la première fois, cest toujours un peu bizarre, sappliquait bien ici. Pour le moins, allait-il en garder un mauvais souvenir ? Sûrement pas.
Deuxième fois en Domaine Royal, première fois à Reims. Il en avait souvent entendu parler, de la cité à limposante cathédrale. Dillustres noms sétaient fait baptiser et couronner entre les murs du pieux édifice. Pour le côté plus animé, il en avait beaucoup entendu parler, il y a de cela déjà un petit bout, lorsquil dirigeait une province à lEst.
Seulement, débarquer dans une ville chargée dhistoire, fourmillant du gratin de tout le Royaume, demande bien un petit instant dadaptation.
Un peu plus tôt dans la semaine, la duchesse Elianor lui avait demandé, un sourire feint au visage, sil se rendrait au sacre de Sa Majesté. Et cest avec plaisir et complicité, quil lui répondit que oui. Le voyage parmi le petit cortège de Vergy se passa sans encombre notoire. Le temps se dégradant juste petit à petit, à mesure quils laissaient locéan derrière eux.
Un moment, il avait hésité à venir en habit noté militaire. Cest que maintenant, sa double charge armée lui accaparait presque tout son temps. Mais après tout, pourquoi alourdir dun ceinturon et dune lame finalement pas de circonstance, de gants dans lesquelles vos mains sont moites en quelques minutes, et dun mantel bardé décussons et de blasons, cette journée qui devait être légère ? Et puis sans douter il y aurait une bonne représentation de la garde royale, aussi arriver chargé comme un bourreau et avec un minois peu connu des nobles parisiens, ça laurait fait moyen.
Bref. Arrivé à quelques rues de la cathédrale, dans le cur de Reims, la duchesse la regardé. Il la regardé. Ils se sont regardés. Sont sortis du carrosse et ont entamé de terminer à pied, doucement. Elianor à son bras, celle-ci lui expliqua une ou deux choses sur le déroulement de la cérémonie. Et, surprise, ou finalement non, déjà quelques têtes plus ou moins connues passèrent devant son regard, sur le parvis.
La duchesse et le vicomte entrèrent.
Jessaierai de vous réveiller discrètement alors. Préférez-vous le classique coup de coude, ou plutôt que je vous murmure que le Ponant refait des siennes, pour vous faire subitement écarquiller les yeux ?
Ils trouvèrent une place sur un banc encore libre, plutôt bien placé pour assister au spectacle. Mais il y avait déjà foule. Que dhommes en armes, de femmes aux décolletés fournis et hum le Roy, quelque part, que lon attendait. Le Pape lui-même allait-il officier, comme le veut la tradition ?
De Cessac se retourna et aperçut entre les deux grandes portes ouvertes larrivée de certains Pairs. Sûrement deux Guyennois, parmi eux. Se penchant vers sa voisine,
Allons-nous tous pouvoir trouver place ? Cest que je serais tout de même un brin gêné de devoir vous asseoir sur mes genoux
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La petite phrase toute faite, qui dit que la première fois, cest toujours un peu bizarre, sappliquait bien ici. Pour le moins, allait-il en garder un mauvais souvenir ? Sûrement pas.
Deuxième fois en Domaine Royal, première fois à Reims. Il en avait souvent entendu parler, de la cité à limposante cathédrale. Dillustres noms sétaient fait baptiser et couronner entre les murs du pieux édifice. Pour le côté plus animé, il en avait beaucoup entendu parler, il y a de cela déjà un petit bout, lorsquil dirigeait une province à lEst.
Seulement, débarquer dans une ville chargée dhistoire, fourmillant du gratin de tout le Royaume, demande bien un petit instant dadaptation.
Un peu plus tôt dans la semaine, la duchesse Elianor lui avait demandé, un sourire feint au visage, sil se rendrait au sacre de Sa Majesté. Et cest avec plaisir et complicité, quil lui répondit que oui. Le voyage parmi le petit cortège de Vergy se passa sans encombre notoire. Le temps se dégradant juste petit à petit, à mesure quils laissaient locéan derrière eux.
Un moment, il avait hésité à venir en habit noté militaire. Cest que maintenant, sa double charge armée lui accaparait presque tout son temps. Mais après tout, pourquoi alourdir dun ceinturon et dune lame finalement pas de circonstance, de gants dans lesquelles vos mains sont moites en quelques minutes, et dun mantel bardé décussons et de blasons, cette journée qui devait être légère ? Et puis sans douter il y aurait une bonne représentation de la garde royale, aussi arriver chargé comme un bourreau et avec un minois peu connu des nobles parisiens, ça laurait fait moyen.
Bref. Arrivé à quelques rues de la cathédrale, dans le cur de Reims, la duchesse la regardé. Il la regardé. Ils se sont regardés. Sont sortis du carrosse et ont entamé de terminer à pied, doucement. Elianor à son bras, celle-ci lui expliqua une ou deux choses sur le déroulement de la cérémonie. Et, surprise, ou finalement non, déjà quelques têtes plus ou moins connues passèrent devant son regard, sur le parvis.
La duchesse et le vicomte entrèrent.
Jessaierai de vous réveiller discrètement alors. Préférez-vous le classique coup de coude, ou plutôt que je vous murmure que le Ponant refait des siennes, pour vous faire subitement écarquiller les yeux ?
Ils trouvèrent une place sur un banc encore libre, plutôt bien placé pour assister au spectacle. Mais il y avait déjà foule. Que dhommes en armes, de femmes aux décolletés fournis et hum le Roy, quelque part, que lon attendait. Le Pape lui-même allait-il officier, comme le veut la tradition ?
De Cessac se retourna et aperçut entre les deux grandes portes ouvertes larrivée de certains Pairs. Sûrement deux Guyennois, parmi eux. Se penchant vers sa voisine,
Allons-nous tous pouvoir trouver place ? Cest que je serais tout de même un brin gêné de devoir vous asseoir sur mes genoux
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