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[RP] L'Outre mangeur *

Cerdanne
Le silence.
Entre deux notes de piafs mélancoliques et le flik flak de la pluie qui résonne.

Accroupie sous l’abri de fortune que lui procure la roche creusée par les eaux, elle attend la fin de l’ondée.
La moiteur est pénible et le rideau des cheveux masque le regard attentif de la Provençale.

Pas un bruit qui dénote autour d’elle.
La rivière frissonne mais ne signale rien de suspect.
Les arbres, placides attendent la fin de l’averse.

Mai, le joli mois de mai dans les forets sombres du Royaume de France…


Les jambes se déplient en même temps que le soleil.
Jeu d’ombre et de lumière à travers les feuillages naissants.
Reprise du chant monotone des moineaux.
Les longs doigts de la brune s’écarte de la terre et la silhouette se devine enfin.

Des jours et des jours qu’elle chemine, brouillant les pistes, évitant les hameaux, tournant et retournant sur ses pas.
Enfoncée au plus profond des forets du domaine royal, elle se détend enfin.

Elle traine sa poussière depuis trop longtemps et ne la supporte plus.
La rivière l’appelle aujourd’hui .
Le regard marine inspecte une dernière fois les alentours avant de scruter le ciel.
Même couleur que ses pupilles.
L’heure a sonné...

La berge est étroite.
Pierre plate sur pierre plate.
La plage est glissante mais permet d’avoir une vue parfaite sur les abords.
Le temps d’arracher les fringues fatiguées et la Provençale, sans un bruit rejoint les fonds verdâtres.

Le froid... Le trouble de la vase bousculée.
Le frémissement de l’eau est à peine perceptible…
Une tête émerge, sans bruit, scrutant encore une fois les abords avant de disparaitre a nouveau vers les profondeurs du lit sablonneux….

Mai, le joli mois de mai….


*Titre du Film de Thierry Binisti

Alzin
Lumière aveuglante aux prémisses d'une journée qui s'annonce enchanteresse. Les oiseaux virevoltent, chassent et entonnent leurs chants amoureux accompagnant les bruissements des feuilles qui flirtent avec le vent. La saison d'un printemps, riche de sens. Gaia, Déesse d'une fertilité retrouvée dispense la faune et la flore d'une sève abondante pour la fleuraison d'un millier de lucioles végétales...

Puis vient le temps d'une pluie, claquetant contre le sol, dansant d'une passion étrange. La nature se tue, un instant. Puis de nouveau le Silence murmure du bruit. Hôtes du ciel s'échangent quelques paroles. Timides ou passionnées, elles s'abreuvent du "R" qui roucoule dans une gorge rougie à l'accent enrhumé ou clair. De ces dialogues qui ne défrisent point l'éclair mais se font offrandes désintéressées. En vers ou proses, ils sont l'écho qui se dépose sur les roses écloses au moment d'une rosée sortant de son bain matinal.

Quittant les grands chemins, l'Obscur s'engouffre dans les étroits sentiers pour entendre et jouir de la résonance d'une cavalcade de chevaux ruisselants sur le lit d'une rivière agitée. Magie du lieu. Du Présent. Œillade libidineuse, quand elle s'immerge entièrement nue dans cette eau froide. Il l'observe derrière un fourré, attentif et silencieux. Sa présence est étonnante et la sienne, intrigante. A l'instar de ses formes qui se dévoilent et se voilent à chacun de ses mouvements. On croit apercevoir un sein pour le voir se revêtir dans les remous de ce liquide troublé par une vase gourmande et ne voulant rien partager. Son approche est furtive et lente. Les vêtements "d'Eve" apposés sur une branche sont très vite en sa possession. Elle n'en sera que plus fragile, une fois sortie de ses rêveries lymphatiques suivant les efforts du courant...
Cerdanne
Redevenir pure…

L’onde fraiche la pare de milles aiguilles de froid.
La vie s’infiltre par tous les pores de son être.
Plonger jusqu'à toucher le fond. Reposer dans le lit granuleux et contempler.
Le regard happé par les chapelets de bulles.
Kaléidoscope irisé qui danse au son des lèvres...

Fermer les yeux et dormir…Un peu.
Jusqu’au cœur qui éclate et qui exige.
Respire!

La brune s’arrache du lit de la rivière, trainée de limon entre les doigts qui s’éparpillent comme à regret.
Un frémissement de l’eau et la tête brune retrouve la lueur dorée du jour.

Mai le joli mois de Mai…

Sans hâte, elle regagne la berge.
Les abords sont toujours aussi calmes.
L’équilibre sur les pierres exige son attention. Alors elle se fait danseuse jusqu'à la verdure.
Mains tendues vers les tissus que son corps frissonnant exige.

Frais, le joli mois de mai, frais…


Alzin
Ondine aux appas d'une nature sirupeuse. La peau de la Joliesse a un goût sucré. Sa crinière bistre forme le masque dissimulant ses délicieuses prunelles azurées. Elle se délecte des présents d'une Nature vagabonde creusant les traits d'un sourire éternel convié par quelques jolis rayons de Soleil. Un spectacle éblouissant où aux premières loges, quelques feuilles envieuses viennent déposer de précieux baisées volées sur les épaules de Vénus lors de ses "vacations" in naturabilus. La poussière cède donc son trône au liquide translucide qui s'exhale sur les formes de la jeune femme. Démarche lascive, puis prudence pour regagner les bords humides. Dont le hasard s'amuse à saupoudrer le tout de moult galets et autres pierres aux dessins parfois torturés ou juste uniformes. Les mains de la Belle se mettent en quête de ses vêtements perdues. Hélas, le succès à la nitescence de l’échec à moins qu'il soit plutôt question d'obscurité.

Des cailloux dévalent une pente "aplanie" sous le choc d'une chausse. La quiétude s'estompe, les moineaux cessent leurs tirades pour entamer une longue minute de silence. Sans doute, est-ce de la politesse ? Il se tient là, debout, devant elle. Le regard se noyant dans le sien. Un désir qui se mue en pulsion dévastatrice alors que d'un sourire carnassier, il s'avance vers elle sans retenue. Violant son espace, son corps et son intimité. Envieux et voulant tout prendre, il ne lui laissera rien. Avant de fondre sur sa proie, se déroule devant eux comme un moment de latence. Une observation. Peut être se laissera-t-elle faire lorsque ses doigts experts agripperont sa poitrine blanche...

Rien n'est moins sûr. Se jetant sur elle avec violence, ses bras se font esclaves de leur étreinte prochaine. Se débat-elle ? A ne pas en douter. Ses jambes entrelacent les siennes et d'un mouvement brusque les écartent. Prise, pauvre prisonnière d'une Folie passagère. Immobilisée, certes, mais non pas sans défense. Tandis que leurs visages se mirent dans une réciprocité parfaite. Mais aux expressions qui diffèrent. Ses lèvres tentent d'aborder la teinte rosée de celles de sa victime. Omet-il qu'elle a des dents pour mordre ? Une tentative d'évasion face à son geôlier avec pour mesure initiatrice un coup mal placé, histoire de le faire reculer. Ou...d'avoir pour résultante de renforcer son ardeur...au combat...
Cerdanne
Ailleurs, elle est ailleurs...
Flottant encore dans les eaux fraiches, imaginant la journée qui s’annonce chaude et légère.
Elle a faim, elle rêve de viandes rôties, de fruits juteux.
Elle a soif, elle a envie de vin fort.

Mai, joli mois de Mai.

Les mains cherchent tandis que le regard papillonne sous la lumière. Ruisselante, elle frissonne et s’avance, nonchalante encore dans la quête de sa chemise.
Le bruit, l’ombre, la silhouette, le regard...
Tout explose devant ses pupilles agrandies par la surprise.

Dans l’espace réduit de ces quelques secondes de trêve, elle se prépare au choc.
Glacée par ce qu’elle lit dans le regard fou.
Le feuillage vert tendre bascule, le ciel devient noir avant même qu’elle ne puisse se servir de la formidable poussée de rage qui l’envahit.

Mai, mauvais mois de Mai…

Prisonnière de ses bras, fauchée avec brutalité, plaquée au sol, écrasée par le poids, elle se débat comme elle peut, ne sentant même pas le sol rugueux qui déchire ses épaules.
Pas ça..
Regard contre regard, elle l’insulte copieusement prête à mordre les lèvres avides qui s’approchent.


N’y pense même pas, ordure…Jamais.

Jamais ! Plutôt crever.
Et de saisir ses lèvres qu’elle mord avec force.
Ruer, se débattre encore et recracher le sang sur son visage de fou.


Mai, maudit mois de Mai.


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