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[RP Ouvert] « Le Rampo' Royal »

--Mdj_rampo
    Citation:
              « Le Rampo’ Royal »


        I. Qu’est-ce que c’est ?


      Le Rampo’ royal est une partie de ramponneau tout simplement. La mise de départ est de cinquante écus, et il n’y a aucun plafond dans ce genre de partie. Donc, vaut mieux avoir la bourse qui puisse suivre. Comme toute partie de ramponneau, la table ne peut contenir qu’un maximum de dix personnes, et une partie peut se jouer à partir de deux.

        II. Qui peux jouer ?


      Toute personne assez riche pour suivre la partie. Des créanciers peuvent être sur les lieux en cas de manque, mais faites attention, les intérêts risques d’être haut. Puis, si vous n’arrivez pas à rembourser… Le début des ennuis.

        III. Comment on joue ?


      Vous pouvez trouvez les règles sur ce parchemin que je laisse à disposition. (Ne pas tenir compte des règles IG). Il y aura un maitre du jeu complètement objectif qui distribuera deux cartes à chaque joueur. Puis en cours de partie cinq cartes seront révélées, avec des phases d’enchères entre ça. N’oubliez pas de bien lire les règles. Le maitre du jeu saura les rappeler au besoin.

      IV. La partie HRP.

      En ce qui concerne la partie HRP, c’est assez simple. Le MDJ tira les cartes IRL. C’est-à-dire qu’un joueur objectif et complètement extérieur à la partie tira les cartes chez lui, et va envoyer les deux cartes que chacun « aurait » reçu en partie IRL. Et ainsi de suite. Il sera donc le seul à connaître le jeu de l’autre, et la partie restera entièrement au hasard.

      Toute fois, le RP ne se concentre pas seulement sur la partie. Il faut des joueurs pour animer cette dernière, surtout entre les délais de postes de chacun. PNJS accepté sans soucis. Voici une liste non exhaustive.

      - Des femmes. Pour déconcentrer les joueurs masculins, et donner l’allure d’un Casino. (Non je ne suis pas macho)
      - Serveurs/serveuses pour remplir les verres.
      - Quelques surveillants/surveillantes de tricheries. S’assurer qu’aucun joueur ne triche. Ceci dit, la découverte de la triche peut être aléatoire.
      - Des créanciers. Ils peuvent faire parti de la partie.
      - Autres. Un personnage qui regarde la partie, qui est ivre au bar, un autre qui vient déranger la partie etc. C’est ouvert.

      V. De la mise en place, HRP toujours.

      Il sera entendu que tous les joueurs devront mettre un encart de où se situent leurs personnages. S’il y a tentative de triche, le joueur à la responsabilité d’avertir le MDJ qui lancera les dés à savoir si cette dernière est découverte ou non. Il est demandé une présence assez régulière, puisque les réponses se devront de ne pas trop tarder, pour éviter l’ennui mortel. Toutefois, au besoin, si vous ne pouvez pas poster, vous pouvez envoyer par MP au MDJ les actions de votre personnage. Ce dernier pourra alors les intégrer à son jeu, pour ne pas bloquer la partie. Si quelqu’un ne poste plus pendant trois jours, et n’a rien envoyé au MDJ, et que personne n’est au courant d’un potentiel problème HRP, il sera considéré que le personnage passe son tour. Au besoin, il sera possible d’avoir un endroit ou les joueurs pourront se concerter à propos des cohérences etc. Si votre personnage est désagréable, tricheur (remarqué), agressif etc. Il faut assumer le jeu. C’est-à-dire qu’il faut assumer le fait que le personnage soit renvoyé de la table de ramponneau. Pour le reste, jouons et laissons jouer.

      Précision importante : Un petit MP au MDJ avant d’intégrer serait tout de même apprécié, surtout savoir ce que vous RP. Car nous sommes déjà un petit groupe de joueurs à participer à ce RP. Merci d'avance. Ceci sera le seul encart HRP. Pour toute question MP.
    --Mdj_rampo


    [Quelque part dans le Sud-Est du Royaume de France.]

    Loberç était présent depuis quelques heures déjà. Il avait été choisit, lui, comme maitre du jeu de la partie, à devoir distribuer les cartes, surveiller et agir. Il était prêt. Il s’était habillé le plus convenablement possible, selon ses propres moyens. Quelques chose de propre, bien porté, mais pas de bien noble. Non. Loberç n’était pas de ce rang. Il avait une femme et une fille. Avec ses quarante printemps passés il espérait toujours un fils, mais là n’était pas vraiment la question. Il n’était donc qu’un simple homme qui, après un début de vie chaotique à boire et jouer tout son argent gagné à la mine, s’était rangé, avait créé sa petite affaire sur le ramponneau, et finalement empocher assez d’argent pour vivre une vie correcte.

    Il avait même pu apprendre à lire et écrire, ce qui lui avait permis de faire des boulots comme celui de cette soirée. Les riches, les nobles, eux aussi aimaient le ramponneau. Mais un ramponneau de luxe. Avec des femmes, de l’alcool, une table bien mise, et bien entendu, un maitre du jeu. Son boulot. Mais Loberç était abstinent de ces choses de jeu et d’alcool depuis dix-huit ans, il ne jouait plus. Il donnait des cartes, annonçait les scores, surveillait les parties. Il avait appris un françois correct pour délaisser cet accent du sud qui est, paraît-il, insupportable au parisien, et faire sa petite place dans ce monde de jeu. En tant que maitre du jeu, un certain pourcentage de chaque partie lui était donné. Et vu sa qualité depuis quelques années, il avait appris à exiger un bon salaire.

    À côté, il annonçait des scores sur les courses ou les combats, ou des tournois de ramponneau. Les gens l’écoutaient, et lui donnaient l’argent pour parier sur telle ou telle personne. Et encore là, il empochait un bon pourcentage, sachant que ses prévisions étaient à 75 % exact. Le risque de son métier en fait, était qu’un jour, un noble perde beaucoup d’argent et casse la gueule de Loberç. Mais l’homme se faisait déjà bien âgé et ne s’inquiétait plus vraiment de ces choses là. Sa femme aurait assez pour survivre avec leur fille si cela arrivait.

    Donc, il était là. Préparant l’endroit où se déroulerait la partie. Une table de bois longue avait été installée, un peu à l’écart du bar, mais on pouvait tout de même très bien voir la partie de là. De l’espace autour était indispensable pour ceux qui voudraient observer la partie. Un drap de couleur vive avait été mis par dessus la table, et des chaises un peu plus confortables que celles d’une taverne avaient aussi été mise à disposition. Rien n’était laissé au hasard. Ce n’était pas de ces parties improvisées où on fait la table avec des bouts de bois. Non. Il fallait que ça soit le plus luxueux possible. D’ailleurs le lieu n’avait pas été choisit au hasard par l’homme qui payait Loberç pour préparer cette partie, un endroit où on ne viendrait pas les déranger, mais qui était suffisamment richement décoré et apprêté pour rassurer ces gens de la haute et leur faire lâcher leurs écus sans même qu’ils s’en rendent comptent.

    Donc, Loberç finalisa la préparation, compta les cartes, fit le tour et attendit que les premiers participants arrivent, léger sourire en coin.
    --Germain.de.chavigny


    [Quelque part dans une rue du Sud-Est du Royaume de France, puis devant une porte en bois]

    Germain de Chavigny, Duc de son état, était dans le sud-est pour affaires, pas bien loin de son domaine au demeurant. Une fois ses interlocuteurs rencontrés, les négociations menées et les contrats signés, il faut bien reconnaître que l’ennui guettait. Germain n’est pas du genre à trainer avec les gueux du coin en taverne, il ne socialise pas avec la plèbe, il ne sympathise pas avec l’artisan, il ne bavarde pas avec le paysan. Sauf bien sûr par obligation. Germain est noble. Très noble. Et riche. Très riche. Depuis sa tendre enfance il a été élevé pour tenir son rang et faire prospérer son héritage et il le fait. Et s’il le fait bien, il le fait sans grande passion ni réel intérêt. Il le fait parce que c’est son devoir.
    Bref, Germain est dans le coin pour affaires et il s’ennuie. Rien de bien dramatique mais il cherche quoi faire. Il a bien songé aller faire une visite au bordel, mais à bien y réfléchir, ça n’est pas vraiment ce qu’il lui faut ce soir.

    Et puis, il ne sait plus bien comment ni par qui, il a eu ouïe dire d’une partie de ramponneau. Pas une des ces parties ennuyeuses ayant lieu dans une taverne puante pour marins, brigands ou malandrins. Non une partie pour gens comme lui. Une partie avec de l’argent, beaucoup d’argent. Une partie qui ne pue pas la mauvaise bière mais le délicat armagnac. Une partie où l’on n'est pas entouré de catins de bas étage tentant de rameuter le client.
    Voilà une nouvelle qui avait réussi à allumer une petite lueur d’intérêt dans le regard blasé de Germain.

    Il se présenta en avance au lieu qu’on lui avait annoncé. Il espérait bien être dans les premiers sur place. Il pourrait ainsi choisir sa place autour de la table et voir les autres joueurs arriver. On n’imagine pas ce que la démarche d’un homme dit de lui. Et au ramponneau, plus on en sait sur ses adversaires, meilleures sont les chances de gagner.
    A vrai dire, Germain se soucie peu de gagner ou de perdre. Il espère surtout avoir du bon jeu et passer une soirée distrayante entre gens de bonne compagnie.

    Il se présenta donc à l'un des gardes qui se tenait devant la porte, le salua et lui remis son épée car comme au bordel on ne vient pas armée autour d’une table de ramponneau digne de ce nom, cela évite les accidents liés au coup de sang des mauvais perdants.


    [A l'intérieur du tripot de luxe]

    Une fois dans la place, il jeta un œil connaisseur au lieu et en apprécia le confort.
    Avisant le seul homme déjà présent, il s’avanca vers lui et inclina légèrement la tête.


    Bien le bonsoir. Germain de Chavigny, Duc et joueur… C’est, je pense, à vous que je devrais en vouloir si mes cartes ne sont pas bonnes.

    Le tout dit avec un petit sourire montrant que, tout noble qu’il était, il avait tout de même un peu d’humour et de distance sur ce qui, après tout, n’était qu’un jeu.
    Enzo.blackney
      [ Non loin du lieu X et à l’intérieur. ]


    Le sud-est.

    Il y était déjà depuis un bon mois. Au moins. Peut-être plus. Il en perdait un peu la notion du temps le Blackney, avec toute ses déplacements avec le Pair de France. Toutefois, là... c'était terminé. Il avait besoin de s'arrêter un peu, et pour sur que le Sud est bien à cette période de l'année. Il ne fait pas encore trop chaud, il y a la mer, les oliviers, les siestes et les champs de lavandes. Rien de mieux. Sauf peut-être une de ces parties de ramponneau de luxe. Ça serait une deuxième pour le jeune homme. Une première pour Gabrielle. De ce genre en tout cas, le pensait-il. Elle n'allait pas jouer, mais ça lui importait peu au Blackney. Tout ce qu'il voulait après tout c'était de l'avoir près de lui. Le jeune homme s'était vêtu d'une chemise blanche puis d'un pourpoint bourgogne qui lui avait été fait à sa taille il y a de ça quelques temps. À la différence de ses braies habituelles, il avait opté pour un pantalon près du corps, et puis des bottes montantes jusqu’aux genoux. Il avait préalablement tenté de dompter ses cheveux, sans beaucoup de succès. Un chapeau avec une plume garnissait sa tête, malgré les quelques cheveux rebelles qui tombaient bien malgré lui. La chaleur lui avait fait renoncé à la cape bourgogne, peu utilisé, qu'il avait dans ses affaires. Enzo avait l’air du parfait petit noble. Presque, parce que parfait il ne l’était pas. Tous ses vêtements étaient fait avec des tissus couteux, mais il portait rarement ce qui était vu comme des vêtements purement noble. Que quand les situations se présentaient. Même qu’à y penser… c’est peut-être bien la première fois que Gabrielle le voit habillé de cette façon.

    Il jeta un petit coup d’œil à… Hum, cavalière alors qu’il se dirigeait vers le lieu prévu à la partie de Ramponneau. Les informations semblaient avoir été juste, car des lanternes y étaient ouvertes et un ou deux – il voyait pas très bien de là où il était – étaient devant la porte. Épée qui claque légèrement sur sa hanche, il présenta le bras à Gabrielle, presque gentlemen le garçon et se dirigea, un peu hâtif, vers le bâtiment. La soirée allait être chaude, le vent était terriblement sec, et l’alcool risquerait de couler à flots pour calmer les humeurs et rafraichir les hommes. Un petit sourire s’afficha sur le visage du Blackney. Définitivement cette soirée allait être agréable. De toute manière il était si bien accompagné… Une fois devant les gardes, Enzo détacha son épée de ses hanches, souri narquois aux gardes, se tourna légèrement et la refila à Audoin qui les suivaient, comme d’habitude. Un signe, démontrant qu’il allait rester dehors. Au besoin, Enzo pourrait toujours l’appeler. Puis, entre gardes… ça pourrait peut-être sympathiser. Ou pas. Un homme était déjà entré. Toutefois, Enzo se dirigea vers l’homme plus mature, du moins, celui qu’il pensait être plus mature.


    - « Blackney. Joueur. »


    Il hocha ensuite la tête. Gabrielle pourrait se présenter si elle le voulait. Elle n’était pas vraiment obligée en fait. C’était un autre monde ici, très masculin au demeurant. Enzo n’allait pas lui interdire de parler, mais n’allait pas non plus la présenter. Il l’avait choisit elle, parce que c’était Gabrielle. S’il aurait voulu d’une femme objet, il se serait trouvé quelqu’un d’autre. Il se dirigea vers l’homme déjà arrivé, par la suite.

    - « Enzo Blackney, enchanté ! »

    On ne sait jamais qui pourrait avoir besoin de ses services de créanciers, alors on est poli. Et puis, Enzo n’était pas idiot. Dans cette présentation et salutation il pourrait, peut-être, apprendre un peu du tempérament de l’homme qui, sera sans doute, un de ses adversaires. Et dans ce genre de partie ou le bluff peut te faire gagner beaucoup, ce n’était rien. Alors, le jeune homme sourit. Il feint qu’il est puceau de ce genre d’activité avec son allure de jeune noble qui découvre les activités d’argent. Montré l’inexpérience peut apaiser des soupçons qu’on aurait sur lui en cours de partie. Non, même pas le jeu commencé que le Blackney laissait peu de chose au hasard. Un simple jeu. Effectivement, mais un jeu où on peut gagner beaucoup d’argent…
    _________________

    © JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
    Astana
    [Au dehors du lieu X, puis au bar]

    Lorsque l'ennui frappe, il ne prévient pas.

    C'est donc vicieusement que celui-ci prit Astana en grippe, alors qu'elle se trouvait précisément dans le sud-est du Royaume pour certaines affaires peu avouables et surtout officieuses. Quoi qu'il arrive, la Danoise finissait toujours par y revenir, dans le sud. Peu importe comment ni pourquoi ; les faits n'en restaient pas moins là. A croire que l'épicentre de son Existence se trouverait éternellement lié à cette région qu'elle appréciait autant qu'elle la haïssait. En ce jour gris, l'ennui frappa donc. Il surgit de l'obscurité, comme pour lui rappeler qu'elle, en éternelle insatisfaite à la recherche constante de renouveau, se devait d'aller voir ailleurs. La compagnie même de ses divers comparses et amis s'était faite pesante, pour ne finalement devenir qu'un poids mort dont elle se serait bien passé... ne serais-ce que quelques heures. La possible échappatoire lui fut procurée par un vieux briscard devenu pillier de comptoir à temps plein, qui semblait-il, avait été mis au fait d'une partie de ramponneau «spéciale» dans un lieu discret. Info ou intox ? Elle court, elle court, la Rumeur. Mais pourquoi pas, après tout...

    La jeune femme au physique atypique fit un rapide détour par le campement où s'était installée la troupe afin d'enfiler une tenue plus appropriée. Dans une malle de bois se trouvaient des vêtements d'excellente facture, qu'elle gardait pour les occasions spéciales. C'en était une ce soir. Et nul besoin d'être élégamment vêtue lorsque l'on parcourt les routes à dos de cheval des jours durant. Une légère chemise grise aux manches bouffantes, ajustée à la taille de guêpe par un harnais de cuir, fut donc enfilée par dessus un pantalon de cuir noir. Sur ses épaules : un long mantel sombre, agrémenté de quelques volants pour la touche féminine. Non sans deux dagues dissimulées parmi les étoffes. Qui a dit qu'élégance rimait forcément avec froufrous et robes pour les femmes ? ... Pour la crinière blonde, tirant vers le blanc tellement elle est claire... il faudrait repasser plus tard. Jamais elle ne touchait à ses cheveux autrement que pour les nouer en une queue-de-cheval haute, ce qui n'était nullement le cas ici. De toutes les tenues au monde, Astana ne pourrait jamais se sentir à l'aise en portant une robe à corset. Les femmes devaient être réellement masochistes pour accepter d'arborer cet instrument de torture qui vous coupait le souffle une fois noué.

    **

    Une fois devant l'établissement, la Carnivore s'acquitta de son expression la plus neutre possible en passant la barrière des gardes. Ils ne lui adressèrent que des regards surpris en la voyant dégainer ses dagues sorties de nulle part pour les déposer sur la table de bois. Ou bien était-ce à cause de cette peau opaline suggérée et de cette blondeur détonnante avec le paysage d'ordinaire si chaleureux ? Froideur... Lors comme si de rien n'était, les trois hommes reprirent leur conversation là où elle s'était arrêtée, à savoir des pronostics sur qui allait servir de volaille à plumer ce soir ; tandis qu'elle entrait en haussant une épaule insolente. Une oeillade circulaire jetée sur les lieux, et une esquisse de sourire plus tard, Astana s'avança dans la lumière pour se présenter d'une voix audible, couplée à un accent nordique, à tous.


    Bonsoir. Astana... non pas venue jouer mais boire. Et vous observer, cela va de soit.

    Elle inclina respectueusement la tête en direction des personnes présentes, afficha un bref sourire et se dirigea vers le comptoir en chêne massif d'une démarche chaloupante. En dépit de ses mauvaises fréquentations notoires et reconnues, Astana savait pour autant se tenir en société et s'adapter à toutes situations... y compris les plus improbables. Comme maintenant. Outre le jeu présent sur la table... s'en trouvaient mêlés des dizaines d'autres. Jeux d'ombres, de gestuelle, masques affichés puis taillés en pièces... paris à venir stupides faisant écho aux premiers pronostics... Ses doigts pianotèrent quelques secondes sur la surface lisse du bar.

    Un... oh oh. Du whisky ? Grimace. Pas le pays pour cela... Armagnac, s'il vous plait...

    Tout de suite moins ragoutant, mais bon. Fallait rester dans le thème proposé.
    _________________
    Gabrielle_blackney
    [ Sois belle et tais-toi !]

    [ Non loin du lieu X et à l’intérieur – Collée au Normand quoi]

    Gabrielle soupira. Pour au moins la dixième fois depuis qu’ils avaient quitté l’auberge. Sérieusement, quelle idée idiote elle avait eu d’accepter. Enzo avait profité de sa faiblesse lors d’une soirée en taverne où elle ne se sentait pas très bien. Elle le revoyait parfaitement, assis par terre, tout contre elle à la regarder avec ses yeux verts, trop beaux pour être honnêtes. Et ce petit sourire qu’il lui faisait parfois. Et voilà, elle se retrouvait dans ce traquenard.
    Non qu’elle trouvait à redire à une soirée de ramponneau, loin de là. Même si le fait de ne pouvoir jouer la frustrait horriblement. Mais elle était capable de reconnaître que ça lui était impossible, elle n’avait que les moyens du ramponneau de gueux, pas de celui de la haute. On peut être noble et fauchée. C’était en tout cas le cas de Gabrielle.
    Elle avait bien songé un moment emprunter de l’argent à Mordric qui n’en manquait pas, mais si elle perdait, elle serait dans l’incapacité de le rembourser et, suivant cet adage qui dit que les bons comptes font les bons amis, elle s’était abstenue.
    Elle ne pouvait même pas se consoler en se disant qu’elle pourrait boire. Ces derniers temps, son estomac avait la fâcheuse manie de vider son contenu au moindre excès alcoolisé. Pour ne pas attirer l’attention, elle avait donc remplit une flasque avec de l’infusion à l’anis, ça serait sa seule drogue de la soirée.

    Mais ce qui faisait soupirer Gabrielle ça n’était pas cela. Non, ce qui lui faisait lever les yeux au ciel était la tenue qu’Enzo lui avait imposée. Une robe passe encore, mais une robe de Valériane. Déjà elle n’avait pas ce qu’il fallait pour la remplir. Et puis les robes de Val semblait remplir la fonction contraire d’un vêtement et au lieu de dissimuler le corps, elles le dévoilaient bien trop. C’était plein de froufrous, de lacets, ça se collait à vous plus que la décence ne devrait l’autoriser et ça avait la fâcheuse manie de faire ressortir toutes choses un tant soit peu courbées de votre anatomie. Bref, Gabrielle portait ce qu’elle appelait une robe de catin et ça la faisait enrager au plus haut point !
    Pourtant, si elle avait eu un regard un peu moins boudeur et agacé, elle aurait pu voir que la robe d’un violet sombre, ne lui seyait pas si mal, que les lacets serrés au maximum lui permettait de ne pas flotter dans ce qui était prévu pour plus voluptueux qu’elle, que le décolleté était tout à fait respectable tout en mettant en valeur ce qu’il y avait à montrer, et que vu de derrière, on pouvait l’affirmer, cette robe faisait un cul d’enfer.

    Elle regarda Enzo qui lui avait tendu le bras. Lui aussi portait des vêtements inhabituels. Mais ça lui allait bien. Même il elle le préférait en tenue moins aristocratique, il fallait reconnaître qu’il avait plutôt fière allure et on ne pouvait lui enlever qu’il était vraiment beau mec. Elle le regarda se débarrasser de son épée et soupira. Evidemment, elle n’avait pas emmené d’armes. Ca lui aurait été parfaitement inutile et totalement inapproprié avec une tenue pareille.
    Elle secoua légèrement la tête ce qui fit voler quelques mèches autour d’elle, la coiffure étaient assortie à la robe, pas de cheveux relevés à la va vite et tenue par un lien en cuir, non, ce soir Gabrielle jouait à la vraie fille.

    Allez zou, on entre et on fait la belle. Gabrielle afficha son plus beau sourire, ou du moins un sourire de circonstance, un sourire de femme qui n’est là que pour reluquer le mâle dominant et s’extasier devant les écus qui filent. Bref, Gabrielle est venue faire la potiche et, à bien y réfléchir, elle se dit que ça pourrait presque être amusant. Et puis elle était si bien accompagnée.
    Elle laissa à Enzo le soin de se présenter, se contentant d’un bref salut aux deux hommes déjà présents.
    Une femme arriva dans la foulée. Gabrielle la regarda se présenter puis s’installer au comptoir, abandonnant Enzo, elle se dirigea vers elle d’un pas beaucoup moins élégant que ne le voudrait sa robe, elle se reprit après quelques enjambées, se rappelant qu’elle ne portait pas de braies. Un sourire, bien plus franc et naturel que l’autre.


    Bonsoir. Gabrielle… Comme vous, je suis venue regarder.

    _________________
    Isleen
    [En chemin, puis devant la porte du lieu X]

    Dans les rues, menotte dans paluche, échalas et farfadet roux s’avancent doucement. Ils ne sont pas en retard, ils ont le temps et ils ne seront pas les premiers, dommage, mais peu importe au final, le tout est qu’ils soient là dans les délais, Phyl pour servir les boissons au bar, Isleen pour surveiller qu’aucun des participants ne triche. Et oui, qui mieux qu’une experte dans l’art du vide poche est plus à même de déceler un éventuel tricheur ? Personne ! Et son boss* le sait parfaitement, c’est d’ailleurs pour cela qu’il lui a demandé d’être là, ou exigé, la rouquine ne s’embarrasse pas de ce détail. Elle a encore du mal à le cerner le Blackney, elle tente bien de faire gaffe quant elle lui parle, mais le plus souvent elle est brute et nature, bien souvent elle le tutoie au lieu de lui donner du vous, ce qui elle est certaine doit lui hérisser le poil au grand. Mais, il faut dire qu’ils sont intimes sans l’être, elle connaît un bout de son anatomie, qu’elle n’aurait jamais du voir au demeurant. Lui, l’imbécile, lui avait fait dessus lors de leur rencontre. Ca rapproche indéniablement un moment pareil, elle n’y peut rien elle lui dit « tu ». En y repensant, elle en rit de ce moment, certes sur le coup elle n’a pas apprécié l’humour de la situation, mais rétrospectivement il y a du bon là dedans et une bonne dose d’humour. Bref, elle doit y être, alors elle y sera, cela lui allait très bien, sauf qu’elle n’avait pas prévu que Phyl veuille l'accompagner. Et un soir, il y avait eu discussion animée, persuasion dans un sens, dans un autre, et au final elle avait été voir son Boss pour lui proposer son échalas en serveur, avoir son accord. En retour, elle avait juste exigé de Phyl qu’il évite les démonstrations effusives d’amour, le travail c’est le travail. Quand la rouquine est en mission, elle ne fait pas les choses à moitié, aussi la menotte avait lâché la paluche, dans un dernier sourire, à l’arrivée au lieu X.

    A la porte, passage obligé devant les gardes, présentation et remises des objets tranchants en leur possession, un bonsoir général et un signe de tête plus appuyé pour Audoin qu’elle reconnaît et dont la présence signifie une chose : le Boss est là.


    [Dans le saint des saints]

    Quelques instants plus tard, après un dernier sourire, l’Irlandaise et l’échalas font leur entrée puis se séparent. Bar pour l’un, table de jeu pour l’autre. C’est vers cette dernière que se dirige la rouquine, dans sa robe vert d’eau revêtue pour l’occasion, dans un effort vestimentaire pour coller avec le thème très "noblement sophistiqué" de la soirée. Notez que malgré l’effort, la chevelure reste totalement indisciplinée, les cascades de feu de l’irlandaise refusent tout traitement qui viserait à les figer dans une quelconque position, aussi retombent-elles naturellement dans son dos.

    Mesdames, Messires, bonsoir. Isleen. Je suis chargée, ce soir, de veiller à ce qu’aucun ne puisse tri’cher.

    La rouquine salue et se présente avec l’assurance qui la caractérise, qu’elle a apprit à avoir en presque toute circonstance, seul petit bémol, c’est qu’elle est pointilleuse : le petit accent irlandais, qu’elle n’a pas su réprimer à la fin.
    _________________

    pas là jusqu'à début juillet
    --Phylibert



    [ En dehors du lieu X puis au bar ]


    Les voici donc face à cette énigmatique maison de jeu. Enfin. Notre bonhomme a dû batailler ferme auprès de sa rousse compagne pour l'accompagner dans ce tripot improvisé, la puce ayant pour mission de surveiller la partie de ramponneau qui doit s'y dérouler. Sa fleur d'Erin prend son rôle très au sérieux, elle a multiplié les conseils à l'intention de l'échalas, totalement néophyte dans ce monde impitoyable des cartes. Cependant, elle est restée très évasive quant à son patron, qui organise cette soirée, et dont l'aspect et même le nom demeurent un mystère pour Phyl, qui compte bien profiter de l'occasion pour remédier à cette lacune. Quant à lui, c'est le bar qui sera son terrain de jeu, et non pas cette table étincelante, tapissée de couleurs vives, où le bluff et les cartes, en diablesses capricieuses, vont décider de la bonne fortune de chacun.

    Un dernier baiser dans l'ombre de la bâtisse, et leurs doigts emmêlés s'abandonnent pour quelques heures. La puce s'est montrée intransigeante, elle ne désire pas mélanger boulot et sentiments, et notre bonhomme a accepté cette exigence, même s'il compte bien transgresser à cette règle à la première occasion.

    Phyl couve des yeux sa jeune compagne lorsqu'elle pénètre dans le halo lumineux de l'entrée, qui emprisonne dans sa clarté d'ocre et de safran ses longues boucles rousses, belles et rebelles, qu'elle n'a pu discipliner. Son farfadet est superbe. Ce n'est pas nouveau, elle l'est toujours, cette puce il l'a dans la peau, mais la toilette qu'elle porte lui va à ravir et elle épouse à merveille sa chevelure flamboyante. Quant à notre Phylibert, il a fait de son mieux, mais il s'attend à ce que sa redingote paraisse bien terne à côté des frusques des gentilshommes et autres nobliaux qui viennent se donner du bon temps et rechercher le grand frisson en galvaudant les écus.

    Voilà, il se débarrasse de sa lame auprès d'un garde – vieille habitude d'une adolescence quelque peu mouvementée – et il pénètre dans le bâtiment dans la foulée d'Isleen. Ses yeux turquoise dénichent déjà le comptoir où il sévira ce soir, un meuble massif, en chêne, sauf erreur. Inutile de saluer ainsi que le fait la puce, son rôle à lui est mineur, et il se dirige tout droit vers cet espace qui lui est attribué. Sans doute aura t-il la possibilité, plus tard dans la soirée, d'identifier le mystérieux organisateur, mais déjà deux donzelles se sont installées, et Phyl intercepte au vol le souhait de l'une d'elle. Armagnac. Bon, il devrait trouver ça dans les bouteilles alignées en rang d'oignons derrière lui, qui se reflètent dans un miroir rectangulaire aussi imposant que le comptoir lui-même. Effectivement, quelques flacons de cet alcool joliment ambré sommeillent parmi les autres boutanches. Pas d'inquiétude, notre Phyl va les réveiller ! Il va même goûter en douce à ce qu'il ne connaît pas ! Et puis p't'être aussi à ce qu'il connaît déjà !
    J'arrive à l'instant, je vais vous dénicher ça subito presto, mam'zelle ! Et pour vous, ce sera ? ... demande t-il en se tournant vers l'autre nénette.

    --Mdj_rampo


    [À l'intérieur - à peu près au milieu de la place.]

    Un. Bienvenue dans l'antre du Jeu. Quelques rides dues aux années viennent apparaître lorsque Loberç sourit, tout autant amusé par la petite pointe d'humour. Germain donc. Les mains, agressées par le temps et les travaux de sa jeunesse à la mine, déroulent le vélin et les prunelles sombres vont lire en diagonale à la recherche du nom. Rien. Ramenant alors son regard vers le Duc, l’homme le regarde un court instant. Il pue le fric ce type. Alors Loberç s’installe sur le coin de la table et inscrit le nom de ce dernier, et dans un dernier sourire échangé : - Parfait. Les cartes mauvaises ou non, c’est le hasard. Si je puis me permettre, le reste… c’est comment vous le jouez.

    Tu peux avoir rien dans tes mains, et gagner une bonne somme d’argent tout de même. C’est ce qui est bien avec le jeu. Et c’est aussi pour ça que les gens parient sur ce genre de jeu. Car selon la stratégie des joueurs, une excellente main peut perdre contre un merveilleux bluff. Donc… Voilà le deuxième. Loberç, il le sait qui est ce jeune homme, mais il feint. Il feint car le dit jeune homme a proclamé son nom. Alors il comprend qu’il ne veut pas que ça sache que c’est lui qui a organisé ça. Soit. Le bookmaker ne dira rien.

    Un trait est donc fait sur le nom de Blackney – qui était tout de même inscrit sur la liste – Le marron foncé des yeux de Loberç tombe alors sur la femme qui accompagne le jeune. S’il avait pu siffler, pour sûr qu’il l’aurait fait. Pas voluptueuse, mais bien faite. Dans son genre. Il aimait les grosses le vieux, mais ce n’était pas important. Il savait tout de même reconnaître les qualités de toutes les femmes. Grosses ou maigres. Et celle là… ouf ! Elle ferait rougir un puceau du rang de Loberç, pour sûr ! Pas le temps de reluquer – ça ferait mauvais genre – qu’une … blonde/blanche arriva. Paf, comme un crabe dans une soupe au pistou.

    Autrement, l’aurait grogné l’homme. Parce que bon, bookmaker ou non, sachant se tenir ou pas, une femme ça se regarde. Et faut prendre son temps, alors faut pas déranger. Toutefois, c’était la cavalière du Blackney, et il était au travail, lui. Donc, quatrième personne. Gabrielle ayant été la troisième, et le nom barré aussi. Astana. Regard rapide. Rien. Il l’observe et hausse les épaules. Le nom est tout de même inscrit, et un sourire donné. Elle a un physique atypique celle-là. Ça perturbe un peu Loberç d’ailleurs. Ça peut être intéressant la différence parfois… Mais bon, il a femme et enfant quoique… Donc, revenons au postérieur de cette brune qui va rejoindre la blonde au bar. Pardon, la liste…

    Cinq et six. Jolie robe. Jolie rousse. Joli cul. C’est qu’il vient du sud, lui, le grisonnant, alors il observe. Et il a connu les ports quand il était jeune. Sauf qu’il faut quand même se rappeler qu’il est au travail, donc un œil sur la liste. Isleen. – Petite rousse, chargé de surveiller la triche, accent irlandais – C’est écrit noir sur blanc. Elle ressemble à la description. Il hoche la tête alors qu’il voit l’homme qui semblait accompagner la rouquine filer au bar pour… servir. Loberç sortirait bien sa pipe pour fumer un peu, de quoi calmer le grognement qu’il retient. Il aurait pu se présenter ! Il fixe tout de même le vélin, au cas où une description lui serait offerte.

    Phylibert - Homme accompagnant la petite rousse. S’occupe du bar. Inconnu, à surveiller. –

    Tout cas. Un truc positif, c’est que cet inconnu au bar là… il sait se faire petit. Il semble aussi savoir où aller et quoi faire. Loberç surveillera pareil, mais malgré ce début peu favorable, il n’a pas d’opinion. Bon… les autres maintenant ! Il avait quelques noms à barrer encore l’homme du sud ! - Et peut-être bien d'autres femmes à zieuter -


    Le mot Bookmaker est plus ou moins intraduisible donc je dirais que c’est celui qui fait métier d'accepter les paris à la cote et les notes dans un carnet, etc.
    Marin_bellay
    [Je suis en retard, en retard!]

    [Dans la rue menant au lieu X puis à l’intérieur.]



    Un honnête homme… Voilà le reflet que le miroir de Marin lui avait renvoyé quelques minutes plus tôt alors qu’il se préparait dans sa chambre. Il se tenait bien droit, un pourpoint pourpre sombre sur une chemise blanche au tissu soyeux qui tombait impeccablement. Sa chevelure d’ordinaire ébouriffée avait été soigneusement tirée en arrière et plaquée sous un chapeau aux larges bords. Seule une courte queue de cheval sortait au niveau de sa nuque.
    Il transpirait la respectabilité. Chose à laquelle il s’habituait depuis ses retrouvailles avec sa famille et son nom. Mais ce soir, il ne serait pas mais prétendrait être, et la nuance était de taille pour lui!

    Dès qu’il avait entendu parler de cette partie de Ramponneau hors norme, il avait retrouvé ses vieux réflexes de monte-en-l’air : il avait rapidement contacté quelques connaissances dans la région pour prendre les renseignements nécessaires à la préparation de la soirée. Ses réseaux étaient en sommeil mais se relancèrent sur un claquement de doigts.
    Qui étaient les convives et surtout qui était l’organisateur… Il avait obtenu des réponses, il en savait plus mais il n’aurait l’ensemble des détails que pendant le déroulement de la partie. Celui qui tirait les ficelles se cachait bien, il devait y avoir une bonne raison à cela et plus vite il le saurait, plus vite il aurait un avantage certain sur les autres joueurs ainsi que sur ce «patron» si bien dissimulé. Il savait pertinemment combien il était crucial de se préparer à ce type de sauterie où l’on pouvait, si on n’y prêtait pas suffisamment attention, perdre bien plus que des écus.

    Pendant la journée qui précédait, il s’était rendu dans l’une des nombreuses caches qu’il possédait encore disséminées dans tout le Royaume. Il y retrouva une des tenues d’apparat qu’il avait utilisé pour monter parmi ses coups les plus osés… Mais ça, c’est une autre histoire…

    Depuis son arrivée en ville, il avait repris son identité de Marin Bellay du Plessis, aristocrate accro aux jeux et autres perversions pour tout Aristotélicien bien pensant, venu dilapider l’héritage familial. L’argent, le Balafré en avait plus qu’il n’en fallait. Sa vie passée l’avait mis à l’abri du besoin et il pouvait se permettre beaucoup grâce ce magot amassé au fil des années sur la crédulité des bourgeois oisifs et nantis.

    Il était en retard sur l’heure du rendez-vous prévu. En arrivant devant l’établissement où se déroulerait la partie, il croisa un personnage à la mine patibulaire, deux épées croisées dans le dos et une troisième à la main. Il semblait attendre, prenant son mal en patience. Et il ne donnait guère envie de s’y frotter. Cela ressemblait fortement à du garde du corps pour aristocrate argenté… Voilà qui était bon signe, les fortunés étaient là comme convenu, mais il allait faire attention, il n’avait guère l’intention de se piquer aux longues épines du solide gaillard devant lui. Espérons que son maître acceptera la défaite avec tact et sans trop de problèmes.

    La tension monta d’un cran lorsqu’il ouvrit la porte, son épée et sa dague à la main. Il les plaqua violemment sur le comptoir devant les gardes chargés de collecter les armes. Il fît assez de bruit pour réveiller un âne mort ou un ivrogne saoûl comme un cochon, mais surtout pour que chacun puisse noter son arrivée. On se méfiait moins de ce qui se faisait par trop remarquer.

    Il avança vers la grande table aménagée, déjà entourée de joueurs et de curieux. Il s’efforça de mettre un visage sur les quelques noms et descriptions qu’il avait, bien illégalement, en sa possession. A commencer par celui qui avait la soirée entre ses mains: Loberç, un des premiers noms qu’il avait obtenu. Ce qui n’était pas fort compliqué, ils n’étaient pas nombreux à pouvoir organiser une partie réunissant tout ce beau monde.


    Marin Bellay du Plessis… Aimant les femmes et le jeu. Et je compte bien concilier les deux ce soir.

    Son sourire en coin vint se caler sur ses lèvres. Il allait continuer son tour de table lorsque son regard se posa sur un charmant postérieur mis en évidence dans une robe des plus… suggestives. Il remonta les yeux vers le visage de la dame, suivant ses courbes agréables, les boucles sombres de courtisane, pour tomber sur… Ventrebleu, c’est à peine s’il avait reconnu Gabrielle. Cette robe lui allait… divinement bien. Et contrastait tellement avec la tenue plus, disons, garçonne qu’il lui connaissait. Au passage, il jeta un coup d’oeil autour d’elle, son jeune «cousin» n’était sans doute pas loin et il brûlait d’envie de le rencontrer. Cette soirée en serait la parfaite occasion! Il continua de scruter la pièce pour tomber sur une charmante rousse. L’espace d’un instant il cru apercevoir Orphea sous les traits de la jeune femme, mais malheureusement son ancienne collaboratrice et amante, l’objet de sa constante obsession, ne serait pas à ses côtés ce soir. Elle eut pourtant été d’une aide précieuse…

    Il fit le tour de la table, choisi avec attention la place à laquelle il allait s’asseoir, ajusta les bords larges de son chapeau et son regard sombre se retrouva dissimulé dans l’ombre fraichement crée. A présent, il était fin prêt.
    Pitchoun16
    Deux jours avant, en ville en compagnie de Valériane.

    Il avait rejoint le grand sud pour changer de vie, lui l’ancien homme d’arme, ayant parcouru le royaume et au-delà, pendant tant et tant d’années, mettant de côté une vie personnelle au profit d’une vie faite de batailles sanglantes, guerres sans intérêt et sans but, ou autre massacre pour la solde d’un noble en manque de reconnaissance. Une vie bien remplie qui lui avait offert une aisance et une opulence à laquelle il n’aspirait que peu mais qui lui permettait de pouvoir faire selon ses envies sans se soucier de rien. Bref gloire et reconnaissance n’était pas pour lui, bien pour cela qu’il s’était retiré des affaires afin de ne plus voir en fermant les yeux chaque nuit des visages meurtris et ensanglantés dont il avait été le bourreau volontaire.

    Loin de cette vie, il s’était reconstruit peu à peu, homme à femme, homme de ripaille mais surtout homme droit et honnête qui ne supportait plus les cours et autre lieu de prestige sans avoir des nausées conséquentes à leurs moindres évocations. Cette vie, il l’avait voulue au sud, le grand sud, là ou chaleur et ciel bleu serviraient de baumes apaisants à sa vie passée. Choix dicté aussi par l’envie profonde de retrouver son amie de longue date, Valériane.

    Le temps avait passé et pourtant rien n’avait bougé, ils étaient amis fidèles et sincères, tout comme amants féroces quand l’occasion se présentait. Une nouvelle vie donc, à vivre dans une maison sans luxe, mais renfermant pourtant tout son magot amassé durant sa vie. Il dépensait peu hormis en ripailles et ribaudes. Epicurien dans l’âme, il n’aimait pas le luxe mais pourtant fréquentait des établissements ou le sent bon chasse la pestilence, ou la volupté avait remplacé l’aigreur de bras sans forme l’accueillant en eux par dépit. Les femmes et la bonne chair étaient ses points faibles, mais aussi points forts dont il usait et n’abusait jamais. Il se donnait peu mais était large dans ses offrandes.

    Il avait été informé par une connaissance rencontrée par l’intermédiaire de Val, qu’une partie de ramponneau était organisée, il avait été convié et en joueur averti avait répondu de manière affirmative à cette invitation.

    Marchant dans les rues ensoleillées d’un bon pas accompagné de la Châtaigne, il stoppa net devant l’échoppe d’un tisserand qui semblait magnifiquement achalandée. Posant sa main sur celle de son amie de toujours, il se mit à échafauder un plan pouvant lui donner un avantage certain sur ses « rivaux » qui se trouveraient à sa table. Plongeant ses lacs bleutés dans ses jades de belle courtisane, il marque la fin de son plan très honorable d’un petit rictus au coin des lèvres :


    - Val, dans deux jours, je vous veux en femme sensuelle et charmante pour la partie de ramponneau à laquelle vous m’accompagnez. Mais je veux que vous vous surpassiez ma chère.

    Il ne lui demandait jamais rien, mais le jeu en valait bien la chandelle, Val était l’incarnation même de la femme parfaite ; drôle, pétillante, charmeuse et charmante, aguichante à souhait, tentatrice au possible, pétrie d’une culture incroyable, pleine de bon sens et surtout fidèle en tout. La courtisane serait une parfaite alliée dans un combat de cartes qui s’annonçait âpre d’après ce qu’en disait dame Gabrielle. Ni une ni deux, ils pénétrèrent dans l’échoppe et présenta Valériane au tisserand telle une poupée en la faisant tourner sur elle-même devant ses grands yeux plein de surprises.


    - Tisserand, regardes bien cette femme magnifique. Je la veux sortie de chez toi en femme sur laquelle aucun homme ne pourra être indiffèrent. Elle doit tenter et charmer sans être vulgaire. Je veux que chacune de ses courbes soient mises en exergues et suggérées sans tout dévoiler. Cela coutera ce que cela coutera……………

    Son regard c’était éclairci d’un coup, le jeu qu’il proposait à Valériane allait lui plaire, il le savait il la connaissait que trop bien pour qu’elle ne soit pas tentée par pareille aventure. Il la laissa partir avec le tisserand éberlué tout en suivant la démarche chaloupée de la belle d’un regard tout aussi protecteur qu’amicale.

    Les heures passaient, il ne voulait rien voir du résultat que donnerait ce petit moment entre eux, il avait demandé au tisserand de couvrir Valériane d’une cape pour garder le secret à tous de cette tenue payée rubis sur l’ongle sortant une bourse débordante d’écus qui couvrait très largement les dépenses du tisserand heureux comme un pape de sa journée. Ils sortirent bras dessus bras dessous de l’échoppe riant comme deux enfants, lui mourant d’impatience de découvrir la tenue offerte pour le jeu certes mais aussi avec la profonde envie d’offrir le meilleur qu’il pouvait à cette amie de toujours qu’il affectionnait tant.



    Le jour de la partie.


    Les chevaux n’étaient pas de sortie ce soir, pour l’occasion et ne pas salir les atouts cachés de Valériane, il avait pris une voiture, bien plus confortable pour qu’elle soit plus à son aise malgré ses compétences émérites en terme de cavalerie. Main dans la main comme il leur arrivait peu, ils avaient fait le voyage jusqu’au lieu du rendez-vous donné.

    Il aida la belle à descendre de voiture, la regarda longuement presque ému de la voir à ses cotés sur une autre facette de sa vie d’homme qu’elle ne connaissait pas et sans détour lui offrit Son baiser, marque distinctive que lui seul offrait à cette courtisane pourtant si fortement courtisée. Il se délestât de son épée, de sa dague cachée dans sa botte et de deux pointes de flèches qu’il gardait précieusement dans chacune de ses manches.

    Tout semblait prêt pour une belle partie à venir, beaucoup d’inconnus, peu importe, quelques connus auxquelles il adressa un sourire non feint. Le premier vers Enzo, petit prétentieux amusant de son idylle qui le rendait plus souvent associable que de bonne compagnie. Le second pour Gabrielle qui pour l’occasion avait revêtu une robe des plus surprenante qu’il reconnut aisément pour l’avoir ôtée plus d’une fois mais sur un autre corps que celui qu’elle contenait pour l’évènement. Regard plongeant se fit sur chaque courbe mise en valeur par cette robe des plus aguichantes. Cette femme aux amours tumultueux qui oscillait entre la chèvre et le chou en matière de romance était transfigurée pour ne pas dire métamorphosée par un habit qui n’était pas de ses habitudes. Passant prêt d’elle tenant toujours Valériane par la main, il ne put s’empêcher de dire de manière parfaitement audible pour celle qui allait s’assoir surement sur son plus beau profil
    « Valériane, ne pensez-vous pas que Gab ferrait une excellente gagneuse là où vous avez-vous habitudes ? ». Il s’attendait à une réplique foudroyante et n’en avait que faire, car cette femme lui était sympathique et le sourire enjôleur qu’il lui adressa ne pouvait pas lui faire penser autre chose.

    - Bonjour dame Gabrielle, vous êtes décidément une femme pleine de surprise…………, j’espère vous croiser durant le jeu et savourer votre tenue d’un regard bienveillant.

    P’tit rictus taquin venait de poindre à ses lèvres, que déjà il emmenait Val, vers la table, passant sa longue main dans ses cheveux, il lui sourit en ôtant sa cape, découvrant une tenue sobre faite de braies d’excellente facture, d’une chemisette taillé sur lui et d’une paire de bottes parfaitement lustrer. Il détailla chacun des convives avant de se présenter à tous à haute et intelligible voix :

    - Bien le bonjour à vous tous, mes amis me nomme Pit, je pense que nous sommes tous des gens de bonnes compagnies……………………
    Astana
    [Au bar un jour, au bar toujours]

    Ses coudes virent côtoyer le comptoir en chêne massif, tandis que la danoise se retournait pour observer plus amplement les lieux. Les azurées ne tardèrent guère à se poser sur cette autre femme s'approchant à grandes enjambées du bar. Sourire furtif et amusé de la blondeur à la vue de la tenue portée, ses jambes se croisèrent pour se décroiser tout aussi rapidement. Et le postérieur nordique de venir se loger sur un haut tabouret.

    Ravie. Vous êtes venue regarder... et détourner l'attention.

    Un signe du menton en direction des hommes autour de la table vint ponctuer la phrase. Signe que tous les regards étaient portés sur elle et sa robe. Indéniablement, celle-ci épousait ses formes à merveille. Montrer suffisamment de chair pour donner envie, sans pour autant être complètement dénudée. C'était tout un art. Parce qu'il valait mieux suggérer pour attiser les convoitises. Bientôt, tous auraient l'écume aux lèvres. D'ailleurs, certains n'en étaient pas loin... à commencer par ce nouvel arrivant à la queue-de-cheval. Ces hommes... Tendez la carotte, et l'âne courra derrière, quitte à se faire battre. En même temps, pouvait-on les blâmer ? Astana étouffa un ricanement, couplé à des prunelles levées théâtralement en direction du plafond, avant de tendre la main pour qu'on lui apporte son verre. Astana, elle, n'était pas du genre à mettre une robe. Des jupons, à la rigueur... Mais elle préférait le confort et la liberté du geste à celui des apparences. D'autant plus que le jeu était tellement plus amusant en tenue de garçonne. Du regard des hommes elle n'avait pas besoin pour se sentir désirable, et de leur présence encore moins. Tout le monde connait le dicton : à trop abuser des bonnes choses, l'on finit par s'en lasser.

    Furtive pensée pour Khal, resté chez les Fous en Anjou. Avec suffisamment de recul... il lui manquait presque. Lui ne s'embarrassait guère de ces jeux auxquels la lie du Royaume comme les nobles aimaient tant s'adonner. Tout était simple. Net. Sauvage. Pur et à la fois aussi sombre que les ténèbres.

    Néanmoins, elle sentait poindre l'amusement. Se délecter des réactions des uns et des autres... et déjà, la Danoise commençait à échafauder quelque théorie sur qui gagnerait, qui perdrait. L'oeil était avisé, pour sûr. Et connaisseur de surcroit. Cela avait un avantage, finalement, d'être inconnue en ce lieu de perdition. Personne ne viendrait l'interrompre dans ses réflexions. Aussi, lorsqu'un couple fit son apparition près du bar, et que les compliments faisaient bonne mesure, Astana se détourna pour faire face à son seul ami : son verre. Un doigt aquilin vint se plonger lentement dans le liquide ambré, avant d'être porté à sa bouche. Soupir abrégé, presque étouffé en sa gorge à l'entente des derniers mots prononcés par l'homme nommé Pit. Si tous ici présents avaient le Vice du Jeu, alors combien parier sur le fait qu'au moins la moitié d'entre eux étaient réputés pour être de mauvaise compagnie, justement ?


    ... ou pas.

    A demi-mots.
    _________________
    --Phylibert


    [ Au bar ]

    En v'là d'autres. La salle se remplit de paillettes, d'arrogance et de prétention. Tous ces pitres sont tellement semblables, tellement parfaits, tellement vaniteux. Ça paonne dans tous les coins. Ça « grand-guignole ». Ça s'exhibe et ça s'efforce de puer le fric à cent lieues à la ronde. Mais ils sont irrémédiablement ternes à force de simagrées et d'esbroufe, ils sont ternes à force d'être trop clinquants.

    Ce n'est pas son monde, tout ce tralala, mais Phyl n'en a rien à cirer, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, il accompagne la puce et basta ! Quand tous ces élégants polichinelles seront fauchés, ou bourrés, ou les deux à la fois, il regagnera son nid avec sa tourterelle et ils s'y aimeront sans plus penser à tous ces cabotins ridicules.

    Phyl est plus indulgent pour les donzelles, la plupart d'entre elles vont se faire suer durant toute la soirée, à s'épier en coin, à soupeser du bout des yeux la toilette de la voisine, à comparer leurs culs ou leurs nibards, ou à se beurrer la tronche pour faire passer le temps plus vite.

    A ce propos, l'autre bécasse là, l'hommasse aux cheveux blancs, lui a tendu négligemment la paluche pour intercepter son Armagnac sans daigner lui accorder un regard, sans un merci. Elle devra s'y prendre autrement pour en avoir un second ! Elle devra ouvrir le bec ! Oui, ce soir Phyl n'est qu'un sous-fifre, le barman de tous ces snobinards, mais il leur pisse à la raie. Rien que l'idée, ça le fait rigoler. Rien que l'idée, ça lui donne envie de boire un coup. Discrètement, bien entendu, il va pas non plus biberonner à s'en rendre malade. Juste une gorgée. Ou deux. L'autre donzelle n'a toujours pas répondu, elle attendra. Phylibert se sert en douce un p'tit ... euh ... n'importe quoi, pourvu que ça soit fort, et il se l'envoie dans les dents du fond. Puis il se redresse, et contemple le spectacle.

    --Germain.de.chavigny


    [Toujours dedans, pas bougé, près de la table]

    Germain fait un petit sourire connaisseur au maitre des cartes, et lui fait un petit signe de la tête pour approuver. Il a raison ce brave homme. Les cartes ne font pas tout, loin de là. Il s’apprêtait à aller vers le comptoir, voir s’il n’était pas possible de se dégoter un vieil armagnac, mais voilà que la suite arrive.

    Il jette un œil sur le couple qui se présente. Agaçants. D’un regard, il les jauge et le premier mot qui vient c’est « agaçants ». Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont riches. Si en plus ils s’aiment et sont heureux, Germain pourrait les trouver indécents. Ca n’est pas de la jalousie, juste le regard d’un homme d’âge mûr sur la relève. Regardez-le, le gosse, il pourrait être son fils, toute l’insolence de son âge en bandoulière. Il vient sûrement se donner des émotions et dépenser les écus de papa. Mais méfiance. Germain ne se fie que rarement aux apparences. Allez savoir, peut-être bien que le jeune homme maitrise le bluff mieux que lui et peut-être bien que sa cavalière est sa sœur. On ne peut jamais savoir. Alors il se méfie, et il lui sourit néammoins, avec un sourire neutre et bienveillant, un sourire social de noble habitué aux convenances.

    Blackney ? Comme le condottière et l'amiral ? Belle famille. Beaux titres. Belle fortune. Petit chanceux.
    Germain sourit également à la jeune fille qui l’accompagne. Il s’incline respectueusement devant elle. Ni trop, il ne faudrait pas que le grand brun prenne offense, ni trop peu, il faut toujours bien saluer les dames, surtout si on les suppose de haut rang. Et dans le doute… Un rapide coup d’œil ceci dit. Trop jeune, pas assez de formes, très beaux yeux. Mais reconnaissons tout de même qu’il est gâté le jeune – si ça n’est pas sa sœur- on a vu plus laides chez les noblieautes. Même si Germain préfère les rousses. Et il est marié. Et rarement infidèle, catins mises à part, mais ça ne compte pas vraiment.
    Il incline ensuite la tête devant le jeune homme, avec ce même sourire.


    Germain de Chavigny, enchanté également. Vous buvez quelque chose avant la bataille ? Armagnac ?

    Oui, un jeune homme bien né boit forcément de l’armagnac. On n’a pas encore inventé meilleur breuvage.

    Mais voilà que ça défile. Et ils auront du public semble-t-il. Et bien parfait. Il salue d’un signe rapide la jeune blonde. Pas du même monde. Pas le même traitement. Telle est la règle immuable.
    Oh une rousse ! Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes les jeunettes à manquer de courbes ? Et puis, non, soyons raisonnable, elles sont vraiment trop jeunes. Chacun son temps, Germain, chacun son temps. Et puis la rousse et lui ne jouent pas dans la même catégorie. Une surveillante de tricherie. Il pourrait presque se sentir offensé notre Duc, mais il trouve ça plutôt cocasse en fait. Il ne sait pas qui est l’organisateur de cette soirée, mais voilà un homme organisé et prévoyant. La petite empêcheuse de voler en rond est accompagnée par un jeune homme dont la fonction, ma foy, sera fort utile. Le tavernier de la soirée. Parfait.

    Sauf que ça continue de rentrer. Et en homme bien élevé, Germain ne va pas tourner les talons pour aller demander un verre. Il y a des choses qui ne se font pas.
    Et la même phrase répétée. Germain de Chavigny. Enchanté. D’abord pour un homme portant catogan et chapeau. Des choses à cacher peut-être ? Le nom ne lui dit rien. Mais il ne connaît pas toutes les familles nobles du pays non plus. Et s’il était le dénommé Marin, il contrôlerait ses yeux parce que le jeune Blackney pourraient bien prendre ombrage des yeux qui se posent sur le fessier de son accompagnatrice, qu’elle fut sa soeur ou son amante.

    Et de nouveau. Germain de Chavigny. Enchanté. Pas noble le nouvel arrivant. Mais joueur alors il le salue comme les autres, juste avec un peu moins de déférence que les autres. Il jette un œil rapide sur sa cavalière. Plus âgée et plus voluptueuse. Mais bon, peu importe. Il s'incline également, mais moins que pour la cavalière du Blackney. La règle, toujours.
    Et le sieur Pit ferait bien également de contrôler son regard. On pourrait presque croire que ces dames ne sont là que pour distraire les esprits. Mais qui aurait eu cette idée vicieuse?

    Cette pensée le fait sourire pendant qu’il se demande s’il peut enfin aller vers le comptoir pour obtenir le précieux liquide.
    Enzo.blackney
      [ Avec le Germain. Et le bar.]


    Ça rentre. Et ça ne ressort pas.

    Tout est parfait. Le Blackney sourit, mais pas trop. Juste assez pour être vu comme un sourire de circonstance, et non celui de l'homme qui a tout organisé. Même pas le temps de répondre à Germain d'ailleurs. Les sinoples observent, avec attention, mais discrètement chaque entrée. Une blonde, inconnu. Un regard suspicieux mélangé à un sourire narquois. Si des inconnus viennent, c'est que la nouvelle à fait le tour, et ça... c'est excellent. Très excellent. Isleen et son compagnon. Le petit accent irlandais est venu pointer son petit nez à la fin de la phrase. Un hochement tête est envoyé à la direction de la rousse, et les sinoples de tailler sa taille d'un regard moyennement honnête. Enzo ne regarde que si peu les femmes, mais cette robe verte, malgré le manque de chair de l'irlandaise, le fait tout de même réagir. Elle a quelques tours dans son sac, et ça il aime bien le Blackney. D'ailleurs, plus leurs relation avance, plus il apprendre à lui faire confiance à cette voleuse - cleptomane - qu'il a prit à son service pour racheter une mauvaise conduite. Elle avait de la chance, dans un sens, même si Enzo n'était sans doute pas le meilleur employeur. Au moins, il ne la frappait pas, ceci étant un avantage certain, et n'allait pas lui couper les menottes. Phylibert, lui part directement au bar. Parfait, de plus il sera un homme fort utile pour cette soirée, mais ça tout le monde le sait.

    Alors que le Blackney revenait à Germain pour, finalement, répondre à sa question, c'est là qu'un homme tout aussi inconnu aux yeux d'Enzo arriva. Froncement de sourcil immédiat, alors que ce dernier observait le postérieur de Gabrielle. Jalousie ? Certainement. Vrai qu'il avait demandé à Gabrielle de porter telle robe, mais de là à ce qu'on la reluque d'une telle façon. Mâchoire crispé, si Pit n'était pas arrivé à ce moment là, sans doute que le brun serait aller dire deux-trois mots à ce type. Pit et Valériane donc. Sourire en coin lorsqu'il regarde Valériane. Tout aussi elle-même. Mais son charme à elle n'aura aucun effet sur Enzo, alors oui, ça le fait rire. La chance pour Pit d'ailleurs que le brun n'est pas entendu sa phrase, sinon le pauvre homme se serait retrouvé dehors. Un ordre à Loberç aurait suffit, mais il n'avait rien entendu de là où il était. Et avec les gardes présent, il aurait pas été difficile de le sortir. Dernier regard vers la porte. Rien. Il rapporte donc, finalement son regard et son attention vers l'homme qui est à ses côtés.


    - « Vous parliez d'Armagnac. Allons-y. »

    Et de se déplacé pour aller vers le bar. Ceux déjà installé à la table pourront bien attendre encore quelques minutes le temps d'aller chercher un verre et voir comment s'y prend le Phylibert. Alors le Enzo s'y rend, glissant volontairement une main contre les hanches de Gabrielle une fois arrivé. Que tous comprennent qu'il y a certaines limites à ne pas déranger dans certains regards. Et surtout profité un peu de ce qu'il ne voit pas souvent. Une Gabrielle en robe, qui même si elle manque de courbe, lui semble bien parfaite. Sexy même. Si Enzo connaissait le terme. Ça donne plus envie de la déshabillé que de la regarder. Alors le regard profite, et la main aussi.

    - « Deux Armagnac. Gabrielle... tu prends quelque chose ? »

    Puis, regardant la blonde atypique.

    - « Vous êtes ? »

    _________________

    © JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Début Juin : Disparition d'Enzo -
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