Roi-lezard
Non loin des étendards majestueux du Roi de France et ceux belliqueux de Memento Mori, flottait celui des Bandes Noires, le féal auxiliaire d'au delà les montagnes.
Messire de Montjoye, condottiere de son état, honorait ses amitiés brûlantes jusqu'au coeur des fournaises de la guerre civile qui embrasait alors le Royaume de Saint Louis. Celui que la rumeur frémissante avait surnommé le Roi Lézard ne pouvait pas être bien loin quand il s'agissait de mettre au pas la rebelle Salamandre. Certains animaux se nourrissent du feu, et eux-seuls savent l'éteindre.
Certes, l'impitoyable Piémontais ne pouvait oublier qu'une poignée de semaines plus tôt, il avait accepté non sans entrain une invitation à rencontrer le fier Bouillonnais à l'occasion d'un dîner qu'il avait imaginé pacifique et courtois. Mais des serviteurs d'Arès tels que ces beaux diables étaient sans doute destinés à partager non moins qu'une ultime cène accoudés à la table d'Hadès.
Monté sur un élégant coursier au poil brun et aux oreilles taillées à la française, vêtu d'une solide armure enveloppée d'un surcot d'azur flanqué d'un lion d'or, le Duc menait une lance de braves vers leur glorieuse destinée.
Pipe coincée à la comissure de ses lèvres, il marmonna le couplet suivant, tout en recrâchant vers le ciel de denses volutes de fumée blanchâtres :
La félonie na pas dhonneur, (bis)
Joue sur des documents farceurs. (bis)
Cest de lhypocrisie, ou de la sorcellerie.
Dansons la saltarelle
Vive le son (bis)
Dansons la saltarelle
Vive le son du canon.
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Messire de Montjoye, condottiere de son état, honorait ses amitiés brûlantes jusqu'au coeur des fournaises de la guerre civile qui embrasait alors le Royaume de Saint Louis. Celui que la rumeur frémissante avait surnommé le Roi Lézard ne pouvait pas être bien loin quand il s'agissait de mettre au pas la rebelle Salamandre. Certains animaux se nourrissent du feu, et eux-seuls savent l'éteindre.
Certes, l'impitoyable Piémontais ne pouvait oublier qu'une poignée de semaines plus tôt, il avait accepté non sans entrain une invitation à rencontrer le fier Bouillonnais à l'occasion d'un dîner qu'il avait imaginé pacifique et courtois. Mais des serviteurs d'Arès tels que ces beaux diables étaient sans doute destinés à partager non moins qu'une ultime cène accoudés à la table d'Hadès.
Monté sur un élégant coursier au poil brun et aux oreilles taillées à la française, vêtu d'une solide armure enveloppée d'un surcot d'azur flanqué d'un lion d'or, le Duc menait une lance de braves vers leur glorieuse destinée.
Pipe coincée à la comissure de ses lèvres, il marmonna le couplet suivant, tout en recrâchant vers le ciel de denses volutes de fumée blanchâtres :
La félonie na pas dhonneur, (bis)
Joue sur des documents farceurs. (bis)
Cest de lhypocrisie, ou de la sorcellerie.
Dansons la saltarelle
Vive le son (bis)
Dansons la saltarelle
Vive le son du canon.
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