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[RP] Gouel Erwan / Saint-Yves

Chimera
    [Cholet, bureau de la duchesse]


- Ifig, fais seller l'alezan.
- Hum?
Dieux ce que l'habitude et la proximité érodent le protocole. Elle sourit devant cette marque de familiarité.
- Nous allons à Tréguier.
Il hausse les sourcils, surpris.
- A Tréguier ma dame? Mais pour quoi faire?
- C'est la St Yves aujourd'hui.
- Oh.
- Oui.
La rousse sourit.
- Va.
Il opine du chef et file arranger le départ.

    [Tréguier]


Bien des heures plus tard, les voilà parvenus en la ville à l'honneur ce jour. Elle lève le nez, le temps est raisonnablement doux.
Elle doit hausser le ton, afin que sa voix parvienne à Ifig par dessus l'agitation ambiante. Un flot ininterrompu de passants, badauds et de pelerins se presse et coule dans les rues de la ville. La rousse sourit.


- Tu sais qu'hier, tous ces gens se sont rassemblés dans l'église, à genoux devant la statue de St Yves qui trône dans l'Eglise. Il est dit qu' à minuit, la veille de sa fête, il étend le bras pour bénir les bretons prosternés là, mais que si un seul d'entre eux a le malheur de lever les yeux pour le voir faire, il reste immobile et personne n'est béni. Il nous faudra demander à quelqu'un comment ça s'est passé. Si tu vois un gus pendu par les pieds au rempart, tu peux être sur que c'est celui là qui a péché.


Elle sourit, elle aime toujours autant les histoires.

- Allons à l'église, justement, j'ai quelque chose à y faire.
J'ignore si nous croiserons beaucoup de juristes ici, aujourd'hui. C'est leur jour, pourtant! Ils sont si peu nombreux... Autant grossir leurs rangs, bien que nous ne soyons que simples amateurs en matière de justice.


Parvenue devant l'église, elle resserre les doigts sur les rennes de sa monture. L'arabe a du mal à rester en place, il danse et piétine, agacé par le monde. Stoique la rousse lève les yeux vers le fronton et entonne:

- Nann, n’eus ket e Breizh, nann, n’eus ket unan
Nann, n’eus ket ur sant, evel sant Erwan
Nann, n’eus ket ur sant, evel sant Erwan.
*

... avant de tourner les yeux vers Ifig qui la regarde, ahuri.

- Tu devrais entendre ça mille fois dans la journée!

*[Non, il n'y a pas en Bretagne, non, il n'y en a pas un
Non, il n'y a pas un saint comme saint Yves,
Non, il n'y a pas un saint comme saint Yves.]

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Missanges
La fête de Saint Yves avait été noté dans le registre de l’encyclopédie afin d’informer les bretons comme… Pfffffff… Depuis un bail maintenant…

Quelques nuages noirs étaient passés dans le ciel, signe de pluie sans doute. Ce fut un soulagement de voir que ces cumulus s’éloignaient lentement découvrant un soleil encore timide.

Assise dans l’église de Tréguier ville natale du saint de ce jour, je priais pour celui-ci, peut être que le père Pouilloux ferait une bénédiction…
Pourquoi pas !
Peut être que des bretons viendraient, des avocats puisque ce saint en était le patron ou simplement des Bretons portant le prénom de Yves

Quel meilleur Pardon pour la culture Bretonne souvent délaissée par ces principaux acteurs…
Chantonneront-nous, tous ensemble le fameux cantique traditionnel breton …

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Chanson. Parole et musique de Peter et Missanges de Kerdren Encyclopédie
Coldtracker
[Bien plus loin et si près]

Il y pensait à la Saint-Yves....

Combien de fois avait-il entendu le prénom du saint hurlé au cœur des batsailles pour donner du courage et de la hargne aux soldats bretons...


Lui-même l'avait scandé dans de nombreuses guerres...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Madennig
[Château du Rohannais]
Ce matin là, la brunette avait eu vent d'une annonce annonçant le jour de fête de Saint Yves qui se déroulait a Tréguier. La jeunette n'y avait encore jamais mit les pieds donc elle comptait bien s'y rendre seulement, il lui fallait la permission. Mère ? Trop de boulot ! Père ? Il ne vit pas au château ! Arg mais comment faire ! Dernière chance : grand mamy ! Enfin celle qu'elle nomme grand mamy est en faite la vieille gouvernante de sa mère : Brunehilde qui avec la naissance des triplets c'était vu avec de nouvelle tête a éduquer. Madennig va donc voir sa gouvernante afin d'obtenir sa permission en lui montrant un exemplaire de l'annonce qu'un messager avait recopier afin d'avertir le chateau..

Grand mamy regarde !
Hum...Ah oui je connais ! J'y suis allez il y a bien longtemps quand mes jambes était bien plus jeune.
Je peux y aller ? Mes devoirs sont faite, mon garde du corps m'accompagnera, je serais sage et ne rentrerai pas tard !


Voila de quoi ratissait toute les recommandation habituelle et donc après débat et moult recommandation, la gamine eu donc l'autorisation et filla préparer son voyage...avec sa gouvernante bien entendu en guise de chaperon.


[Sur la route]

Madennig a le visage coller a la fenêtre du carrosse et ne cesse de poser des questions. C'est quoi comme arbre ? Le monsieur là bas il fait quoi ? C'est encore loin ? Qu'est-ce qu'il va se passer ? Mère ou père y seront ? Tu crois que je rencontrerai du monde ? Enfin tout ce flot de questions qu'elle se permet avec sa grand mamy et se modère en publique. Finalement Brunehilde lui colle un exemplaire de l'encyclopédie dans les mains afin d'avoir un peu de calme ce qui ne se fit pas attendre.

[Tréguier]

La jeunette regarde la foule qui parcours la ville sous se jour de festivité et finit par descendre de carrosse une fois celui-ci garer. Brunehilde conseille a la demoiselle d'aller faire un tour a l'église en premier. La petiote n'est pas très habitué a ce genre de lieu mais elle est curieuse et aime découvrir/apprendre plein de chose. Devant la porte, la gamine pose encore des questions a sa grand mamy.

Dit ! On va nous raconter des histoires ?


Haussement d'épaule de la gouvernante qui ne connait nui n'a vu de programme sur la journée. Mady regarde un peu alentour histoire de voir un visage rencontré pour se sentir moins perdu.
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Quand une duchesse rencontre un comte, voila le résultat !
Bahia7
Bahia avait pris la route pour la Sainte Yves, fête qui prenait une grande place dans le coeur des bretons.

Treguier, voisine et souvent concurrente de St Pol dans l'inconscient collectif, c'était une ville qu'il connaissait bien. Effervescence du moment, foule errant dans les rues, brouhaha des commerces et des discussions de retrouvailles, Bahia avait du mal à se faire à la pression causée par les rassemblements. Il s'y faisait, il s'y accommodait, même s'il y préférait les lieux emplis de tranquillité, dans lesquels la nature était reine.

Devinant le clocher de l'église au loin, il s'en approcha, suivant le flot ininterrompu de cette fourmilière humaine qui convergeait vers le même point.

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Maellia_de_kerroch
Fête de Sainte Yves, Mère m'avait appris les plus grandes lignes des fêtes de Breizh.
J'avançais vers le point de rendez-vous, j'étais certaine que mère allait me suivre de près.
Je m'adossais contre un arbre, je l'attendais.

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Preciodekerroch
Silhouette brune qui se profile sur les lieux. Et un sourire en voyant une autre silhouette tranquillement appuyée contre un arbre. Une main qui vient se saisir de la sienne. Il eut en effet été étonnant que Maëllia oublie ce jour. C'est donc bras dessus, bras dessous que mère et fille s'avancent vers l'église de Treguier et s'installent sur un banc.
Quelques têtes connues. Il y en a une avec qui elle n'a pas encore eu le loisir de discuter depuis son retour. Et pourtant fut un temps où elles passaient des heures ensemble.
Treguier est un endroit paisible qu'elle aime bien, à la fois si semblable et différente de Kastell Paol.

Saint Yves. Yves Hélory de Kermartin. Il se constitua l’avocat du faible, du pauvre, du persécuté. La violence et l’injustice lui causaient une telle horreur qu’il les combattait d’office, et n’épargnait ni peine ni argent pour faire rendre justice.



Saint Yves, tant que tu as vécu parmis nous,
Tu as été l’Avocat des pauvres,
Le défenseur des veuves et des orphelins,
La Providence de tous les nécessiteux.

Écoute aujourd’hui notre prière !
Obtiens-nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée !
Fais que nous sachions défendre nos droits
sans porter préjudice aux autres,

En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Suscite des défenseurs qui plaident la cause de l’opprimé
Pour que « Justice soit rendue dans l’Amour »

Donne-nous un cœur de pauvre,
capable de résister à l’attrait des richesses,
Capable de compatir à la misère des autres et de partager.
Toi, le modèle des Prêtres, qui parcouraient nos campagnes,
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
et le rayonnement de ta vie,
Obtiens à notre pays les Prêtres dont il a besoin !

Saint Yves, prie pour nous !
Prie pour ceux que nous aimons !
Et Prie pour ceux que nous avons du mal à aimer !

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Secate
Secate avait quitté la mairie de Saint Brieuc pour la journée, laissant la mairie à un conseiller.
Elle n'avait jamais assisté à la fête de Saint Yves, et elle voulait y assister, cela était mieux pour un avocat; mais aussi pour un breton tout court.

La blondinette se présenta donc à la cérémonie.

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Maellia_de_kerroch
La jeune fille fièrement sa main dans celle de sa mère, récitait à voix basse les mêmes mots.

Saint Yves, tant que tu as vécu parmis nous,
Tu as été l’Avocat des pauvres,
Le défenseur des veuves et des orphelins,
La Providence de tous les nécessiteux.

Écoute aujourd’hui notre prière !
Obtiens-nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée !
Fais que nous sachions défendre nos droits
sans porter préjudice aux autres,

En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Suscite des défenseurs qui plaident la cause de l’opprimé
Pour que « Justice soit rendue dans l’Amour »

Donne-nous un cœur de pauvre,
capable de résister à l’attrait des richesses,
Capable de compatir à la misère des autres et de partager.
Toi, le modèle des Prêtres, qui parcouraient nos campagnes,
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
et le rayonnement de ta vie,
Obtiens à notre pays les Prêtres dont il a besoin !

Saint Yves, prie pour nous !
Prie pour ceux que nous aimons !
Et Prie pour ceux que nous avons du mal à aimer !

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--Crieur__public
Parcourant les routes commerciales et touristiques. Le crieur public de Tréguier, sa cloche à la main, annonçait l'évènement au moindre citoyen Breton.



Oyez ! Oyez !

Est actuellement célébrée à Tréguier une cérémonie en l'honneur de Saint Yves.
Vous êtes nombreux à y être attendu mais attention sur la route !

Une rumeur ? Un évènement récent ? Une chose a colporter ? Parlez m'en !
Pouilloux
Tréguier en fête, Tréguier en liesse... Le charmant port de Bretagne devient pour cette journée, le centre d'attraction de la Bretagne. C'est la St Yves. De partout des bretons viennent pour rendre hommage à la statue du saint....

Dans la cathédrale Saint Tugdual, le père Pouilloux se prépare à l'évènement. Il a recruté quatre jeunes hommes pour sortir la statue d'Erwan de la vieille église. Pour L'Eglise Aristotélicienne, Erwan n'est pas reconnu comme Saint, c'est pour cela qu'il n'est pas dans la cathédrale St Tugdual, mais bien dans la vieille église. Le St patron aristotélicien des avocats est St Arnvald.

Pouilloux explique une dernière fois aux quatres jeunes hommes ce qu'ils doivent faire.


Nous allons nous rendre sur le parvis de la vieille église, vous quatre vous allez y entrer. Il y a sur place de quoi transporter la staue. Vous devez juste faire attention à se qu'elle ne bascule pas. Et vous apportez la statue sur le parvis de la vielle église. Vous faite le tour du parvis une fois et vous la posez au centre sur la petite estrade. Vous avez compris?

Pouiloux insiste bien sur la dernière question... Il ne sait pas pourquoi mais ce ne sont pas les plus vifs d'esprit qui se sont proposés comme porteur en ce jour de fête sur Tréguier.


Le groupe quitte la Cathédrale et se dirige vers la vieille église. Plus ils se rapprochent, plus ils croisent de monde. Tréguier est en fête, les belles tenues sont de sortie. Ils ont un peu de mal à s'approcher du batiment, tellement la foule est grosse.

Enfin devant la vieille église, les quatre jeunes hommes entrent chercher la statue tandis que le père Pouilloux ouvre la porte bien en grand pour faciliter la sortie d'Erwan.

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Myrlin
La Saint Yves !

Le Régent s'avança en s'appuyant sur sa canne, vers la place publique.
La Saint Yves !

Il prit alors la parole, se laissant aller à son goût pour les discours.

Mes bons compatriotes, la Bretagne a célébré la Saint Yves. Qu'il est important de se souvenir de cet homme illustre. Il est et doit rester, l'un des symboles les plus forts de notre âme et de notre identité collective.

Pourquoi ?

Tout le monde sait que Saint Yves est connu comme un homme de justice. Il appliquait et respectait les Lois, mais avec le sens de l'équité et le soucis de protéger les faibles.
Tout le monde sait que Saint Yves est connu pour sa générosité, car il offrait l'accès à la justice, jadis fort onéreux, aux plus démunis.
Tout le monde sait que Saint Yves est connu pour sa piété, son amour de la religion dans ce qu'elle véhicule d'humilité et de modestie.


A notre époque troublée, la vie de Saint Yves doit continuer à nous inspirer.
Nous qui avons eu tendance à ne plus respecter nos lois et qui les laissons dépérir depuis des années dans l'oubli.
Nous qui nous écharpons à la moindre occasion, pour des sujets qui ne préoccupent plus personne dès le lendemain, au lieu de pardonner et de prendre les choses avec recul.
Nous qui faisons souvent passer la course aux fonctions, aux titres de noblesse, avant le sens profond de la vie publique : se rendre utile, faire vivre et rayonner la Bretagne.

Il y a autre chose que j'aimerais retenir de Saint Yves. Cet homme était très instruit, il aurait pu travailler auprès de grandes institutions, obtenir une charge et finir gras et opulent. Il a choisi de vivre et oeuvrer dans le Tregor, son pays. Il aimait son pays. Il aurait pû comme d'autres travailler et parler en français, ou en latin, qui étaient le langage des nobles, des bourgeois, du clergé. Il parlait ses langues mais choisissait de parler le Breton, la langue des paysans, des marins, des artisans. Il aimait sa langue natale. Il pouvait se plier aux intérêts des puissants, être récompensé, vivre dans le privilège, comme la plupart des magistrats de son temps. Il a pris le risque de s'opposer à eux pour défendre les plus miséreux, ceux qui ne pouvaient le retribuer que d'un sourire. Il aimait les Bretons.

Aimer son pays, pour y vivre malgré les difficultés et les travers des autres.
Aimer sa culture, avec ce qu'elle a de simple, d'unique.
Aimer ses concitoyens, malgré tous leurs défauts.

Si chacun s'obligeait à suivre les pas de Saint Yves, la Bretagne serait un paradis.
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''C'est la morale d'un peuple qui fait le crédit public'' (Chateaubriand)
Gwilherm
[Abbaye de Beauport, Kerity]

Depuis qu'on avait tenté de mettre un terme à sa vie, presque avec succès, le Bréhatin était resté confiné ou, pour mieux dire, cloîtré, auprès des moines zélés, qui mirent toute leur patience et tous leurs savoirs pour remettre sur pieds. La chose n’avait pas été aisée et maintes fois, la mort fut proche mais les semaines passant, l’énergie semblait regagner celui qui avait été amiral avant que le poison ne le frappe violemment.

Tout au long de ces longues semaines, passées entre conscience et semi-coma, Gwilherm avait perdu tout sens du temps. Seul le chant des oiseaux aux premières lueurs du jour ainsi que l’allongement de celui-ci lui avait permis de se situer, globalement, dans le temps mais absolument pas précisément.

Un soir, peu avant que le soleil n’eut complètement disparu, un vieux moine vint frapper à la cellule du seigneur de Saint-Lunaire.


- Aotroù, ma digarezit… mont a ra ganeoc’h ? (Messire, excusez moi... comment allez vous ?)
- Gwelloc’h gwell, trugarez vras ha ganeoc’h ? (De mieux en mieux, merci et vous mesme ?)
- Mat ivez, ma mab. Dont a ra evit lârout deoc'h daou dra. Da gentañ, ho yac’h zo addeuet... n’e oa ket ho eur ! (bien aussi, mon fils. Je viens pour vous dire deux choses. Premièrement, vostre santé est revenue… ce n’était pas vostre heure !)

Le Bréhatin opina du chef puis esquissa un très léger sourire, reconnaissant, car si son heure n’était pas venue, c’était en premier lieu grâce à la bonne garde de ces moines.

- Ha petra eo an dra all ? (Et qu’est l’autre chose ?)
- An dra all ? l’âge du clerc régulier expliquait sans doute ce moment de réflexion. Ha ya... Warc’hoazh eo pardon Sant Erwan. Evel just, ni – ar venec’h – a vo e Landreger met gwelloc’h e vefe ma ez it ganeomp... (Ah oui, demain c’est le pardon de saint Yves. Bien sûr, nous – les moines – nous serons à Tréguier mais il serait mieux que vous veniez avec nous.)

Le Bréhatin dévisagea le vieil homme, presque surpris. Bien sûr qu’il irai au pardon à Tréguier, c’était une évidence et ce d’autant plus qu’il était le descendant lointain d’une sœur dudit Yves Hélory de Kermartin, aussi connu comme saint Yves ou, plus fréquemment en basse Bretagne, sant Erwan.

Malgré cette évidence, Gwilherm se contenta d’esquisser un nouveau sourire et d’ajouter.


- Er pardon sant Erwan e vin ivez, evel just. (Je serai aussi au pardon de saint Yves, évidemment)

Le lendemain matin, avant l’aube de ce troisième dimanche de mai, Gwilherm se joignit en silence aux religieux qui prenaient la route de la capitale du Trégor, pour rejoindre sa cathédrale. Après la messe se déroulait la procession qui consistait à porter les reliques du saint homme, de la cathédrale de Tréguier jusqu’à Minihi-Tréguier, la paroisse voisine, d’où il était originaire. Cela était fait à tour de rôle, tant par des clercs que par des hommes de lois – qui étaient parfois l’un et l’autre, à l’image de Yves qui était, outre le patron de Bretons, celui des juristes. Un homme soucieux de la Justice et du partage. Un homme ? Plutôt un saint parmi les hommes.
Bien que n’ayant pas eu à faire d’effort depuis un moment, le Bréhatin insista pour porter, sur une partie du trajet, lesdites pieuses reliques. C’était important pour lui. Saint Yves avait joué un rôle dans sa guérison… il le savait au fond de lui.

À la fin du pardon et après le retour du crâne sacré dans la cathédrale, Gwilherm resta longuement à prier. Ce soir, il ne rentrerait pas à l’abbaye de Beauport, sa décision était prise, il pouvait reprendre un peu sa place parmi son peuple et recommencer à œuvrer pour la Bretagne.

Il chercha une auberge non loin du pieux édifice où il se sustenta, en compagnie de son jeune page qui l’avait rejoint en Trégor et avec lequel il avait à s’entretenir pour savoir ce qui c’était passé pendant son absence forcée.

En se couchant, quelques heures plus tard, il se rappela, en soufflant sa bougie, qu’il était né le jour de la saint Yves…

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Bodh
Yves.
Où que l'on parle de la Bretagne, de son histoire, ses maux, ses mots, elle était.
Consciente que sa taille et son âge ne prêtait pas aux discussions (et ravie de cet état de fait), la petite gardait contact très restreint avec les grandes personnes, trouvant l'étage inférieur, où se yeux côtoyaient des ceintures d'or et des harnachements de cuir, bien plus amusant.
Aguichée par cet étal de couleur et de mouvements, songeant qu'il y avait aux vagues fluides des pourpoints de velours qui se meuvent, ou aux pans des robes des dames une poésie proche du bruissement des feuilles dans les arbres, trouvant qu'il y avait de la beauté à ces atours tâchés de boue, cette boue tâchée de pas, cette terre et cette eau, songeant à toute la félicité de ce microcosme foulé aux pieds, songeant qu'Yves foulât un jour la même carcasse de terre, la même écorce, le même sol meuble, elle écoutait.
Les mots venaient à elle et elle les accueillait sans en sortir aucun.
Jusqu'à ce que.


S...s...si la Bret...t...tagne ét...t... Si....s...si la bre...t....tagne ét...t...ait un p...p...
Regard de détresse à l'adulte qui l'accompagnait, tant la syllabe était difficile.
...p...p...p...pradis, on oub...oub...b...b...blirait qu...que la for...force des b...b...b... force des b...bretons...
Si seulement son père la voyait à cet instant, si plate, si inutile, si intimidée, complètement inerte, n'arrivant pas à placer deux mots... Elle voulut cacher sa tête dans les pans de la robe de la suivante, mais n'y parvint pas. Les yeux s'emplirent de larmes.
La... La... la force... si... si..... si qu'...qu...q...qu'on... l'oub..l'oublie la force... la...l...la...q....la.......quo...l....l...
La force, oui ? fit la voix de la dame.
D'outre-tombe elle raisonna comme un couperet.

Al...al...alors...
Papa n'est pas là...?
...On oublierait que la f...force des b...bretons réside d...dans leur union f...face à un... un ennemi c...commun et uniq...q...que.

Et maintenant je me tais, personne n'a entendu s'il vous plait.

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