Osfrid
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La Normandie. La Terre de ses ancêtres. Il y serait bientôt arrivé !
Osfrid était né quelque part dans un pays plus au Nord, où les hommes navaient pas que de belles manières et parlaient fort en buvant de la bière. Il était né sur ces terres où lon pouvait voir à perte de vue tant les villages étaient éloignés les uns des autres laissant de grands champs sétendre devant les yeux avant de rencontrer une âme qui vivait là. Mais Osfrid avait toujours rêvé de revenir en Normandie.
Il navait pas oublié ses quelques passages lorsquenfant, il venait rendre visite à son cousin Fil. Les deux garçons étaient nés la même année mais pas dans le même pays. Toutefois, cousins par leurs pères, ils se retrouvaient lorsque Eudes décidait de rendre visite à sa famille sur les terres françaises avant de repartir dans un autre pays, une autre ambassade, parler diplomatie. Et là cétait la joie, le plaisir et le bonheur à létat pur. Les garçonnets avaient grandi se considérant presque comme des frères et puis Fil avait été emporté par la maladie. Osfrid avait eu du mal à sen remettre. Cétait une partie de lui quil avait perdu à ce moment là et qui plus est, il ne pouvait se rendre à lenterrement de son cousin, nétant pas au Royaume de France à cette époque là. Une déchirure pour Osfrid quil avait fini par cacher au fond de lui.
Aujourdhui, cétait une autre blessure qui avait ramené lhomme du Nord sur ces terres ancestrales. La douloureuse tâche de rencontrer les parents de sa bien aimée pour leur annoncer la triste nouvelle de sa disparition ainsi que de leur fils il y avait de ça quelques semaines avait fait naître chez Osfrid le besoin de se ressourcer sur les terres familiales. Et comme il avait appris que son cher cousin avait une jeune sur que lon avait caché à la famille, loccasion pour lui de faire connaissance était à porté de mains, il nallait pas sen priver. Et depuis son départ de Blaye où vivaient les parents de Sibilla, il avait fait parvenir une missive à cette Adeline quil ne connaissait pas.
Citation:
Très chère Cousine,
Il est des histoires de famille que nous ne connaissons pas tous et apparemment vous en faites partie. Jai appris récemment que mon cher Cousin Fil avait une sur, sur qui fut durant notre enfance soustraite à nos regards Soit. Je gage que vous êtes une vraie de Courcy puisque Fil vous a reconnu comme tel. Je ne demande quà vous connaître et me faire une idée sur vous.
Donc, attendu que je suis sur les Terres de France, je passerais par le domaine familial afin de me ressourcer si vous ny voyez aucun inconvénient. Connaissant lhospitalité normande, vous saurez me recevoir comme il se doit. Et je vous demanderais de maccompagner sur la tombe de Fil. Jai besoin de me recueillir auprès de mon cousin et peut être quensemble nous pourrons prier.
Bien, jarriverais dans quelques jours. Je vous ferais savoir quand exactement afin de ne pas jouer la surprise. Quoi que cela aurait peut être valu le coup de voir ma chère cousine dans son état naturel sans sattendre à voir débarquer la horde familiale. Je serais curieux de savoir si au domaine, tout va être mis en uvre afin de dépoussiérer un tant soit peu cette vieille demeure où règne plus les souvenirs de nos pères que de nous-mêmes !
Je vous envoie donc toutes mes salutations. Un avenir soffre à nous, profitons-en pour voir si nous sommes capables de nous entendre au lieu de faire comme dans toutes ses familles qui sennuient, un petit jeu de massacre pour occuper son temps !
Osfrid de Courcy.
Très chère Cousine,
Il est des histoires de famille que nous ne connaissons pas tous et apparemment vous en faites partie. Jai appris récemment que mon cher Cousin Fil avait une sur, sur qui fut durant notre enfance soustraite à nos regards Soit. Je gage que vous êtes une vraie de Courcy puisque Fil vous a reconnu comme tel. Je ne demande quà vous connaître et me faire une idée sur vous.
Donc, attendu que je suis sur les Terres de France, je passerais par le domaine familial afin de me ressourcer si vous ny voyez aucun inconvénient. Connaissant lhospitalité normande, vous saurez me recevoir comme il se doit. Et je vous demanderais de maccompagner sur la tombe de Fil. Jai besoin de me recueillir auprès de mon cousin et peut être quensemble nous pourrons prier.
Bien, jarriverais dans quelques jours. Je vous ferais savoir quand exactement afin de ne pas jouer la surprise. Quoi que cela aurait peut être valu le coup de voir ma chère cousine dans son état naturel sans sattendre à voir débarquer la horde familiale. Je serais curieux de savoir si au domaine, tout va être mis en uvre afin de dépoussiérer un tant soit peu cette vieille demeure où règne plus les souvenirs de nos pères que de nous-mêmes !
Je vous envoie donc toutes mes salutations. Un avenir soffre à nous, profitons-en pour voir si nous sommes capables de nous entendre au lieu de faire comme dans toutes ses familles qui sennuient, un petit jeu de massacre pour occuper son temps !
Osfrid de Courcy.
Le grand blond relu sa missive, heureux de leffet produit. Il ne connaissait pas sa cousine et alors ? Cétait elle qui tenait les rênes de la famille alors quil était plus âgé quelle. Dune logique imparable quune morveuse de surcroit inconnue du reste de la famille vienne faire sa loi dans SA famille. Maugréant comme un vieux ronchon quil devenait a même pas la trentaine, Osfrid sabla sa missive, lenroula et envoya un pigeon direction la Normandie. Puis il reprit son maigre baluchon pour reprendre sa route. Ça faisait bien longtemps quil voyageait léger depuis son plus jeune âge en fait et seule Sibilla avait un peu modifié ses habitudes rustres mais depuis quelle nétait plus à ses côtés. Secouant la tête afin de pas penser à ce manque quil avait, il attrapa les brides de son cheval, grimpa sur son dos et pris la direction du Nord.
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