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La gargote Bourguignonne : [IG/RP] Fronde: Escarmouches et Compagnies

Ronea
Ronea! Mais tu fais quoi là hein? Pourquoi t'es pas venue avec nous à Tonnerre? Misère..Tu sais que t'aurais quand même besoin d'un bain toi?

Le regard noir se transforme en regard plein d'étonnement. Y avait un truc qu'elle avait pas du comprendre. Le sourire de Maud n'a pas l'air de se sentir coupable. Comprendra-t-elle un jour ces adultes?
Une main monte jusqu'à ces cheveux et ses petits doigts s'enfouissent dans la tignasse pour se soulager, une fois encore, des démangeaisons.
Moui Petite moue boudeuse qui ne dira rien de plus.

Son regard se lève vers les visages qui passent devant elle, entre visages dégageant la magie de la beauté et ceux qui lui font plus peur, comme sortie d'un conte de son père et jouerait sans aucun doute le rôle du méchant prêt à tous les égorger. Elle déglutit bruyamment. Le cavalier qui avait mis pied à terre pourrait hanter ses nuits déjà bien perturbées mais il est chauve comme son père et son regard à du mal à s'en défaire. Comme aimanté par ce visage d'outre tombe dans un sursaut elle essaie de s'en défaire. Ces chausses qui commencent à lui serrer les pieds sont une belle alternative. Normalement elle aurait disparu dans la foule, mais là, c'est la foule qui la fait disparaitre.

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Angelyque
La duchesse essayait de rester naturelle, il ne fallait surtout pas que Maud, dont elle surveillait les réactions du coin de l'oeil, ni les autres ne soupçonnent qu'elle était plus que ravie de revoir Falco, qu'elle avait passé une heure de plus ce matin-là à soigner sa mise.

L'air le plus détaché possible elle accueillit tout le monde, distribuant les accolades, ravie de revoir tous ses anciens compagnons de guerre et de Régence au Berry.


Bonjour à tous! et bienvenue en Bourgogne! Vous m'avez manqué misère!.

Elle sourit à Estainoise, se demandant si elle avait du user de la force pour trainer Falco jusqu'en Bourgogne. Puis serra Estanoise et Furette entre ses bras, ça lui faisait chaud au coeur de les revoir, au diable les mondanités! La guerre ne s'embarassait pas de cérémonies et ils avaient tous du se serrer les coudes pour tenir.

Et adressa un petit sourire goguneard à Volkmar
.

J'ose espèrer que vous ne venez pas jusqu'ici pour réclamer des écus! le Duché de Bourgogne est pauvre, très pauvre, je peine chaque jour à joindre les deux bouts et parviens difficilement à trouver de quoi subvenir aux besoins de votre suzerain qui nous coûte les yeux de la tête. Si vous voulez être remboursé, adressez vous à Bouillon! ce sera toujours ça de moins qu'il ne dépensera pas dans les tripots. Je suis contente de vous voir néanmoins.

Furette, Estainoise, vous ne pouvez imaginer à quel point je suis contente de vous revoir. Vous m'avez tellement manqué! J'ai votre bois, et j'ai mis de côté les meilleures caisses de Montrecul. J'aurais tant aimé que Lily soit là aussi avec nous.

Son regard se dirigea à nouveau vers Falco, elle ne pouvait se détourner de lui très longtemps, et le regarda descendre de sa monture et lui donna son bras dès qu'il lui tendit le sien, les vieux reflexes reprenaient le dessus.

J'espère que vous êtes plus venu pour moi que pour Bouillon, j'en serai fort vexée si ce n'était pas le cas. Il a néanmoins mon total soutien dans cette course aux Royales. Paris n'a qu'à bien se tenir!
Sinon, hum, oui j'ai quelques ennemis persifleurs qui ont du mal à supporter que je leur rabatte le caquet, mais bon ce n'est pas nouveau. Je supporte de moins en moins les benêts et les pleurnichardes en fait. En ce moment, c'est à la mode.
Sinon oui, ce qui me sert d'époux s'est fait la malle. Courir la dinde paraît-il. La perte n'est point lourde.

Et...Hum, avant de vous perdre avec moi mon cher Falco..
.

La duchesse battit des cils avant de continuer.

Il vous faudra vous faire pardonner d'avoir tant tardé à venir. Cela prendra minimum quarante jours, je n'oublie pas votre promesse.

L'écoutant parler, ses lèvres s'étirèrent en un lent sourire. Si le langage était toujours si peu châtié, elle nota tout de même les progrès accomplis, il était fini le temps où les "compliments" de Falco la mettaient dans une rage folle tellement ils étaient maladroits, si maladroits qu'elle ne les prenaient jamais comme tels d'ailleurs.

Son regard se perdit dans le sien et elle murmura
.

Ne commencez pas à me parler de chasse, je préfère le mot pacification, vous le savez bien. Mais nous en reparlerons. Nous discuterons autour d'un bon Bourgogne, vous logerez chez moi bien sûr, je veux vérifier avant tout que vous n'avez pas de nouvelles cicatrices ou blessures mal soignées.

A ses heures perdues, la Duchesse pouvait faire une bonne infirmière. D'ailleurs, n'avait elle pas aidé la dame de Beaumont à soinger Falco? elle-même en gardait un sourire impérissable, à part peut être le réveil du patient qui avait été des plus colorés linguistiquement. Pour le reste, le blessé s'était laissé faire d'une manière remarquable et le moment avait été loin d'être déplaisant.
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Thael
La Bourgogne...
Souvenirs lointains du moment où il sillonnait les routes du Royaume de France. Une époque entre deux guerres, où les ennemis d'hier et d'aujourd'hui faisaient semblant d'avoir tourné la page...
Souvenirs moins lointains de ces alliés venus d'ici, qui les avaient rejoint à Bourges, afin de mener le siège de la ville. S'en suivit également une régence royale de la province du Berry, avec des gens de Touraine, de Bourgogne et d'ailleurs.
C'est dans ce semblant de paix maintenu par les technocrates Parisiens, Poitevins et Bretons que ce voyage à titre privé avait pu se faire.
Bientôt il retrouverait celle qui faisait battre son coeur, bientôt également, il rencontrerait celle qu'il n'avait pas pu connaître, la guerre les ayant séparé alors que chacun était en voyage. Keyliah et Yselda s'étaient retrouvées coincé à Dijon, alors que la guerre éclatait dans le Royaume de France, séparées de la Touraine par un Berry félon et des brigands qui sillonnaient les routes en force.
Yselda devait avoir 15 mois maintenant. Thael n'avait pas pu assister à ses débuts dans la vie, tout juste avait-il pu en avoir un avant-goût par pigeon interposé.

Mais avant cela, Cosne. Le foncet du Coeur Navré, après une navigation tout à fait honorable sur le tronçon de Loire situé entre Chinon et Cosne, venait d'accoster, et les balluchons de marchandise furent déchargé sans ménagement.

Regardant alors autour de lui, le Normand en exil vit un petit comité accueillir l'équipage au pied de la passerelle d'accès.
Il descendit à son tour et, d'un signe de tête accompagné d'un sourire, il salua ceux qu'il avait rencontrés quelques mois plus tôt, avant de s'effacer dans un coin et d'observer cette ville qui, il lui semblait bien, il avait traversé plusieurs années auparavant...

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Falco.
Le temps clignotant

Les vies sont des feux follant dans le gris du monde, chacun éclairant juste devant lui pour trouver son chemin.
Dans la belle Bourgogne d'avant printemps, Falco reste immuable.
Pan d'obscurité déformant les etincellantes courses, d'un cheveux ou de bien plus. Ravivant ou éteignant, provoquant des collisions, des bifurcations.

Il ne le cherche pas, ainsi est il conçu.


En Bourgogne il s'abandonne volontairement , dérivant sur des voies d'habitudes délaissées faute de temps et d'envie.
Angelyque est son détour interdit.

Les cavaliers font ce qu'ils doivent faire, trouvant même le moyen; il semble ; de malmener des marauds locaux.
Ils sont comme lui. Un bon outil sert, quoiqu'il veuille.

Au bras d'Angelyque un soir tard , inspirant ses effluves dans l'air silencieux, il la guide vers les orées, les grandes patures.
Pour oublier la Lune et lui faire partager un autre ballet.

On ne peut être aimant et vassal, ma Dame.
Le croire est illusion, regardez le ciel.

Moucheture d'étoiles par milliers effacées par deux phares paraissant chevaucher de concert.
A l'Ouest par dessus l'horizon Jupiter accompagne Vénus , à distance immuable aprés une approche aussi longue que rare.
Comme si réduire encore la distance était impossible malgrés un désir imperieux.

Elle a le bras enroulé autour du sien manchot, de sa main libre il recouvre la sienne fine.
Seuls au monde à contempler plus vaste que le royaume.
Les premiers grillons ont décidé d'un commun accord avec les grenouilles de taire les sérénades, les chouettes , sagement, se sont alignées.

Si ça se trouve demain il ira semer mort ou colère, mais ce soir et pour aussi longtemps qu'il le pourra, il sera jupiter ayant enfin rattrapé vénus et savourant ses clartés diaphanes.
Votre existence est un danger délicieux, ma Dame. On ne peut défaire ce qui est devant Dieu noué. Mais fort aisement on peut l'ignorer.
Vous avez déjà connu cet amour que chantent les troubadours?
Je le croyais légende plaisante enjolivant les gestes des chevaliers.


C'est quand même vachement plus simple en campagne. Une poignée d'écus ouvrent des cuisses à défaut de coeur. Le voila trés prudent , tatonnant dans une purée de poix , sur un champs de bataille inconnu.
Un comble!

Le duo de planétes descend doucement derriére les cimes, ayant terminé sa promenade circadienne.
Au contact d'Angelyque il se découvre à observer d'une oeil neuf certaines cavalières.
Sa sobre et efficiente Leftenante, Estainoise, semble porter en fait les cicatrices du genre de conflit qu'il imagine à peine.
Et si son regard lointain attendait tout simplement que deux yeux se rivent aux siens?

Et lui?
Que ferait il si la Duchesse de Mirandole rive les siens sur lui?


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Estainoise
Partir, revenir….c’est le jour J…

Tout passe très vite lorsqu’on ne s’ennuie pas.
Tout passe très vite à croiser les uns et les autres sans oublier ses petites affaires commerciales.
Tout passe si vite qu’il faut déjà penser à rentrer….
De retour sur Cosne, Esta supervise la préparation du départ. Elle soupèse le paquetage de chacun….
Ce qui la rend légère, c’est qu’elle sait qu’ils vont revenir, bientôt, très bientôt.
Elle aura toujours plaisir à revenir en Bourgogne, c’est ainsi, c’est inscrit…

Elle aura aussi écouté beaucoup de monde en taverne, les uns et les autres…
Il y a comme un malaise, ici. Beaucoup d’insatisfaits, de déception.
Chacun y va de sa petite histoire et Esta écoute attentive sans trop comprendre en fait les soucis.
Elle prend la température, voilà tout.
Beaucoup sont amers…les uns s’en prennent à la noblesse qu’ils trouvent trop hautaine, méprisante. Ils ne comprennent pas aussi que ce collège de nobles puisse décider de l’inéligibilité de certains.
D’autres s’en prennent à autre chose encore, comme quoi il semblerait que rien ne puisse se faire sans le soutien des puissants. Esta ne sait pas mais elle écoute encore.
Angélyque l’avait prévenu que la Bourgogne regorgeait de pleurnichards. Esta temporise, et écoute tout de même.

A Dijon, elle revoit son amie Miss et aussi Lenada. Contente de les retrouver elles aussi. On se dit qu’on se tient au courant, qu’Esta va revenir très vite avec d’autres compagnons et surtout Falco qu’elle a promis de ramener à Angélyque.
Elle a le plaisir de voire Eusaias qui vient la saluer. Connaitre un futur roy, Esta n’en prend pas la grosse tête, mais elle va l’embrasser puisqu’il le lui demande.
Elle croise un passeur d’histoires qui lui raconte alors quelques uns de ses contes. Très joli moment passé, Esta adore écouter de belles histoires et cet homme est doué pour captiver son auditoire.
Elle croise aussi un berrichon de sancerre, il la fait rire, ils rient ensemble, ils font mine de baisser un peu la garde, se racontent un peu. Esta lui confie une mission, oui…ils se reverront surement. Elle lui a donné un bonnet rouge, pour qu’il se souvienne d’elle. Oui, ils s’enverront des pigeons….

Et Falco, il fait quoi?
Il a renoncé à sa chasse aux renards. Tout le monde en est soulagé.
Celle-ci est remise à plus tard, lorsque leur équipe du cœur navré reviendra avec ses plus belles têtes brulées.
En attendant, la tête dans les étoiles, une senteur de lilas qui ne le quitte plus….Falco plane….

Derniers moments alors, à passer en Bourgogne. Esta est heureuse de reprendre la route.
Elle adore partir et elle adore revenir.
Elle est souvent la plus heureuse des femmes lorsqu’elle est en mouvement. Marcher, galoper ou voguer l’empêchent de penser. Et cela lui va très bien.
Reverra-t-elle Volkmar avant de partir?
Elle sait qu’il a souhaité les accompagner jusqu’à Cosne.
Sauront-ils se dire au revoir?

Installée à son bureau annexe, celui qu’elle a décrété que c’était le sien lorsqu’elle est de passage à Cosne…la taverne « le petit Cosnois » est calme.
Elle en profite pour envoyer un tout petit pigeon à Niflheim, le prévenant qu’elle était à Cosne.
Au cas où il ait l’envie de venir la saluer?
Elle n’y croit pas trop.
Elle craint d’ailleurs tout autant son indifférence que sa visite éventuelle à la taverne.
Esta cache sa fragilité sous sa carapace de plus en plus épaisse.
Elle est seule, là, en taverne….elle regarde se mouvoir les flammes du feu de cheminée, hypnotisée.

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Angelyque
La duchesse avait sourit en apprenant que Falco avait la poisse.

Il a juste besoin d'un porte-bonheur.

Elle salua Thael et Volkmar, ravie de les voir aussi. Surtout Thael, en fait. Elle savait d'avance que Volkmar tenterait par tous les moyens de récupérer des écus que le duché soi-disant lui devait. Et la duchesse, qui veillait sur le trésor ducal comme une lionne veille sur ses petits ne lacherait pas un seul denier.

Rendez vous furent pris afin qu'ils se retrouvent plus tard, elle serra à nouveau Furette et Estainoise dans ses bras puis suivit Falco. La charolaise avait hâte aussi de passer un moment seule avec lui.

La valse des étoiles

Longuement, la Mirandole avait admiré le ballet des étoiles et des planètes. C'étaient elles, et elles seules qui influaient sur leurs destinées. Dans une autre vie lui semblait-il Elle voulait la peau de Falco, lui collectionnait les blasons, mais n'avait pu avoir le sien comme trophée.

Un petit sourire flottait sur les lèvres de la duchesse tandis qu'elle se rémémorrait ces instants, où rien que le nom d'Oserez la faisait rentrer dans une colère terrible.
Maintenant c'étaient certains de ses proches qui lui hurlaient dessus quand elle parlait de lui, avec un regard rêveur. Il serait difficile de réconcilier le tout, très difficile.
Tant de choses les séparaient.
Mais elle faisait confiance aux planètes pour ça
.

Vous préférez quand même Bouillon!

Marmonna t-elle avant de lui obéir et d'admirer le ciel. L'instant était délicieux. Mine de rien, la duchesse au Lilas, comme on l'appelait en Touraine se rapprocha du manchot et nicha sa tête dans son cou, en profitant ainsi pour y déposer un baiser léger.

Je n'ai jamais rien connu de tel, depuis mon premier mariage avec Stam, je l'ai crû, mais cela n'était qu'illusion.

La Charolaise se sentait bien, dans les bras de Falco, plus tard, elle lui parlerait de Bouillon, de chasse de renards, de paix. Pour le moment, elle ne voulait profiter que du moment présent.

Elle leva les yeux vers lui, le regard empli d'étoiles. Pour la première fois depuis des lustres, ils étaient seuls
.
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Estainoise
Lundi 19 mars 1460: Départ de Cosne, Bourgogne.
Il y a des jours comme ça…..


Esta est venu la veille sur le bateau. Elle voulait que tout soit près d’avance.
Elle avait prévenu tout le monde que tous devaient monter à bord au plus tot, ce lundi 19 mars 1460.
Et elle était déjà là, sur le ponton du bateau, sous la lune, à fixer la passerelle, elle aussi déjà installée dans l’attente des compagnons.

On dit que les oiseaux annoncent le soleil qui va tout juste se lever.
Les oiseaux chantaient de plus en plus fort et dans le silence de la nuit qui s’achève, on entendait plus qu’eux.
Esta tend l’oreille et elle s’amuse à reconnaitre leurs cris, leurs chants.
HouHououou, HouHououou…..c’est une tourterelle qui solitaire encore, semble appeler les siens.
Une nuée de moineaux invisibles s’éveille alors et ça piaille de plus en plus fort.
La nuit est moins nuit mais elle reste encore nuit.
Les ombres prennent pourtant forme, peu à peu mais obstinément.
Esta somnole sur le ponton à fixer la passerelle. Elle sait que si elle rejoint la cabine de pilotage, elle ne parviendra pas à dormir. Autant se poster là….et respirer à plein poumon une derrière fois, cette air de Bourgogne.

Au tout petit matin, l’angélus n’avait pas encore sonné, c’est Gourry qui arrive déjà!
Il ne fait pas encore jour tellement il est tôt. La nuit commence juste à faiblir.
Notre poney rose est tout heureux, et tout en embarquant, il affirme à Esta, qui l’attend sur le ponton:


Prem´sssssssssssssssssssssssssssssssssssssss!!!!
Ca y est,j´ai embarquééééééééé!!!!!
Faudra bien le dire à Furette hein!
A t´aleur!


Et le voila qu’il fonce vers son hamac pour replonger dans le reste de nuit.
Et de un….pense alors Esta, sourire aux lèvres.

Furette, Falco montent alors à bord….le jour est tout à fait levé…un jour pas spécialement lumineux. La lumière est diffuse et passe au travers d’un ciel laiteux. On papote un bout en taverne.
On fait l’compte des passagers.
Esta nomme Falco son bras ….gauche.
Furette s'inquiète en servant quelques chopes.
Et on attend sagement. Esta fait quelques courriers, notamment à Angelyque.

La capitaine va refaire un tour vers la passerelle et c’est Thael qui arrive alors, mais sans sa compagne.
Midi est bien passé maintenant....
Attendre….tranquillement, le moment où il faudra lever l’ancre….
Le temps passe lentement et la retardataire n’arrive toujours pas!

Esta commence à tourner en rond. Elle va vérifier la soute. Elle remonte à la cabine de pilotage. Elle se promène sur le pont quand elle tombe sur un passager clandestin!
Il ne manquait plus que cela.
L’homme se présente, c’est le fils de Maya. Il réside à Dijon.
Il voulait juste la saluer, mais maintenant......!

Ma mére m'ayant demandée de vous contacter et ayant vu votre bateau a quai, je me suis permis de monter et je ne sais comment en redescendre !
Dés que possible, je quitterais le navire.


Esta lève les yeux au ciel!
La mère rate l'embarquement à Chinon, le fils s'impose pour le retour... à moins qu'Esta le jette par dessus bord?
Il y a des jours comme ça…..

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Thael
Port de Cosne, en Soirée

La nuit était déjà tombée et le "Coeur Navré" avait enfin tout son monde à bord. Passerelle remontée et amarres larguées, le foncet s'éloignait lentement du quai où il était resté plusieurs jours.
Thael était sur le pont, tenant sa petite Yselda d'un bras, il lui montrait le paysage de sa main libre. Celle-ci finit par s'endormir ainsi, au gré du mouvement du navire... Le Normand rentra alors dans la taverne, la petite endormie dans les bras...

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Falco.
Avant le départ



Au loin les gréements du foncet claquent et tintent contre le mat, la bannière du Coeur Navré s'amuse à vétir ou dévêtir la lune au grés des brises ligériennes.
Ils sont assis, ne s'en souvenant pas, elle nichée , lui roide comme sentence de bourrel.
Le printemps est pour bientôt, le premier busard cendré a été aperçu, ainsi que les vives bergeronnettes et le rouge queue ami des étables.
La nuit est à eux, repoussant le temps, les obligations, le qu'en dira t'on et les folles rumeurs.

C'est un outil de bataille, pragmatique et efficient, éduqué à tordre les émotions en leviers de victoires ou de persuasions. Si une cité résiste, il fera clouer aux portes cinq gueux pris au hasard.
Rien n'est délaissé quand il s'agit d'économiser la vie des cavaliers, le temps, l'argent, la salive..
Un monstre? Même pas.
Juste le produit en constante évolution d'une époque ou la guerre devient une profession à part entière. Un temps où les osts paysans est révolu.

Hors, produire et entretenir un bon cavalier coute bien plus que d'armer dix paysans de batons qu'on envoit crever au nom d'un pays ou de dieu sur un rempart.

Elle parle bas, il la serre de son bras.
Reddition nocturne ,loin des regards, d'un homme de cuir.

Bouillon est un homme qu'il me plait de servir comme j'ai servi LLyr ou je sers la duchesse Tayabrina maintenant.
Il est bon fourreau pour l'épée que je suis.
Je préfère ne pas avoir à vous servir, ma dame.
Cela me laisse licence pour que s'exprime mon coeur.


Il se demandait ce qu'il adviendrait si elle posait son regard étoilé sur ses yeux pâles de lune noyée.
Son cou le brule là ou ses lévres se sont posées fugacement.
Ainsi les empires tombent, les falaises s'érodent sous la caresse d'une seule marée.
Vénus , vive, devance dans la nuit l'éblouissant Jupiter. Elle se précipite à l'Ouest par delà l'horizon l'entrainant dans ses sillages invisibles.

Lui n'est que Cavalier Noir, et elle Tour blanche.
Elle le regarde, enserré par son bras manchot.
Il tente une vaine défense du dos de la main, relevant le long d'une tempe une méche courbée.

Per aspera ad Astra...
La devise de Cartel, éternelle et lancinante, est expirée , rebondissant sur la bouche d'Angelyque devenue , il ne sait plus comment, trés proche.

Un nuage controlé in extremis par le Sans Nom passe devant la lune, voilant son visage chauchemardant. Dieu, vengeur, le transperce de rayons d'argents remplissant de mercure les iris d'un Falco interieurement épouvanté.
Rien n'est hasard mais le sachant ne permet pas toujours de dompter le présent.
Sa main se retourne pour épouser la joue d'Angelyque, le pouce soutenant le menton.
Plus de Vénus, Jupiter happé par les cimes nues, Lune occultée, un baiser.
Juste une suspension dans le souffle.

La cloche du Foncet tinte.
Le départ est si proche.

Nous sommes le Coeur Navré...Nom trop bien choisi, ma Dame.
Je serai de retour bien avant que les saules aient finis de fleurir.
Touraine et Bourgogne sont liées.


Se détacher assez pour se redresser, l'aider à se lever.
Lisser sans y penser un plis de la robe à l'épaule, où le tissus à perfidement glissé plus bas encore qu'à l'accoutumée.
Cliquetement du baudrier, des tassettes de la brigandines, en rappel et reveil.
L'homme de guerre face à la jolie Duchesse.

Quand il sera de retour se sera pour traquer et occire , offrir à la Bourgogne les talents de la Cavalerie et sans doute faire monter des cris qui n'auront rien à voir avec les jérémiades paysannes usuelles du coin.

Il fera ce pour quoi il existe, un brin de lilas au revers de son mantel violet.
Attendant un répit, un espace, un hasard, pour encore tromper et rompre l'ordre des choses.

Dieu qu'il l'a trouve belle alors que déjà l'aube le presse.
Plus tard , de ces heures dérobées, il s'apercevra qu'il ne conserve le souvenir que de quelques bribes.
Sa voix aux subtils regrets.
Ses yeux ayant capturé Orion ou Cassiopée.
Le doux poid de son abandon contre son flanc.
L'air chaud donné par un baiser peu vassalique.

Il lui donne la main.
Cosnes est encore assoupie, les quais premiers à s'éveiller.
Rumeurs pourront aller parsemer les palais telles les bouses la pature des vaches.
Il n'en a cure, même si les élans de passion envers une Duchesse mariée sont souvent augures de froides migraines.


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Falco.
Loire et voile rouge

-Vos missives sont du vinaigre sur une écorchure.

J'abomine la diplomatie quand elle rime avec courbettes et répétitions sans fins.
-Vous l'avez quasi traité de gamin capricieux!

Exact..J'avoue que le roulis me donne la migraine et ma plume va au dela de ma pensée parfois..N'empêche!
Nous battons oriflamme de Touraine, nous ne sommes pas troupaille louche cachant son museau de loup sous une peau de brebis, par Déos!

-La Leftenante Estainoise a plus de talent que vous en tout cas.

Cessons la, j'ai tort, je l'admet..



Les chevaux de la Lance du Coeur Navré sont entravés sur le pont du foncet, remuant les oreilles quand les bannières claquent.
A portée de pierre se trouve le quai de Cosnes, sans passerelle.
Banneret de Cartel, celui du Coeur Navré s'agitant sous l'étendart du duché de Touraine.
Les Cavaliers deviennent marins d'eau douce..Attendant avec une impatience croissante le débarquement suspendu à l'accord du Duc Niall.

Falco passe le temps en papotant avec un varlet.
Il est d'humeur de chien et le coeur en chamade.
Deux coudées de flotte le séparent de la terre ferme et de l'esp_rance de revoir un doux visage.
Quand le laid tient la promesse à la belle de revenir, chaque retard a des allures de casus belli.
Jamais été patient, même en siége ou en chevauchées.

Leur foncet est briqué, la voile rouge jure sur le fond vert tendre des berges.
Ils sont de retour, pour tuer , boire, rire et aimer.

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Angelyque
Pendant ce temps, dans le Charolais.




Riccardo sentait sa maîtresse crispée, il avait du mal à dénouer les muscles noués de la charolaise. Ses mains pétrissaient les épaules parfumées tandis qu'il poussait de hauts cris d'exaspération.

-Ma qué! Douchessa, el bateau esta à Cosné! et vous aller restare aqui?
-Oui! cette fois-ci je n'irai pas!
-ma vos avé envia de lé veder no?
-non! qu'il aille voir Eusaias et le duc Niall, il n'en a que pour eux!
-el polvero non souporta el mar. éra touto verde la oultima vez.
- Ca lui fera les pieds!
-Vous esté Jalousa, voilà porqué
-Je ne suis pas jalouse, Riccardo
-si si, yo lo vedo. Vos allé vos abourrir à Dijonàs à escouchar los crétinos.
-Non, je suis dans ma belle armée, avec mes valeureux soldats.
-La Vaca Loca! Riccardo pouffa.
-Je te préviens!! tu te moques de mon armée je t'envoie direct au service de Mathilde, la cuisinière de Phelim.
-Pardona mi douchessa!! yo no diré plous nada, esta magnificà la Vaca Loca.
-Oui, elle l'est. Elle le sera encore plus quand on en aura estourbi un ou deux.
-Yo vous aideré douchessa de mio couore.
-Tais toi Riccardo, et masse moi.



Traduction des propos de Riccardo.

- Duchesse! le bateau est à Cosnes! et vous allez rester ici?
- Mais vous avez envie de le voir non?
- Le pauvre ne supporte pas la mer. Il était tout vert la dernière fois.
- Vous êtes jalouse, voilà pourquoi
- oui oui je le vois. Vous allez vous ennuyer à Dijon à entendre les crétins.
- la Vache Folle!
- Pardonnez moi duchesse!! je ne dirai plus rien, elle est magnifique la Vache Folle.
- Je vous aiderai duchesse de mon coeur

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Roland_taillefer
[Haut les cœurs, les Navrés débarquent en Bourgogne!]

Cosne en vue, la terre ferme enfin!
Le Taillefer, armé de pied en cap, était tout aussi nerveux que sa monture à vue des quais de la ville. La monture piaffait d'impatience et Roland avait de plus en plus de mal à la retenir.

Le chef semblait lui aussi impatient de fouler le sol, son teint virait au vert sur le pont du foncet. Il était en pleine conversation avec un varlet, Roland ne distinguait rien de la teneur des propos tenus, le brouhaha de la cavalerie s'apprêtant à débarquer couvrant sans peine les paroles. Hennissements, bruit du métal, voix hautes...un beau spectacle pour qui sait apprécier la vue d'une lance de cavaliers pratiquement en ordre de marche.

Ajustant au mieux son bouclier et sa brigandine de cuir cloutée, le Taillefer fit reculer sa monture...les quais étaient proches, il n'attendrait pas plus longtemps. En lieu et place de la passerelle: le vide et l'eau froide...Sur les quais, les badauds commençaient à s'amonceler, curieux de voir ce qui débarquerait de ce foncet arborant voile rouge, oriflamme noir du Cœur Navré et les armes de Touraine.

Jaugeant rapidement la distance qui séparait le foncet des quais, et la trouvant suffisamment courte, Roland éperonna rudement les flancs de son cheval, et tenant fermement sa lance, le fit s'élancer...

Sensation de vide sous les pieds, moment de flottement, cavalier et monture offrait un spectacle des plus incongru aux badauds regroupés.
Sabots claquant au sol, cheval se cabrant et hennissant, Taillfer était à terre! Il avait bien failli estropier deux ou trois pégus dans son brusque atterrissage... Il fit tourner son cheval sur lui-même, faisant gagner en circonférence à ce mouvement équestre dansant en tenant sa lance à l'horizontale et en clamant bien fort pour éloigner les curieux:


- Place! Faites place au Seigneur d'Oserez! Place à Falco de Cartel et sa cavalerie! Place aux amis de Bourgogne venu tuer en votre nom!

Jugeant l'espace suffisant pour accueillir de nombreux cavaliers, Roland écarta sa monture sur le coté et fit signe à son maître que la voie était libre. Raide sur sa monture, lance pointée vers les cieux, il observa ses compagnons et le débarquement.
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Estainoise
L’ennui gagnait sur le foncet du cœur navré en l’attente de pouvoir enfin accoster au port de Cosne.
Les pigeons se succédaient, les uns après les autres apportant leur lot de mauvaises nouvelles.
Gardons courage et montrons force de persuasion, trouvons celui qui saura se porter garant de notre Coeur Navré auprès du duc, trouvons celui qui sait que parole donnée est respectée….

Estainoise, armée de sa plume qu’elle plante dans l’encrier sans cesse s’applique à trouver les mots justes et mesurés…
Le foncet du cœur navré ressemble à une volière fluviale.
Dans la cabine de pilotage, ça roucoule alors que les plumes volent.

Sur le pont du navire, les chevaux piaffent d’impatience.
Les compagnons tournent en rond, le regard perdu souvent sur la berge encore interdite….

Enfin ! Enfin le Cœur Navré allait pouvoir poser la passerelle et c’est en trombe, le message salvateur encore en main, qu’elle sort de la cabine et s’adresse aux compagnons.
Remerciement personnel sera donné au duc de bouillon.


Compagnon, haut les coeurs et en selle, l’accord est donné….

A peine avait elle prononcé ces paroles que le cavalier Roland, déjà en selle s’élance sur le quai en les annonçant.


Place! Faites place au Seigneur d'Oserez! Place à Falco de Cartel et sa cavalerie! Place aux amis de Bourgogne venu tuer en votre nom!

Les autres enfourchent leur cheval et Esta les rejoint.

Son étalon alezan Cabochard est apprété.
Elle s’y hisse alors que celui-ci piaffe d’impatience et que déjà les cavaliers, les uns après les autres sautent sur la rive…

Esta lâchera la bride la dernière tandis que son cheval se cabre et prend son élan pour rejoindre la rive.

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Lilly
Compagnon, haut les coeurs et en selle, l’accord est donné….

De la terre..

C'est qu'elle en a un peu ras la caboche de l'eau !
De l'eau, de l'eau, des amis planqués dans la cale, de l'eau, d'l'alcool, quelques oiseaux et.. de l'eau.

Lilly se demande aussi à quoi ça sert une passerelle si c'est pour sauter à cheval.
Surtout qu'elle est tellement fine qu'elle va s'en envoler là.
M'enfin, elle regarde les premiers s'activer avant de faire de même.

P'tit coup sur le flanc de son dada,
Elle tire la bride et hop.. il s'envole.
Littéralement, il vole, y a même plus un sabot au sol.
La blonde, peu fière sur le coup, se crispe sur celle-ci.

Après quelques secondes qui lui ont paru être bien plus,
Elle souffla de soulagement une fois retentit le *ploc* de l'atterissage.

Blondinette qui garde sa dignité en toute circonstance relève la tête.
On pourrait presque imaginer qu'elle a pas eu les chocottes un instant avant.

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Falco.
OmahaCosnes Beach

Hola! Place!


C'est tout sauf comme à la parade.
Un tas de chevaux sur un bateau qui font un vacarme infernal sur le pont, des cavaliers qui un a un ou par deux lancent la monture dans un saut sur le quai.
Efficace, bruyant, effrayant quelquepart que de voir une troupe blindée inoffensivement cantonnée sur un navire soudain fouler votre pas de porte en jurant et riant.

Ils ont des armures ternes, des frusques de routiers, des armes trop choyées, des canassons trop couteux, des mines disparates .
Autant de signes qui trahissent leur nature de joyeux drille dont la guerre est le pain quotidien.
Et pas la guerre en dentelle.

Ceux la, en Touraine, il rançonnent aux frontières les Ponains, les berichons, ils tuent sans vergogne et tiennent des relais taverniers où ça pue la trouille.
Une Compagnie franche avec pignon sur rue et réputation à chier.
Le Coeur Navré.

Falco eperonne son énorme hongre pour le faire atterir sur la berge.
Une bestiole dont le prix vaut un gros village, dressée à franchir les piques et pas broncher aux coups de couleuvrines.
Dommage pour le dallage rustique de Cosnes.
Déjà quelques crottins fument au soleil.

Visière relevée il apostrophe sa leftenante Estainoise , commandante de l'armée.


Rassurons la Maire, envoyons avis d'arrivée à la Touraine.
On me rapporte la présence de gens de l'Hydre, signifions leur que crever est une option possible.
Par la chaussette de Deos, reveillons le Capitaine de Bourgogne, n'allons pas tuer des inviter, ah!ah!
Hum...Et qu'on me trouve du Lilas!


Ca a grincer et va grincer encore.
Ils ont été cavalier aussi avec les autorités ducales des deux duchés.
Lassés des démarches administratives ils ont coupé court pour pouvoir accomplir leur mission sans retard.
La diplomatie est un metier qui veille à ralentir à tout prix les choses pour justifier de son utilité.

Pas loin des renforts bourguignons attendent déjà.
Ils sont arrivés à peu, contraint par les capacités du foncet, en un tour de main, l'effectif va quasi doubler puis s'accroitre selon une tactique éprouvée.
Elle se nomme "Tu te tiens la à telle date et je te chope au vol, si ça merdoie on s'arrange"".

Il est pas peu fier de la troupe le Cartel.
Que du furieux, du vicelard, de l'éhonté.
Des cadres parfaits, des guerriers qui fonceront à 1 contre 3 sans sourciller.
Faudrait un sacré paquet de vilains pour les dissuader de charger.

Cosnes a le printemps, Bourgogne reçoit le Coeur de Touraine.
Parait que ça couine vers Paris.
Parait que Armoria la bigote tardive range sa hargne naturelle à grand coup de sagesse forcée.
La vie est belle.


Esta, à volonté, dispose et ordonne!

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