[RP]Et la taverne mène à l'arène...

Natasha

[... quand l'effronterie aiguise l'ire]

Certains diront qu’un rien provoque la colère blondesque, ceux-là ne sont qu’ignorants insignifiants car, qui connait réellement la platine, sait qu’elle est le calme personnifié… si, si !! Et j’vous vois ricaner dans le fond, namého !
La divine était donc en taverne, confortablement installée et sirotait un alcool quelconque ; accompagnée d’une de ses amies, elles devisaient tranquillement avec une délicieuse brunette sur les plaisirs de la vie. Tout en conversant, la slave pensait à ses proches encore en chemin et dont elle se languissait ; plusieurs semaines qu’ils voyageaient, les rares escales d’un ennui mortel ne permettant pas la moindre beuverie, coalition des taverniers oblige –comprenez fermetures intempestives des tavernes^^- ou tout simplement, caves à sec… autant dire l’horreur !

Bref, elle en était à ses réflexions, parfois interrompues par quelques bavardages, songeant que la demoiselle pourrait éventuellement se joindre à eux quand une rousse entra ; l’ambre jaugea l’arrivante longuement, sensible aux tignasses flamboyantes. La claudication ne lui avait pas échappé mais la roussette était d’un physique agréable ; sa loquacité, en revanche, l’était bien moins et tranchait cruellement avec le minois. D’autant, elle semblait prendre un réel plaisir à provoquer le poison et la riposte ne tarda guère… Un duel en lice avec profit à la clé pour celle qui vaincrait ; un mois à la botte de la blonde pour Ode, un appel de la rousse auquel répondre obligatoirement pour Natasha.

Le défit est lancé, accepté et l’irascible de savourer son ingéniosité ; bien sur que la gueuse l’a agacée, bien sur que malgré tout, la joute l’a amusée mais, d’autant, elle a trouvé chez la donzelle un potentiel et quel meilleur dessein pour la contraindre qu’un pari innocent ?
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Ode..

Dans ma bulle, c'est un peu calme en ce moment.
Mine, chaumière.
Chaumière, mine.
Et le temps s'écoule lentement, bien trop lentement.
Sentez-vous les secondes passer ?
Tic tac, tic tac. Je m'ennuie.
Et pour seule distraction, le changement de saison, qui s'opère bien trop peu souvent à mon goût.

Soit.. j'ai un métier actif.
Enfin, mon second métier, celui qui est caché, celui qui rapporte le plus et me permet de vivre confortablement.
Celui qui vous salie les mains bien plus que ce que les entrailles de la terre pourraient salir.
Il consiste en la destruction d'âmes pures et innocentes au sein même de leur cocon protecteur.
Ces foetus que vous n'osez porter, que vous n'osez assumer, c'est moi qui vous en débarrasse.
Et à chaque intervention, vous me rendez bien moins humaine, bien plus blasée. Ennuyée.

Bref, c'est trop calme dans ma bulle.

Heureusement -ou peut-être malheureusement, mais ce n'est pas encore d'actualité- pour moi, je sors parfois boire un verre en taverne.
Et ce soir là, je tombais sur un coquet trio féminin, qui, ma foi, me semblait bavard et de bonne compagnie.
L'on ne m'aura jamais assez prévenue.. les apparences sont trompeuses et encore une fois ce fut vérifié.
Si l'on associe la blondeur à la pureté, sagesse ou douceur... il était bien impossible de rapprocher de près ou de loin l'un de ces termes à Natasha.
Piquante, provocatrice et impulsive, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouvais convoquée en lice et ma bulle n'était à présent qu'un délicieux souvenir de paix et tranquillité.
Du résultat de ce combat, ma vie allait changer radicalement.
Et tout cela à cause de ma verve trop indisciplinée et d'une blonde trop effarouchée.

"Haut les coeurs Ode ! Tu voulais de l'action, te voilà servie.
Pense à faire attention à ton prochain souhait pauvre cruche ! "

Je passais donc la veille de mon duel, à taper dans des sacs de farine tout en couinant à chaque coup... Car Bon Dieu ça fait mal aux mains !

Hmm ... qu'est-ce qu'il m'a pris d'accepter ?

L'on mettra ça sur le joli minois de l'instigatrice...
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Marieladamnee

( Et ça continue encore et encore...)

Nouvelle taverne après des jours assoiffés et tout s'enchaine. Rencontres, cuites, petits calins au coin du feu avec une somptueuse brune et un défi en lice entre la Sublimissime et une rousse suicidaire. Une première soirée en ville bien remplie en somme.

Et le deuxième jour qui ressemble au premier avec toujours Alizea et son corps parfait à caresser, toujours de quoi se remplir le gosier et un nouveau combat à venir. Celui de l'Infernale contre un blondinet qui se croit un peu trop drôle. Une première ce duel pour la brune et qui s'annonce difficile car le blond semble être un habitué de l'arène. Qu'importe, Marie se battra jusqu'au bout. Et puis après l'effort viendra le réconfort dans les bras de la jolie brune nouvellemet conquise.
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Nikolai.

[Un bivouac aux abords de la forêt]

C’était la seconde nuit qu’il passait au campement de la meute, les retrouvailles avec sa précieuse telles qu’il les imaginait, des heures à palabrer afin de comprendre le parcours de chacun, instants de vie dont ils profitaient pleinement après les années d’errance, séparés par la folie d’un père autoritaire. La nuit précédente fut courte, la fratrie avait cédé au sommeil à l’aube, tradition familiale s’il en est puisque le duo platine semblait coutumier des activités nocturnes.
Ce soir-là fut tout autre. Sa sœur, déjà concentrée sur la journée du lendemain, se faisait peu prolixe, son silence lourd de promesses, il lui découvrait un nouveau profil, bien loin de la fillette innocente et douce qu’il avait quittée depuis une décennie. La divine s’apprêtait à mener un combat sans arme, son minois ne laissait rien paraitre et le sombre, s’il n’était rompu à l’exercice, s’en serait glacé d’effroi.

Il la laissa à sa préparation solitaire, la chasse l’occuperait quelques heures à défaut de femelles à honorer. Les locales plutôt discrètes, le ténébreux gardait des réserves quant aux amies de sa divine frangine, il aimait les femmes mais avait le temps de les apprivoiser.
Au petit matin, il retrouva Natasha qui somnolait près du feu, délicieuse vision pareille aux fresques qui régalaient les amoureux de peintures. Il s’installa près d’elle, sa large carcasse l’enveloppa avec une tendresse qu’il ne se connaissait pas et lui murmura quelques encouragements, incompréhensibles aux éventuelles oreilles trop curieuses.
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Alizea.

[Une nouvelle vie qui commence]

L'envoutante, qui venait d'être sauvée par une déesse angélique, au fessier plus que parfait quelques semaines plus tôt, avait quitté Dié pour aller à la rencontre d'une autre déesse au tempérament de feu.
Elle ne savait pas ce que cette confrontation donnerait mais, les dires de son ange gardien à son égard avait éveillés les sens de la brunette. C'était donc avec impatience qu'elle avait attendu son arrivée et celle de ceux qui l'accompagnaient.

Le premier contact fût assez rude mais au fil de la soirée, l'ambiance était devenue plus détendue. C'était surement due à la plastique plus qu'attirante de l'envoutante qui poussait souvent ses interlocuteurs à s'intéresser à elle. La présence d'une autre brune, dont le charme avait émoustillé la brunette y était aussi pour beaucoup.

L'arrivée d'une rousse un peu barrée, fît prendre une autre tournure à la soirée, qui n'était pas pour déplaire à la Platine qui ne perdit pas de temps à la défier en lice contre un pari plus qu'attrayant.
Les prochains jours risquaient d'être des plus intéressants. D'ailleurs cette première nuit dans la tente de la brune en fût un très bel aperçu.

Seconde journée tout aussi intéressante, une autre rousse encore plus barrée que la première qui se trimballait avec une planche, un tête à tête des plus charmant en compagnie du ténébreux frère de la Platine et pour finir un nouveau duel lancé ou cette fois-ci sa brune adorée allait risquer sa peau de pêche contre un blondinet irrespectueux et pathétique. Le point positif était que si la brune se faisait abîmer, elle pourrait lui prodiguer tous les soins et toutes les attentions dont elle aurait besoin pour la remettre sur pied. C'est d'ailleurs pour s'y préparer que cette seconde nuit fût encore plus délicieuse que la précédente.
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Bannière en cours

Natasha

[Au bivouac]

D’humeur querelleuse la platine ? Si peu… mais sans doute assez pour qu’aucun des compagnons ne s’y risque. Aucun, sauf le frère récemment retrouvé et qui, inconsciemment, parait au manque de son « jumeau » ; l’ainé créchait avec eux depuis la veille et sa présence enchantait la slave, redevenue gamine l’espace d’une nuit.
D’humeur chicaneuse la féline ? A peine… mais sans doute assez pour que les loups ne s’approchent pas. Le dernier qui osa ignorer les signes, pourtant limpides, en eut pour son argent ; une raclée dont il gardera l’empreinte sur la gorge associée à une convalescence au monastère. Celui-là avait depuis subit le courroux blondesque et, naturellement, fut évincé de la famille.

Le silence. La meilleure garantie qui soit. Et ce soir-là, justement, le poison persistait dans son mutisme ; quelques heures pour se préparer au duel, autant pour reposer le corps et l’esprit avant le combat.

Nikolaï la cueillit près du feu où la fatigue l’avait vaincue ; réveil en douceur dans les bras protecteurs alors que la voix, pourtant rauque, résonnait d’une tendresse contenue. Un sourire étira les lèvres carmines qu’elle posa sur la joue du titan :

L’temps d’grignoter un morceau et de m’échauffer… c’est bientôt l’heure.

Et justement, le temps fila… Bientôt, ils quittèrent la forêt pour gagner l’arène.

[La lice]

Vaste étendue de sable ou de boue, c’est selon ; cercle quasi parfait, ceint de nombreux gradins… l’Homme est un animal pour l’homme.
La prédatrice foula la terre jusqu’au centre et, lentement, observa l’arène ; une profonde inspiration comme le minois devenait impassible. C’était calme, personne à part les Novgorod et l’irascible de s’imprégner de l’atmosphère.

Bientôt, la sueur et le sang se mêleront pour maculer les corps ; bientôt, les cris inhumains des spectateurs retentiront pour animer les esprits. Un sourire carnassier apparu furtivement pour s’éteindre aussitôt derrière le masque de froideur ; l’ambre disparu au profit de l’onyx, les prunelles scintillant d’une lueur malsaine… Elle était prête et n’attendait plus que son adversaire !
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Ode..

Solitaire, je me réveille ce matin là au milieu de sacs de blés.
Il me faut quelques secondes pour me remémorer mon abandon de la veille lorsque mes jointures m'eurent causées plus de souffrance que nécessaire.
Je lève ma main afin d'évaluer les dégâts, effectue quelques mouvements de mes doigts en grimaçant quelque peu.

"Mouais.. c'est pas gagné. Inutile de manger, évite-lui le spectacle de ton dégobillage lorsqu'elle t'aura ratatinée."

J'ai beaucoup de mal à prendre conscience du danger de ce défi. Je me laisse plutôt porter par l'envie de changement.
Au mieux, je gagne et m'octroie un service à la demande plutôt agréable à mirer.
Au pire, j'aurais vécu une aventure et je pourrai raconter des bobards sur les origines de mes cicatrices.

J'aperçois mon reflet dans la fenêtre et retire un épi niché dans ma chevelure de feu.
Car oui ! Même quand on flirt avec la mort on se doit d'être présentable.
Et je me dirige enfin vers l'arène.
De loin j'aperçois quelques silhouettes mais le couple fraternel se détache et soudain mon regard ne se pose plus que sur celle qui fut la cause de tout.

Son regard me glace quelque peu, mais j'avance de peur que mon hésitation ne l'excite un peu plus.
Tout le monde sait qu'un animal craintif s'attire toujours tous les malheurs.
Quitte à me prendre ma raclée, autant éviter de libérer ses pulsions malsaines.
Je lui souris, voilà bien l'arme que je manie le mieux.
Regardez-moi : mes seuls muscles sont ceux acquis par la marche et la pioche.
Pour seule agilité, le maniement de mes doigts et mes instruments dans le corps de femmes en cloque. Rien de bien utile dans le cas présent.
Je lance tout de même un léger coup d'oeil au blond, puis autour de moi. Personne ne me soutiendra moi.
Par la contrainte, l'amour ou l'admiration, cette blonde parvenait à s'attirer le soutient de tous et bientôt je risquais d'en faire partie.

Encore quelques mètres à franchir et me voilà devant elle.. trop près, trop vite.
Mais je ravale mon stress et me masque de mon arrogance, ma plus vieille amie.

Quel accueil Nat' ! Je dois dire que le spectacle est revigorant de bon matin !

Mon assurance remonte un peu. Dire des idioties m'aide la plupart du temps !
Je me permets même un mouvement de la tête pour faire retomber ma crinière en arrière car j'ai remarqué, sans trop chercher à comprendre, que cela provoquait parfois des réactions chez certains..
Allez comprendre.

Alors... prête ?
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Natasha

[Midi, l’heure du…]

Elle trépignait, impatiente, comme un cheval, derrière la barrière, qui piétine la terre avant la course finale*. Déjà, les cloches de l’église retentissaient, rappelant aux pecnots qu’on bat la retraite pour le déjeuner ; elles signalaient un autre combat à la platine qui, aussitôt, porta son attention sur l’entrée du cirque… Elle arrivait, ponctuelle.

L’onyx scrutait la rousse qui s’avançait lentement, hésitante peut-être ; elle n’aurait su le dire à cet instant comme son adversaire lui sourit. Singulière jeune femme que l’irascible tourmenta de ses prunelles assombries, s’attachant au stoïcisme dans lequel elle excellait particulièrement ; un unique hochement de la caboche en guise de salut alors qu’elle apprécia le mouvement qui fit danser la flamboyante chevelure.
Les secondes s’égrainèrent. La slave jaugeait la rouquine, tentait d’évaluer les risques mais, surtout, voulait mesurer sa potentielle férocité… Tu es bien jolie Ode, mais ça ne suffira pas !

Un pas en avant, afin de prendre ses appuis et la dextre de venir saisir le menton laiteux ; la prise est sans violence malgré sa fermeté et les lèvres d’effleurer celles adverses. Un sourire en coin comme elle murmure :

Assez prête pour éviter d’jacasser !

Les hostilités sont lancées… A toi l’honneur roussette !

*D'après "ma chouette" - Linda Lemay

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Ode..

Comment vous dire...
J'ai un peu de mal quand on me touche.
Non en fait je déteste que l'on me touche sans ma permission.
La main sur mon menton m'avait déjà raidie, craignant que l'insolente n'attaque sans me répondre.
Mais une fois ses lèvres sur les miennes, c'en fut trop.
Une décharge vient parcourir mon corps, libérant une colère que je ne pensais pas posséder.
Pourtant elle est là, et se traduit par mon poing crispé dans la jolie dentition de ma rivale.

Pourquoi une réaction aussi extrême ?
C'est simple. Dans ma vie.. j'amène la mort aux personnes que je touche le plus intimement.
La blonde ne m'a offert qu'un baiser, mais je résiste et me refuse à utiliser ce sens depuis si longtemps que c'en est devenu presque une phobie, une lutte contre le premier qui oserait.

Aussitôt je ravale un gémissement. Les premières gouttes carmines se font voir et mon corps est délesté de toute réflexion inutile.
A présent c'est l'adrénaline, la colère et cette fichue douleur dans ma main qui me dictent mes actions.
Je tente de garder le dessus sur cet effet de surprise et agrippe la tresse d'or de Natasha, espérant la maîtriser ainsi.. car je suis certaine que, dans la situation inverse, je n'aurais pas bougé si ma crinière avait ainsi été tirée.
Fallait dire que tout mon charme venait d'elle en grande partie !
C'était bien sûr sans compter sur la force et l'expérience de l'adversaire...
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Natasha

[Moniale vs épicurienne…]

Les apparences sont souvent trompeuses, la roussette en donna la preuve ; d’allure sensuelle, elle ne semblait apprécier la proximité, pourtant admirable, de la platine et même, s’était raidie au contact doucereux… l’orgueilleuse s’en amusa subrepticement mais l’effrontée se rebella au baiser éthéré et là, c’est le drame… Que dis-je, c’est l’Affront avec un grand A !

Il parait nécessaire, à ce stade de la narration, d’exposer au(x) lecteur(s) quelques informations historiques quant à la perfection parfaitement parfaite de la charmante blonde, à savoir, pour les étourdis, Natasha.
Tout a commencé, il y a environ 22 ans, dans une région plus à l’est qu’on appelle la Slavonie… mais non, j’déconne !! En résumé, la donzelle est jeune ; la donzelle est blonde, très blonde même ; la donzelle est sublimissime en plus d’être modeste ; la donzelle est d’origines slaves – j’en profite pour préciser que la Slavonie n’existe évidemment pas. Bref, elle a quitté son pays, sa famille, blabla… jusqu’à débarquer en Empire puis en Royaume françois, blabla… Pour survivre dans la jungle de l’époque, il faut se battre avec ses armes et, comme chacun le sait maintenant, la belle est d’un tempérament fougueux mais non violent. Quelques soupçons persistent sur ce dernier point mais ce n’est pas l’objet qui nous occupe ; je poursuis donc avant de perdre aussi le premier rang. Naturellement, de libérée à libertine, il n’y avait qu’un pas, qu’elle sauta vaillamment et avec aisance ; les aventures-proies-victimes* se succédèrent sans qu’aucune réclamation n’en découle… vous comprenez maintenant l’outrage. Fin de la parenthèse, reprenons et cessez de m’interrompre sans cesse !!

La sorcière –comprenez la rousse - présenta soudain un regain d’agressivité ; métamorphosée en enragée, elle cogna la mâchoire blondesque avant de cramponner la tresse aurifère… Bien que chiche, le choc imposa la relaxe du menton comme la dextre vint, instinctivement, juger des dégâts ; le pouce glissa sur la lèvre inférieure et cueillit le carmin qui suintait de la pulpe fendue :

Sale petite dinde frigide…

La caboche dérangée, tirée par la forcenée, bouillait d’une brutalité contenue ; le poison abhorrait les chamailleries d’effarouchées et la rouquine n’avait pas trouvé mieux qu’un tirage de cheveux… Conséquence directe du geste inconsidéré, la senestre s’abattit violemment sur la joue laiteuse avant de saisir la gorge fine ; les doigts s’enfoncèrent lentement dans la chair et la voix, dénuée d’humanité, résonna dans l’arène :

Soit tu m’lâches, soit tu meurs… là, maintenant !

*Rayez la mention inutile

Hop, une petit coup dans les gencives, ça ne peut pas ne pas faire de mal ! (Ode.. inflige xx de dégât à Natasha.)
Mon cher Pierre, je crois que le cochon est dans le maïs. Quelle baffe ! (Natasha inflige xx de dégât à Ode...)

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Ode..

J'étouffe.

Non mais sérieusement ! Je ne peux plus respirer !
Elle ne joue pas la blondasse ! Mes mots restent bloqués et ne parviennent à franchir mes lèvres qu'à coups de sifflements rauques.
Mes lèvres voudraient supplier, mais yeux eux se voilent d'amertume.
C'est qu'elle est en train de laisser des marques l'affreuse.

L'avertissement me vient aux oreilles.
Mais il me faut bien quelques secondes à suffoquer pour qu'il atteigne mes neurones qui daignent s'agiter afin que je décrispe mes doigts des cheveux -plus aussi joliment tressés-.
Je m'éloigne, enfin hors d'atteinte.

Je respire.

Non en fait je crachote, je souffle, je me frotte la gorge quand la pression s'adoucit.
J'happe l'air comme si j'étais assoiffée et je cherche à en récupérer le plus possible, jusqu'à m'en faire gonfler les poumons.

Garce.. tu m'aurais tuée !

Oui, bon... je n'ai pas l'air fin. Et puis je l'ai un peu mérité.
Natasha, elle, fait du travail propre, sans salissure, comparé à mon coup qui a marqué de rouge la tendre pulpe de son visage.

Néanmoins, l'adrénaline est toujours là. La colère un peu moins depuis que j'ai réalisé que je risquais vraiment de crever dans cette affaire.
Sa claque m'a retourné le cerveau et le manque d'oxygène n'a certainement pas aidé à ce que je réfléchisse bien à l'acte qui allait suivre...

-Il est évident que je l'aurais mieux réussi sans tous ces éléments cités ci-dessus-

Je fatigue mais je pense que je pourrais l'emporter si je parviens à la mettre à terre.
Ma foi, je ne suis pas très grande mais j'ai un bon équilibre.. j'abats donc mon ultime carte et tente, en m'abaissant, de la déséquilibrer en envoyant ma jambe vers les siennes.

oui...oui...Oui..OUI...je l'effleure on y est presque.... eh ben non.

Jeu Set et Match... enfin pas pour moi.
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Natasha

[Bienvenue dans mon monde !]

Dire qu’elle avait la comprenette difficile serait un pléonasme, mais la roussette mit le temps avant de lâcher la divine tignasse… A quelques secondes près, la pression blondesque se faisait fatale et, déjà, l’irascible pestait intérieurement ; une fois encore, elle avait surestimé les capacités d’autrui et, semblait-il, l’intérêt que présentait la donzelle… sauf, qu’à priori, cette dernière voulait vivre puisqu’elle délaissa enfin la tresse, ou plutôt ce qu’il en restait.

Comme la rouquine reculait, un tantinet livide du reste, la slave esquissa un sourire avant de dénouer totalement ses cheveux ; le minois encadré d’une pluie d’or se tourna vers les spectateurs l’espace d’un instant, encourageant les acclamations tant que les huées. Arrogante et orgueilleuse, elle leva le poing avec provocation et excita davantage la clameur grandissante.

La fourbe rousse profita de sa distraction pour hasarder, dans une vaine tentative, un… un quoi d’ailleurs ? Balayage à la midinette, envolée de jambe à la pucelle, maladresse rouquinesque peut-être ? Toujours est-il qu’elle parvint, néanmoins, à érafler le cuir d’une botte, ce qui, vous en conviendrez, n’était pas acceptable ; l’exaspération traversa l’onyx comme la féline fondait sur sa proie :

P’tain, t’es vraiment suicidaire toi !

Avec une dextérité à faire pâlir, son poing cogna le flanc droit de la renarde et la jambe termina de la déstabiliser ; Ode chut brutalement dans un nuage de poussière alors que le poison pourvoyait sa panse de nombreux coup, enveloppée de rage. Une voix s’éleva alors, grave et puissante :

Arrête !

Le bras resta en suspend avant de retomber doucement, les prunelles scrutèrent le sombre tandis qu’elle se relevait ; un soupire échappa aux lèvres meurtries et la belle d’abandonner sa victime sans un regard :

Remets-toi vite… tu m’dois un mois d’ta vie.

Ode.. vendange, elle avait pourtant un boulevard devant elle ! (Ode.. inflige xx points de dégât à Natasha.)
Ode.. est fauchée comme un épi de blé en plein vol, quel geste remarquable de Natasha ! Le geste parfait, Ode.. se tord de douleur sur le pré. (Natasha inflige xx points de dégât à Ode...)

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Ode..

Je suis une imbécile.
Ou pire encore... une crétine finie, une moins que rien. Oui.. je suis une vraie loque.

Le pire c'est que j'ai mal ! Si tout à l'heure je manquais d'oxygène, vous n'imaginez pas ma galère dans l'instant présent.
Face contre terre, je mange la poussière, je me mords les lèvres furieusement pour ne pas hurler et pour amoindrir mes gémissements.

Aïe...j'ai mal.

Et c'est peu dire. La sauvage aurait pu me passer sous une charrette que le résultat aurait été le même.
Mes sens sont brouillés, un mélange de honte face aux huées, de douleur lancinante qui me monte à la tête et de rancœur aussi.

Elle a gagné. Je dois la suivre.

Et le pire, c'est que j'ai senti mon heure arriver. C'est l'autre là.. son fraternel, qui a élevé la voix pour la stopper. Pourquoi ? Âme sensible ? j'crois pas non. Bon Samaritain ? Ha ! Laissez-moi rire. Fanatique de rousses en détresses ? Mouais.
N'empêche que je lui en dois une et que je vais devoir me coltiner l'humiliation de servir cette barbare et l'essuyage de ma dette envers son frère héroïque.

Aïe.. j'ai mal bordel. Je me recroqueville sur moi même. J'ai un peu envie de pleurer sur mon sort. Je me sens trembler et je ne sais si c'est le choc, le futur que j'entrevois difficilement ou tout simplement moi qui crève !
Oui je sais... j'exagère tout mais j'suis une fille, j'y peux rien c'est dans mes gênes. Allez fouiner dans la caboche de la blondasse vous y verrez des choses similaires... bien que pour elle, vous y trouverez quelques séquences psychopathes en plus.

Bref !! J'en étais où ?
Ah oui.. ça y est je me meurs.. c'est peut être ça que ça fait de passer de l'autre côté..
Qui a parlé de paix intérieure et tout et tout ?
Je tourne la tête sur le côté et j'aperçois... une lueur !
Ou pas.. c'est le soleil, qui vient m'aveugler et me fait sourciller légèrement alors que je tente de distinguer la silhouette de mon bourreau.
Elle est là, non loin et ne me regarde déjà plus. Natasha me cause, m'ordonne même. Je ne suis même pas relevée qu'elle me fait déjà sentir son nouveau statut durement acquis.

"Ode, les défis, plus jamais"

Ça au moins, ça devrait rentrer dans mon crâne. C'est la seule chose qui pour l'instant peut entrer.
Je pense trop.
Tout se mélange. Je veux être sarcastique mais je veux aussi me plaindre.
Je veux être seule mais je veux aussi être soutenue et soignée.
Je veux partir de cette arène et je veux me faire toute petite et ne plus bouger.
En gros je ne suis pas sortie de l'auberge à cette allure.
Je parviens tout de même à articuler.

Un mois de pur bonheur.

Mais je ne crois pas qu'elle m'entende, car je la vois s'éloigner.
Zut, qu'est-ce que je fais ? Je reste prostrée là jusqu'à ce que tout le monde en ai marre du spectacle et s'éloigne ou je tente de me relever aussi dignement que possible ?
Dignement... bien grand mot quand vous boitez déjà d'une jambe et qu'on vous roue de coups dans les cotes.
Je regarde autour de moi, le blond est encore là.
Il semble me regarder et je ne sais pas si je vois de l'amusement, de la pitié ou de la condescendance... qu'importe mais quitte à lui devoir ma vie, autant en profiter pour qu'il accomplisse son acte en entier.

Je tente donc de me redresser, et cette fois je ne retiens pas ma plainte, histoire que ça fasse assez " damoiselle en détresse".
Mes cheveux tombent devant mes yeux, vue de l'extérieur ça doit être assez misérable, mais pour le moment ce rideau me permet de ne pas me prendre ma chute en pleine figure.

Une moue, un claquement de langue hésitant, un gémissement de trop et je finis par me décider à lui dire :

Aide-moi.. Ramène-moi chez moi.

Mince que ma défaite est cuisante.
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Nikolai.

[La louve et l’agnelle…]

Il s’était installé au premier rang, accoudé au ridicule muret qui séparait les curieux des combattants, la lice s’emplissait lentement, les conversations bourdonnaient, pareilles aux ruches et agaçaient l’ouïe du sombre. Puis le silence. La rousse était arrivée et les adversaires se jaugeaient, la tension presque palpable l’imprégna délicieusement, les murmures reprirent alors que les femmes échangeaient, sans doute des civilités inutiles, qu’il ne pouvait entendre distinctement.
Il pensait en accompagnant sa précieuse que ce serait soporifique, toutes les altercations féminines auxquelles il avait assisté l’étaient, celle-ci ne dérogerait pas. Des femelles qui se battent c’est comme les mioches, ça crie, ça pleurniche, ça griffe, ça mord, ça tire les cheveux mais ça n’attise guère plus que la libido et, de son expérience, il avait conclu qu’elles réagissaient similairement au pieu, la rage en moins et encore, pas toujours. Un léger rictus ourla ses lèvres, sa dernière conquête lui revenant en mémoire, joli brin de fille toute en rondeurs alléchantes associé à un cerveau de poule, il avait vérifié.

L’acier revint sur les ennemies du jour, la foule en délire s’exclamait d’un « ohhhhhh » éloquent, le premier coup avait fait mouche dans les dents de sa sœur. Le ténébreux soupira d’ennui, la renarde acharnée sur la toison dorée comme il le prévoyait et d’attendre qu’elles se pètent un ongle en hurlant au scandale… Ce qu’il n’attendait pas cependant, c’est la réaction de sa frangine, la répartie brutale à l’image de la gifle mais carrément sauvage dans le garrot. Natasha avait indéniablement changé, disparue la fillette docile au profit d’une prédatrice aguerrie, son regard fixa l’onyx furieux et il comprit, à cet instant, qu’elle n’hésiterait pas, la mort vous salue !

La suite fut sans surprise, la louve platine prête à abattre l’agnelle rousse, courageuse donzelle qui s’était jetée dans le griffes de la slave, sans en évaluer les risques. La large carcasse se déplia, imperméable à la clameur barbare, le peuple réclamait son tribut de sang, la Novgorod semblait disposée à lui offrir :

Arrête !

Elle abandonna sa victime, drapée dans sa sublime arrogance, l’invectiva durement avant de quitter les lieux en se massant la main gauche. Le titan la suivit des yeux jusqu’à ne plus la voir, son attention se porta alors sur la créature qui gémissait et lui demandait son aide. Il s’humecta les lèvres avant de se pencher, elle s’éteindrait d’un dernier souffle en d’autres lieux, d’autres temps, mais il connaissait l’existence du pari et la souleva sans difficulté.
L’homme respira la tignasse flamboyante, les prunelles argentées glissèrent sans retenue sur la silhouette fragile, le sourire tira à peine les lèvres et la voix caverneuse d’informer :

Je te ramène oui, mais pas chez toi… on va au bivouac !

Elle n’avait pas le choix, n’avait pas fait le poids face à la blonde, autant dire qu’elle y passerait face à celui-là… et le mois commençait, maintenant !
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Et la taverne mène à l'arène...

Ode..

Natasha

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Ode..

Natasha

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Ode..

Natasha

*D'après "ma chouette" - Linda Lemay

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Ode..

Alizea.

Natasha

Nikolai.

Natasha

Ode..

Marieladamnee

Nikolai.

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