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[RP] Dans l'antre des Loups

Celtic_de_vandimion


Devant les murailles de Carcassonne.

Ils étaient arrivés dans la nuit
Les cavaliers les premiers, suivis des fantassins qui encadraient les chariots.
Roderick avait décidé que le campement serait mis en place a la poterne sud. ceux qui arriveraient de Castelnaudary ne verraient l'armée qu'au dernier moment.

Il donna les ordres, les tentes seraient montées autour de la sienne.
Il détestait le désordre, le camp devait être tracé au cordeau.
le celt était maniaque pour ça.

Scapin se mit a rassembler des valets pour monter la tente du Comte.
Sans nul doute Roderick aurait pu coucher confortablement intra muros mais n'aurait jamais quitté sa troupe.

Accompagne de son garde personnel; le celt, toujours monté, fit le tour des remparts de la ville.
Nulle patrouille visible sur les remparts derrière lesquels ne s’élevait aucune lueur.
Une ville dormait du sommeil du juste bien protégée derrière ses hautes murailles.

Bien que Narbonnais, Roderick aimait Carcassonne. Dans le temps, il y avait trouvé des amis sincères.

Le garde chevauchait botte a botte, son accoutrement avait de quoi surprendre en ces contrées occitanes, il était vêtu de bleu et portait chèche.
parfois il parlait d'une langue gutturale et incompréhensible, le plus souvent en françois teinté d'un accent indéfinissable.
Il se disait imajigh et venait d'une ville au confins du désert, sur les terres situées sur l'autre rive de la méditerranée, il l'appelait Agades.

Ils rentrèrent au campement qui était presque terminé maintenant.
des feux s'allumaient ça et la.
Roderick dirigea son shire vers sa tente et, démontant, laissa sa monture aux mains d'un palefrenier.
Il allait prendre un peu de repos.


Ahamatu, je vous charge de mettre en place les gardes.

Il tourna les talons et enlevant ses gantelets entra dans la tente ou Scapin le rejoignit pour l'aider a ôter son armure.

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Thalisiane
Thalisiane a ce jour et une autre fut un temps. Mais dans son coeur toujours la même. Un coeur déchiré, meurtri. Cependant fidèle à une seule chose la protection de son comté, des habitants de sa ville. Elle était née pour ça, pour servir au mieux. Elle n'avançait que pour un homme dont elle était l'un de ses gardes rapprochés. Elle chevauchait depuis un moment à ses côtés. Sans le quitter des yeux sauf pour s'assurer qu'aucun danger ne le menaçait directement. Elle était prête à donner sa vie pour cet homme. Elle n'attendait rien en retour. C'était son boulot. Ni plus, ni moins. Sûre qu'elle n'était pas peu fière. Mais elle se gardait bien de le montrer, terriblement professionnelle. Elle n'hésiterait pas une seconde à s'empaler sur une lame si ça pouvait lui sauver la vie.

Le paysage défilait au gré de leurs chevauchés. Les hommes et les femmes magnifiques dans leurs uniformes ou armures sur leurs destriers. Thalisiane ne portait pas d'armure. Une chemise nouée à la taille, des braies et des chausses, rien d'autre. Un stylet à ses reins, un cimeterre et une épée. Elle était redoutable avec ses lames. Ne faisant que rarement des blessés préférant une mort rapide. La souffrance n'était pas son dada. Elle aimait le travail bien fait...

Lorsque Roderick descendit de cheval et donna ses instructions, tous obéir sur le champ et elle donna la main à la pâte, en gardant toujours un oeil sur lui.
Quand celui-ci remonta sur son cheval pour faire le tour des remparts, elle ne se posa pas de question et monta Neige, sa jument, elle l'accompagna sans un mot. S'assurant qu'aucun danger ne menaçait la ville. Elle se surprit à sourire. Son regard porté sur la ville avait quelque chose de puissant. Il donnerait tout pour la protection du Languedoc et il l'avait déjà prouvé si souvent. Toutes ses promesses il les avait tenu, c'est pourquoi elle était encore à ses côtés et donner sa vie pour un homme tel que lui était un honneur. Elle était prête.

Il retourna au campement alla vers sa tente, Thalisiane le suivit jusqu'à la tente et descendit de Neige. Elle s'occupa de sa jument elle même. La relation entre sa jument et elle ne datait pas d'hier.
Elle veilla sur la tente de Roderick, à califourchon sur une branche haute d'un chêne.
Elle avait une vue imprenable sur les alentours.
Le tour de garde allait être mis en place et du coup elle allait pouvoir dormir un moment terrassée par la fatigue.

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MA VIE POUR PROTEGER LA SIENNE...
Kelak
Les ténèbres rodaient de plus en plus près du Languedoc, portant des noms bien différents mais inspirant toujours le même mépris…de petits groupuscules de brigands…

Quelqu'un avait du trop secouer l’humanité et la lie qui moisissait paisiblement était ressortie en surface.

Devant cette menace toujours plus grande Kelak avait finit par rejoindre une armée comtale, pourtant la discipline, les repas frugaux, les réveils aux clairons… c’était pas le genre du directeur du CLE…

animer faire rire, donner l’envie aux autres de s’investir ça c’était sa vie mais être membre d’une armée et être juge du Languedoc, voilà bien des choses antagonistes à la personnalité du bonhomme et pourtant… quand on aime on ne compte pas…

Et puis si l’amour pour son comté était grand, son amour pour son épouse l’était encore plus, aussi entre rester à Lodève pour aider la ville ou intégrer l’armée et la suivre la question n’avait même pas été posée.

Pour le moment tout avait été fort calme, Kelak se demandant même par moment si son épouse n’avait pas inventer tout cela juste pour le mettre à la diète.

En effet au campement pour accompagner la miche de pain il n’y avait pas ce petit quelque chose en plus qu’il y avait au domaines...

pas de sanglier roti

pas de poitrine d’ours

pas de faisans à la broche…

Non rien de rien, non il n'y avait rien

juste du pain du pain et du pain

Malgré ce régime, ce voyage avait permit à kelak de mieux comprendre certaines valeurs ostiennes, se retrouver le soir auprès du feu, en toute simplicité, sachant que chaque nuit l’une des vies autour du feu de camp pouvait s’éteindre…c’était fort et unique…

En attendant ce moment de retrouvailles, Kelak parti attendre dans sa tente que deux braves bougreq venaient de monter pour lui...

et heureusement, si kelak s'y connaissait en dressage de chapiteau... en montage de tente par contre...

il s'assit dans sa tente et profita de l’occasion pour plannifier les petites choses qu'il ferait à carcassonne

saluer le groupe de Carcassonais qu’il avait si souvent croisé au détour d’une animation comtale serait surement la première à moins que...son ventre criant famine il élabora un plan machiavélique mais il fut sorti de sa rêverie par…

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Lise_
Sous le couvert de l'obscurité, ils étaient enfin arrivés aux portes de la ville .
Carcassonne, le joyau du Languedoc se dressait enfin devant eux.

Telle une armée fantomatique, les hommes longèrent la citadelle endormie et se dirigèrent vers l'emplacement indiqué par le Comte.
Seul le pas des chevaux et le cliquetis des armes aurait pu trahir leur présence.

Les ordres fusèrent, des éclaireurs s'enfoncèrent dans la campagne carcassonnaise, les tours de garde furent distribués et d'autres s' attelèrent à monter les tentes.

Lise observa ce ballet savamment orchestré, parfaitement rodé, un petit sourire las mais admiratif aux lèvres.
Elle prendrait la première garde du matin, celle ou les premières lueurs du jour balayent la noirceur angoissante d'une nuit d'attente.

Mais pour l'heure...la jeune fille mit pied a terre et conduit sa monture à l'enclos.
Prendre soin autant de son cheval que de son armement, si ce n'est encore plus...l'un et l'autre pouvait vous sauver la vie.
Une fois la jument pansée, nourrie et abreuvée, vint le temps de prendre quelques repos.

Un regard en direction de la toile comtale, des gardes autour, un signe de tête à une silhouette perchée, puis elle se dirigea vers sa tente.

Malgré la fatigue qui marquait ses traits, ses lèvres s'étirèrent en un franc sourire lorsqu'elle rejoint enfin son époux.
Pas vraiment militaires, les deux trublions profitaient de ce statut un peu particulier pour faire tente commune.

La donzelle déposa son fer, ôta son gorgerin et sa cote de maille et s' essaya fourbue sur la couche rudimentaire.
Elle observa muette quelques instants le visage de son aimé avant de rompre le silence par un

J'suis claquée..faut que je dorme un peu.


Ah çà....ce n'était pas tous les jours Noël, même chez les Akap!
Un tendre baiser avant de s' allonger.
Demain serait un autre jour, demain lorsque Carcassonne s' éveillera, elle découvrira les étendards flottants au vent des Lops Occitanencs...

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Sarmya
[Au petit matin, DANS Carcassonne]

Les heures de la nuit s'étaient vue écoulées au rythme des pas de la demoiselle. La route revenant vers Carcassonne, le fier joyaux du Languedoc. Elle avait réussi à vendre sa barque à Narbonne. C'était une excellente nouvelle et dès le départ de cette ville, elle s'était faite dépassé par une horde cavalière. Des drapeaux et des fanions d'armées, des gens en armures... c'était beau.

Loin d'elle l'idée de penser que c'était là une bonne part du conseil comtal qui venait de la devancer direction chez-elle.

Bref, la nuit passa, ses pas la menèrent donc au petit matin aux portes des murs où les gardes de la ville la reconnurent et lui pointèrent l'agitation qui s'était installée sous le couvert de la nuit. Des tentes bien cordées parsemaient un espace qu'elle connaissait bien.... et vide en général. Bien que de l'autre côté elle voyait encore les roulottes et tentes habituelles de nombreux voyageurs, ce amalgame de tentes bien cordé aux fanions laissaient entrevoir le mot "armée".

La belle brune souriait en songeant que ça ferait un brin d'animation en ville. Les ruelles et rues bourdonnantes sur des places, et le pavés recouvrant les espaces les plus important seraient enfin utilisés à leur juste valeur. Déjà qu'il y avait beaucoup de monde dans la belle ville, ce brouhaha serait un élément intéressant pour organiser des festivités. Plein de soldats... une images qui lui faisait plaisir - rhooo mais à quoi vous pensez vous!!- elle aimait le dynamisme.

Déjà la route avait été longue. Et la journée s'annonçait donc déjà bien agitée. Elle dormirait peu et comme Finubar, leur maire, l'avait un peu désigné pour l'animation dans son dernier courrier, elle se promis d'aller le voir au plus tôt, afin de voir comment on pourrait organiser quelque chose en ville pour souligner un "bienvenue" dont tout le monde profiterait!

Mais pour l'instant... deux ou trois heures de sommeil ne seraient pas de trop....
Actarius
[Chapeau bleu et bottes de sang]


Une voix à le De Niro de résonner dans les limbes d'un rêve dépourvu de sens... "Il était flic, il faisait du bon travail. Mais il avait commis le crime le plus grave en témoignant contre d'autres flics qui avaient mal tourné. Ces flics avaient tenté de l'éliminer mais c'est la femme qu'il aimait qui avait été touché. Accusé à tord de meurtre, il rôdait maintenant du côté du Dakota. Un hors-la-loi poursuivant les hors-la-loi, un chasseur de primes, un renégat."*

Si le Mendois avait tout oublié en se réveillant aux premières lueurs de l'aube, son inconscient avait lui parfaitement imprimé cette représentation onirique d'un rebelle sillonnant les routes d'un désert au guidon de sa monture d'acier. Et quoiqu'on put en dire, lorsqu'il enfila son chapeau bleu et préféra les bottes rouges aux sollerets, il avait bel et bien l'air d'un renégat. Un renégat dépourvu de goût vestimentaire, mais un renégat tout de même. Ainsi "déguisé", le Phénix avait l'humeur mordricienne. Il aurait bien poussé le vice jusqu'à se travestir au point de boire ce jus de terre angloys, il l'aurait poussé jusqu'à se rappeler avec émotion les cicatrices qui sillonnaient son torse ruisselant d'orgueil - car lorsqu'on était à ce point imbu de soi, on ne pouvait plus que suinter la fierté -, il l'aurait poussé jusqu'à jouer les Lorenzo Lamas en taverne, mais il n'était pas Mordric. Les bottes rouges ne lui allaient pas vraiment et le chapeau l'agaçait plus qu'autre chose. Ils les portaient simplement par défi. Il fallait bien que le mystérieux Montpelliérain eût un peu de concurrence, de la vraie. En résumé le vaniteux Vicomte était d'humeur taquine, bien décidé à épingler son ami, car oui, on pouvait commencer à parler d'amitié entre les deux hommes. Un lien étrange, tirant sur la taquinerie en taverne... mais cela, mais cela, mais cela c'était pour l'apparat. Il y avait plus, il y avait un au-delà composé de quelques répliques, de quelques échanges de courriers qui en disaient tellement plus sur la véritable teneur de leur relation...

Un serviteur approcha et frappa à la porte, signe indéniable de l'orgueil d'un riche noble qui se laissait aller à engager des serviteurs, mais surtout signe que la journée allait être chargée et pour cause. Le valet lui annonça que les plis avaient été envoyés la veille, qu'hélas un oubli avait été remarqué, le suivant de "Mestre Enzo" ayant été négligé. Après un "grogne bleu" de regret comme de promesse d'y remédier, le Mendois ordonna qu'on prévint tout le monde qu'ils étaient attendus hors des murs. Fini les auberges et la belle vie. On serait désormais en mode martial dans un campement militaire.

Arrivé au campement avec sa suite porteuse de toile et oriflammes, car le Vicomte était fier et ne manquait jamais une occasion de l'afficher, il fit installer sa tente. Le hasard voulut que sa grande tente s'éleva face à celle de Kelak, hasard qui ne manqua pas de faire sourire le Mendois. Le Phénix était dans la place et bien décidé à l'affirmer, quitte à déplaire. De toute manière, il n'était plus à cela près.







* Extrait du générique du "Rebelle"

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Lise_
Les rayons du soleil embrassaient timidement la campagne carcassonnaise lorsque la blonde fut relevée de sa garde.
Le rapport allait être vite emballé. Rien A Signaler.

Si la jeune fille pouvait avoir quelques qualités, la patience n'en faisait certes pas parti, et ce genre de situation lui tapait au plus au point sur les nerfs.
Fichue attente, fichu silence..

Arrivée au campement qui sortait doucement de sa torpeur, elle se dirigea vers sa tente.
Chemin faisant, une évidence s'imposa à son petit esprit..il y avait beaucoup de monde, beaucoup plus de monde que lorsqu'ils étaient arrivés.

Intriguée, la donzelle? oui, qui pouvait bien avoir rejoint les rangs..
Et soudain, la réponse a son questionnement lui sauta aux yeux, évidente, énorme comme la tente de l' Euphor.

Rhooo tout de même, là il exagérait le vicomte, avec son château démontable, son super emplacement ensoleillé se transformait en un énorme coin d' ombre...
Nan, y'a pas, elle irait lui en toucher deux mots...plus tard.

Pour le moment, c'est une Lise en mode taquine qui rentra sous la toile.


Chéri! On a un nouveau voisin! On va chez lui ou il vient chez nous pour diner?
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Mordric
[Chapeau Noir et Bottes Carmins.]

«Je suis un missionnaire de la drague je l'avoue,
Le kiki au toutou en espadrilles a clous»*


Le Chapeauté s'était levé de bonne humeur ce matin là.
Depuis quelques jours les douleurs qui hantaient ses nuits s'estompaient. La médication du Senher Skip commençait à faire son effet peu à peu et le voile qui chaque soir ou presque se posait sur ses yeux s'étiolait, lui laissant entrevoir une vie sans souffrance.
Ce matin là, donc, il s'était levé d'un bond. La potion était même efficace contre le gueules de bois. Que demander de mieux ?
Sifflotant, il s'était habillé, revêtant la panoplie qui la veille avait tant été jalousée. Chapeau, bottes... Et le trop souvent oublié mantel. Puis, d'un pas toujours aussi guilleret il avait quitté l'auberge, la fleur à épée.


«Je me brise au Whisky-Glace
Mais je courtise avec classe
Je m'allume un Malibu
Malade, pas beau quand j'ai trop bu.»*


La soirée de la vieille lui avait laissé un goût sucré au coin des lèvres.
Rien à voir avec l’âpreté du Whisky ou l'amertume du pavot de Skip, c'était un goût interdit, fleurit...
Un goût qui l'avait hanté toute la nuit et avait mené la danse de ses rêves jusqu'au lever du jour. Et ce matin, ce n'était pas la perspective de se retrouver enjôler dans une armée, de passer quelques jours dans un campement spartiate ou croiser le fer avec une troupe de brigands qui pourrait gâcher son humeur.
Non, résolument pas. Ce matin il était joyeux.

«Mais ma poitrine est imberbe,
Il faut y remédier,
Pour jouer au salaud
Comme les fils de John Wayne
Avec un long manteau, un chapeau...»*


Et il l'était toujours lorsqu'il campa ses bottes rouges aux cotés de leurs jumelles et qu'il salua le Pair d'un "Lo Bonjorn" enjoué.
Avant de se mordre l'intérieur de la joue, pour contenir un four rire et se calmer, pour ajouter d'un ton détaché, regardant l'avancement de l'installation de la tente.


Vous aviez envie d'un changement vestimentaire ? Une Dame à séduire ?
Un pari perdu ?


* -M- Machistador.
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Mhayri
[Cheveux blonds et braies au vent - Soldate de fortune]

Malgré les circonstances, il fallait avouer qu'elle s'amusait plus que depuis un bon moment !
Alors oui, d'accord, c'était une attaque militaire, on allait se battre et surement avoir quelques bobos. Voire plus. Mais voilà, mettez-vous un instant dans les bottes - oui, vous comprendrez plus tard - dans les bottes, disais-je, d'une jeune fille blonde pour qui l'aventure s'était résumée jusqu'ici à monter une vieille jument au dos un peu dur et à lever le coude en compagnie d'une prestigieuse noblesse. Imaginez un instant être cette jeune blonde, vive et curieuse, à qui l'on offre sur un plateau l'opportunité d'entrer de plein pied dans l'une de ces chansons de gestes qui font tant rêver les jeunes filles. Vous savez ? Celles qui sont pleines de chevaliers, de dragons, de victoires et tout ce blabla romanesque !

Maintenant, imaginez le sourire malicieux et victorieux de la même blonde lorsqu'elle sortit de l'auberge, vêtue comme un homme, les jambes souplement galbées dans des braies renforcées de cuir, et le buste protégé d'une chemise et d'un veston solide qu'elle avait réussi à brader contre la maigre fortune qui l'avait suivie en voyage, et vous aurez le tableau complet.

Trottinant fièrement dans sa tenue, ses longs cheveux blonds au vent, la Saurèla avait le cœur en liesse. Eh ! Pas d'Alquines pour l'enquiquiner avec ses coiffes maudites, pas de titre de noblesse ni de charge pour l'empêcher d'agir à sa guise, et pas le moindre homme alentour qui s'intéressa à elle, de sorte qu'elle avait l'esprit totalement à son insouciance, encore naïvement inconsciente des choses de la guerre. Son pas avait la souple assurance qu'elle possédait lorsqu'elle dansait, ce qu'elle n'avait pas fait depuis bien longtemps maintenant... trop longtemps. La blonde semblait étrangement irradier d'une joyeuse liberté qui exacerbait sa jeunesse et sa féminité dans cet accoutrement inédit pour elle.

Elle s'approcha du duo chapeauté en levant un sourcil amusé et surpris, mais se fendit d'une révérence gracieuse... avant de glousser en songeant que le tableau devait probablement être ridicule.


"Senhèr Vescoms, Messer Mordric, lo bonjorn."

Ce RP se situe un peu avant l'arrivée de la missive en provenance de Crussol (cf. gargote)

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Cebyss
Encore une soirée arrosée, trop sans doute… ça devenait une habitude ces temps-ci. Des nuits courtes, trop courtes et agitées, pleines de rêves ou de cauchemars… c’était selon comment on voyait les choses…

La veille, une missive du Phénix, un ange gardien à rassurer et… un bonsoir… particulier…

Au matin, mal de tête, esprit pas clair du tout. Pourtant… pourquoi cette envie de sourire ? C’est dans un brouillard total qu’elle arriva à l’endroit indiqué, braies, chemise et tresse dans le dos de rigueur… pas d’épée… parce que… pfff...

Des tentes, une odeur de fumée, bruits de bottes, cliquetis d’armes, hennissements… elle devait être au bon endroit. Elle avançait cahin-caha faisant attention ou elle mettait les pieds, quand quelque chose retint son attention. Les yeux toujours baissés, un sourire fleurit sur ses lèvres, puis son regard s’agrandit et elle s’arrêta bouche bée et yeux écarquillés.

Boudiou ! Et voilà qu’elle voyait double maintenant ! Décidément ce whisky avait de drôles d’effets sur la brunette…

Elle recula d’un pas, et sans un mot fit demi-tour. Trouver la tente du Celt voilà ce qu’elle devait faire. Trouver épée et bouclier. Reprendre ses esprits, les jours et les nuits à venir seraient durs, pourtant… seul Aristote savait pourquoi… Aristote et… un léger sourire ne se défaisait pas de ses lèvres.

C’est ainsi qu’elle arriva devant la tente Comtale, pour le salut matinal à Sa Grandeur en quête des ordres pour la journée.

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Actarius
[Chapeau bleu et bottes de sang]







Le Vicomte était fièrement installé devant sa toile, sa grande toile annoncée par son grand étendard. La guerre s'était un art, l'orgueil une manière de vivre. Face à l'acier, les lisses et les humbles, ils perdaient la vie. Pour combattre, il en fallait dans les braies, pour tuer sans avoir peur de crever comme un rat, il fallait de la confiance en soi. Et le Mendois avait à en revendre, même avec son chapeau, même avec ses bottes. On ne devenait pas guerrier, on naissait guerrier. Les palabres, les discours, la théorie ce n'était que du vent face à l'implacable réalité du sang et des tripes. Les pacifistes, le Phénix les abhorrait. La guerre faisait souffrir les peuples ? Mais jamais autant que la connerie de leurs dirigeants. Puis dans un monde où la mort n'avait rien de définitif, ces verbiages de diplomates avaient leur limite. Bref, le Magnifique aimait la guerre, il était taillé pour et il était absolument hors de question de ne pas afficher sa présence au combat. Comme César, il arborait son panache, ses couleurs, histoire que tout le monde sût qu'il combattrait, histoire que tous les ennemis pussent le défier. Car il n'existait de plus belle mort que celle acquise dans un élan de courage et d'honneur.

Ceci expliquait sans doute ce sourire carnassier affiché par le Porte-Parole. Il nageait dans son eau, à l'aise comme un poisson, distribuant des ordres à ses gens avec autorité de sa voix puissante. Il venait précisément de lancer une belle volée de bois vert à un de ses suivants lorsque l'Angloys se présenta devant lui. Il fut provoqué, il rétorqua.


Rien de tout cela, votre accoutrement a le mérite d'être visible de jour comme de nuit. Je ne voudrais surtout pas qu'un ennemi attaque quelqu'un d'autres que moi. C'est pourquoi j'ai opté pour l'azur à la place de vos ténèbres. Il mentait. Assurément. Car il ignorait lui-même pourquoi il s'était habillé ainsi. Mais il mentait avec une telle arrogance qu'il en devenait parfaitement crédible. Il était fou, insensé, insane, emporté par cette perspective sans nulle autre pareille de combattre. Oui, il aimait cela. Le rire résonna. A mon âge, on ne parie plus, on sait. A mon âge, on ne séduit plus, on plaît ou non et croyez-moi, on s'en accommode à merveille. La dextre vint s'aplatir sur l'épaule du Montpelliérain. Vous sentez... ce parfum, cet atmosphère où se mêlent attente, impatience et crainte ? Vous voyez ce sang couler, ses tripes se déverser ? Vous entendez ces échos métalliques, ce chaos infernal de cris et de râle ? D'aucuns geignent et ne parlent que de mort lorsque le mot combat est prononcé. Ils se trompent, le combat c'est la quintessence de la vie. On ne ment plus face à l'acier, on ne jongle plus, on ne parle plus, on tend tous vers un unique objet. La survie. J'aime cela. Plus de dilemme, plus de réflexion. Juste l'instinct, juste la vie qui hurle en nous. Il n'y a guère que l'amour qui puisse être comparé à cela, mais l'amour n'est rien d'autre qu'une forme de combat.

Il se tut, il en avait bien assez dit sur sa philosophie guerrière. Heureux hasard, ce fut à cet instant que Mhayri apparut. Ah ! Voilà notre soleil nîmois ! Le Sienne se fit taquin. Prête ?
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Enzo.blackney
    [Pas de chapeau et bottes beiges – Pas encore au campement]


- « Audoin ! Vous l’avez vu ? Je veux la voir. »

Bien sûr qu’il parle de Gabrielle. Quelle idée de croire qu’une autre puisse venir perturber sa folie. Il la cherche, car il a lu le courrier. Il sait qu’elle sera là aussi, et aussi égoïste, petit con, ou autre jolies attributions qu’on lui donne, Enzo s’inquiète. Un peu. Faut pas trop exagérer, il se garde la pudeur nécessaire pour ne pas qu’on croit trop qu’il est follement inquiet. Ce qui est en fait le cas. Dire qu’il ne pensait jamais ressentir ce sentiment de nouveau. Depuis qu’il avait coupé les ponts avec sa cadette, il ne s’inquiétait plus. Bon, pour sûr qu’il réagirait mal si on la violait ou l’assassinait, mais sinon, il n’avait plus ce besoin urgent de la protéger du monde. C’était bien. Sauf que cette Gabrielle était là, et lui ramenait de nouveau ce cadeau empoisonné. L’inquiétude. Pourquoi elle d’ailleurs ? Certains diront que c’est normal, envers un membre de sa famille… sauf que ça serait facile. L’inquiétude d’Enzo n’est pas assez fraternelle pour être réellement honnête. Et ceux qui savent… bien pourraient bien comprendre des choses. Mais comme le dirait si bien le Blackney : Ça n’a pas d’importance. Les sinoples de virer sur le garde, Enzo est nerveux. Non parce qu’il risque de devoir travailler au fer quelques hommes malhonnêtes, non parce qu’il craint les nuits à venir, non parce qu’il a peur de se souiller et certainement pas parce qu’il a peur du combat. Non. Il est nerveux, car elle ne sait pas bien se défendre Gabrielle. Et il a peur pour sa vie à elle. Lui, il s’en fiche de la sienne. Aussi jeune soit-il. Il a été élevé pour ça, et même s’il n’a connu la dernière guerre que de loin - en protégeant Mortain et le Mont Saint-Michel – et bien il sait que ça n’est pas une partie de plaisir. Qu’il faut savoir redonner le coup, et ne pas hésiter une seconde à taper sur l’ennemi.

Ça lui rappela une nuit à Orthez. Dure nuit, où la mairie avait été prise en embuscade avant même l’aube. Puis Pau. Mais de cette dernière il s’en était bien tiré, comparé à Orthez ou un coup bien placé dans l’estomac avait réveillé les douleurs d’une blessure mal soignée. Une grimace parcoura le visage du Blackney. Cette opération dangereuse. Il s’en rappellera toute sa vie. Elle s’était infectée cette maudite blessure au flanc. Blessure qui lui avait empêché d’aller rejoindre son père plus au nord, qui se battait alors contre le Ponant. D’ailleurs, c’était bien en chemin pour ça qu’il avait reçu ce coup. En voulant protéger sa cadette. Mais peu importe. Elle l’avait oublié, elle. Elle reniait son frère comme s’il n’avait jamais existé, alors Enzo tentait de l’oublier aussi. Même si cette cicatrice lui rappelait le sacrifice, et du coup, elle. Un soupir vint se glisser à travers les lèvres du jeune homme, tandis qu’une main gagna la chevelure indomptable. Qu’elle idée de penser à sa sœur alors qu’il cherchait Gabrielle. Un autre soupir.


- « Elle ne doit pas être bien loin… »

Lâcha t-il surtout pour lui-même. Prenant le strict nécessaire pour aller au campement, le jeune homme jeta de nouveau un œil à Audoin, se demandant comment il se sentait lui. Jubilait t-il d’aller taper quelques malotrus ? Qu’est-ce qu’un homme comme lui pourrait bien raconter durant un tour de garde ? Oui, car bon… ils se parlaient peu les deux hommes. Enzo monologuait parfois, ici et là. Ou posait quelques questions, mais sans plus. Peut-être bien qu’Audoin évitait de dire certaines choses à son maitre. Bref. Gabrielle… Gabrielle !

- « Gabrielle ! »

    [Ils arrivent, ils arrivent…]


- « Attends ! »

Le bras est saisi, impérieusement. Ses yeux verts cherchent ceux bleus sombres de celle qu’il n’appelle plus cousine. Il est là, et il se sent bien con. Ils arrivent en plus… il n’a donc pas beaucoup de temps le Blackney. Il sait qu’après, son comportement se doit d’être exemplaire. Qu’il ne pourra plus toucher Gabrielle, ni même avoir l’idée de l’amener à s’essouffler un peu de façon peu vertueuse. Puis, il ne faut pas l’oublier, il est inquiet le grand. Va t-elle lui jeter un regard sombre ? Va t-elle lui lâcher un de ses « quoi » rudes qu’elle lui envoie quand elle est énervée ? Va t-elle lui offrir ce sourire Gabriellesque qui le fait sourire presque à chaque fois ? Il n’en sait rien. Mais il a quelque chose à dire. Ses lèvres vont se coller à celles de Gab. Quelques secondes. Un truc bien. Un truc passionnel, mais non violent. Un truc nerveux et émotif. – Oui, oui – Une main se glisse à peine dans les cheveux de Gabrielle qu’Enzo la relâche, détourne son regard, se sentant bien stupide. Puis, il regarde Audoin, se recule, bien droit. Fier, reprenant de cette arrogance, et évite de passer une main dans ses cheveux. Plus un regard pour Gabrielle. Les sinoples sont envoyés à l’horizon, et les pas se bougent vers le campement. Et quelques dernières paroles pouvant n’être entendues que par elle.

- « Fait attention… à toi. »

Il ne la regarde toujours pas. Fait claquer ses bottes, puis en un signe va rejoindre le campement. Mordric, Actarius, Mhayri et d’autres y étant déjà. Il se mura dans le silence, hochant simplement la tête pour saluer tout le monde. Enzo sera distant. Enzo sera froid. Enzo sera potentiellement silencieux. Enzo restera à sa place. Fini la récréation !

Lu et approuvé par JD Gabrielle.
_________________

© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin.
Gabrielle_blackney
[Juste avant d’arriver au campement]

Gabrielle avait reçu une lettre. Elle l’avait lue sans véritablement bien comprendre toute la portée de ce qui s’y trouvait. Mais Actarius avait besoin d’elle comme des autres, et il ne lui vint pas un instant l’idée de se défiler. Evidemment en y réfléchissant bien, elle n’y connaissait rien, n’avait pas de véritable formation concernant les choses de la guerre et savait manier son épée de manière tout juste correcte. Mais si on la demandait, c’est qu’elle pourrait bien être utile.
C’est tout le privilège de la jeunesse et de l’inexpérience, on sait qu’on peut souffrir mais on se croit solide, on sait qu’on peut mourir mais on se croit immortel.
C’est donc de bonne humeur et sans inquiétude vraiment marquée que Gabrielle se dirigeait vers le campement.
Elle marchait d’un pas tranquille, songeant avec joie que son estomac avait gardé ce qui s’y trouvait depuis son réveil, chose rare ces derniers temps. La soirée de la veille l’avait convaincue, elle ne boirait plus, ou alors très modérément.

Bref… elle arrivait quand un appel la fit se retourner, qu’un bras la saisit, qu’une main vint passer dans ses cheveux et que des lèvres vinrent se coller aux siennes. Le tout dans un tourbillon, si rapidement qu’elle n’eut pas le temps de réagir et que c’était déjà fini. Et que déjà il ne la regardait plus et qu’il était reparti.
Elle sourit néammoins en entendant la dernière phrase.
Elle pourrait presque croire qu’il tient à elle et qu’il s’inquiète. S’agissant d’un autre, elle en serait certaine. Mais venant de Lui, allez savoir.


[Devant la tente du mendois]


Gabrielle arriva donc devant la tente d’Actarius dans la foulée d’Enzo. Elle regarda l’installation et se demanda un instant si une poignée de brigands méritaient vraiment un tel déploiement. Soit c’était plus grave qu’on ne voulait bien le dire, soit le vicomte aimait en imposer. Il fallait reconnaître que ça en jetait et que le phénix comme emblême, ça avait de la gueule sur un étendard. Mais Gabrielle n’osait soupçonner le pair de copiner avec Belial, le prince-démon de l’orgueil. Ca devait donc être grave.
Elle fixa le vicomte, regarda Mordric qui se tenait à ses côtés et retint le rire qui menaçait.


Votre Seigneurerie, bien le bonjour. Mordric. Mhayri.

Nouveau regard aux deux hommes. Et un sourire.

Et si je puis me permettre, l’un de vous deux porte divinement les bottes et le chapeau.


Gabrielle se dit qu’elle venait se mettre à disposition pour servir de chair à épée bien tendre et peu résistante à des brigands belliqueux, et qu’elle pouvait bien se permettre une pointe d’humour... Si elle devait mourir, il ne serait pas dit que ça serait en faisant la gueule.

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