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[RP] Et une assignation à résidence, une !

Brunissande
4 écus ? mais où voit il 4 écus lui ???? elle se penche sur tout ce qu'il a écrit et relit tout bien . elle sait peut être pas tout bien remuer les chiffres, mais elle sait lire, tout de même . et de 4 écus, point de trace ! elle le regarde, se demandant s'il serait pas en train de lui faire une ptite déprime prè natale . mais alors prè prè natale même ! elle en est là, l'air un peu perplexe, observant ce si beau profil . et me d'mander pas comment, mais elle se met à sourire . le pourquoi, est simple, il l'a fait craquer quand il est concentré sur les chiffres . ben vi, c'est comme ça ! oui, elle est un peu particulière, et alors ? il est craquant, pis c'est tout ! elle se demande même ce que ça ferait s'il était grognon Et concentré sur les chiffres . elle fond !!! et du coup, heureusement qu'elle sourit, parce qu'il tourne la tête vers elle . quand j'vous disais qu'entre eux y avait un truc . il se tourne et hop, il voit un sourire amoureux, c'est y pas beau ça ?

aaahhh ouiiiiii, plus simple !!! là, le sourire s'élargit pour finir par se dissoudre petit à petit . ah non, pas plus simple, on oublie . pppffff ça, lui paraissait pourtant bien le, plus simple, mais non . ensemble parfait et si bien accordé du regard qui brille d'intelligence bovine et de la bouche qui s'ouvre et reste bloquée . c'est une femme, et faire deux chose à la fois, elle sait faire ! les + ça va, elle gère ! les nombres entre les +, aussi . mais le tout .... euh ...

génial est un mot faible . son homme, à la toute petite brune, là, elle est limite en train de le déifier ! non parce que allier faire danser le feu, douceur, attention, romantisme que même faut pas l'dire parce que autrement c'est la honte, y parait .... ( la narratrice se permet d'écourter les qualificatifs que la lorraine pourrait donner à son homme, sinon, on est encore là demain) et le brassage des chiffres !! franchement, elle en a parcouru du chemin, elle en a croisé du monde et y en a pas UN qui lui arrive à la cheville . cheville bien calée dans des bottes pour qu'elles ne gonflent pas .

la question piège !! c'est sur, c'est une question piège !! vite, viteeeeeeeeeee !! trouver une réponse qui la fasse pas passer pour une imbécile aux yeux de son homme . et si le cerveau lorrain ne tourne pas dans le même sens que celui du grand brun, il fonctionne tout de même avec une rapidité surprenante !

euh ... si . j'ai compris les + et les chiffres au milieu !


personne n'osera lui poser la question de savoir la finalité de tout ces chiffres, n'est ce pas ?! mais du coup, un problème se pose à elle . si jamais elle se retrouve avec tout ce qu'il a dit, elle saura pas quoi en faire en fait ! pppfff !

ben euh ... pas trop le reste quoi .non mais, euh ... j't'ai dis, leurs écus, j'en ai pas b'soin .


pas fière d'elle, là . pas fière du tout même . comment se sentir cruche en une leçon ? mettez la dans une taverne avec son tendre qui lui parle chiffre !!
Le_g.
Magnifique ! Son sourire le fait fondre en moins de temps que les boules de neige de son inventaire ! Mouais bon d'accord, l'était facile celle-là, bientôt juillet, et les boules de neige ont pas fondu. C'qu'il fait froid en 1460 !!! D'la neige en juin hein !

Il lui vole un baiser de nouveau, parce qu'elle le vaut bien d'une part, parce qu'il le vaut bien d'autre part, et puis juste parce qu'il en a envie et toc ! Bon, visiblement, elle a pas tout compris sur les chiffres. Alors que pourtant, d'habitude, ils se comprennent vachement bien ces deux-là. Si si ! Même qu'y a pas besoin d'vous faire revenir sur le "Whaou... C'est whaou", suivi de la réponse "Han c'est han" ! Nan, vous aviez tous suivi qu'ils se comprennent en parlant leur langue à eux quoi.

Avec un sourire, il reprend patiemment.


Admettons que tu veuilles t'acheter une paire de bottes.

Et toc, comment faire mouche à tous les coups ? Héhé, ils se connaissent juste un peu, les deux là.

Et qu'elle coûte 16 écus...

Là, il est sûr, il a toute son attention et plus encore !

Bah j'te parie que tu vas tout comprendre... Si je te donne un mandat pour ach'ter les bottes, t'fais quoi ? Faut le vider d'abord sinon, bah, c'est le propriétaire du mandat qui les aura tu vois ?

Le premier qui pense que vider un mandat, il sait faire, il se tait ! Pas parce que lui, il sait, que son ange brune le sait... comme quoi, les contraires s'attirent.

Bon, alors pour le vider, soit tu vends un pain que tu as, et tu récupères l'argent, sauf que du coup, ton pain, il reste dans le mandat tu vois ? Faut donc qu'le truc que tu laisses dans l'mandat, il y soit déjà. J'sais pas si c'est très clair... Dis toi qu'pour pas t'faire gruger, faut qu'le mandat, il ait plus de truc dedans que le montant que tu veux y prendre...

Alors soit ils te font un mandat avec 16 écus + 6 écus pour un pain + le montant des taxes sur les transactions quand tu vas prendre l'argent qui t'es du. L'mieux encore s'tait d'rester dans l'groupe pour avoir la paye. Et désolé Amour, mais pas question d'faire d'cadeau au Duché ! Chiabrenna ! T'as bossé, t'mérites ton salaire quoi.

Y'a un truc possible aussi, c'qu'le bourgmestre, y t'files trois pains à 1 écus... C'fait 6X3 = 18 moins les 3 écus qu'tu donnes, c'te fait 15 écus, c'le plus facile, même s'tu perds un peu. Z'auraient ensuite qu'à diminuer l'montant qu'le maire donne en impôt d'moins 15 écus... qu'resteraient dans les caisses d'la ville.


Il l'embrasse de nouveau.

C'comme tu veux, soit on porte plainte pour vol ou esclavagisme contre l'Duché, c'qui s'rait marrant j'trouve... soit tu récupères avec un mandat, ou avec l'maire.

Le Gaucher se marre, parce que l'idée d'porter plainte pour vol cont'le duché, ça l'éclate trop !
Brunissande
on pourrait facilement rajouter "patient" aux nombreux qualificatifs de la toute petite brune pour son tendre . parce que là, franchement, y en a combien qui lui aurait dit : "comme tu veux" juste pour avoir la paix ? hein ?! levez pas la main surtout, hein ?! vous vous reconnaissez ! mais pas lui, non ! et après une reprise de baiser, et non de mairie ....

là, tout compris ! direct sans passer par la case banqueroute de chiffres ! des bottes à 16 écus ??? où ?? où qu'il en a vu ?? les 16 écus sont dans un mandat ? avec les dents elle va l'attaquer pour le vider !! devrait pas prendre 3 heures, moi j'vous l'dis !

mais qu'est ce que le pain vient faire dans l'attaque dentaire du mandat pour acheter les bottes ?? ah, oui d'accord, plus dedans que ce que tu veux y prendre . ça pas dur ! arff il revient sur le groupe !

oui, mais bon, j'm'ennuyais moi, là bas ! tu t'rends pas compte, toi ! j'voulais pas qui m'garde pour la nuit prochaine, tu vois ?!


aurait elle des idées précises pour la nuit prochaine ?? ah, ça .... y en a qu'un qui le saura ! non, mais ! disons juste que depuis qu'ils se sont retrouvés c'est euh ... comment disait Dame Sofio déjà ? euh ... "frénésie sexuelle" ? oui, j'cois bien qu'c'était ça !ben faut dire que les ptits pieds poussent pas en buvant de l'eau quoi ?! ni de la mirabelle d'ailleurs !

euh .. bossé ? elle a fait ça elle ? ah ? euh... oui, bon, passons sur le jeu sur les créneaux hein ?!

wwhhaahhoouuu !! là, c'est sur , elle a tout compris !! oui oui oui, et pour bien le prouver ..

la bourgmestre me file 3 pains à 1 écu que je lui revends 6 écus pièce ! oui, ça j'veux bien !

tout le monde aura compris que c'est pas demain la veille qu'elle saura vider un mandat !

euh ... oui, mais faudra attendre demain, hein ?! parce que les 3 écus, j'les ai pas .

et comme toute peine mérite salaire . lui pour sa patience immense et elle pour son torturage méningique le baiser est rendu avec douceur . et comme souvent, un baiser entre eux provoque des idées ... hop, le grand brun ne déroge pas à la règle et la toute petite brune, ben cette idée là, ça lui fait pétiller les yeux de malice tiens .

aaahhh mais oui ! moi j'veux bien porter plainte pour vol ou esclavagisme . euh ... non juste vol en fait ! mais, oui !


vous êtes déçu ? c'est bien dommage, mais je vous rappelle qu'ils sont en taverne là, pour ceux qu'auraient pris en cour de route ! et c'est franchement pas l'endroit pour ça ! ils ont une roulotte, eux ! pis un carré blanc en taverne, ça s'peut pas ! j'le sais, j'ai essayé !

alors c'est soit la plainte soit la bourgmestre !


voyez qu'c'est pas pour tout qu'elle capte rien ! laissons lui au moins un minimum de fierté, quand même !
Le_g.
Il lui vole un baiser, parce qu'il en a envie et puis que ça, bah si elle porte plainte pour vol, il veut bien payer et même avec intérêt. A croire qu'il en redemande hein. Le Gaucher, après avoir été se promener avec son fils, répondu à Morphey et entraîné son fils à jouer avec les bolas, mais sans le feu hein ! Il se dirige donc le Gaucher, vers la roulotte pour prendre un peu de repos. Il attrape son fils, le met sur ses épaules et lève les yeux vers lui.

Mon grand ? On va faire un tour au verger ? J'suis sûr que là, tu pourras attraper des fruits non ? Il y aura peut-être des cerises que les oiseaux n'auront pas manger.

Se tournant vers sa compagne.

Tu viens avec nous ma belle ? Les hommes de ta vie aimeraient bien qu'on aille à la cueillette tous ensemble.

Et pour appuyer ses dires, il regarde son gamin.

Pas vrai Nicolas ?
Brunissande
aaahh mais c'est qu'il recommence ! elle avait pas prévenu, déjà, qu'elle allait porter plainte ? hein ? si, y m'semble bien, pourtant ! et en directe du cerveau de la lorraine ....... elle se fait, victime, procureur, juge ET bourreau !

hhhaaannnn mais .. mais ... mais il m'a volé là !
faut pas laisser faire, il doit le rendre, ça va lui couter cher !
coupable sans circonstance atténuante !


et hop, baiser repris par le bourreau sombre . et comme faut quand même bien marquer le coup, elle en prend un en intérêt ! non, mais ! n'empêche, y a des sentences rendues plus vite que d'autre . doit on en déduire que les gens du nord est sont plus rapide et plus expéditif que ceux du .... euh ... centre ? sud ? est ? centre/sud ? centre/est ? est/sud ? euh ... d'ici quoi ! pis p't'être aussi plus juste ! arfff , elle a pas de témoin, elle ? pas faux ça ! mais euh .... au moins, elle l'a reconnu pour l'avoir vu de près et tout et tout . même les dates concordent !

petit moment de calme et de repos pour le cerveau de la jeune femme . elle profite de la balade de son homme pour trier ses pensées . oui, oui, de temps en temps, elle fait le ménage .

ça ... je garde, pour l'instant !
ça ... pppfff hop, éjecté !
ça ... aah çaaaa ... non, tout compte fait, ça dégage !
ça, par contre, pas possible de l'enlever !
..........


et ça continu durant un bon moment . petite visite rapide pour déposer une demande et des écrits dans un pigeonnier particulier . et retours en courant à la roulotte . euh ... en trottinant ! elle TRO-TTI-NE ! on passe le bain dans la rivière pour se laver et se .... laver ! parce qu'après y en a qui vienne voir ! elle s'écroule sur la paillasse histoire de se reposer un peu . étrange comme elle doit se reposer de plus en plus souvent ! et mâcher !!! parce que , qu'est ce qu'elle mâche en ce moment ! faut pas croire !!

et pile quand elle se réveille, qu'elle sort de la roulotte en se frottant les yeux, devinez qui se pointe ? vi vi , LUI ! et armé d'un petit homme à qui il sait très bien qu'elle peut rien refuser ! les deux hommes de sa vie contre elle, en demande, comment voulez vous qu'elle refuse ? hein ?! pis même pas qu'elle en a envie, d'ailleurs . d'ici qu'il veuille recommencer ses histoires de chiffres avec les + mais imagées par des fruits .... non, mais, les bottes c'étaient bien hein ?!

elle dévale les marches, euh ... elle les dévale doucement hein ?! comme d'habitude, quoi . un baiser posé sur le bras de son tendre, un autre sur la jambe du petit homme, vi, quand on est pas grande et que tout l'monde et debout ou juché sur des épaules ben, on vole des baisers où on peut !

ah ? ben, si c'est les deux hommes de ma vie qui me le demandent ... j'peux pas refuser !


même pas qu'elle l'aurait fait, de toute façon, alors ...
Le_g.
Il esquisse un sourire, et faisant chemin avec son fils et sa compagne vers le verger, ils passent devant le Tribunal.

Té, Amour, t'as pas entendu l'crieur public ? Z'ont mis un homme qu'a un casier comme juge.

Il regarde son gamin, et lui fait un clin d'oeil.

Sont rigolos hein Nicolas ? J't'explique, normal'ment, les méchants, ils portent des chaînes, ils les mettent pas aux autres quoi. L'a pas beaucoup d'crédibilité l'juge. C'pour ça qu'suis plus Thiernois d'puis un bail et qu'j'suis licérois.

Puis ils poursuivent vers le verger, pour cueillir quelques cerises et quelques baies. Il laisse son grand devant un buisson pour aller couper un peu d'bois pour sa part, pourra toujours r'vendre ça.
Nicolas_track
Sur les épaules de son père, le gamin sourit de toutes ses dents. Il est heureux, il fait beau, Papali et Sande sont là.

Souette ! z'aime bien !

Riant aux éclats lorsque son père le prend pour le porter sur les épaules, il fait sautille sur son dos.

Hue Dada !

Et c'est trop bien parce que de là où il est, le gamin, il peut attraper des fruits, et les baies des buissons lui font une jolie moustache, mais il a tôt fait de se mettre debout pour aller faire un gros câlin poisseux-sucré à Sande, lui donnant un bouton d'or, sans la tige, comme d'habitude.


Mômon, j'a ceuilli des fleurs. Té. Pour toi.
_________________
Brunissande
pourquoi qu'il veut pas ??? pourquoi ??? elle aussi, elle voulait jouer avec le feu ou mettre le feu ! mais y veut pas ! c'est pas juste, quand même ! pourquoi lui il a le droit de jouer et mettre le feu en taverne et que elle, elle a pas le droit de faire pareil au tribunal, hein ?! elle avait même tout plein d'idée . ça lui ai même venu suite à une conversation avec un messire qui se plaignait qu'elle prenait toute la place devant une fenêtre . lui, voulait faire sauter une taverne !! alors ... elle va p't'être lui parler du tribunal ... quelque chose lui dit que ça pourrait ne pas lui déplaire ! vi, elle va lui écrire ! même pas peur !

et si on parle tribunal, c'est qu'il passe devant et qu'il s'arrête un instant . le crieur public, pas de problème, on l'entend ! mais les noms qu'elle voit la laisse perplexe .

hhmm... dis, mon Ange, c'est normal que la juge devienne procureur ? là où elle devait être impartiale dans son jugement, elle devient contre les accusés et pour les "victimes" . heureusement que c'est pas le procureur qu'est devenu juge ....


et elle reste un bon moment plongée dans ses pensées de procureur/juge et de juge/procureur . parce que doit y avoir un truc qui lui échappe . c'est obligé . et comme c'est pas des chiffres et des mandats .... ben elle devrait arriver à comprendre, quand même . sauf que .... doit y avoir une certaine corrélation entre justice et les + parce qu'elle a beau le tourner et retourner dans sa tête , ben rien ! comprend pas ! pppfffff !!

premières cerises de l'année, bien sucrées avec le soleil qu'il y a eu . la toute petite brune en fait une orgie, aidé par Nicolas qui sautille aussi haut qu'il peut . une branche basse abaissée un peu plus, et l'enfant et la jeune femme s'empiffre ! vont être malade eux !

elle, elle s'installe pas loin du petit pour y jeter un œil, mais l'autre d’œil, ben il quitte pas son grand brun . bon, c'est pas torse nu dans un champ, mais ... le spectacle vaut quand même le détours ! et de rire du câlin qui colle et de prendre son petit d'homme dans ses bras pour le prendre tout contre elle . l'éclat vif couleur or passe d'une petite main potelée et gluante et une petite main fine et non moins collante .

l'enfant, assit, pour un instant seulement surement, entre ses jambes , elle embrasse la tête aux cheveux noirs comme ceux de son père . blocage ! plus bouger ! tête qui se relève et regard vers son tendre coupeur de bois ! a t il entendu ? surement pas ! mais a t elle bien compris ? euh ... vous savez comment c'est, vous savez que vous avez vu ou entendu un truc, mais à force de vous demandez si c'est bien vrai, si vous avez bien vu ou bien entendu ... ben vous doutez, pis au bout du compte vous en venez à vous dire que ... ben, c'est p't'être pas ça , en fait ! ben voilà, la toute petite brune, elle en est là . elle garde tout au fond de son coeur ce qu'elle a entendu, mais elle ne relèvera pas !

merci, mon grand, tu sais ce qu'on dit sur les bouton d'or ? on dit que si tu le pose sur ton nez, et que la couleur éclaire tes joues, ben tu manqueras de rien toute ta vie .

bon, là, on reconnait qu'il faut faire ça en plein soleil, sinon ça marche pas ! mais hein ?! c'est pas elle qui fit les légendes non plus !
Le_g.
Il termine de couper les cinq stères et revient près de sa belle et son fils, les embrasse, et esquisse un sourire.

Je vais voir mon avocat, je reviens....

Après un passage obligé par la rivière, parce que bon, puer la transpiration pour aller voir son avocat, ça l'fait pas, il va le voir. La nouvelle l'atterre. Andréa veut voir son fils. Il en reste hébété un moment, et oppose une fin de non recevoir, surtout quand l'avocate de la chataine remet en cause son honneur, là, il voit rouge.

Revenant au campement, il n'en parle pas à Nicolas, et attend qu'il soit couché pour en parler...
Brunissande
de jeu de cache cache et croquage de cerises, la brune rit . les joues collent, les mains poissent, la crinière s'emmêle et les yeux pétillent de malice . baiser collant partagé avec son tendre suant et léger hochement de tête .

durant l'absence du père/compagnon/fiancé ... rayez pas la mention inutile, y en a pas ! la toute petite brune entreprend de convaincre l'enfant de se débarbouiller un peu . résistance toute sommaire qui fini en jeu de poursuite, linge humide en main et éclat de rire des deux cotés .

mais un ptit bonhomme de cet age, ça n'a pas de réserve inépuisable d'énergie . et heureusement, parce qu'il en dépense, de l'énergie et pas qu'un peu . il fait courir son monde, au propre comme au figuré d'ailleurs . et la lorraine, là, ben étrangement, elle commence à fatiguer un peu .

aller hop, bonhomme, un ptit tour dans la roulotte ?


ce qui implique un dodo bien mérité pour le petit bout .

l'enfant enfin couché, après deux ou trois histoires et une chanson, cette berceuse qu'il aime bien même s'il comprend pas toutes les paroles, elle s'installe sur les marches de la roulotte et griffonne quelques idées qui lui viennent en attendant son ange .
Le_g.
C'est un peu dépité qu'il revient de son entrevue avec son avocat et se laisse choir sur l'herbe, plus qu'il ne s'assoit en fait.

Amour... Elle veut l'voir... J'veux plus avoir rien à faire avec elle, et j'veux surtout pas qu'Nicolas d'vienne comme elle. J'veux qu'plus tard, on dise d'lui qu'sa parole vaut que'qu'chose.

Il regarde sa compagne, sachant combien ils ont souffert, l'un comme l'autre, de l'attitude de l'oiselle.

Elle m'a trahi... J'veux pas qu'elle m'prenne Nico, et son avocate dit qu'elle le veut pas, elle veut juste le voir... J'pas confiance. L'mien dit qu'j'risque procès si j'refuse. J'pense pas qu'une... brigande fasse un procès à... un autre. Mais peut très bien mettre un contrat sur ma tête... J'suis désolé d't'embarquer là-d'dans... J'pas envie qu'elle prenne contact avec Nicolas. C'mon fils, l'est rien pour lui c'te coureuse d'remparts !
Brunissande
aaaahhh son ange revient !! sourire qui s'élargit et qui s'efface petit à petit . l'a pas l'air bien . assise un peu ... brusque, et paroles qui coulent . elle écoute . pose sa plume et son vélin à coté d'elle . mouais, c'est pas gagnée, cette histoire . elle vient s'assoir à coté de son grand brun à elle . lève le nez pour voir ce visage torturé par tout ça . léger soupire et petit moment de silence .

elle aurait bien une idée, elle, une sorte de compromis . depuis un moment, même . mais sachant qu'elle a très souvent l'habitude de viser et de s’aplatir à coté de la cible .... mouais. mais si elle le dit pas, elle s'en voudra . pis après tout, p't'être que pour une fois elle arrivera à, peut être pas échouer en plein centre mais sur un bord de la cible, ça s'rait bien non ?! aller hop, elle tente !

si son avocate dit qu'elle veut juste le voir ... euh ... pourquoi tu l'invites pas ici ? si tu n'as vraiment pas confiance, dit lui de venir seule . nous sommes 4, Nico ne risque rien .


point par point . essayer de parler en reprenant point par point . pas qu'elle soit très à l'aise, elle n'a pas trop son mot à dire, là dedans .

ça sera pas une brigande, qui te mettra au tribunal, mais une mère . et ... si tu vas en geôle, qu'est ce qui l'empêchera de venir voir le petit sans que tu puisses rien y faire ni pouvoir être présent ? et si tu as un contrat sur ta tête ... si ... non, ça , on oublie !

pas envie de penser au "si" la brune ! mais alors pas du tout !
Le_g.
Il soupire et regarde sa brune.

Alors je mets des conditions strictes : elle vient seule, je veux pas voir une hydre ou un pique dans l'coin, elle dit être ma cousine, et je suis présent lors de la rencontre.

Grommelant, parce qu'il donne son accord sans vraiment le vouloir, juste pour que son ancienne compagne lui foutte la paix, et que lui et sa brune puisse enfin vivre tranquilles.

Se relevant de là où il s'était affalé, il va de nouveau voir son avocat pour le prévenir de cette propositions et des conditions sine qua non.


Dis, Amour, tu penses qu'on pourra partir d'ici un jour ? Du coup, ça presse plus le verdict, si on doit en plus, autoriser Déa à venir ici.
Brunissande
et voilà, la boucle est bouclée . la vie a cette étrangeté de se répéter sans cesse . vous avez pas remarqué ? mais la lorraine regrette pas . si ça avait son enfant, d'une, elle l'aurait pas laissé partir et de deux, si par malheur elle l'avait perdu, elle aurait fait comme la mère, elle aurait remué ciel et terre . elle hoche la tête lorsqu'il se lève .

abandon, je reviens, abandon, je reviens ..... ne dit on pas jamais deux sans trois ? mais le deux n'en est pas encore à sa fin . elle cache, la toute petite brune, et elle cache bien ! elle prend de plein fouet le nom ... elle prend de plein fouet la précision qu'il avait omise ... la réflexion vient, petites choses mises bout à bout . mais elle lui sourit .

quoi dire de plus ? rien . juste sourire . écrasage à coté de la cible ? ah non, échouage en plein centre ! comme quoi, dès fois, l'écrasage à du bon .

et pourtant, une missive d'ailleurs, d'un pigeonnier noble, lui indique que certaines choses pourraient mal tourner . mais ... est ce un hasard ? le hasard existe t il ?
Brunissande
la lorraine encagée ? noooonnn ! mais enfermée dans la roulotte pour cause de pluie . son tendre est parti travailler, la Capuche veille avec plus d'intensité encore, Tatie ... Tatie est fort occupée . la toute petite brune et donc seule avec le petit bout d'homme . et il s'ennuie . ils s'ennuient, d'ailleurs . de chahut et grignotage de pain miellé . de baignade , dans un baquet, en écopage du sol . ils se retrouvent sur la paillasse adulte, regardant par la fenêtre . quelques petits dessins fait dans la buée, avec les doigts et la vision devient trouble .

le petit tient difficilement en place . elle le regarde, ce petit d'homme, admirant son visage ressemblant presque trait pour trait à ceux de son père . ses yeux ayant viré aux noisettes , cette chevelure sombre, cette bouche rieuse . par envie, elle glisse sa main dans les mèches rebelles de Nicolas . et ce prénom ... s'il savait ce que ça lui évoque . chez elle, elle est connu et reconnu de tous . c'est presque un honneur que de porter ce prénom . et comme il s'ennuie, lui vient l'idée de lui raconter une légende de chez elle .

elle le prend dans ses bras, rituel presque immuable entre eux . elle, assise en tailleur . Nicolas, calé entre ses jambes le dos calé contre elle . pas besoin de parler, il sait qu'il va entendre une histoire, le pouce se cale entre les lèvres , l'autre petite main potelée attrape une longue boucle noire et la triture en se la passant sur le visage . elle sourit et parle doucement, le nez enfouie dans les cheveux du petit .

je vais te raconter une histoire, qui parle un peu de toi . de ton prénom en fait . chez moi, on le connait bien, ton prénom .


Vers l’an 1230, au cours de la sixième croisade, où les chevaliers Aristotéliciens subirent de si nombreux revers, le valeureux sire de Réchicourt tomba entre les mains des infidèles.
Les Sarrasins le jetèrent, chargés de fer, au fond d’un sinistre cachot.
Les jours, les mois, les années s’écoulèrent…
Amaigri, les rats lui dévorant la plus grosse part du pain noir qu’on lui jetait, la barbe broussailleuse, rongé pas la vermine, le chevalier avait perdu toute apparence humaine.

Seuls ses yeux, des yeux pleins de tristesse, marquait qu’il possédait encore une âme .
Mais le soir, tous les soirs, le prisonnier adressait une fervente prière à Saint Nicolas.
Une nuit, une fraicheur inaccoutumée l’éveilla. Ses yeux contemplèrent alors la voute du ciel, tout emplie d’étoiles.
En un éclair, il comprit que le grand Saint de Lorraine l’avait tiré de son obscur cachot pour le transposter devant le porche d’une somptueuse église : la basilique de Saint Nicolas de Port .

Lorsqu’au matin, le sacristain vint ouvrir les portes, il découvrit un vagabond chevelu et barbu, affreusement maigre, avec les pieds et les mains enchaînés.
Le chevalier éprouva moult difficultés pour se faire reconnaitre. Heureusement, il put présenter son sceau et fut accueilli avec les transports que l’on pense.

Au bruit du miracle, les foules accoururent. On célébra immédiatement un office solennel.
Et là, au moment de l’élévation, les chaînes de chevalier se brisèrent et churent sur les dalles du sanctuaire .



il s'endormait contre elle, bercé par la voix et la chaleur de ses bras . elle le berçait doucement, écoutant la langue suçoter le petit pouce lorsque celui ci voulait s'échapper . mais une histoire de Saint, n'est pas faite pour de doux rêves, alors parlons de fées . la Lorraine en fourmille .

C’était au temps où le bon roi Louis, neuvième du nom, régnait sur le beau pays de France. Sa domination, si douce aux Français de France, ne s’étendait pas jusque là-bas, aux confins de Lorraine et de Franche-Comté, dans ces rudes contrées d’où l’on aperçoit la ligne bleue des Vosges.
Rudes contrées, oui, en vérité, que ces montagnes aux sommets arrondis et ces vallées de la Moselle, de la Moselotte et de la Vologne ! La « houille blanche », fournie par les rivières vosgiennes au cours rapide et aux cascades écumantes, n’avait pas encore été utilisée par notre industrieuse civilisation et le grand empereur Charlemagne aurait pu, comme jadis, faire de longues randonnées de chasse à travers les sombres et noires forêts de sapins descendant en amphithéâtre jusqu’au fond des étroites vallées.
Au bord des rivières, de misérables chaumières entourées de quelques arpents d’un terrain rocailleux où poussaient péniblement le sarrazin, l’orge et l’avoine avec lesquelles serfs et vilains fabriquaient le pain noir et l’épaisse bouillie qui constituaient à peu près leur unique nourriture.
Deux paysans chargés de famille, Diaude et Joson vivaient chichement dans une petite bourgade des bords de la Haute-Moselle, au pied du ballon de Servance, non loin de l’endroit où la chaîne des Faucilles vient rejoindre celle des Vosges. Diaude et Joson n’étaient pas des serfs, mais des vilains. Nous ne voulons point dire par là qu’ils étaient riches, ou tout au moins à leur aise. Non par vilains, nous entendons simplement de pauvres laboureurs, propriétaires de leur chaumière et de quelques bouts de terrain péniblement défrichés, à peine suffisants pour les faire vivoter, eux et leur maisonnée.
Et, quand ils avaient acquitté les impôts dus à Monseigneur le duc Ferri, la dîme prélevée par Messire l’abbé du chapitre de Ramonchamp, les nombreuses corvées exigées par l’intendant du seigneur féodal, le sire du Ménil, il leur restait tout juste de quoi ne pas mourir de faim. Quiches et queugnets n’étaient donc point leur lot. Ils ne connaissaient ces succulentes friandises que par oui-dire, pour en avoir entendu parler par les hommes d’armes de Monseigneur le duc Ferri, les jours de ripaille et grande beuverie.
Or donc, par une matinée de printemps de l’an 12.., Diaude et Joson, pieds nus, vêtus de cottes rapiécées et de chausses trouées, s’en allaient labourer leur champ avant d’y semer l’orgis, mélange d’orge et d’avoine. Ils cheminaient lentement, n’échangeant que de rares paroles, comme il convient à de pauvres vilains accablés de soucis, songeant avec inquiétude si, pendant l’été prochain, une querelle entre Monseigneur le duc Ferri et Monseigneur Thibaut de Champagne n’amènerait point par là quelque bataille, dont le plus clair résultat pour eux serait la destruction de leurs récoltes et, peut-être, l’incendie de leur chaumière.
Arrivés au pied du Haut-de-Lochère, ils se séparèrent et commencèrent leur tâche. Le terrain était rocailleux, crevé çà et là d’énormes roches. L’araire, primitif, avec son soc de bois, l’attelage, composé d’une vache étique et d’un âne poussif, n’avançait qu’à grand renfort de cris et de coups d’aiguillon. Néanmoins, les sillons se creusaient, et, de temps en temps, lorsque les hasards du labourage les ramenaient ensemble à l’extrémité du champ, Diaude et Joson s’arrêtaient un instant, s’asseyaient sur les mancherons de l’araire, rabattaient le capuchon de leur cotte, s’essuyaient le front du revers de leur manche, et, tout en considérant la besogne faite, échangeaient quelques réflexions, coupées de longs silences. Puis, chacun se remettait au travail.
Cependant, le beau soleil de printemps, s’élevant sur l’horizon, avait dissipé les brumes matinales et commençait à darder de chauds rayons. Çà et là, sur les flancs des Ballons, on voyait courir des amas de vapeurs blanchâtres, s’élevant, s’abaissant, s’arrêtant, se confondant parfois avec les fumées bleuâtres des chaumières de la vallée. Ce spectacle grandiose, toujours nouveau, laissait indifférents nos laboureurs.
Tout à coup, Diaude, ayant terminé un sillon, s’arrêta et se mit à examiner un endroit précis de la montagne. C’était autant qu’on pouvait en juger à cette distance une excavation assez profonde, creusée en plein rocher, à quelque huit cents mètres d’altitude.
Les gens d’alentour, crédules, prétendaient que cette excavation était hantée, et que fées et sorcières s’y donnaient rendez-vous tous les samedis soirs pour y passer la nuit en sabbats, danses et festins. Personne n’aurait voulu se hasarder dans cet endroit qu’on appelait, en se signant, le « Trou des Fées ».
Notre ami Diaude était convaincu de la toute-puissance des fées, sorcières, diables et sotrés de toute espèce. Qu’y avait-il donc de si remarquable en ce moment au « Trou des Fées » pour occuper si attentivement Diaude et le distraire de son ingrate besogne ?

C’est que, précisément de ce Trou, semblaient s’échapper des flocons de fumée, qui, disons-le, n’étaient que des nuages très bas ou des brouillards montant du fond de la vallée. Mais l’âme simpliste de Diaude préférait leur attribuer une origine surnaturelle.
Il interpella Joson : « Eh ! Compère ! M’est avis que Mesdames les Fées sont à cette heure au Trou ».
Joson : « Oui-da, compère. Et qui te fait causer ainsi ? ».
Diaude : « Ne vois-tu pas la fumée s’échapper du Trou ? Il faut donc que Mesdames les Fées y soient, et comme l’heure du dîner approche, ce doit être leur cuisine qui se fait à cette heure ».
Joson, incrédule : « Mais, grand dadais, les fées ne mangent point. Elles n’ont besoin de cuisine. La fumée que tu vois n’est que du brouillard ».
Diaude : « Non, compère. C’est bien de la fumée, et de la fumée de bois, encore. C’est sûrement Mesdames les Fées qui font cuire leur pain pour leur dîner. Et je leur souhaite de grand coeur un bon appétit ».
Joson, raillant : « Oui, niais que tu es, et elles vont pour sûr t’en envoyer un morceau ». (Il éclate de rire).
Diaude : « Ris tant que tu voudras, Joson. C’est mon idée et on ne me l’ôtera pas de derrière la tête. Si cependant Mesdames les Fées, puisqu’elles ont toute puissance, daignaient m’envoyer mon dîner, je les remercierais humblement et ne les oublierais point dans mes prières du matin et du soir ».
Puis, tous deux se remirent à labourer. Joson, narquois, se moquant intérieurement de la naïveté de Diaude, celui-ci, au contraire, peu rassuré, se demandant avec inquiétude quel présage de nouveaux malheurs pouvait être cette fumée surnaturelle qu’il remarquait pour la première fois.
Ils tracèrent un sillon en silence. Arrivés à l’extrémité de leur champ, ils firent faire demi-tour l’attelage pour continuer leur besogne. Mais, avant que le soc de l’araire eût entamé la terre dans la nouvelle direction, ils s’arrêtèrent, ébaubi. Ah ! C’est qu’il y avait de quoi et combien, même avec l’esprit plus cultivé ou plus pondéré, auraient été aussi ahuris que nos laboureurs.
« Miracle, miracle ». En effet, miracle il y avait. Le souhait exprimé quelques instants auparavant par Diaude était exaucé. Dans le dernier sillon tout frais creusé, Diaude et Joson virent (à chacun le sien, n’est-il pas vrai ?) un magnifique « queugnet » doré, appétissant comme une quiche sortant du four, long comme le brochet servi à la table de Monseigneur Ferri le jour du Vendredi-Saint, un vrai queugnet lorrain, enfin !
Et d’où pouvait venir si belle friandise, sinon de Mesdames les Fées, qui l’avaient cuit en même temps que leur pain et l’offraient gentiment aux pauvres laboureurs ?
Mais que faire de ce queugnet, qui certainement était enchanté, étant pétri par une fée, cuit dans un four chauffé sans bois ni charbon, et apporté sans page ni varlet ? Et Diaude et Joson ne furent encore ici du même avis.
Diaude : « Puisque Mesdames les Fées ont la gentillesse de nous envoyer notre dîner, m’est avis d’en profiter, et de le manger, en leur adressant notre plus grand merci ».
Joson : « N’es-tu point fol, ami Diaude, de vouloir manger du gâteau enchanté ? Tu ne sais donc point que les fées ont accointance avec Messire Satan, et le moindre morceau de ce queugnet va te rendre possédé ? ».
Diaude : « Que nenni, Joson. Mesdames les Fées sont trop honnêtes pour vouloir faire misère au pauvre monde que nous sommes. Et s’il leur a plu de nous envoyer le beau queugnet-là, ce n’est point certes pour nous faire arriver malheur. Quant à moi, je vas tout uniment m’asseoir une petite minute et manger un morceau de queugnet. Je prendrai soin de mettre de côté le restant et de le remporter tantôt chez nous, pour que la femme et les petiots en aient leur part ».
Ayant ainsi parlé, Diaude s’assit, tira son couteau de sa poche, se tailla une maîtresse part dans le queugnet et plaça le reste du gâteau sur une roche bien propre, pour en faire goûter le soir à toute sa maisonnée. Et il se mit à manger, lentement, en silence, avec respect, comme il convient lorsqu’on savoure une friandise rare, surtout lorsqu’elle provient d’une source aussi miraculeuse.
Point convaincu, Joson ne se décidait pas à imiter son compère. Que d’idées contradictoires se heurtaient à ce moment dans sa cervelle obtuse ! D’abord, les moqueries qu’il avait adressées à Diaude et à Mesdames les Fées, lui rendaient le queugnet suspect et lui faisaient redouter une vengeance. Ensuite, craignait-il, comme il l’avait dit tout à l’heure, que le gâteau, vu son origine, ne le fit réellement devenir « possédé ». Enfin, la vue de Diaude, mangeant à belles dents et d’un air fort satisfait, l’excitait et aiguisait sa faim. Que faire ? Allait-il se laisser tenter ?
Une idée baroque lui vint. Il coupa deux morceaux du queugnet, en présenta un à sa vache, l’autre à son âne. Les animaux flairèrent longuement cette nouvelle nourriture qu’ils ne connaissaient point, puis, sans se faire prier plus longuement, saisirent les morceaux et les avalèrent goulûment. Mais, à peine avaient-ils terminé ce menu repas, que la vache poussa un long et sourd meuglement, l’âne lança un hi-han désespéré, et vache et âne tombèrent morts à l’endroit même où Joson les avait arrêtés.
A la vue de ce désastre si prompt et si imprévu qui le ruinait completement, Joson se mit à pleurer à chaudes larmes, devant les cadavres de ces animaux qui lui avaient rendu tant de services. Il regrettait amèrement les railleries dont il avait accablé naguère Mesdames les Fées et Diaude lui-même. Mais trop tard, hélas ! Les fées s’étaient cruellement vengées de ses sarcasmes !
Diaude s’approcha, et ne voulut point ajouter à la douleur de Joson par d’inutiles, mais mérités reproches. Cependant, il ne put s’empêcher de lui dire : « Ami Joson, Mesdames les Fées sont personnes fort civiles, mais dont il ne faut se moquer. Elles ont toute puissance et s’en servent parfois pour aider et soulager ceux qui les honorent et les craignent, mais aussi n’entendent mie railleries ni balourdises ».
Joson baissa la tête et ne répondit pas. Et, de ce jour, le « Trou des Fées » devint le « Four des Fées ».
La puissance de Mesdames les Fées fut considérablement accrue par cette aventure dans toute la région, leur pouvoir fut reconnu sans conteste, mais personne ne s’avisa jamais plus de leur demander son dîner.


bien avant la fin de l'histoire, le petit s'était profondément endormi . elle continu de le bercer tout contre elle . rêvassant à son tour, en regardant le paysage brouillé par la pluie et les dessins .


*contes et légendes Lorraine D’après la revue « Le Pays Lorrain » en 1912
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