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[RP/IG] La Bourgogne n'est pas à vendre, Votre Majesté!

Cuche
RP sur la défense de Dijon, ouvert à tous. Attention à la cohérence, ici on est à l'intérieur de Dijon


[ Dijon - 22 mai - Trop tôt le matin ]

Pendant que d'autres avaient veillés sur la capitale du duché de Bourgogne pendant toute la nuit, Fulvy dormait. Profondément.
Il avait travaillé jusque tard dans la nuit afin de régler sa correspondance, des annonces et discussions à la Régence.
Tous savaient que les armées "ennemies" avaient quitté Chalon la veille. La question était de savoir si elles avaient pris la direction de Cosne, choisissant la Bourgogne, ou si elles marchaient sur Dijon, choisissant la guerre.
Un premier tremblement vint perturber son rêve. Un second... Un troisième... Et voilà que le tremblement devenait régulier et de plus en plus perceptible.


Saletés de Royalistes! Bandes d'idiots! Mécréants!

Fulvy était maintenant réveillé.

Regardant vers l'extérieur, les premières lueurs de l'aube avaient du mal à percer l'encre noir de la nuit.

Et le sommeil du guerrier, didjû!?

Fulvy n'était pas de bonne humeur.

De l'eau, il lui fallait de l'eau.
Il attrapa de quoi se vêtir et son épée et quitta sa chambre, direction les remparts.

Dans les rues de la capitale encore endormie, on n'entendait qu'un lointain grondement. Mais derrières les murs des chaumières, des enfants commençaient à pleurer, des mères à s'inquiéter.

Les quelques marches qui le séparaient du haut des remparts furent grimpées en quelques sauts.

Et c'est du haut des remparts de la capitale qu'il contempla le lever du soleil sur la Bourgogne et sur la multitude d'étendards qui s'étalaient à l'horizon.


Et bien...
Ils ont mis leurs tenues de parades ces abrutis! Ce n'est pas un mariage qui s'organise pourtant.


C'était sorti tout seul.

_________________
Maud
[ Dijon - Lundi 21 mai - On s'organise]

Déjà qu'elle dormait pas beaucoup depuis quelques nuits, veillant dans le campement de l'armée du Régent. et passant ses journées à essayer tant bien que mal d'organiser la sécurité de la Bourgogne. Mais là, les nerfs de Maud étaient à vif.

Les "Chalonnais" autour de leur ducaillon grabataire s'étaient emparés de Savigny deux jours avant, lui interdisant puis la laissant rentrer pour enfin l'éjecter par un tour de sorcellerie de la Prévôté.

Qu'à cela ne tienne! Maud avait installé un bureau de fortune dans la Salle des maires du château ouvert à tous les maires qui comptaient sur la maréchaussée.

Le Conseil de Régence était en ébullition dans une autre salle et la résistance s'organisait.

Et donc ce soir là..elle fit l'appel de tous les volontaires prêts à défendre la capitale .


[ Dijon - Mardi 22 mai - Trop tôt le matin ]

Encore ensommeillée et sacrifiant son frottage à la paille fraîche , Maud eut juste le temps de se passer un peu d'eau froide sur le visage pour passer la tête dehors.

Misère! Mais y a que du beau monde ce matin hein?

Se tournant vers les conseillers:

Tout le monde sur les remparts! C'est fête aujourd'hui.. Les invités sont déjà là


_________________

Dame de Beaumont
Mogi
[ Dijon - Mardi 22 mai - Trop tôt le matin ]

Dés les premières lueurs du jour,
Mogi été sur les remparts,
Il faisait froid, le vent s’engouffrait dans sa cape...

Seul et sans dire un mot, il observait longuement les armées faisant le siège de Dijon.

Lui qui désirait tant la paix, été à présent forcé de combattre...
Il avait déjà donné sa parole de défendre Dijon et la Bourgogne coute que coute...
Il ne pensait pas que cela arriverai si vite, et dans ses conditions, contre ses frères bourguignons en plus..
Mais il est un homme de parole.

Son cœur se déchirai,
Que fallait il faire?
A qui faire confiance?

Une seule parole lui viens à l'esprit..


Que le Trés Haut nous viens en aide...
Felryn
La route sillonante et chaotique des Écrins l'avait laissé dévaler son tracé à dos de canasson, muet comme une pierre, encore souffreteux de la brûlure qu'il s'était bêtement infligée lui-même. Son seul dessein était de s'éloigner. Pourtant, chaque lieue qui le séparait des siens lui infligeait un cafard innommable. Il allait de mal en pis, se sentant comme un chêne qu'on déracinait lentement. Ce n'était pas faute de l'avoir cherché, et d'avoir lui-même rédigé les courriers pour se faire inviter, prétextant, en gros: J'm'emmerde dans ma montagne, asteur. Donnez moi d'l'action. Mot d'ordre: Allez à Dijon.

Non pas que sa montagne l'ennuyait, loin de là. C'était là moins une volonté de venir ici que de partir de chez lui. Pourquoi? Le tout venant s'en moquerait pas mal.

Trois cents foutues lieues plus tard, une main d'adieu posée sur l'arrondi d'un ventre qui allait croissant, dix grommellements jetés au vent, et l'Embrunais se trouvait dedans Dijon. En cette capitale prépotente, sujette à discordes, il s'était attendu à ce que tavernes et rues soient bondées de crieurs gesticulants. Mais pour toute rencontre, il n'avait su croiser qu'une ou deux bonnes femmes à peine plus causantes que lui. Ce qui n'était pas plus mal, son humeur de chien ne lui laissant jacqueter que de vagues phrases désarticulées.

Mais il arriva à point. Et ce matin là le trouva à répondre à l'appel lancé aux Dijonnais. Avisant ce qui lui semblait être soit un chef d'armée, soit un subordonné, il alla se planter devant, désignant tour à tour tête, main et bras.


J'ai là tête de bois , main ferrée et bras orné. Par Saint Georges et Dalphiné, laissez-moi défendre à vos côtés.

_________________
Aryanha
[Le 22 Mai 1460, Dijon...à l'Aube]

Combien de jours ?...plusieurs à arpenter les alentours dans l'armée "L'Inéluctable" commandée par Bobbynight. Mais qu'importe, elle en avait décidé ainsi, son coeur avait parlé pour la Bourgogne. Elle avait laissé à Chalon, celui qui faisait battre son coeur, elle savait qu'elle croiserait le fer contre lui, elle savait...lui en voulait-il ? Pouvait-il la comprendre ?

Combien de jours ?...plusieurs à ne point dormir, ne point prendre de bain pour détendre ses muscles et parfumer son corps.

Quelques cernes sous les yeux restaient la preuve de son travail acharné à maintenir la justice, à surveiller les remparts, et pourtant...pourtant, elle aurait tant donné pour glisser sa main dans la sienne, pour entendre sa voix.
Mais la Bourgogne et son peuple passaient avant elle, avant sa vie.

Au loin...non plus près, aux pieds des murs de la capitale Bourguignonne, deux armées, celle d'Armoria et une autre aux couleurs du Roy.
Des Bourguignons qui allaient combattre d'autres bourguignons, des pères et des amants qui allaient croiser le fer contre leurs fils ou leur amante.
Quel désarroi ! Elle qui avait rêvé de paix.

Elle tapota son pourpoint et ses braies pour les dépoussiérer. Faisant claquer sa cape en se retournant, elle se dirigea vers un puits dont elle fit choir le seau dans la sombre cavité. Avec force elle le fit remonter en actionnant la poulie, un peu d’eau fraiche pour se revigorer lui ferait le plus grand bien. Mais qu'est-ce-qu'elle ne donnerait pas pour un bol de lait au miel bien chaud...ou mieux, une lampée d'une poire de Sancerre bien cachée dans une botte qu'elle connaissait si bien.
Soupire de la Vénitienne...

Aux cris de Maud...Aryanha se retourna. Secouant ses cheveux courts, qui soit dit en passant repoussaient bien et commençaient à tomber sur le bas de sa nuque, elle rajusta sa ceinture et le fourreau de son épée Carezza, forgée à Vérone. D'un bon pas, elle rejoint Maud.


Que la Fête commence alors !

Elle n'avait pas peur, ni des blessures, ni de la mort. Mais elle se battrait pour la Bourgogne...libre !
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Maud
Oui ce serait la fête.
Oui, enfin, les bourguignons sauraient ce qui se tramait depuis des semaines contre eux. Contre la Bourgogne..Contre le Duché.
La fête de la vérité éclatante au grand jour comme épée nouvellement forgée.
Le combat ne lui faisait pas peur.

Mais jamais au grand jamais, elle n'avait pensé un jour devoir combattre contre des Bourguignons. De ce peuple si fier et si droit.
Elle grimaça à la pensée de ferrailler avec une connaissance.

La venue d'un inconnu la dérida un peu:

Misère Messire.. messire... Bien contente que Saint Georges vienne en aide à notre Saint Bynarr hein? Maud Saint Anthelme , dame de Beaumont.. Et la jeune femme qui nous rejoint est dame Aryanha.. Conseillère de la régence également.

Elle avait fière allure la procureur. L'imminence d'un combat juste leur donnait à tous du coeur au ventre. Mogi , toujours calme .. les avait aussi rejoints..

Dame Aryanha, ils sont venus en force. A croire qu'on leur fait peur?


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Dame de Beaumont
Angelyque
La Duchesse du Charolais arriva dans un cliquetis de métal et salua toutes les personnes présentes pour défendre Dijon.
Elle reconnut l'accent typiquement dauphinois et sourit en pensant à son vassal, elle avait rencontré l'homme un peu plus tôt en taverne et savait qui il était.

Mon cher, ne repartez pas en Lyonnais Dauphiné sans que je ne vous remette un bien appartenant à mon animal de vassal!!!! en effet celui-ci devait m'offrir une merveilleuse robe en soie brodée de fils d'or....et à la place le bailli ne m'a remis de la part du Vicomte Phelim qu'une robe....destinée à une poupée! dans un modèle fort réduit donc et qui n'a vraiment pas du lui couter cher! je ne puis mettre pas rentrer un bras à l'interieur! je compte sur vous pour lui rendre et lui faire part de mon courroux!

Quoiqu'il en soit, bienvenue en Bourgogne, et merci à vous de nous aider à nous défendre de l'oppresseur!


Elle se tourna ensuite vers ses compagnons et leur sourit.

J'ai apporté du Montrecul, cuvée 1455. Vous m'en direz des nouvelles. Cela nous aidera à tenir face à l'assaillant.
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Felryn
Par déformation professionnelle, l'Embrunais s'était mis au garde à vous à l'approche de Maud. Il salua d'un signe de tête rigide la dame Aryanha qui lui était présentée.

-Felryn, m'dame. App'lez-moi Felryn. J'ai longtemps été troupier en Dauphiné. 'pouvez m'placer où vous voulez. La première ligne derrière la herse m'convient, dans l'cas où ils passeraient. Quant aux remparts, j'suis aussi doué à la visée qu'pour danser la tarentelle. Pour l'bien d'tous ici, j'vous déconseille de m'refourguer un arc entre les mains.


Avisant un regard sur les faciès alentour, il déduisit que l'humeur n'était pas au beau fixe. Pourtant, rien n'était bon comme de bons vieux commentaires sur la dégaine ennemie pour donner de l'entrain aux troupes. Mais à voir l'horizon s'obscurcir sous la masse des armées arrivantes, il y avait de quoi tirer quelques conclusion hâtives. Du genre: on va prendre cher, non? J'espère qu'le sauciflard de c'midi était pas l'dernier. Norf, j'aurais du reprendre un peu d'fromage.

Sa petite virée en taverne l'avait cependant bien éclairé sur la situation. Ici allait avoir lieu une mêlée fratricide. Et marmonnant entre ses dents, il ne put s'empêcher de sortir pour lui-même:

Curieux, cette manière qu'ont les Bourguignons d'se foutre sur la tronche entre eux.

Aussi se trouvait-il infiniment content de ne pas être des leurs. Quoique ces derniers mois, il aurait bien volontiers mené un assaut de la sorte contre Lyon pour le seul plaisir de décapiter la Bienvéreuse qui leur servait de Duchesse, et qu'il ne pouvait seulement voir en croquis. La Dame de la Mirandole l'extirpa de ses pensées, elle qui était, d'après ses dires, la suzeraine d'un ami à lui.

-Huh? C'est c'qui s'appelle une p'tite tenue, j'crois bien. L'goût vestimentaire du Guerrero a toujours été en marge d'la normalité, m'est avis. Mais si vous voulez vous venger, et si vous êtes habile en tricot, j'vous suggèrerais d'lui envoyer un costume de poussin. En c'moment ça lui siérait à la perfection.
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Niall
Et ça cliquetait de partout, mais en tout cas ça faisait classe. Niall faisait son entrée.
Armure étincellante frappée d'un lion, épée dans le fourreau et heaume sur la tête. Arrivé à la hauteur de tous il retira son heaume qui découvrit un visage creusé d'énormes cernes et légèrement émacié mais toujours avec un regard plein de détermination farouche.
Il fourra son heaume sous le bras gauche et mis son autre main de libre sur le pommeau de son épée.
Il parla d'une voix traînante et lasse.


Z'êtes prêts? Qu'on en finisse enfin, l'attente devient insupportable et l'envie me démange de commencer les hostilités en leur jetant des caillasses à la tête. Mais ça ne siérait pas. D'autant plus que ce n'est pas nous qui avons cherché ce combat.

Fin sourire , aussi fin que possible.

Nous allons surement être rejoint a un moment donné par une connaissance qui avait connu mon maudit paternel.
Si il était pourri jusqu'à la moelle au moins il savait choisir ses relations.


Niall finit par poser son heaume par terre et dégaina son épée de son fourreau.
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--Anonyme01
Maud
[23... 24 Mai.. les jours se suivent mais pas les armées]

Le discours du Lyonnais avait plu à Maud la veille.. Son promis les avait rejoints et d'un coup d'oeil, elle se dit qu'il avait quand même une sacrée dégaine.

Et avant l'aube, des bruits de ferraille la tirèrent d'un demi sommeil. Se penchant au dessus des remparts, elle se frotta les yeux . Croyant avoir mal vu..Et à la cantonnade:

Venez voir qui est là , pavillon royal flottant au vent!
J'en arrive presque à humer la vanille.
La Princesse en personne!
Et vous appelez ça une bourguignonne vous?
Misère!


Mettant ses mains en porte-voix:

A tous ceux qui font partie de l'armée de la Princesse, sortez-en!
Rejoignez les Bourguignons..
Ceux qui ne veulent pas d'une Bourgogne divisée et en sang!
Qui ne veulent pas d'une Bourgogne Parisienne!
Lâchez vos armes!

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Dame de Beaumont
Antonio
    [ 24 mai 1460 - De l'autre côté des remparts, à quelques lieux - ]




    La nuit avait été longue et fatigante. Les femmes et les hommes composant l'armée de la Princesse avaient marché pour la plus part, chevauché pour les nobles et les plus fortunés, traversant ainsi la frontière séparant le domaine royal de le Bourgogne.
    Le premier objectif avait été atteint, obtenir l'agrément champenois. Mais le plus dure et le plus peinant restait à faire : reprendre la capitale et le château de force aux traitres et complices du félon. Ce ne serait pas une mince à faire, et Fraize le savait bien car il avait ouïe dire que ce conseil d'imposteurs avait dépensé des écus par centaines pour trouver des bras - on pouvait même dire des boucliers humains - pour combattre, allant à leur perte. Et ils prétendaient vouloir éviter le "bain de sang", mais plutôt que de poser les armes et d'accepter la constitution d'un nouveau Conseil juste et reconnu, ils préféraient faire monter l'eau du bain en engeant de plus en plus d'hommes et de femmes dans cette bataille meurtrière.

    Fraize le savait, il aurait à combattre des gens qu'il connaissait, des gens qu'il appréciait, faisant de nouvelles veuves et de nouveaux orphelins. Mais il fallait le faire, la voie diplomatique n'ayant pas fonctionnée, pour le bien de la Bourgogne, pour la Justice et pour la réconciliation bourguignonne. Cette magnifique province avait été souillée, torturée, brisée, par le félon et son armée de brigands, et il fallait tout reconstruire, il faudrait tout reconstruire. Cela serait l'ultime étape. Mais avant cela il fallait reprendre le pouvoir, et cela passerait inévitablement par le combat. Bien décidé à mettre à contribution tout ce qu'il avait pu apprendre lors de son passage à la Licorne, il serait fidèle et impitoyable sur le champ de bataille, quitte à en subir les conséquences.
    L'époux et le père de famille qu'il était serait tranquille et concentré lors du combat, sachant sa femme enceinte et son fils en sécurité à Fraize.

    Le soleil continuait son ascension, bientôt il entamerait sa descente, et bientôt le sang coulerait sur les terres bourguignonnes... L'aube prochaine serait rouge.

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Armoria
[Au pied des remparts de Dijon, 24 mai 1460]


Le lys royal, à présent, jouxtait les couleurs armoriennes, sur l'étendard de l'armée "qui m'aime me suive". Le roi offrait ainsi sa protection aux loyalistes de Bourgogne.

L'armée était arrivée aux premières lueurs, et avait repris la place qu'elle occupait deux jours auparavant.

Deux jours.

Le temps pour un ultimatum d'arriver à son terme. Et réponse il y avait eu. Il fallait prendre acte de ladite réponse... Annonce avait été rédigée en retour, annonce qui serait placardée, comme l'ultimatum l'avait été. Mais cette fois, elle serait lue aussi : Armoria avait fait sonner le rassemblement, et ses troupes entendraient le texte dans son intégralité.


Soldats et volontaires de Bourgogne, voici la réponse à la réponse... En somme, nous accusons réception du refus de notre ultimatum. Je m'en vais vous faire lecture en primeur de la teneur de l'annonce.

Citation:


Au conseil illégitime et provisoire de Bourgogne,
Aux Bourguignons qui le présent avis liront ou entendront, salut ;

La résistance a fait parvenir ultimatum ; ce geste était inspiré par les vertus aristotéliciennes de clémence et de pardon.

Le conseil provisoire et illégitime a balayé les requêtes justifiées qui leur avaient été soumises. Outre d'avoir trahi la Bourgogne, ils en sont à présent à vouloir la ruiner, la privant de ressources, d'une part, et dépensant une petite fortune chaque jour pour des frais de maréchaussé visant uniquement à tenter de mettre leur fessier à l'abri des conséquences de leurs actes.

Dont acte.

Force est de constater qu'alors même qu'ils se savent perdus - il ne saurait en être autrement, au vu des forces en présence - ils ont tout de même décidé, en leur âme et conscience, sans le moindre remords, que le sang coule. Ils ont décliné la seule et unique opportunité de retrouve un semblant d"honneur en se rendant, et préfèrent à cela envoyer des hommes et des femmes à la boucherie.

Que Dieu leur pardonne.Que Sainct Bynarr leur pardonne.

Nul n'est dupe de leurs véritables intentions. Nul ne doute la moindre seconde que ce qu'ils s'apprêtent à commettre - faire couler le sang - que e qu'ils font en ce moment-même - ruiner la Bourgogne - ne sert en rien les intérêts de notre terre, mais bel et bien les leurs propres. Qu'ils s'entêtent à conserver un pouvoir usurpé, obtenu par le parjure et la trahison.

Soldats de Bourgogne, volontaires civils de Bourgogne, nobles féaux de Bourgogne, ainsi en ont-ils décidé : par leur faute, nous allons devoir les frapper. Par leur seule et unique faute, par leur seul et unique entêtement dans la voie du mal.

Qu'ils soient maudits pour cela.

A la fin de l'ultimatum - parce que nous avons, nous, une parole - les armes parleront donc.

Qui suit la voie de la vertu, du droit, de la justice et de l'honneur, nulle faiblesse ne le doit faire trembler. Les Bourguignons présents dans les armées "qui m'aime me suive", "memento mori", "Mná na hÉireann" n'auront nul poids à avoir sur la conscience : qu'ils se souviennent que les traîtres ont choisi ce qui va leur arriver. Qu'ils ont choisi, sciemment, délibérément, d'entraîner dans leur chute des Dijonnais peu au fait des événements et alléchés par le salaire de la maréchaussée.

Vae victis.

Pour le Duc Delamark,
Armoria de Mortain


Soldats et volontaires de Bourgogne, cette nuit sera veillée d'armes. Que chacun se mette en accord avec le Très-Haut, parce qu'Il décidera peut-être de la fin du chemin, pour certains d'entre nous. Que cette pensée vous affermisse, à l'heure de prendre les armes, en songeant que pour un qui tombera, dix se battront avec plus d'ardeur encore.

Tirant son épée du fourreau, elle la leva vers le ciel :

Et vive la Bourgogne !
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Aryanha
Le réveil fut difficile, les paupières lourdes, le regard embrumé, et l'ouie...Arf ! Maud ! Tssss...

Évidemment, elle n'avait pas voulu rejoindre sa couche. Elle se devait de rester prête...prête à quoi ?...Décidément le monde tournait-il à l'envers ?
Ce félon d'Eusaiais etait parti, personne pour lui courir après, et Cosne détenue par le Bérichon...diantre ! qu'elle voudrait secouer les puces de ces Bourguignons qui se disaient bourguignons "légitimes", légitimes de quoi ? légitimes de laisser pleurer la Bourgogne ?
Aryanha gardait un goût amer...cette guerre civile arrangeait bien certains de leur soif de vengeance.
La Régence qui voulait tellement trouver une solution de paix qui lancée n'avait reçue aucune réponse sereine, mais en échange les menaces tombaient.
Aryanha savait ce qu'il adviendrait d'elle à la fin de ses heurts, mais elle n'en avait cure, elle voulait le mieux, le bien la paix pour cette bourgogne qui lui avait ouvert les bras un jour.

Se penchant au dessus des remparts, elle observa...Tssss...un sourire amer en pensant à certaines et certains qui mouillaient leur braies en ayant rejoint le camp des délateurs de peur de voir sauter leurs titres ! Tsss....


J'ai prié toute la nuit pour que le sang des bourguignons ne soit versé.
J'ai prié toute la nuit pour que la Bourgogne reste aux Bourguignons.
J'ai prié toute la nuit pour que la Bourgogne reste libre.

Le Félon a été chassé et la Bourgogne tente de respirer alors que d'autres l'enchainent jour après jour.
Vois-tu le Duc Maud ? viens-t-il pour recevoir les clés ?


Aryanha observait les étendards...donner la Bourgogne serait une honte et elle ne pourrait plus se regarder le matin.
Cette envie de pouvoir menait les hommes au sang. Elle était prête à tout perdre, tout pour la Bourgogne. Elle vivait sur ses deniers qui fondaient mais qu'importe les écus si c'était pour la Bourgogne.

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Isaline
[Au pied des remparts de Dijon, 24 mai 1460]

Isaline avait écouté avec attention le discours de la Princesse. L'heure était grave et le visage de la rouquine l'était tout autant.

Et vive la Bourgogne !

En réponse au cri de ralliement d'Armoria, Isaline tira sa propre épée du fourreau et la leva vers le Ciel.

Vive la Bourgogne !

Pendant qu'elle tenait ainsi sa lame à bout de bras, ses pensées se pressaient dans sa tête. Isaline avait été sous les ordres d'Angelyque au sein de son armée "La Vache folle" pendant plusieurs semaines. Elle y avait côtoyée celle qui avait préféré dissoudre son armée devant les forces Eusaias plutôt que de verser le sang des Bourguignons - c'est du moins ce qu'Angelyque avait crié haut et fort lorsqu'on lui en avait demandé des comptes. Et c'était la même Angelyque qui, aujourd'hui, enrôlait à tour de bras des Dijonnais qui risqueraient la mort lors des combats à venir.

Elle avait beau chercher, elle ne trouvait aucun sens aux agissements du pseudo "Conseil de Régence".

Secouant la tête, Isaline chassa les idées et les images qui lui tournaient dans la tête. L'heure n'était hélas plus à la réflexion. Les armes allaient parler. Et il y aurait demain des morts et des blessés sur le champ de bataille.

Car après tout, les armes ne mentent jamais, elles.
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