Izea
Rp libre et ouvert à tous pour un dernier hommage au perso de Tatoo Salaun de Kerkreñv, Duc de Crozon
[Crozon – Domaine de la famille Salaun De Kerkreñv]
Température de saison. Ciel bleu et sans nuage. Chevaux dans les écuries. Enfant dans sa chambre. Domestique au travail. Sœur absente. Cousine en vadrouille. Une journée tout à fait habituelle en somme. Rien ne laissait encore présager la découverte macabre qui aurait lieu quelques heures plus tard.
Dans les cuisines du château familial, la fille de l’Enfoiré déambulait à la recherche du met qui comblerait son petit creux avant de retourner vaquer à ses occupations. Ses papilles s’éveillèrent en tombant nez à nez devant le kouign aman savamment préparé par la cuisinière de la famille et qui la toisait dangereusement. Petit péché mignon quand tu nous tiens !
Haha ! Je ne vais faire qu’une bouchée de toi mon Vieux !
Ses yeux pétillèrent alors qu’elle s’armait d’un couteau et coupait sans plus attendre une part de la délicieuse spécialité bretonne. En s’emparant de sa victuaille, elle toisa la coupelle juxtaposant le gâteau et mettant en valeur quatre belles pommes bien rouges qui tentaient de l’amadouer.
J’exige que vous baissiez immédiatement les yeux vous !
Si si je vous jure c’est sympa de parler aux objets !
La jeune femme se mordit la lèvre inférieure presque prise d’un remord en zieutant le gâteau extrêmement beurré mais désolé mais c’est trooooop bon. Elle engloutit en l’espace d’un laps de temps très bref sa part pour se donner bonne conscience.
La dégustation terminée et les grenouilles calmées, la Blonde se lécha les doigts qui conservaient un succulent goût de beurre.
Hummmm. J’adore !
S’apprêtant à quitter les lieux, ses yeux se redirigèrent vers le dessert abandonné, elle s’empara alors de la totalité du plat. Puis comme une fugitive, elle marcha sur la pointe des pieds pour ne laisser aucune trace de son passage. En passant par l’embrasure de la porte, une odeur fortement désagréable envahit ses navires. La Blonde eut une grimace de dégoût et porta la main à sa bouche.
Mais quelle horreur, ça pue le rat mort dans c’te château !
Prise d’un doute, elle pencha son nez sur le gâteau. Heureusement qu’un petit malin ne se trouvait pas derrière si vous voyez ce que je veux dire !
Non ce n’est pas toi le coupable mon Petit Chéri !
Vous remarquerez au passage qu’est n’est passé de mon vieux à mon Petit Chéri comme quoi les femmes changent souvent d’avis !
Cinq pas en avant pour se retrouver dans le couloir et l’odeur fut doublement saisissante. Cette senteur était présente depuis plusieurs jours mais aujourd’hui c’était pire que tout. Ses yeux se plissèrent l’air suspicieuse et inspectèrent les horizons.
Hall : accueil des visiteurs.
Aile sud : les appartements.
Aile nord : les affaires familiales.
Aucune pièce n’avait la moindre raison pour développer une odeur aussi nauséabonde et pourtant il fallait bien qu’elle provienne de quelque part...
Le plat toujours à la main, la Blonde essaya de suivre avec son odorat trèèèèès développé l’origine des émanations s’exhalant et empestant tout le château.
Après s’être laissée berner par plusieurs fausses pistes, la fière fille à son Papa commençait à s’agacer sérieusement. Elle n’avait après tout pas que cela à faire de sa journée ! Soudain, elle eut un éclair de génie et une ampoule s’alluma dans son cerveau.
La caveeeeeeeeeee ! Mais bien sûr ! Pourquoi n’y ai-je pas songé plus tôt ?
Saisissant son jupon de sa main libre pour ne pas marcher sur sa houppelande et se prendre une gamelle mémorable, la Blonde se dirigea avec hâte vers les souterrains de Crozon, le Kouign Aman toujours dans la main. Les effluves devenaient de plus en plus fortes presque insoutenables.
Ils ont entassé de la viande pourrie là-dedans où quoi !
Encore quelques marches à descendre. Brutalement, un éclat de verre retentit. Le Kouign Aman n’était plus. Les yeux de la Blonde devinrent effarés. Un haut le cœur la saisit, elle dut faire un gros effort pour ne pas régurgiter son repas du jour et tous les précédents d’ailleurs.
AU SECOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURS cria-t-elle tétanisée par sa découverte pour esquisser le moindre mouvement.
Sur l’avant dernière marche, gisait un corps, la tête enfoui dans son vomi. Scène critique de l’agonie du pauvre homme.
Paix à son âme !
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