Enguerrand_de_lazare
(RP semi ouvert, un p'tit MP si vous voulez participer)
[Montargis Campement de la Licorne]
Partout alentours ce nétaient que tentes hâtivement montées aux couleurs bigarrées, fanions et bannières flottant au vent, chacun et chacune frappée des symboles dappartenance de leurs possesseurs.
Fanions et bannières flottant, comme à laccoutumée, dailleurs, à croire que ledit vent étant de mèche avec ces pièces détoffes là, dont le seul et unique objectif dans leur misérable existence était de claquer avec ostentation, montrant ainsi leur supériorité face à toutes ces autres bêtes et stupides pièces détoffe tout juste bonnes à péniblement onduler sous leffet dune malencontreuse brise.
Le vent donc, de mèche, prenait plaisir non fin, ou secrètement monnayé, à souffler joyeusement pour que ces premières puissent gentiment se la péter et montrer à quel point elles pouvaient en jeter.
Dans le campement par ailleurs, ce nétaient que mouvement et agitation, chacun vaquant à ses particulières occupations.
Le fier Chevalier astiquait et briquait sans discontinuer son étincelante armure en vue dune hypothétique bataille à venir, car il ny a rien de pire que de devoir combattre sans refléter sur sa cuirasse les premiers rayons du soleil marquant le commencement du combat promis.
Le vieux guerrier, habitué aux champs de bataille, expérimenté parmi les expérimentés, veillait soigneusement à prendre soin de ses bonnes et vieilles chausses, tout combattant se respectant se devant de savoir que celui qui mal chaussé était ne pourrait pas de la guerre revenir, ou alors, à la limite, mais au prix dépiques ampoules et de mémorable macération des arpions qui en laisseraient pantois femmes et enfants laissés à la maison.
Sans compter par ailleurs quune bonne paire de chausses bien entretenue navait pas son pareil pour la course effrénée, tant dans le but darriver premier au pillage et à la picorée que pour se carapater au plus vite dans léventualité où Mars aurait décidé de jouer un mauvais tour à larmée qui se voyait déjà dormant dans la couche des futures veuves.
La jeune recrue, quand à elle, tentait vainement de stopper cet irrépressible mouvement de claquement de genoux, faisant sentrechoquer lune contre lautre les deux cagneuses articulations, transformant par endroits le campement, car la jeune recrue, sachez le, avait tendance à se regrouper, tel les bancs de krill prêts à se faire dévorer par laffamée baleine, en véritable concert de percussions, ode bien involontaire à la Sainte Trouille et à son vieux compagnon laccélération du transit intestinal.
Autour de ceux là, cétait plutôt lhabituel tableau de la Comédie Guerrière, avec son cortège de personnages tout aussi caricaturaux quéternellement réutilisés, au point parfois de les voir usés jusquà la corde, élimés par des années et des années de guerre et de conflits, de ceux donc que lon ne pouvait oublier et qui, bien quils aient parfois tendance à considérablement nous agacer, en arrivaient parfois à faire se déclencher en nous une pointe de sentiment amical, vague attachement à une figure tant et tant de fois croisée quelle en devenait familière et presque proche.
Seule ombre à cet idyllique tableau, cette fresque guerrière déroulant premiers et arrières plans sans aucune imperfection, nulle trace des habituelles ribaudes et femmes de petite vertu habituellement accompagnant toute colonne armée qui se respectait, tant les délices de la chair allaient de pair avec la joie de sétriper dans un esprit de franche et camarade animosité.
Nallez pas croire quil sagissait là dun choix par toute la troupe démocratiquement décidé. Non point. Mais daucuns de ces messieurs défendant vertu, foi, honneur et autres billevesées, avaient décidé, en leur fierté mal placée et étroite, et peu large desprit, âme pure, que ces dames là (ou hommes, parfois, à ce quil paraissait) ne pouvaient vaquer à leurs habituelles occupations, la Noblesse de leurs actions ne pouvant être entachée par commerce de bas étage et sexuel marchandage.
Et autant vous dire que pour la piétaille de base, celle qui, recrutée en les champs et faubourgs traversés pour servir de chair à acérée ferraille, cette dernière décision nétait pas du plus bel effet. Il est vrai que quitte à mourir la bidoche à lair étripé en quelque terrain de bataille, il valait mieux, au moins, avoir ventre plein. Et bourses vides.
Or donc, en ce joli maelstrom, rassemblant Ordres Royaux, mercenaires, troupes royales et noblesse volontaire, se tenait, devant lune des tentes de la Licorne, le Chevalier, jetant un regard presque absent sur les alentours, tant son esprit semblait préoccupé par tant et tant déléments quil en devenait inutile et des plus fastidieux de tous les détailler.
A moins bien sur que ladite préoccupation nait été animée par ce qui était là, posé sur une escabelle à ses pieds, en la personne dune belle et resplendissante truite argentée, particulier présent à lui offert la veille par illustre et, il fallait bien lavouer, iconoclaste connaissance, et dont il devait trouver moyen de léquiper sur sa monture, respectant par là engagement formulé, sans pour autant déclencher questionnements et interrogations par lensemble de ses frères et surs licorneux. Et moins encore raillerie de la part d'aucuns autres membres de leur armée.
Une voix, alors, sur sa dextre, vint rompre sa tranquille solitude, alors que, il le savait et ne pouvait en douter, il en était arrivé à toucher du doigt lultime solution.
Et cest donc un visage de marbre, pour le moins marqué des plis de la désapprobation, qui se tourna vers le responsable de son dérangement, en la personne dun pauvre Homme dArme tout soudain se demandant sil naurait pas mieux fait de sen rester en ses quartiers et dattendre que lun de ses compagnons prenne linitiative de porter lurgent message.
Capitaine!...Capitaine!...Cest...Horrible Atroce Monstrueux Bretonnant ! Le chariot! On nous a volé le chariot !... Une pause Marquant là le moment où ledit Homme darme venait de discerner les traits fermés du chevalier. Depuis notre arrivée ici ce matin, personne na réussi à mettre la main dessus !
Chariot. Vol. Les images, alors, senchainèrent en lesprit du Licorneux. Il leur avait été dérobé partie de leur équipement ! Épées ? Pièces darmure ? Fourrage pour leurs montures ? Nourriture ? Déjà il imaginait quels étaient les choix possibles, comment pallier à carence de tel ou tel équipement, où sapprovisionner, à qui demander fournitures nouvelles ?
Dardant un regard sur lHomme darme, il serra brièvement les mâchoires, avant de jeter dune voix roide et sèche un :
QUOI! QUE NOUS A T'ON VOLE? frère...
Et le pauvre hère de répondre, dans un filet monocorde et presque ondulant tant en cet instant précis un sentiment de peur lavait envahi :
La prune, Capitaine. On nous a robé toute notre cargaison de prune.
Un instant, un bref instant, lesprit du Chevalier se trouva rasséréné.
Nul vol denvergure. Nulle perte stratégique. Juste un peu de prune de DE PRUNE ????
Par Aristote et tous ses saints vérolés ! De la prune ! Les malheureux ! A eux ! Prise ! Avec tout le mal que lon pouvait avoir à sen fournir, leur Grand Maitre en ayant expressément rapporté depuis ses terre limousines, et de la meilleure encore, justement destinée à raviver le cur et lesprit de leurs frères licorneux et de qui voudrait bien partager quelques verres en leur compagnie !
Avec toute la difficulté que cela avait été de faire traverser sans encombre à ce chariot la moitié du Royaume ! Et de le dissimuler aux yeux inquisiteurs des intendants royaux veillant à la juste répartition des stocks et réserves! Et de trouver les parfaits barils qui sauraient garder le délicieux et précieux nectar !
Tout cela, maintenant, sen était envolé, bientôt bu par quelque rapineur prompt à suivre les colonnes guerrières et à faucher tout ce qui pouvait échapper à la surveillance de leurs propriétaires.
Ou pire encore.
Son regard, alors, balaya rapidement le campement, tentant désespérément dy retrouver le trésor disparu.
Pire encore, certainement.
Elle pouvait encore être là. Parmi leurs compagnons darme. Quelque part. Prête à être bue et avalée par gosier qui ne la méritait pas.
Le bout de la botte ferrée tout soudain envoya voler en lair une petite table posée non loin de lui. Se tournant alors vers lHomme darme, il aboya presque :
Fait mander le Grand Maitre, ceci ne peut rester impuni ! Et charge à toi de prévenir nos frères et surs, quils mènent rapide et prompte enquête dans le campement et dans les alentours afin de partir à la recherche des biens volés !
Un dernier regard, perçant.
Il ny a aucun temps à perdre. Nous avons jusquà ce soir pour retrouver le ou les coupables. Passé ce délai, nous pourrons faire une croix sur notre Nectar et, je le promets, les feignasses et trainards qui n'auront pas donner toute leur énergie à l'accomplissement de cette prioritaire tâche s'en souviendront!
Et le Maistre de guerre de rapidement s'en retourner en sa tente, prenant en toute hâte cape et épée, prêt à arpenter jusqu'à la pleine nuit s'il le fallait le campement royal.
De la prune!
De la prune!
Etaient ils donc si fols pour oser leur rober leur prune!
(Edit pour mini coquilles)
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[Montargis Campement de la Licorne]
Partout alentours ce nétaient que tentes hâtivement montées aux couleurs bigarrées, fanions et bannières flottant au vent, chacun et chacune frappée des symboles dappartenance de leurs possesseurs.
Fanions et bannières flottant, comme à laccoutumée, dailleurs, à croire que ledit vent étant de mèche avec ces pièces détoffes là, dont le seul et unique objectif dans leur misérable existence était de claquer avec ostentation, montrant ainsi leur supériorité face à toutes ces autres bêtes et stupides pièces détoffe tout juste bonnes à péniblement onduler sous leffet dune malencontreuse brise.
Le vent donc, de mèche, prenait plaisir non fin, ou secrètement monnayé, à souffler joyeusement pour que ces premières puissent gentiment se la péter et montrer à quel point elles pouvaient en jeter.
Dans le campement par ailleurs, ce nétaient que mouvement et agitation, chacun vaquant à ses particulières occupations.
Le fier Chevalier astiquait et briquait sans discontinuer son étincelante armure en vue dune hypothétique bataille à venir, car il ny a rien de pire que de devoir combattre sans refléter sur sa cuirasse les premiers rayons du soleil marquant le commencement du combat promis.
Le vieux guerrier, habitué aux champs de bataille, expérimenté parmi les expérimentés, veillait soigneusement à prendre soin de ses bonnes et vieilles chausses, tout combattant se respectant se devant de savoir que celui qui mal chaussé était ne pourrait pas de la guerre revenir, ou alors, à la limite, mais au prix dépiques ampoules et de mémorable macération des arpions qui en laisseraient pantois femmes et enfants laissés à la maison.
Sans compter par ailleurs quune bonne paire de chausses bien entretenue navait pas son pareil pour la course effrénée, tant dans le but darriver premier au pillage et à la picorée que pour se carapater au plus vite dans léventualité où Mars aurait décidé de jouer un mauvais tour à larmée qui se voyait déjà dormant dans la couche des futures veuves.
La jeune recrue, quand à elle, tentait vainement de stopper cet irrépressible mouvement de claquement de genoux, faisant sentrechoquer lune contre lautre les deux cagneuses articulations, transformant par endroits le campement, car la jeune recrue, sachez le, avait tendance à se regrouper, tel les bancs de krill prêts à se faire dévorer par laffamée baleine, en véritable concert de percussions, ode bien involontaire à la Sainte Trouille et à son vieux compagnon laccélération du transit intestinal.
Autour de ceux là, cétait plutôt lhabituel tableau de la Comédie Guerrière, avec son cortège de personnages tout aussi caricaturaux quéternellement réutilisés, au point parfois de les voir usés jusquà la corde, élimés par des années et des années de guerre et de conflits, de ceux donc que lon ne pouvait oublier et qui, bien quils aient parfois tendance à considérablement nous agacer, en arrivaient parfois à faire se déclencher en nous une pointe de sentiment amical, vague attachement à une figure tant et tant de fois croisée quelle en devenait familière et presque proche.
Seule ombre à cet idyllique tableau, cette fresque guerrière déroulant premiers et arrières plans sans aucune imperfection, nulle trace des habituelles ribaudes et femmes de petite vertu habituellement accompagnant toute colonne armée qui se respectait, tant les délices de la chair allaient de pair avec la joie de sétriper dans un esprit de franche et camarade animosité.
Nallez pas croire quil sagissait là dun choix par toute la troupe démocratiquement décidé. Non point. Mais daucuns de ces messieurs défendant vertu, foi, honneur et autres billevesées, avaient décidé, en leur fierté mal placée et étroite, et peu large desprit, âme pure, que ces dames là (ou hommes, parfois, à ce quil paraissait) ne pouvaient vaquer à leurs habituelles occupations, la Noblesse de leurs actions ne pouvant être entachée par commerce de bas étage et sexuel marchandage.
Et autant vous dire que pour la piétaille de base, celle qui, recrutée en les champs et faubourgs traversés pour servir de chair à acérée ferraille, cette dernière décision nétait pas du plus bel effet. Il est vrai que quitte à mourir la bidoche à lair étripé en quelque terrain de bataille, il valait mieux, au moins, avoir ventre plein. Et bourses vides.
Or donc, en ce joli maelstrom, rassemblant Ordres Royaux, mercenaires, troupes royales et noblesse volontaire, se tenait, devant lune des tentes de la Licorne, le Chevalier, jetant un regard presque absent sur les alentours, tant son esprit semblait préoccupé par tant et tant déléments quil en devenait inutile et des plus fastidieux de tous les détailler.
A moins bien sur que ladite préoccupation nait été animée par ce qui était là, posé sur une escabelle à ses pieds, en la personne dune belle et resplendissante truite argentée, particulier présent à lui offert la veille par illustre et, il fallait bien lavouer, iconoclaste connaissance, et dont il devait trouver moyen de léquiper sur sa monture, respectant par là engagement formulé, sans pour autant déclencher questionnements et interrogations par lensemble de ses frères et surs licorneux. Et moins encore raillerie de la part d'aucuns autres membres de leur armée.
Une voix, alors, sur sa dextre, vint rompre sa tranquille solitude, alors que, il le savait et ne pouvait en douter, il en était arrivé à toucher du doigt lultime solution.
Et cest donc un visage de marbre, pour le moins marqué des plis de la désapprobation, qui se tourna vers le responsable de son dérangement, en la personne dun pauvre Homme dArme tout soudain se demandant sil naurait pas mieux fait de sen rester en ses quartiers et dattendre que lun de ses compagnons prenne linitiative de porter lurgent message.
Capitaine!...Capitaine!...Cest...Horrible Atroce Monstrueux Bretonnant ! Le chariot! On nous a volé le chariot !... Une pause Marquant là le moment où ledit Homme darme venait de discerner les traits fermés du chevalier. Depuis notre arrivée ici ce matin, personne na réussi à mettre la main dessus !
Chariot. Vol. Les images, alors, senchainèrent en lesprit du Licorneux. Il leur avait été dérobé partie de leur équipement ! Épées ? Pièces darmure ? Fourrage pour leurs montures ? Nourriture ? Déjà il imaginait quels étaient les choix possibles, comment pallier à carence de tel ou tel équipement, où sapprovisionner, à qui demander fournitures nouvelles ?
Dardant un regard sur lHomme darme, il serra brièvement les mâchoires, avant de jeter dune voix roide et sèche un :
QUOI! QUE NOUS A T'ON VOLE? frère...
Et le pauvre hère de répondre, dans un filet monocorde et presque ondulant tant en cet instant précis un sentiment de peur lavait envahi :
La prune, Capitaine. On nous a robé toute notre cargaison de prune.
Un instant, un bref instant, lesprit du Chevalier se trouva rasséréné.
Nul vol denvergure. Nulle perte stratégique. Juste un peu de prune de DE PRUNE ????
Par Aristote et tous ses saints vérolés ! De la prune ! Les malheureux ! A eux ! Prise ! Avec tout le mal que lon pouvait avoir à sen fournir, leur Grand Maitre en ayant expressément rapporté depuis ses terre limousines, et de la meilleure encore, justement destinée à raviver le cur et lesprit de leurs frères licorneux et de qui voudrait bien partager quelques verres en leur compagnie !
Avec toute la difficulté que cela avait été de faire traverser sans encombre à ce chariot la moitié du Royaume ! Et de le dissimuler aux yeux inquisiteurs des intendants royaux veillant à la juste répartition des stocks et réserves! Et de trouver les parfaits barils qui sauraient garder le délicieux et précieux nectar !
Tout cela, maintenant, sen était envolé, bientôt bu par quelque rapineur prompt à suivre les colonnes guerrières et à faucher tout ce qui pouvait échapper à la surveillance de leurs propriétaires.
Ou pire encore.
Son regard, alors, balaya rapidement le campement, tentant désespérément dy retrouver le trésor disparu.
Pire encore, certainement.
Elle pouvait encore être là. Parmi leurs compagnons darme. Quelque part. Prête à être bue et avalée par gosier qui ne la méritait pas.
Le bout de la botte ferrée tout soudain envoya voler en lair une petite table posée non loin de lui. Se tournant alors vers lHomme darme, il aboya presque :
Fait mander le Grand Maitre, ceci ne peut rester impuni ! Et charge à toi de prévenir nos frères et surs, quils mènent rapide et prompte enquête dans le campement et dans les alentours afin de partir à la recherche des biens volés !
Un dernier regard, perçant.
Il ny a aucun temps à perdre. Nous avons jusquà ce soir pour retrouver le ou les coupables. Passé ce délai, nous pourrons faire une croix sur notre Nectar et, je le promets, les feignasses et trainards qui n'auront pas donner toute leur énergie à l'accomplissement de cette prioritaire tâche s'en souviendront!
Et le Maistre de guerre de rapidement s'en retourner en sa tente, prenant en toute hâte cape et épée, prêt à arpenter jusqu'à la pleine nuit s'il le fallait le campement royal.
De la prune!
De la prune!
Etaient ils donc si fols pour oser leur rober leur prune!
(Edit pour mini coquilles)
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