Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Parce qu'on ne rigole pas avec n'importe quoi!

Mariealice
[Licorneux campement toujours… Mais c’est quoi ce bordel ?!]

La rousse n’était pas partie pour désarmer. Etonnant non ? Ouais mais non. Surtout pas pour Marie qui la connaissait bien. Bon par contre il lui manquait clairement des éléments dans cette sombre histoire de trouver…. Quoi au juste ? Son frère ? Ben il n’avait jamais été perdu. Enfin du moins pas depuis un bon moment. Parce que oui il arrivait qu’il se perde, qu’on le perde, bref qu’on ne sache pas où il se trouvait mais là, visiblement, il était devant elle, devant eux alors quoi ?

Le regard de la brune passa donc de la rousse au brun façon début de poivre et sel, oui tout était question d’épices et là, la principale tendait à être la moutarde. Le truc qui montait au nez, vous faisait pleurer les yeux et maudire son inventeur. Parce que oui cette chose ne pouvait être qu’invention masculine d’abord.

Enguerrand commença à répondre. Sauf que l’habituel ton assuré et calme du frangin laissait place à un sourire crispé, à un énervement visible même s’il tentait, maladroitement, de le cacher et une espèce de charabia limite compréhensible. Pour un peu on aurait dit un vieil ivrogne en manque. Et voilà qu’il hurlait en plus !
Ouverture de bouche pour en placer une, fermeture alors qu’il leur indiquait quelqu’un qui serait en train de les observer. En bon soldat, elle suivit le bras des yeux qu’elle plissa en trouvant la silhouette au bout. Du bras. Haussement de sourcils. Mais qui était-ce ?


Pour un voleur, il me semble bien tranquille hein.

Et là… D’un coup. Un orage. Mais de ceux qu’on disait de chaleur, qui vous éclatait à la figure par un beau jour d’été, sans que vous l’ayez vu venir. D’un coup paf un éclair et dans la foulée le tonnerre et vous vous retrouviez cramé façon barbecue avant d’avoir compris. Beh là le morceau de viande rôti à point, c’était Quiqui.

Hallucinée, si si c’était le mot, Marie vit la scène se dérouler devant elle sans comprendre. Des mots, jetés pêle-mêle pour finir par une morsure et une rousse qui comptait les laisser quimper là. L’arrivée d’Aldraienounette lui fit tourner la tête un instant avant de la retourner vers la rousse précédemment citée.

En premier tirer sur son oreille comme elle le faisait parfois en taverne quand on avait crié trop près d’elle.

En deuxième regarder son frère puis sa future belle-sœur qui était tout de même à la base son amie et ensuite sa vassale.

En troisième respirer, rester calme.

En quatrième se racler la gorge.

Ewaele, tu ne m’as pas dit bonjour non plus. Je te mords où ? Ceci dit j’ai le choix, j’ai largement pu voir quel morceau serait le plus tendre avec ta sortie de tout à l’heure. Ah et si tu croises une flaque d'eau, un miroir, tu as quelque chose sur le visage.

Sourire en coin, c’était vrai quoi. Elle avait fait la même chose donc même punition non ?

Bien. Direction lui là-haut ou les Hospis ? Non parce qu’on perd du temps avec toutes ces mondanités. Pour un peu on se croirait au Louvres.

Tapotant du pied au sol, la brune se demandait si elle n’allait pas y aller seule à ce rythme.
_________________
Enguerrand_de_lazare
[Montargis. Un poil plus tard. Bourre-pif ou pas bourre-pif ?]

Vérole purulente ! Elle l’avait mordue ! Là, sans prévenir, d’un seul coup ! Se prenait-elle pour quelque vampire revenu des Carpates tant assoiffé de ce désiré sang qu’il en aurait tenté de s’en abreuver à la source de sa jugulaire ? Ou bien n’était-ce là que désir de marquer sa propriété comme on le ferait de quelque bête en pâture ?

En d’autre temps et d’autre lieu, ce petit jeu ne lui aurait certes pas déplu, mais en cet instant précis, cette morsure là n’était vraiment pas à son goût. Et le mot était faible. Personne jusqu’à présent n’avait porté atteinte à sa personne sans en subir incontinent les directes conséquences.

Son regard, de fait, s’était soudainement embrumé, voilant sa perception d’une rougeâtre brume, tel ce sang qu'il croyait à présent perler finement à la base de son cou, traçant sillon écarlate sur sa peau.
Une main toujours solidement empoignant le pommeau de son épée, il avait senti celle jusqu’alors restée libre se serrer d’instinct, formant poing vengeur prompt à réparer l’affront, le cuir de ses gants renforcés de clous de fer produisant ce bruissement si caractéristique annonciateur d’une réaction tout aussi démesurée qu’inconsidérée.

Et alors que la colère plus encore qu’auparavant semblait tout entier l’envahir, tant la situation à présent semblait définitivement lui échapper, il se remémorait les dernières paroles de la rouquine, ajoutant encore, si cela était désormais possible, rage et courroux en son esprit.
Une part en lui, celle qu’il n’avait jamais réussi à totalement dompter et qui pouvait sans prévenir un jour ressurgir et l’envahir à nouveau, une part donc, lui criait de lever ce poing serré et de réparer ce qu’il prenait présentement pour l’agression qu’il venait de subir, faisant se renfoncer dans la bouche de la rouquine les propos qu’elle venait de lui jeter à la figure.

Aurait-il cédé ? Aurait-il frappé celle qu’il aimait et à qui il s’était promis ? Sa part d’incontrôlable bestialité aurait-elle pu le forcer à se parjurer aussi facilement et laisser libre cours à ce désir de sang et de vengeance qui à présent montait en lui sans qu’il ne parvienne à le contrôler ?

Et c’est de sa sœur que vint, une fois de plus, le secours.

Ce pilier qu’elle était pour lui, ce lien si fort et indestructible qui avait toujours su le contrôler et le ramener à raison, réussit en quelques mots à le ramener à raison.
Le poing s’était détendu. La mâchoire s’était décrispée. Le visage, soudainement, avait perdu ces traits durs et encolérés qui l’avaient envahi.

Il ressentait encore cette sourde colère qui semblait battre en lui tel le grondement d’une terre encolérée toute prête à exploser, mais il parvenait désormais à reprendre lentement contrôle de ses dangereuses émotions, fixant un point au loin devant lui, focalisant son esprit tout entier sur cet objectif, faisant doucement s’éloigner de son esprit les noirs sentiments qui l’avaient envahi.

Et son regard, seulement, de se poser sur les deux jeunes femmes tour à tour.
Profonde inspiration, comme pour définitivement évacuer ce qui avait manqué de le surpasser, avant de reprendre, d’une voix de prime encore glaciale et monocorde :


Ewaële. Maugré ce violent mordillement tout droit sorti de ton animale part, je te prie de m’excuser pour ne pas t’avoir salué précédemment à la hauteur de ce que tu espérais, ni n’avoir porté toute l’attention que tu jugeais nécessaire à ta présence.

Une pause.

Cependant, si ton honneur ainsi bafoué te guide de me battre froid le temps que tu le voudras, tu me connais bien trop pour savoir que je ne formulerai nulle supplique ou prière afin que de faire pencher la balance dans le sens opposé.

Léger haussement d’épaules, ponctuant sa précédente phrase.

Et ce n’est pas le fait que je n’aie pas de temps assez pour ce genre de cérémonie ou manque d’envie profonde de m’y soumettre, tu le sais mieux que personne, mais ainsi suis-je et ainsi serai-je.

Point.
Portant à présent son regard de prime vers la silhouette sur la colline puis vers sa sœur, il reprit :


Et certes, Marie, je pense que tu as parfaitement raison. Ce cavalier là, bien que surgit d’on ne sait où et semblant porter attention particulière à notre campement n’est probablement pas le responsable du larcin qui ce jour nous occupe. Et quand bien même le serait il ou aurait il quelque affaire que ce soit en notre présent prédicament, le temps pour nous de tenter le rattraper, il aurait eut tôt fait de se carapater, et à nous, échapper.

Un signe de tête vers les hospitaliers, tout du moins leur campement.

Or donc, à moins qu’icelieu quelqu’un d’autre n’ait envie à présent de gouter de mon sang, comme tu le dis si bien ma chère sœur, ne perdons pas plus encore de temps. Les fats et flatteurs de cours arpentant le Louvre étant bien plus patients que nous, pressons et tâchons de résoudre cette affaire avec célérité.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)