Enzo.blackney
-
Left for dead, heaven is only in my head
In my head, in my head
In my head, in my head
The Well And The Lighthouse Arcade Fire
20 mars 1459
- « Elle ne sera pas là pour mon 16eme anniversaire. Avec qui vais-je pouvoir me marier maintenant ? »
- « On ne se mari pas avec sa propre mère, voyons ! »
- « Je sais mais »
Le regard vert était larmoyant. Il faisait 1 ou 2 centimètre de moins, les cheveux long tombant sur ses épaules, on laidait à mettre ses habits de deuil. Ce que faisait son père, ou sa cadette de sur, ou même Hervald lui importait peu à lheure actuelle. Seule cette boule qui ne voulait pas sen aller, qui nouait son estomac et le rendait émotif prenait toute la place. Elle était morte, et ce jour était le jour des funérailles. Elle était morte. Elle avait abandonné son fils cadet, lui qui cherchait son attention, lui qui laimait tant et espérait lavoir à ses côtés jusquà sa propre mort. Son premier deuil. Celui de son premier amour. Enzo était là, cette mèche trop longue qui lui tombait devant les yeux, le cur bien lourd, vacillant entre envie de crier sa douleur et damocher ses jointures contre les murs en hurlant sa colère contre le Très-Haut et sa mère.
- « Elle navait pas le droit de mourir ! »
- « Arrêtez de faire vostre gamin, pensez à vostre père et vostre sur. Il faudra bien les soutenir et aidez vostre ainé à tenir les terres de vostre père. »
- « Fermez-là ! »
Et la main sétait levée pour repousser le serviteur. Une colère grondait chez le jeune cadet, il était détruit, et quelque chose autre arrivait, le changerait. Maintenant, il était clair quil ne pourrait plus jamais être comme avant. Le regard vert qui était alors enfantin, parfois insouciant malgré lâge, cherchant la liberté et quelques emmerdes sétait durcit. On aurait presque pu dire que dun coup, il avait grandit
Il laimait. Elle était partie.
21 mars 1459
Essoufflé. Enzo était essoufflé, seul sur son cheval sur le continent normand. La veille il avait quitté les funérailles de sa mère sans un mot à Audoin. Sans même un regard. Il avait déguerpit en courant, égoïstement, sans même penser à son père ou sa sur. Pour ce qui était d'Hervald, Enzo sen fichait. Il ne sétait même pas pointer à lenterrement ! Il ne méritait certainement pas le respect de son cadet, et même si le jeune homme avait agit en lâche en fuyant, au moins il sétait pointé ! Il avait dépassé Avranches et comptait bien continuer sa route, nimporte où, mais loin. Le jeune homme ne pouvait pas rester, il devait fuir. Cétait pour lui la seule évidence qui simposait dans sa tête embrouillée, alors que ses mains tenaient fermement les rênes. Continuer jusquà ce que son corps soit épuisé, jusquà ce quil seffondre, pour peut-être le revoir, ne serais-ce dans ses songes
- « Mais pourquoi mas-tu abandonné ! Je te déteste ! Tu n'avais pas le droit de mourir ! »
Entre orgueil et nostalgie, entre arrogance et impudence...
Juin 1459.
Rencontre imprévu Boucles brunes et yeux gris, alors quil tentait de se remettre du deuil de sa mère avec la plus grande des difficultés. Encore gamin dans son esprit, Enzo nétait guère quun jeune homme maladroit, rencontrant ce qui lui semblait être la bouée nécessaire à son retour à la vie. Elizabelle. Il lui semblait être si amoureux, quil nen oublia cette fleur offerte et ce départ précipiter qui lamena de nouveaux vers des doutes et ses raisonnements tortueux. Enzo se regarde si jeune et encore si peu impudent accroché aux reste de ses souvenirs avec sa mère, saccrochant à ce sourire enfantin, à cette rencontre dans ce couvent. À cette jeune fille quil ne connaissait pas à ce ruban bleu entre ses doigts. Il avait besoin d'être sauvé, et elle était arrivé. L'avait t-il vraiment aimé... ? Enzo se le demanda...
Septembre 1459.
- « Il est temps que nous repartions Audoin »
- « Bien, Monseigneur. Vostre père en sera heureux. »
- « Nous verrons bien une fois arrivée »
Silence
- « Jai entendu dire quHervald était porté disparu de corps comme de bien. »
- « Je nétais pas au courant. »
- « Deviendrais-je héritier ? »
- « Si cest le cas, oui »
Soupire
- « Si cest le cas, il faut partir rapidement. Bientôt le Mont Saint-Michel ne sera quune île. Cela fait déjà six mois »
Autre soupire
- « Effectivement... »
- « Tss ! Tout ça c'est de la faute au Très haut ! »
- « Monseigneur... »
- « Fermez-là et allez me chercher un verre ! »
Plus tard.
- « Dites-moi, pourquoi vous vous *hips * êtes jamais marié Audoin ? »
- « Parce que cest encombrant une femme Monseigneur Puis, vous savez la guerre »
- « Ehm »
- « Pourquoi cette question Monseigneur ?
- « Rien ! Buvez donc et une de plus pour moi ! Cest quon sennuie dans ctrou *hips* paumé ! »
Au cours des moins suivant tout changea, allant de demande à mariage à lentrée à la Garde Épiscopale. Mais tout était différent. Elizabelle nétait plus la jeune fille quelle était. Elle avait changée, et lui aussi. Plus mature et ayant prit de la distance avec le monde. La mort de sa mère venant encore le tourmenté durant ses nuits, et le jour venant créer des embrouilles et des angoisses. Il cherche alors à se faire remarquer, à tenter davoir une histoire damour qui tienne la route, tout en soccupant de sa sur cadette. De doute en doute, de Orthez à Rome de Rome à Paris, de choix en choix, le voilà bien paumé, à se chercher lui-même, à boire plus que de raison, à lancer des chaises en tavernes et sengueuler souvent avec Elizabelle. Tout tangue, et le Blackney se perd, ses illusions tombent, ça sembrouille
Qui était-il ? Que voulait-il vraiment ?
- « NON ! »
- « Hein ? »
- « Non, rien jai juste limpression dme perdre. »
- « Faudrait peut-être dormir au lieu de boire et dormir en taverne Monseigneur. »
- « Tss ! Mêlez-vous donc de vos affaires »
Silence
- « Et une tournée générale ! »
À un autre moment.
- « Morte couille ! Je détestes les femmes ! »
- « Je vous l'avais dit. Que des problèmes. »
- « Vous je ne vous ai pas parlez ! Puis, défection ! Si mon père apprend que j'ai passer une nuit dans les geôles... »
- « Je ne dirais rien Monseigneur. »
- « J"espère bien ! Surtout si vous tenez à vos couilles !
Silence.
- « Faut que je parle à Cooky. On retourne à Orthez. »
- « Bien Monseigneur... »
À 16 ans, la vie semble parfois si compliquée. Si absurde, même quand on est bien né. Enzo se voit alors bien jeune, manquant de sagesse, et bien distant des choses à lequel il réfléchirait maintenant. Ses entreprises, ses humeurs, cette addiction à lalcool et ses tourments quotidiens. Il voit alors le jeune homme naïf et amoureux quil fut. Celui qui a crut à lespoir et à tenter de dessiner sa vie sur cet idéal. Pour oublier quune seule et unique personne. Pour effacer ses angoisses. Pour être celui que tout le monde voulait quil soit Pourquoi voyait-il ceci maintenant ? Pourquoi revoyais t-il ces douleurs, ces rêves échoués, sa maladresse de jeune garçon ? Il avait limpression dy voir sa perte, un changement radicale Sa blessure sur les routes, son nez cassé par Elizabelle, son opération à cause de sa blessure mal guéri... Il sétait berné à tenter dêtre heureux, de retrouver des bras. Remplacer ceux de sa mère. Et il sétait embarqué dans un carcan de disputes, de jalousies, de batailles et dalcools. Trop de femmes. Gantra, Agnesia, Elizabelle, Désirée.Sans oublier cette de Franche-Comté...Cooky et Glenwyt avec qui il se disputait souvent, mais aussi parlait plus qu'à d'autres. Trop de responsabilités. La Garde Épiscopale, le seul endroit où il se sentait bien, car ailleurs... Asphodelle, une 2ème mère pour lui.Rester parfait, ne pas succomber à ses pulsions qui le réveillaient en sueur la nuit. Sauf quà force de refouler
Trad.
Laissé pour mort, le paradis est seulement dans ma tête,
Dans ma tête, dans ma tête
Dans ma tête, dans ma tête.
Répétition avec la 1ere partie, voulu.
_________________
© JD Alcalnn pour la citation. Création originale de JD Marin. - Déménagement dans 7 jours, répond au RP comme je peux.-