Sorianne
La petite brune était sagement posée sur une pierre, au soleil, sur la berge de L'Oudon. La rivière s'écoulait rapidement, résultat du malheureux temps qu'ils avaient eu jusqu'à récemment. Combien de temps maintenant qu'ils étaient là? Elle ne savait même plus depuis quand elle était passée de paysanne libre de faire ce qu'elle veut, à suivante, servante d'un homme. Les jours passaient sans qu'elle en ait réellement conscience et sans qu'elle n'y prête la moindre attention.
Une éternité. Oui voilà. Cela devait faire au moins tout ça. Le souvenir de Colhomban s'effaçait, la douleur aussi, remplacée par une lassitude et un manque d'intérêt certain pour tout ce qui n'était pas sa fille. Cette dernière grandissait, marchant maintenant, d'elle même et était aussi brune que ses parents. Un hic, toujours pas le moindre mot et ce n'était pas pour réjouir la noiraude. Pas faute d'essayer de la faire parler, et l'Angloys n'était pas en reste...
La jeune femme porta le goulot de la bouteille à ses lèvres, goutant à la piquette confiée par l'aubergiste quand il l'avait croisé. Avait-elle à ce point mine qui pouvait faire croire qu'elle en avait besoin?? Elle posa le regard sur le sachet de tissu vide qu'elle tenait dans son autre main. Soucis du jour. Si elle avait eu de la chance jusqu'à maintenant, rien ne disait qu'il en irait de même par la suite. Mais ce n'était pas à elle de s'en assurer. Du moins pas elle seule. Décidée, la jeune femme se releva. Peut-être trop vite parce qu'elle se sentit tituber. Elle porta une main à sa tête qui tournait et jeta un regard étonné à la bouteille tenue. Vin, soleil... Eh bien, au moins, elle n'aurait pas une once d'hésitation! Mais mieux valait laisser l'alcool ici...
Le pas à peu près sûr, elle se rendit jusqu'à l'université. Comme à l'auberge, ils n'y seraient point dérangés, c'était d'un calme olympien, mais, il lui fallait déjà trouver cette fameuse salle de travail. Tenue printanière, châle aux épaules pour contrer ce petit vent traître et pour cacher ce qu'il y avait à dissimuler, les cheveux remonter en chignon duquel venaient s'échapper quelques mèches, la brune finit par demander où se situait cette fichue salle. Salle, qu'une fois trouvé, elle ouvrit sans cérémonie, avant de refermer la porte sur son passage.
La tête droite, menton haut, fière petite So et un peu faite, il fallait bien le dire, elle ne passa pas par quatre chemins, cela n'aurait servi à rien. La jeune femme tendit un bras devant elle, laissant s'échapper de sa main le petit sachet tenu dorénavant du bout des doigts.
Il n'y a plus rien dedans. Il faut croire que la dernière dose a été prise hier. J'ai besoin d'argent pour en racheter à quelques femmes qui s'y connaissent.
_________________
♥♥♥ Crokiiiiie
Une éternité. Oui voilà. Cela devait faire au moins tout ça. Le souvenir de Colhomban s'effaçait, la douleur aussi, remplacée par une lassitude et un manque d'intérêt certain pour tout ce qui n'était pas sa fille. Cette dernière grandissait, marchant maintenant, d'elle même et était aussi brune que ses parents. Un hic, toujours pas le moindre mot et ce n'était pas pour réjouir la noiraude. Pas faute d'essayer de la faire parler, et l'Angloys n'était pas en reste...
La jeune femme porta le goulot de la bouteille à ses lèvres, goutant à la piquette confiée par l'aubergiste quand il l'avait croisé. Avait-elle à ce point mine qui pouvait faire croire qu'elle en avait besoin?? Elle posa le regard sur le sachet de tissu vide qu'elle tenait dans son autre main. Soucis du jour. Si elle avait eu de la chance jusqu'à maintenant, rien ne disait qu'il en irait de même par la suite. Mais ce n'était pas à elle de s'en assurer. Du moins pas elle seule. Décidée, la jeune femme se releva. Peut-être trop vite parce qu'elle se sentit tituber. Elle porta une main à sa tête qui tournait et jeta un regard étonné à la bouteille tenue. Vin, soleil... Eh bien, au moins, elle n'aurait pas une once d'hésitation! Mais mieux valait laisser l'alcool ici...
Le pas à peu près sûr, elle se rendit jusqu'à l'université. Comme à l'auberge, ils n'y seraient point dérangés, c'était d'un calme olympien, mais, il lui fallait déjà trouver cette fameuse salle de travail. Tenue printanière, châle aux épaules pour contrer ce petit vent traître et pour cacher ce qu'il y avait à dissimuler, les cheveux remonter en chignon duquel venaient s'échapper quelques mèches, la brune finit par demander où se situait cette fichue salle. Salle, qu'une fois trouvé, elle ouvrit sans cérémonie, avant de refermer la porte sur son passage.
La tête droite, menton haut, fière petite So et un peu faite, il fallait bien le dire, elle ne passa pas par quatre chemins, cela n'aurait servi à rien. La jeune femme tendit un bras devant elle, laissant s'échapper de sa main le petit sachet tenu dorénavant du bout des doigts.
Il n'y a plus rien dedans. Il faut croire que la dernière dose a été prise hier. J'ai besoin d'argent pour en racheter à quelques femmes qui s'y connaissent.
_________________
♥♥♥ Crokiiiiie