Kathrin
Les miracles, Kathrin y trainait depuis un bon bout de temps. La faim au ventre, la crasse sur son visage et ses bras trop maigres. Quand on n'a pas d'argent, on vole. Un coup ça marche, un coup non. Les bleus qui décoraient son ventre en étaient la preuve. Le Très-Haut n'était pas clément avec les pauvres parasites de son genre. Alors il fallait se débrouiller. La jeune femme avait déjà du se prostituer pour récupérer quelques pièces et avoir de quoi se nourrir une semaine. Mais c'était trop pour gagner si peu. Voler était pour l'instant un meilleur compromis.
Ce n'était pas facile pour elle de voler. Elle était grande, trop grande. Ses cheveux étaient d'un noir sombre ce qui ne passait pas forcément inaperçu en plein jour. Mais la nuit, peu de passants, peu de chance d'obtenir de quoi manger, alors elle agissait le jour. Une chute plus ou moins volontaire d'un marchand plein de victuailles dans les bras, attaquer un gamin beaucoup plus jeune mais ayant tout aussi faim qu'elle, piquer directement sur les étals pour plus d'efficacité même si le risque de se faire battre par la suite était grand, tout était bon pour récupérer ce qui n'était pas encore à elle. Les miracles, c'était un peu une jungle.
Mais l'hiver approchait et même les marchands avaient de moins en moins à vendre. Voler était donc plus compliqué car plus d'affamés et moins de cibles à frapper. Elle avait faim, terriblement faim. Cette faim tenace qui rend violent, cette faim qui fait ressortir les instincts les plus bestiaux pour survivre. Mais il n'y avait personne à attaquer pour pouvoir manger.
Kathrin qui d'habitude se battait pour s'en sortir devait se ménager, la faiblesse la gagnant toujours plus, et restait prostrée auprès des bâtiments en attendant que la chance ou la mort ne l'atteigne.
Ce n'était pas facile pour elle de voler. Elle était grande, trop grande. Ses cheveux étaient d'un noir sombre ce qui ne passait pas forcément inaperçu en plein jour. Mais la nuit, peu de passants, peu de chance d'obtenir de quoi manger, alors elle agissait le jour. Une chute plus ou moins volontaire d'un marchand plein de victuailles dans les bras, attaquer un gamin beaucoup plus jeune mais ayant tout aussi faim qu'elle, piquer directement sur les étals pour plus d'efficacité même si le risque de se faire battre par la suite était grand, tout était bon pour récupérer ce qui n'était pas encore à elle. Les miracles, c'était un peu une jungle.
Mais l'hiver approchait et même les marchands avaient de moins en moins à vendre. Voler était donc plus compliqué car plus d'affamés et moins de cibles à frapper. Elle avait faim, terriblement faim. Cette faim tenace qui rend violent, cette faim qui fait ressortir les instincts les plus bestiaux pour survivre. Mais il n'y avait personne à attaquer pour pouvoir manger.
Kathrin qui d'habitude se battait pour s'en sortir devait se ménager, la faiblesse la gagnant toujours plus, et restait prostrée auprès des bâtiments en attendant que la chance ou la mort ne l'atteigne.