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[RP] La rue Montorgueil et les Petits-Carreaux

Minah
Un hoquet de surprise.
Le cœur de la gueuse manqua un battement, avant de reprendre plus affolé que jamais.
Comment avait-elle pu ne pas entendre, attentive comme elle l'avait été ?
Et cette voix...


Quelque chose souffle sur la maison. Va-t-il entrer ?

La Minah, lentement, très lentement – lui sembla-t-il en tout cas – tourna la tête.
Ses yeux noisettes s'arrondirent jusqu'à devenir immenses.
La mort lui apparut avec sa vilaine face mangée et boursouflée, noyée sous les linceuls crasseux.
Il y avait des choses folles dans son regard, et la fille aux dents cassées pria pour ne jamais savoir ce qu'il se passait dans sa cervelle.


Alors le loup ouvre la bouche très grand car il sait qu'il peut t'avaler tout entier.

Mais la môme, outre une andouille perdue dans les bas-fonds, était bergère.
Pas un mouton. Qui protège. Qui ne craindra pas de mordre le prédateur qui menace son troupeau.
On l'a élevée pour ça depuis toute petite.

Violemment, elle repoussa la mort.
Se débattit, roua de coups cette chose tordue qui l'étouffait.


Crève ! Crève ! Fous-moi la paix ! Crève !
_________________
Poppie


Dents serrées, Poppie grognait sous l'effort.
Pas facile. Sa « proie », pourtant petite et maigre, était bien plus vigoureuse que la ladre.
Les doigts tordus et enserrés de chiffons de la lépreuse se faisaient malhabiles, glissaient la trahissaient sans cesse.
Une main sur la jugulaire de la môme, l'autre levée au-dessus du visage pour se protéger des coups qu'on lui assenait.
C'est que les pucelles se défendaient, de nos jours ! Sales bêtes !
On leur avait pas appris à attendre gentiment qu'un homme vienne à leur secours ?!

Se protéger n'était qu'un réflexe pour Poppie.
Un souvenir de sa lointaine humanité. À présent, elle ne sentait plus la douleur.
Sa peau était constellées de blessures purulentes qu'elle s'était faites par inadvertance.
L'une d'elle, un jour, finirait sans doute par la tuer. Cette perspective la terrifiait plus encore que sa propre laideur.

Avec un soupir agacé, la gargouille se rendit compte qu'elle ne pourrait plus retenir la petite gueuse très longtemps.
Même avant de se couvrir de nodules, elle n'avait jamais été particulièrement forte.
Il fallait agir vite ! Ses prunelles d'un gris perle balayèrent la rue en quête de quelque chose pour assommer l'oiseau qui se débattait.
Rien. Elle avait bien son bâton, mais sans lui elle s'écroulerait sans avoir eu le temps de porte un coup.

Trop tard pour renoncer.
Et les phrases assassines de cette niaise résonnaient dans ses oreilles.


Crève... Crève... Crève toi-même, pauvre tache !

En désespoir de cause, Poppie usa de la seule chose qui n'était pas encore pourrir chez elle.
Elle mordit de belles dents dans le bras de la petite chose, trop gênée par les mouvements de celle-ci pour atteindre les parties plus vitales.


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Vous trouvez qu'une lépreuse ferait du dernier chic dans vos RP ? MP !
Minah
Couinement de douleur.
Que... Qu'est-ce que c'était ?
La gueuse mit une bonne seconde à réaliser. Elle baissa les yeux.
Oh, meerde... Lentement, elle déglutit.
La sueur froid lui coulait sur la tempe et dans le dos.

Moment de calme extrême.
Le temps de digérer l'information.
Immobile. Plus rien ne fonctionnait. Ni le corps, ni l'esprit.
Le vide total.

Puis...


WAAAAAA-AAAAAAAAAAAARGH !!!


La Minah cogna. Fort.
Son petit poing sec fit craquer le nez de la lépreuse qui s'accrochait à son bras comme ces grosses tiques répugnantes et boursouflées.
Elle frappa, encore et encore, à coup de poing, à coup de pied.
Jusqu'à ce qu'enfin, on la lâche.

Et, parce sa peur se terrait sous la colère, elle continua.
Elle voulait entendre la gargouille crier. Elle voulait l'entendre pleurer.
Elle savait que quand sa terreur la rattraperait pour de bon, quand elle serait seule, elle ne vaudrait pas mieux.
Alors il fallait que l'autre souffre.


Saloope ! Pourquoi tu m'as fait ça ?! Tu crois qu'ça suffit pas, une meerde comme dans dans c'monde ? Saloope ! Tu t'sens toute seule, p'têt ?

La douleur de la morsure et ce qu'elle représentait la rappelèrent à l'ordre.
L'heure n'était pas aux représailles. Si elle tardait trop... elle finirait comme cette chose dégoûtante.
Il fallait trouver une solution. Vite. On ne guérit pas de la lèpre.

Elle tourna les talons, abandonnant le tas de chiffons ensanglanté, et courut.

_________________
Poppie


Recroquevillée. Roulée en boule, la lépreuse ne ressemblait plus qu'à un tas de chiffon informe.
Pas la première fois qu'elle se faisait rosser. Beaucoup étaient nombreux à la trouver de trop dans le paysage.
Un long moment à passer.

Elle subit les coups sans broncher, se contentant de se protéger le visage et la poitrine.
Attendre que ça s'arrête. Il n'y avait que ça à faire. Si jamais ça s'arrêtait un jour.
L'oisillon avait l'air tellement en colère... Peut-être qu'elle la tuerait ?
Li'dée n'était presque pas si désagréable que ça...

Mais cela se finit.
Poppie resta longtemps immobile avant de se rendre compte qu'elle était seule.
Elle se redressa, lentement. Tâta ses côtes, ses membres.
Essayant de deviner si rien n'était cassé. Pas facile.
Petite, elle croyait que ne pas ressentir la douleur était un don du ciel.
Maintenant, elle savait que c'était une malédiction.

La gargouille sentit du sang couler le long de sa joue. Celui de son nez, probablement.
Elle mit sa main en coupe pour le recueillir. Il était rouge et brillant, comme celui d'un être vivant.
Cette constatation la fit sourire. Elle n'était pas un monstre, ni un spectre.
Toutefois, la ladre n'en sentait pas la chaleur. Il aurait aussi bien pu être glacé.
Elle imagina qu'il était brûlant. Assez pour faire fondre sa peau, assez pour noyer les pustules qui la recouvraient, assez pour la laver, lui rendre sa pureté.

Elle rit. Très fort.
Puis elle pleura.


____________

Vous trouvez qu'une lépreuse ferait du dernier chic dans vos RP ? MP !
Minah
La gueuse n'était pas allée bien loin.
Juste assez, se disait-elle, pour être en sécurité de la lépreuse.
Plus aucune envie de s'enfoncer davantage dans la Cour.
Elle avait trouvé refuge dans le renfoncement entre deux bicoques délabrées et s'y terrait, recroquevillée sur elle-même.

Sur son poing, un peu de sang séché. Celui du loup.
Sur son avant-bras, un peu de salive encore brillante et des marques de dents.
Elles n'avaient pas entamé la chair. Mais Minah se sentait sale.

Sale, souillée, grouillante de vermine, comme si les miasmes de la lèpre rampaient sous sa peau.
La môme en frissonnait de dégoût. D'elle-même.
Elle avait vécu dans la boue toute sa vie, mais jamais elle n'avait tant senti le besoin de se récurer jusqu'à s'en faire saigner l'épiderme.

On devenait ladre par contact. Tout le monde le savait, du noble jusqu'au gueux.
Et c'est une chose dont on ne guérissait pas. La Minah ne l'ignorait pas ; sa mémé était un peu guérisseuse, et certains sifflaient qu'elle était plus que ça.
Mais l'idée de bientôt ressembler à cette chose à moitié morte qui l'avait attaquée la remplissait d'effroi.

Non. Non ! NON !
Se mordant la lèvre pour ne pas pleurer, la fille aux dents cassées secoua violemment la tête.
Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas devenir un monstre. Jamais. Elle ne pouvait s'imaginer vivre comme ça.
Et son jeune esprit ne pouvait non plus supporter l'idée de mourir.

Il fallait faire quelque chose.
Et vite, avant que le poison ne se répande.
La Minah n'avait jamais été du genre à traîner pour prendre une décision importante.

Les larmes aux yeux, la morve au nez, elle disposa ses instruments autour d'elle.
De sa besace, elle sortit une flasque de bonne gnôle (« si un maraud te course, jette-la lui, ça l'occupera ! » avait dit mémé Glaviotte), dont elle but la moité et garda l'autre pour laver... la plaie.
Un morceau de chiffon, qu'elle serra en garrot au-dessus du coude.
Un bout de bois allongé trouvé par terre, essuyé de la fange, qu'elle mordit.
Et pour finir, d'une main tremblante... un petit couteau, qu'elle n'avait pas pu sortir lors de l'agression.

Un gros reniflement, quelques prières adressées au Très-Haut et à n'importe qui d'autre l'écouterait pour se donner du courage.
Son poing se comprima sur le manche de bois du couteau jusqu'à en avoir les jointures toutes blanches.

Elle entailla la chair, juste sous le coude.
Ses dents entamèrent le bois et deux grosses larmes roulèrent sur ses joues.

_________________
Minah
Minah ne voyait plus grand-chose.
Les larmes lui brouillaient la vue, et son bras n'était pour elle qu'une indistincte tache rouge.
Elle ne savait plus vraiment ce qu'elle faisait. Il fallait couper, c'était tout ce dont elle se souvenait.
La douleur avait annihilé tout le reste. Lui restait seulement cet impératif pressant. Couper.

À chaque once de chair tranchée, la mâchoire de la gueuse se crispait davantage sur le morceau de bois qu'elle tenait déjà serré.
Un moment, elle crut avoir avalé une écharde. Ou un morceau de dent.
À moins que ce ne soit son imagination. Elle n'était plus sûre de rien.

La morve lui coulait sans arrêt, menaçant de se répandre sur son travail.
Plusieurs fois, la môme avait dû s'interrompre pour s'essuyer du revers de la manche, qui était maintenant imbibée.
Et quand il avait fallu se remettre à la tâche, souvent la courage avait failli lui manquer...

Son avant-bras droit ne tenait à présent que par un peu de chair et de peau.
Il pendouillait lamentablement à terre, tirant sur les derniers nerfs qui y subsistaient.
Minah avait abandonné toute retenue, craché son bâton et gueulait à pleins poumons.
Elle donna les derniers coups de couteau.

Le bras tomba dans la fange avec un bruit mou.
La petite gueuse frotta ses yeux gonflés et observa ses doigts se recroqueviller.
Sauf que ce n'étaient plus les siens. Ils appartenaient aux charognards, maintenant.

Minah se leva en titubant, noua le chiffon qui lui avait servi de garrot pour s'en faire un bandage.
Oubliant que le reste de sa flasque d'alcool devait lui servir à nettoyer sa plaie, elle le but d'une traite.

Et sortit des Miracles, se promettant de ne jamais y retourner.

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Ragnelle


L'averse vient à peine de cesser, et déjà imperceptiblement la ruelle reprend vie, chargée d'un nouveau parfum. Une légère bruine tombe encore cependant dans un léger bruissement.

Un chat longe une ruine en trottinant rapidement, la queue en point d'interrogation. Peut être est-ce cela qui retient son attention.
Des yeux, elle le suit du regard en refermant lentement les haillons humides qu'elle porte à la Cour. Elle frissonne. Il faudrait qu'elle se trouve un mantel.

Elle se sent si lasse... morte en dedans. Fragile aussi..
Mais le temps des cris est révolu. Il le faut. Elle se doit de reprendre pied et ne plus jamais revenir dans cette Cour des Malheurs.

Les yeux suivent toujours le félin, qui s'arrête un instant, humant l'air. Puis le voilà qui file à nouveau, de façon hâtive, et se dirige entre deux baraques aux allures miteuses.
Plus de chat.

Ragnelle soupire et son regard cherche négligemment autre chose, attendant que la pluie finisse complétement. Les nuages gris sont toujours aussi menaçants. Elle hésite à reprendre son chemin.
Ses pensées rejoignent le baron qu'elle a rencontré quelques jours auparavant.
Elle pourrait.. oui, elle pourrait !... Peut être..
Il a l'air différent. Rassurant..

Rien à voir avec son ignoble mari, cette crevure.. baron aussi, mais aucun rapport.
De pure lignée probablement. Pas comme l'Autre.. Mon ptit rat, qu'il l'appelait !
Ptit rat !! ah ça.. il l'avait bien cherché !

Ses yeux s'animent à nouveau. Elle s'est redressée, un fin sourire sur les lèvres. Elle l'entend encore hurler..
Oh oui.. il avait chanté comme un baron qu'il était.. de doux gémissements plaintifs et apeurés. Elle en ferme les yeux, revivant la scène.

Et soudain, une pensée éclate dans son esprit bien éveillé à présent : Ils doivent avoir faim...

D'un coup d'épaule, elle s'extirpe du porche où elle s'est abritée, regardant les alentours rapidement. Puis elle court lestement entre les deux baraques où a disparu le chat.
Ses yeux le cherchent à nouveau, entre les détritus qui jalonnent l'impasse.

Il est là. Il renifle, intéressé, un objet étrange près d'une caisse.
Ragnelle s'approche lentement. Quelques fois, ils se laissent faire... Confiants.
Mais non, le matou prend la poudre d'escampette et s'enfuit soudainement plus loin par petits bonds agiles.
Raté !

Désœuvrée à présent, elle s'approche de l'objet qu'il reniflait, et le considère avec étonnement. Ça git dans une flaque de sang. Un avant-bras et sa main...

Sourcils froncés, elle s'est retournée subitement, vérifiant que personne n'arrive et a saisi un vieux sac de toile épaisse pour le jeter sur le membre sanguinolent. Elle l'emmaillote délicatement sans se souiller, et revient sur ses pas.
Dans son esprit, son itinéraire a subitement changé.

Ils ont faim.
Asmodee
[Depuis l’antre des encapuchonnés]

Mission accomplit, Asmodée avait fait en sorte de ramener sa petite sœur à la frontière de la Cour des miracles et peut-être même plus loin encore.
Les chemins utilisés étaient nombreux mais ceci dans le simple but de créer de fausses pistes juste par simple précaution qu’elle ne revienne pas en ces lieux.
C’est donc sur le chemin du retour, s’étant arrêté à une ou deux échoppes dans un quartier légèrement plus fréquentable qu’il avait eu le plaisir de faire l’acquisition de sept pommes bien vertes. Sept pommes, une pour chaque frère encapuchonné.


Mais il n’avait pas encore pour but de retourner à l’antre des encapuchonnés. Il se devait de trouver un présent pour Azazel, prince de la luxure.
Celui qui a bien faillit s’occuper de sa petite sœur, il s’en est fallut de peu en fin de compte. Mais tenant toujours ses promesses, voilà qu’il cherchait maintenant.
Se laissant aller dans les rues et ruelles de la Cour, nombreux étaient ceux qui préféraient éviter sa route et même son regard.

La réputation des encapuchonnés n’était plus à faire et même si Asmodée était sans doute le plus compatissant de tous, il pouvait tout aussi bien se montrer beaucoup plus… enfin, il pouvait changer radicalement tout simplement.


Oh mais que vois-je… la buse vient se coller au mur d’une vieille bâtisse alors qu’il aperçoit une silhouette s’engouffrant dans une sombre ruelle entre deux bâtiments. Petite souris craintive, pourquoi fuis-tu ainsi ? Mes frères et moi-même… te rencontrer nous voulons…

De ce qu’il avait eu le temps de voir, cette jeune donzelle semblait posséder tous les atouts physiques pour faire grimper Azazel au plafond de sa chambrée.
Mais la partie n’était pas gagnée, encore fallait-il trouver le moyen de la ramener dans l’antre ? De force peut-être ? Quel plaisir prendre face à un poisson qui se débat ? Autant jouer la carte de la sincérité et c’est ainsi qu’il se lança à sa poursuite.

Arrivé face à la ruelle, voilà qu’elle en ressort, notre prince manquant de peu de chuter, retint son masque par simple précaution.
Mains légèrement en avant afin de la rassurer, il ne put s’empêcher de rire quelque peu avant de prendre la parole, comme si de rien n’était.


Pardonnez moi, je suis quelque peu maladroit ces derniers temps… Faisant mine de réfléchir quelques courtes secondes, il reprit enfin. Mais dites-moi… êtes-vous en proie à la misère de ces bas quartiers ? Je peux vous aider, je recherche du personnel pour ma demeure où je vis avec mes frères.

Du personnel ? Carte de la sincérité ou non, la moitié du message était passé…
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~ Asmodée l'encapuchonné ~
Jeliza.rose
C'est embêtant.

Je voulais remonter la rue Montorgueil pour arriver à la Butte du même nom, là où tous les habitants viennent mettre leurs déchets.
Qui dit déchets dit bouffe, c'est fou ce qu'ils gaspillent dans le coin. Peut-être même que je vais trouver.. des morceaux entiers de restes ! Trop bien.

Mais, donc, je disais, c'est embêtant.
En bas, j'ai vu des gens. Oui, parce que là, en fait, je suis sur les toits, j'ai grimpé. Et bah oui, en bas, y a un type en robe, sûrement un curé, j'ai pas bien vu.
Et papa il m'a toujours dit "t'approche pas des curés, ils sont bons qu'à faire des sermons, et même pas une p'tite pièce après la messe. Et reste pas seule avec, c'est coup à qu'tu passes à la casserole, on sait jamais avec ces gens-là. Va plutôt mendier du côté des marchés et ramène-moi un lit' de bière, gourdasse".
Et moi, j'ai pas envie d'être mangée quand même, c'est aux poules et aux dindes qu'on fait ça.

Je l'entends vaguement dire quelque chose, mais j'écoute pas, occupée à crapahuter pour aller malgré tout vers mon objectif. Et là, le drame : je viens de faire tomber une tuile.
Purin, c'est bien ma veine !
Faut que je trouve un superfuge, pour faire croire que c'est pas moi.


Miu.

D'une toute petite voix aiguë, tout en essayant de ramper sur mon toit, je fais le chat.

Miu.
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M'ci Sorianne pour la bann !
Ragnelle



Dans sa vision de coté, une silhouette sombre a surgit, lui faisant faire un écart soudainement.
L'autre aussi a l'air surpris, visiblement..


Hey !!

Les yeux de la brune se plissent tandis que dans le même élan, elle fait encore quelques pas de coté, vers un tas d'ordures volumineux. Elle se retourne de face, les épaules redressées, cachant dans son dos, l'objet emmailloté.
Un des frères masqués.. et qui lui parle !

Elle sourit légèrement, poliment, comme elle sait si bien faire pour séduire son monde, mais son esprit cherche un moyen de s'échapper au plus vite.
Et elle n'ira nulle part avec la bure noire. Elle a autre chose à faire. Ils ont faim.

Seulement, il est sur le chemin qu'elle doit prendre pour leur porter leur repas. Obstacle à contourner sans heurt. Elle darde ses yeux verts sur le masque, sans fléchir.


J'ai bien quelques soucis, et j'allais de ce pas en régler un, justement.
Peut être pourrions nous..


Ses yeux cherchent déjà un autre itinéraire quand une tuile tombe brutalement à ses pieds dans un bruit de casse sonore. Son visage se lève vers le toit, son corps pivotant de concert pour mieux voir.
Un miaulement étrange se fait entendre.

Son regard erre un instant entre le toit et le masque, puis elle se reprend, soudainement, et rajoute


.. remettre ça à plus tard ?..


Déjà, elle s'avance pour contourner l'homme à la bure noire et le salue d'un signe de tête, appuyé d'un sourire.
Asmodee
Délicieuse surprise aux yeux de l’encapuchonné que de voir que la vision de son masque ne la dérange en rien mais cela ne peut vouloir dire qu’une seule et unique chose.
Elle connait les encapuchonnés, soit de réputation, soit de lien direct et si elle est déjà passée entre les pates d’Azazel, il y a peu de chance qu’elle daigne revenir.
Mais ce n’est pas encore peine perdue, il doit essayer, tenter sa chance. Le lot est des plus admirables, rien à voir avec toutes ces filles de joie aux rondeurs sans fin et à l’haleine fétide.

Des soucis dit-elle, l’occasion pour notre prince de la gourmandise pour se rendre utile et ainsi pouvoir espérer acquérir sa confiance.
Alors qu’elle semblait ne pas encore avoir terminé sa phrase, un objet chuta juste entre eux, une tuile semblerait-il.
Les bruits qui suivirent vinrent vite rassurer l’encapuchonné qui a bien faillit y laisser son masque… mais pourquoi est-ce si important ? Pour garder le secret des encapuchonnés voyons !

Elle le contourne enfin, puis s’éloigne, sans un mot de plus, laissant Asmodée seul en ces lieux. Hors de question de laisser filer ce délicieux bout d’viande et c’est sur cette pensée qu’il se lança à sa poursuite.
La rattrapant sans grande difficulté au moyen de quelques enjambées, il vint la rejoindre dans sa marche, juste à ses cotés.


Laissez-moi vous aider et en échange, je vous ferais visiter notre manoir, nous recevons tellement peu de visiteurs…

Une promesse est une promesse, Azazel en ce jour, tu seras satisfait…
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~ Asmodée l'encapuchonné ~
Astana
— Royaume de la lie, et le retour discret de la Danoise en ses rues.

Longtemps déjà qu'elle n'a plus foutu les pieds ici ; préférant le grand air aux miasmes de la Cour. Mais il faut le reconnaître : l'endroit à son petit charme particulier. Oui, décidément c'est indéniable. C'est pour ça que la carnivore a atterri là. Juste histoire de faire un petit tour. Comme avant, donc. Astana erre, sans réel but. Elle remonte les rues, la démarche assurée, et elle observe comme si elle traînait ses nippes dans le coin pour la première fois. Elle lorgne les roublards à la démarche pressée ; ceux qui au contraire adoptent un pas bien trop lent pour être naturel, et puis... les autres. Tous autant qu'ils sont. En dépit du foutu crachin qui tombe et rend le sol glissant, la blonde ne ralentit pas. Pas plus qu'elle ne ressent le besoin de s'affubler de son capuchon.

Peu à peu, c'est la rue Montorgueil qui est arpentée. De bas en haut.

Deux silhouettes se dessinent non loin dans l'obscurité. Quelque chose vient de chuter entre elles, le bruit tape contre les murs et son écho ne tarde pas à lui parvenir. Astana fourre les mains dans ses poches et passe en rythme de croisière par simple curiosité. Manifestement, l'entrevue va tourner court. Du moins semble-t-il. Une épaule se hausse.

Quelle n'est pas sa surprise, cependant, lorsqu'une fois arrivée à quelques mètres d'eux et que sa visibilité est plus nette, de découvrir un homme masqué en bure, encapuchonné par d'ssus l'marché, accompagné d'une charmante créature. Tiens donc ! La Danoise arque un sourcil en se redressant ; avant de laisser transparaître l'ombre d'un sourire qui s'évanouit aussitôt. Le Masqué vient d'illuminer sa soirée sans même s'en rendre compte.

Pour une fois qu'elle est au mauvais endroit au bon moment, comme on dit...

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Ragnelle


Et le voilà qui rapplique à nouveau...
Ses yeux se lèvent vers le ciel et sa poitrine se soulève pour un soupir agacé qu'elle dissimule avec peine. Puis tout son corps pivote vers le masqué rapidement pour lui faire face. Ses mains se rejoignent dans son dos, dissimulant dans un mouvement, qu'elle veut discret, le paquet qu'elle tient.

Son intention n'a pas changé et elle va l'envoyer paitre proprement. Elle prépare déjà sa réplique, quand tout à coup, elle retient ses mots.. elle hésite.

Sa tête s'incline sur le coté doucement tandis qu'elle réfléchit. Les masqués, bien qu'en théorie redoutables, doivent bien être faits comme les autres. Des hommes, rien que des hommes. Probablement plus vicieux cependant, il faudrait faire très attention. . Les rumeurs ne sont pas toutes fausses.
Mais s'il tient tant que ça à venir.. et bien..

Ses émeraudes se font suaves avant de se plisser légèrement en amande..


M'aider.. et bien ma foi, pourquoi pas...
Je retourne à mon ancienne demeure que je n'occupe plus depuis la disparition de mon mari. Je la garde cependant, au cas où il reviendrait, et j'y passe de temps à autres.

J'ai à faire là bas, justement.. Ce n'est pas très loin.


D'un geste de sa senestre, elle indique la direction qu'ils doivent prendre et machinalement son regard se fixe sur une autre silhouette qui avance dans la rue. Sa dextre se déplace légèrement dans son dos. Elle guette du coin de l’œil, l'approche de l'inconnu en dissimulant au mieux ce qu'elle tient, dans les plis de sa robe défraichie.

Edit pour fautes
Asmodee
Succès semblerait-il pour l’encapuchonné qui n’a pas eu besoin d’insister grandement avec cette inconnue qui se confie déjà à lui.
Se rendre dans son ancienne demeure qu’elle s’efforce sans doute de maintenir en état depuis la disparition du dit mari. Sourire dissimulé par le masque, voilà qu’il se tient une nouvelle fois face à elle alors que son regard suit la direction indiquée.

N’ayant rien remarqué de ce qu’elle dissimulait dans son dos, son masque certes très particulier aux yeux des connaisseurs de la Cour des miracles ne lui laissait néanmoins pas une vision des plus élargies.

Ainsi, l’encapuchonné adresse un signe de la tête, ce geste accompagné par ces quelques paroles.
Et bien, je vous suis… Tous deux alors prirent la direction indiquée par l’inconnue sans vraiment qu’il ne sache où elle l’emmenait.
Il espérait simplement qu’elle ne lui ferait pas quitter la Cour des miracles et que dans le cas contraire, ils ne s’enfoncent pas de trop dans les beaux quartiers de la ville de Paris.


En la Cour des miracles, voilà qu’il ne risque pas grand-chose mais un encapuchonné loin de son antre semblerait être en proie à différents dangers. A commencer par les nombreuses gardes, fréquentes et qui n’hésiteront pas à le mettre en geôle.
Voilà que la Gourmandise s’emballe, Asmodée pense à toutes sortes de choses bien que son but premier soit de satisfaire son frère, Azazel.

Progresser tout en restant prudent, une main jamais bien loin de sa dague à la lame sans doute encore recouverte de gras et d’un peu de mie de pain.
Mais déjà, autre chose attire son attention alors qu’il se retourne presque sur lui-même pour fixer ce qui semble être une fine silhouette.

Derrière son masque, ses sourcils se froncent mais bien vite, il reprend sa marche en compagnie de l’inconnue qu’il questionne déjà.
Quelle fonction occupait votre mari ? Une disparition par la mort, aux yeux d’Asmodée, c’est la plus belle des façons de quitter cette terre.

De temps à autre, la tête se tourne alors qu’un regard est jeté par-dessus son épaule, regarder cette silhouette si mystérieuse car il semblerait qu’un jeu vienne de prendre place en cette rue Montorgueil que l’encapuchonné ne connait que peu…

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~ Asmodée l'encapuchonné ~
Astana
    « La rumeur est la fumée du bruit » Victor Hugo.
Le tandem dépassé, et le coté Petit Carreaux remonté, Astana attendit un temps avant d'emprunter la rue en sens inverse. Il ne faudrait pas non plus qu'elle leur colle au train, ni qu'elle ait l'air d'attendre quoi que ce soit. Non. En vérité, la danoise veut simplement vérifier si les rumeurs multiples concernant la fratrie des encapuchonnés s'avèrent vraies... ou montées de toutes pièces. Après tout, peut-être qu'un truc juteux est en passe d'arriver, et qu'elle se trouvera aux premières loges. L'attrait pour le glauque... S'il y a bien une chose que la nordique a retenu de ses visites : c'est qu'à la Cour des Miracles, tout peut arriver.

D'un geste, le capuchon est rabattu sur le haut de son crâne. Le blond c'est trop criard ma mignonne ; même en pleine nuit.

Filature à bonne distance, mais filature quand même. Si elle n'est pas aussi agile ni rapide qu'un chat, Astana s'applique néanmoins à épouser l'ombre des bicoques. Fut un temps, quand cette carne blanchâtre n'était pas aussi rafistolée, où elle aurait pu suivre n'importe qui, n'importe où, sans jamais se faire remarquer. De toute évidence, certains talents s'étiolent avec le poids des années et du nombre de lames ayant dangereusement flirté avec votre vie. L'encapuchonné l'a vue ; il s'est tourné vers elle pour un face-à-face lointain d'à peine quelques secondes. C'est qu'il a compris, donc. Pourtant il ne marque pas d'arrêt, pas plus qu'il ne vient lui mettre une lame sous la gorge. Non. A la place, il tourne la tête de temps à autre dans sa direction, tandis qu'elle continue d'avancer, un fin sourire aux lèvres.

C'est une invitation à jouer ? Soit.
Attention Danoise, tu pourrais y perdre gros.

Elle pile subitement pour laisser passer un chat guère pressé. Un sourcil s'arque de lui-même, suivi de près par l'autre.
Étonnant que le félin soit encore en vie, quand on songe à la tonne de zigs affamés qu'il y a dans le coin.
Et puis c'est quoi, au juste, cette apparition soudaine ? Un signe ? Dans le genre : « Malheur à toi si tu continue » ?

Té ! Foutues superstitions.

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