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[RP ouvert] Le pendu

--Crieur_de_rue
La sentence venait de tomber : la pendaison.

Vite, il fallait se magner le cul car tout irait vite, très vite. C'était la coutume, pas de répits pour les braves, en l'occurrence, pas de répits pour les criminels.
La pendaison aurait lieu directement après que la sentence soit tombée, ce qui veut dire qu'à ce moment précis, tout était déjà en préparation. Bientôt, le voleur sera jeté dans une charrette pour être trimbalé dans les rues de Paris, livré à la colère des passants, la colère du peuple invité à l'insulter et à lui jeter ce que bon lui semble sur la gueule. Puis, pour finir il sera défroqué puis pendu en chemise tel un mal propre. Son corps restera là des semaines et des semaines entières. C'était la coutume.
Ce genre d'évènement n'arrivait pas tous les jours et provoquait une grande effervescence chez le public. Ca promettait d'être un grand moment, surtout en ce jour de marché.

Le petit aurait aimé participer au chemin de la honte, mais il devait faire son travail et il n'avait pas une minute à perdre s'il voulait être payé à la fin de la journée. Il déguerpit aussi vite qu'un lapin qu'on aurait chassé de son terrier, zigzaguant dans les rues de Paris en s'égosillant.

Oyé oyé !
L'accusé a été condamné à mort ! Condamné à la pendaison !

Le voleur va être pendu !

Inlassablement, il répétait sa doctrine. Le souffle court, il s'arrêta devant une petite fille d'à peine trois ou quatre printemps, il lui sourit.

Pis être le méchant il va venir il va te manger 'vala !

Il reprit sa course, s'égosillant encore et toujours.


Il a des habits de méchant, c'est lui le méchant, il va tous vous tuer, tuer un innocent, il est le méchant, méchant *!

Certes, il était condamné pour vol et non pour meurtre mais, et alors ? Le public, il devait l'exciter, le mettre en condition, le sortir de lui même. Encore une fois, c'était la coutume. Le public, le chemin de la honte, tout ça. Arrivé sur la place des pendus, c'est comme ça qu'elle était surnommée, je suis sur que vous avez compris pourquoi, il reprit son cri de ralliement.

Oyé oyé ! Le voleur va être pendu ! Approchez approchez !


Bientôt, la charrette se mettrait en route et tout commencerait.


Extrait de Gad Elmaleh "l'autre c'est moi"
Baboune
Oyé oyé !
L'accusé a été condamné à mort ! Condamné à la pendaison !

Le voleur va être pendu !


Baboune dressa l'oreille, l'oeil aux aguets...S'ils étaient sur Paris c'était pour ça! Pour ce spectacle LA!
Arrivées à Paris de la veille, elles se baladaient maintenant, main dans la main, Lanceline à leurs côtés, Nacil le page du frère de Zaza les accompagnant également.
Baboune était la nounou d'Asalais fille de Riwenn le Grand, et elle avait promis à la gamine de l'emmener voir une pendaison.
L'idée n'avait pas fait l'unanimité, mais avec un zeste de ruse, et après un long voyage, ils étaient enfin arrivés sur Paris. Paris, la capitale..la ville des pendus!

Zaza, Lanceline, Nacil... la chance est avec nous! Remercions le Très-Haut, nous allons l'avoir notre spectacle! Et plus tôt que prévu.
Vite vite...Dépêchons-nous, pour avoir les meilleurs places!


Baboune tira la petite troupe vers le lieu du rassemblement. La foule commençait déjà à se rassembler...Foule avide de sensations et de mort. Comme pour conjurer la leur, les gens du peuples, et même les autres, se pressaient maintenant.
Asalais
A Paris ! Le Grand Paris ! Ou La Grande ? Oh et puis on s'en tape, de toute manière, c'est toujours le masculin qui l'emporte. C'est bien un homme qui a inventé cette règle !

Quoi qu'il en soit, Blondie adorait Paris et sa grandeur.
Bien sur, la route avait été affreusement longue pour elle, et surtout pour les autres. Imaginez vous supporter une gamine de six printemps durant la traversée du royaume. Vous visualisez ?
Curieuse, elle n'avait pas arrêté de lancer des regards en coin au nouveau page de son grand frère. Lui, c'était un demi grand. En réalité, il n'était pas beaucoup plus âgé qu'elle mais c'était un garçon alors forcément, à côté de lui elle faisait bien petite. A cet âge là, deux ans c'est énorme mais elle était bien contente de sa venue car si elle avait beaucoup de famille, elle avait bien peu d'amis. Certes, c'était encore un garçon mais qu'est ce qu'elle y pouvait ? Le destin devait la vouloir entourée d'hommes, lui mettant des idées de guerre, de combat, de chevalerie et de décapitation plein la tête.

D'ailleurs, c'était son fanatisme pour la décapitation qui avait donné l'idée à sa Baboune de l'emmener à Paris. En ce moment, la petite ne se lassait pas de demander à ce que les têtes tombent, au sens propre du terme. Un jour d'ailleurs, elle avait voulu décapiter le portier qui l'embêtait. Une chance pour lui, d'une, l'épée était tellement lourde qu'elle ne put même pas la soulever du sol, de deux, Erasme lui avait expliqué que tuer les gens la mènerait directement en enfer. Il lui fallait donc trouver quelqu'un pour faire son sale boulot. Enfin, les grands, ça les faisait plutôt rire qu'autre chose. De toute manière, c'était la Reyne de son royaume – c'est à dire sa chambre – là princesse de sa ville Auch et comme elle le disait si bien « c'est moi la Reyne, c'est moi qui décide ».
Bref, une pendaison n'était pas une décapitation, mais c'était quand même quelque chose.

Jour de marché, elle flânait dans les rue de Paris, émerveillée et excitée comme une puce. Une de ses mains était glissée dans la main de sa nourrice Baboune, l'autre dans celle de Lanceline. Un jeune les dépassa en s'égosillant tel un porcelet qui vit ses derniers instants et elle le fixa en plissant le nez sans bien comprendre ce qu'il racontait. Seulement, autour d'eux les gens la foule commençait à se faire bruyante, les rues se remplissaient. Il se passait quelque chose. C'est Baboune qui l'éclaira sur la situation.


Naciiiiiil !


Son regard noisette se mit à la recherche de son nouvel ami. Ses joue rosirent sous le coup de l'excitation et à force de remuer sa petite frimousse dans tous les sens, ses boucles blondes dansaient au grès de ses mouvements. Elle dut accélérer le pas et se sentit d'un coup bien petite au milieu de cette foule qui se bousculait. L'atmosphère était étrange et l'euphorie montait rapidement. Pourtant, à l'heure actuelle il n'y avait rien d'intéressant à regarder. Le souffle court d'avoir joué des coudes, et courut derrière Baboune et Lanceline sans leur lâcher les mains, elle leva sa bouille vers sa nourrice et souffla.

Il est où le missant ?! C'est comment que ça se fait quand il va viendre ? Y faut je fais quoi dis dis dis ?

_________________
Lanceline
Paris... La capitale, la ville des macarons et des étoffes. La ville des pendus, mais ça, c'était moins important pour la Blonde... Sauf aujourd'hui. Oui, aujourd'hui elle avait fait le chemin avec Baboune, Zaza et Nacil... Qu'elle n'avait d'ailleurs pas bien situé dans la famille. C'était qui ? Il avait un rapport avec Damiàn, non ?
L'équipage se trouvait donc dans les rues de Paris.
Elle se penche vers Zaza. Et, pour votre gouverne, non, elle n'est pas fatiguée du voyage. Pour la simple raison qu'elle n'a fait que somnoler durant tout le voyage.


Le méchant, il va arriver dans une espèce de charrette. Il va passer dans les rues de Paris, et il va falloir le huer... Lui crier dessus, lui faire avoir honte, si tu préfères.

Elle se sent calme. Un portier va être tué. Pour l'exemple ! Depuis le temps qu'elle attend ça !
La Balafrée entraîne le groupe à sa suite. Ils se placen sur le bord du chemin. Le malfrat ne va plus tarder...
[/b]
_________________
--Le_proscrit.
Condamné !
La sentence est tombée.
Condamné !
Je le suis.
Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies.*
Aujourd'hui... Aujourd'hui, je n'ai plus rien qu'une seule certitude: condamné à mort ! Une voix me le murmure, sans cesse: condamné à mort !
J'avais été jugé. Le soleil s'était montré, ce jour-là. Comme pour me railler. Et pourtant, j'ai aimé ce soleil qui représentait encore pour moi l'Espoir.


Il fait beau, avais-je dit. On ne m'avait pas répondu, j'étais déjà au ban de la société.
Condamné à mort, pour avoir volé. Volé de la nourriture, et de l'argent, dans la taverne où j'exerçais. J'avais eu faim, et le Sans-Nom m'avait tenté. Mal m'en avait pris, je m'étais fait attraper et je l'avais regretté.


- Il est l'heure.

Je lève les yeux du sol poussiéreux.

Par... Pardon ?
- Debout ! Il est l'heure.
Dé... Déjà ?

Le froid m'envahit. L'heure ! Condamné à mort ! Moi ?
J'obéis, je me mets debout. Péniblement, j'entre dans la charrette qui m'est, pour quelques heures, consacrée.
On va passer par le marché, je le sais, ainsi mon déshonneur sera plus grand encore alors que les gens me hueront.
Condamné à mort !
Le cortège funèbre s'ébranle. Je relève la tête. Je suis orphelin. Je n'ai pas de famille. Ils n'auront pas eu à subir cela, le Très-Haut les en aura préservé. Pour une fois qu'il aura bien fait les choses, Celui-Là !


- Condamné à mort ! dit la foule ; et, tandis qu'on m'emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d'un édifice qui se démolit.*

*Tiré du Dernier Jour d'un Condamné de Victor Hugo; le reste en a fortement été inspiré.
Lililith
Oyé oyé ! Le voleur va être pendu ! Approchez approchez !

Ce que la Minusculissime fait là ? Nul ne saurait le dire. L'enfant se trouve dans Paris. Un miracle, un hasard ? Qui sait ?
Toujours est-il que, bien que n'ayant pas compris ce qu'a dit le crieur, elle s'approche. Il y a foule ! L'enfant joue des coudes, arrive devant.
Tiens, d'autres comme elle ?!
Des gens crient. L'enfant a peur, soudain.
La forme qu'elle a déjà vu chez Ninouchka suit l'espèce de carriole. Et... Et... Il y a quelqu'un dedans ?
Elle plisse ses yeux pour mieux voir.
Lili sent chez ces adultes la même haine, teintée de la même peur que dans les esprits de ceux qui ont visité sa mère.
Elle pleure, doucement.


Avoir rien fait mal... !

Du moins elle l'espère. Elle ne comprend pas comment des gens peuvent être si cruels et condamner l'un des leur.
Elle regarde les deux pains qu'elle tient dans chaque main. L'un à moitié entamé. L'autre...
Et le prisonnier qui a l'air si maigre, si maigre !
Elle hésite. Elle sent cependant que faire preuve de bonté envers cet homme qu'elle ignore sera mal perçu.
Alors, que faire ?

_________________
Lanceline
Enfin, le voilà qui s'approche ! Enfin, le voilà, ce voleur de portier ! Enfin ! Les gens le huent, les gens se bousculent pour mieux voir, et déjà, des fruits pourris fusent.
Elle s'apprête à faire de même, mais soudain le silence se fait dans sa tête et...


Avoir rien fait mal... !

La Blonde se tourne, se retourne pour voir qui a parlé.

Lilo, c'est toi ? Si oui, c'est pas drôle !

Et surtout pas maintenant ! Depuis quand elle apparaît comme ça, dans la rue, devant tout le monde ?
Les noisettes tombent sur une fillette, minuscule, aux longs cheveux blonds, comme elle; elle semble sur le point de pleurer.
La Balafrée, qui pourtant aurait aimé lancer quelque chose sur le portier, s'accroupit afin de se mettre à la hauteur de l'enfant... C'est pas gagné.
Elle a un gentil sourire, espérant ne pas lui faire peur.


Bonjour ?

L'enfant la regarde, effrayé. La Blonde continue.

Si. Il a pris quelque chose qui ne lui appartenait pas, et ne l'a pas rendu.
C'est pour cela qu'il est dans cette cage.

Car oui, on peut appeler ça une cage.
Elle a envie de dire à la petite que ce n'est pas sa place, mais garde le silence. Après tout, Asalaïs et Nacil sont bien là, eux !


Comment t'appelles-tu ?
Moi, c'est Lanceline.
Tu es toute seule ?
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Nacil


En quelques jours seulement il avait l'impression d'avoir vécu plus de chose que durant ses huit premières années: Il n'y a pas si longtemps encore il devenait orphelin suite au décès de sa mère, quelques semaines après il faisait la rencontre d'un seigneur et devenait son page et aujourd'hui il allait assister à une pendaison à Paris avec des gens qu'il connaissait à peine ! Il était clair que du haut de ses huit ans, il était loin de maitriser tout ce qu'il lui arrivé, il se laissait simplement porté par les évènements.

Quand vous avez toujours vécu dans une petite ferme en pleine campagne, le tohu-bohu parisien à l'allure d'un véritable champ de bataille. Ça crie, ça bouscule, ça cours, ça roule, ça écrase les pieds, ça vole, ça se dispute....ça ne s’arrête jamais. Le gamin ne savait plus ou donner de la tête, il était a la fois effrayé et fasciné par tant d'activités

Naciiiiiil !

Le blondinet se retourna, Asalais n'était plus à coté de lui, tournant la tête à droite et à gauche, il fut bousculer en avant par un homme et aperçu la petite soeur de son maître ainsi que les autres personnes qui les accompagnait. Nacil profita de sa petite taille pour se faufiler entre les jambes des passants et ainsi rejoindre son groupe. La foule se faisait de plus en plus compacte, les huées montaient d'un ton. Le gamin sautillait d'impatience le spectacle aller enfin commencer, il allait enfin voir le premier pendu de sa vie !
Asalais
Emmitouflée dans son écharpe de laine, Blondie ne quittait pas sa nourrice des yeux. Il ne faisait pas encore bien chaud à cette période de l'année, pourtant, ses joues étaient bien rosies et cela ne résultait pas de la fraîche température. Elle avait d'ailleurs plutôt chaud, pressée au milieu de la foule effervescente. En réalité, elle était excitée et son coeur battait vite. Elle ne savait plus où donner de la tête. C'était certain, lorsque la nuit viendra Baboune aura bien des difficultés à la faire rester au lit.

Cependant, c'est Lanceline qui répondit à ses questions. Elle but ses paroles, souriante. Sans réellement s'en rendre compte, elle bouscula une ou deux personnes qui envahissaient un peu trop son espace vital à son goût.


Oh ! Et il va entendre c'est moi je dis ? C'est quand l'est là ?

Elle marqua une petite pause et une lueur d'inquiétude se dessina petit à petit sur sa petite frimousse.


Il est attaché hein... Parce que imagine il entend moi après il vient il me mange !

Seconde petite pause, elle se tourna vers Baboune cette fois ci.


D'abord pourquoi que c'est qu'il va pendre ?

Tournée vers sa nourrice, ses yeux noisettes suivaient Lanceline, la regardant sans vraiment la voir s'adresser à une petite fille. Il se posa ensuite sur Nacil à qui elle sourit, toujours quelque peu perturbée par ses questions. Instinctivement, elle passa son bras sous le sien. La foule tombait dans un brouhaha de plus en plus bruyant. La charrette serait bientôt là.
_________________
Javert
Tomber pile poil un jour de pendaison pour une visite à Paris, c'était ce qu'on appelait faire mouche. Au milieu d'une foule où s'agitaient plusieurs bambins, le prédicateur se tenait là, stoïque et imperturbable, quand il vit arriver au loin le funeste charreton amenant le condamné en direction de l'échafaud. Un malaise mâtiné d'une sordide excitation traversa lentement les rangs du peuple qui pour autant, n'avait aucune envie de se trouver ailleurs qu'aux premières loges de ce sinistre spectacle.

Parce qu'il s'agit là d'un voleur, ma petite. Et que le vol, chez les vilains, conduit tôt ou tard à la hart.
Scath_la_grande
    « J'en ai assez
    De me balancer
    Sous ma potence
    Sous ma potence
    J'en ai assez
    Du vent d'été
    Oui me balance
    Qui me balance » Le pendu – J. Brel


Rares sont les occasions où la Musteile pointe son museau à la Capitale, celle des élections royales en est une qui lui fait quitter sa tant aimée cité des Saules, Montauban.
Paris… Pandémonium de la déchéance humaine, là où la lie s’entasse avec la dorure des noms qui n’ont d’illustres que leurs ascendances. Paris… mère des vicissitudes, du pouvoir et de la décadence.
Venelles étroites, et puantes, grouillantes comme un cadavre laissé à la putréfaction latente.

Von Frayner fille, de rousseur et de cuir noir s’échine à maintenir de la senestre son équidé dans la ruelle bouillonnante de sa plèbe murmurante et surexcitée, la dextre frôlant parfois la garde de métal.
La Capitale est imprévisible, et la Belette toujours teintée de méfiance dans les attroupements d’ovins en tout genre.
Elle avance, pousse sans ménagement de la botte les emmerdifieurs patentés à la garnaffe, main en conque quémandeuse de petites trébuchantes pour l’aveugle, le lépreux, le faux borgne, le vrai nuisible…
Le murmure enfle au fur et à mesure, la foule frisonne d’un seul mot… « Pendu ! » de quoi stopper net l’adepte à ce genre de fine réjouissance – surtout quand ce n’est pas elle qu’on annonce gambiller en bout de potence- et de susciter son intérêt.

Bien droite sur sa monture, elle observe sans ciller et sans pitié le spectacle macabre de la procession d’un futur macchabé en route pour son rendez-vous avec la Grande-Sorgue en beau carrosse à barreau.
Les fauves implacables suivent jusqu’à être parasiter dans leur exode par une forme connue, s’accroche à la haute silhouette, imposante. L’impérieuse créature penche légèrement la tête sur la gauche, hausse un sourcil de surprise et s’approche. Le flan nerveux de l’équin vient frôler l’homme et avant qu’il n’entame un mouvement quelconque, la main de la rousse se pose sur son épaule et la carcasse se plie, ploie pour s’abaisser légèrement à hauteur d’esgourde.


Alors l’nabot ? Tu fous quoi à la Capitale ? Tu t'es perdu ?

Et de réajuster sa lippe, le museau fendu d'un sourire goguenard au Javert.
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"Moi, je suis parfaite... et je vous emmerde !" Accessoirement : Fille de Sancte.
Baboune


Comme par enchantement, la foule enflait à vue d'oeil, comme un essaim de guêpes sur son agresseur. Des odeurs de sueurs et d'excitations, des corps qui se pressent, des bousculades...
Baboune resserra la main d'Azalais, avec une sorte de pincement au coeur: était-ce une si bonne idée? Trop tard, ils étaient au centre de l'attroupement maintenant. Ca grouillait de partout...impossible de faire marche arrière. Et Nacil, où était Nacil??
Elle tourna la tête, à droite, à gauche, en bas...Là!


"Nacil, reste avec Lanceline..Accroche sa main surtout!"

Il est attaché hein... Parce que imagine il entend moi après il vient il me mange !

Et d'offrir le sourire le plus rassurant possible à sa protégée. Sa main moite serre celle de la gamine.[/i]

"Zaza, le voleur est dans sa cage, et il y a des gardes tout autour...Il ne peut pas s'échapper. Et s'il s'échappe, s'il s'approche, je lui coupe la tête avant même qu'il n'est eu le temps de dire ouf! Je suis Baboune , tu te rappelles? Ta garde rapprochée , ma reyne....!"

D'abord pourquoi que c'est qu'il va pendre ?

Pourquoi? Pourquoi allait-il être pendu? Personne ne savait même qui était cet homme, ce qu'il avait fait. On s'en fichait d'ailleurs, on ne voulait rien savoir. Le principal était qu'il allait être pendu!

Parce qu'il s'agit là d'un voleur, ma petite. Et que le vol, chez les vilains, conduit tôt ou tard à la hart.

[i]Du coup, elle n'osa même pas répliquer au sieur qui venait de répondre à sa princesse. Un voleur! La réponse était là, lapidaire, si limpide...Juste un voleur.
Combien de fois, elle-même, avant de se retrouver sur Auch, n'avait-elle voler pour pouvoir manger? Elle aussi avait été voleuse.Voleuse! Voleuse! VOLEUSE!! Elle aussi aurait du finir dans cette charrette? La petite main Zazatienne coincée dans la sienne, elle n'osa plus parler.
Le condamné arrivait à hauteur du petit groupe, coincé dans cette foule. Il était blême, presque déjà sans vie.
Elle aurait voulu détourner le regard, mais c'était impossible. Il lui fallait le voir, le découvrir, le rencontrer...juste quelques secondes. Ce voleur qui allait être pendu à sa place.
La foule hurlante lui lance des pierres.

La charrette s'arrête enfin sur la place. Les cloches de l'église cessent leurs tintamarres, la clameur de la foule s'estompe.
L'acte d'accusation va être lu.
Lililith
Bonjour ?

L'enfant, apeurée, recule. Même si la Grande sourit...
Ses doigts se crispent sur son chaton.
Elle décide de faire confiance à la jeune femme, parce qu'elle porte du rouge, et que le rouge, c'est trop bien.
Elle écoute les explications.


Comment t'appelles-tu ?
Moi, c'est Lanceline.
Tu es toute seule ?


La fameuse question que tout le monde se pose.
Lili dévoile ses dents.


Maman m'appelait Lili.
Et non, pas seule.

Elle montre le chaton qu'elle tient serré dans ses bras. Pas trop parce qu'il faut faire attention, qu'il a dit Clesa et qu'elle a sermonné Jeanne. Et qu'en plus il risque de mourir.

Avoir Pandou.

Les gens crient "A mort le pendu ! Condamné à mort ! Qu'il soit pendu !"
Quelque chose soudain fait tilt dans la tête de l'enfant.


Dis Madame... Gens ont dit qu'ils vouloir pendre Pandou pour manger.
Lui être mangé, après ?

La Minusculissime désigne l'adulte.
Décidément, les Grands ont bien des jeux étranges...

_________________
--Quatre_pognes


Rif-au-derche, les cousines, on est à la ramasse ! J'avais bien dit qu'il fallait couper par Saint-Martin.
Va caguer plus loin, Quatre-pognes, j'aime pas Saint-Martin.
Toi et tes supersititions...

Quatre-pognes déboula à toute allure sur la place de Grèves, ses comparses sur les talons. Quatre-pognes, c'était un type du genre solide. Pas bien haut, mais large, ça oui ; et fort comme un bœuf. Si on l'appelait Quatre-pognes, c'était parce quand il cognait, c'était comme s'il était quatre. Bah ! L'imagination des truands, hein...

Quatre-pognes c'était un truand. Pas qu'il pensât à mal, savez, plutôt qu'il avait baigné dans l'esbrouffe et le surinage depuis sa première culotte, alors... Il avait une bande, enfin, trois-quatre rigolos qui chipaient à l'arrachée et à l'étalage. Pas exactement des terreurs.

C'est fichu, Quatre-pognes, on est trop tard. La carriole est déjà arrêtée, et y'a foule comme y'en aura pas l'jour de notre mise en terre.
La paix, le Bigle.

Le Bigle, on l'appelait comme ça parce qu'il avait un œil qui disait crotte à l'autre. Il était des gars de Quatre-pognes, pas le plus malin ni le plus dégourdi, et superstitieux avec ça ! Mais il était fidèle. Et un peu péteux.

Quoi, Quatre-pognes, on s'arrache ! Eh, l'astuce c'était de le prendre sur la route, mais là y'a six sacrés prêts à nous faire la leçon, et puis toute une foule qu'est venue pour voir un type rencontrer sa veuve. On f'ra pas dix pas !
Le Bigle a raison.
Derche et bran, la Carpe ! Laissez moi, j'm'entends pas penser.

La Carpe haussa le sourcil, surpris. On ne lui demandait jamais de se taire, et pour cause – on l'appelait la Carpe parce qu'il ne causait pratiquement jamais. C'était un type franchement flegmatique, tout en longueur, une grande perche plutôt maligne et le plus malhonnête de tous. On l'appelait aussi l'Anguille, parfois, rapport à sa longueur et au fait que c'était impossible de mettre la main dessus.

Ils s'approchaient tous les trois de l'attroupement, et reprenaient leur souffle. Quatre-pognes cogitait dur, et tâchait de penser une nouvelle combine. Seulement rien à faire, le Bigle avait raison, ils étaient trois contre six archers, et puis toute la foule qui était venue au spectacle. Tiens, imaginez l'aubaine, on ne leur avait promis qu'un pendu, mais en voilà trois autres qui venaient pour l'accompagner.

Ca non, les cousines, le pré c'est pas encore pour moi.
Alors quoi, on s'arrache ?
défection, le Bigle.
Asalais
La foule se faisait de plus en plus pressante ce qui agaçait la petite Blondie pas plus haute que trois pommes. Le nez plissé, elle attendait des réponses à ses questions sans réellement regarder son interlocutrice, suffoquant légèrement au milieu de toutes ses grandes personnes. L'ambiance était si étrange et si épaisse qu'elle aurait pu la toucher malgré son caractère intangible.

Ses boucles blondes virevoltaient autour de sa petite frimousse qui s'agitait à droite et à gauche alors que son regard embrassait la foule l'air inquiet.
A la réponse de Baboune, elle fut pourtant quelque peu rassurée et esquissa un sourire en prenant une grande inspiration. Elle sursauta lorsqu'une voix grave répondu à sa dernière question. Une fois encore, son regard se mit à chercher son nouvel interlocuteur qu'elle ne connaissait absolument pas.


C'est quoi hart ?


Elle pencha la tête sur le côté en le fixant sans peur et attendit une réponse mais une grande rousse perchée sur un cheval vint lui voler son nouveau camarade. Contrariée, elle plissa le nez et se concentra sur le spectacle qui ne devrait plus trop tarder aux bruits grandissant de la foule. La huée commençait mais Asalaïs se sentait noyée au milieu de tous ces grands, trop petite pour apercevoir quelque chose. Sans prévenir, elle lâcha la main de sa nounou et se faufila entre le peuple sans se priver de distribuer de nombreux coups pour arriver à destination.

Enfin, elle y était. Juste au bord de la route à fixer la charrette passer devant elle. Lorsqu'elle réalisa qu'il s'agissait du futur pendu, elle se mit à sautiller sur place en le huant. C'est Lanceline qui lui avait dit que c'était la marche à suivre et c'est son papy qui lui avait appris à toujours faire les choses correctement. La gamine s'égosilla donc et cracha ses poumons sans s'arrêter de sautiller sur place.

A la diminution du volume sonore, elle se calma, peu inquiète d'avoir pommé sa petite cour. Son regard était fixé sur le prisonnier qu'on faisait descendre de charrette.
Il était cul nu et ne portait qu'une chemise, ce qui la surprit quelque peu. S'il était voleur, il aurait au moins pu se voler des braies ! Attentive et subjuguée par la scène qui se jouait sous ses yeux elle fit un pas en avant, se rapprochant ainsi de l'échafaud et se retrouvant aux premières loges.

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