Una_agnes
* Titre en scot : Ne surtout pas s'énerver... (Garde la tête !)
Sarlat. Enfin de retour en Périgord. Enfin de retour à la maison. Jai la tentation un instant de passer la poterne, daller au bureau du recrutement pour me jeter à corps perdu dans une saine activité physique : cueillir des navets, semer du mais, ou bien que sais-je encore ? De ce type dactivité qui me manque depuis que j'ai quitté les rangs des hélénnines pour cette mission si particulière. Et pourtant, jai naturellement bifurqué pour me retrouver près de leau, près du lac, avisant le ponton et ma barque.
Tout aussi naturellement, jai regardé en face, lîle, son île, celle dont même éloignée, elle parle si souvent. Etre insulaire, cest pour nous plus quun hasard géographique de nos naissances. Chez les MacFadyen, cest un besoin. Le sang des fées a besoin disolement. Cest pour cela que je me sens si bien derrière les murs du couvent. Cest mon île à moi, mon écran contre le reste du monde : Une voile pour ton île, un voile pour mon couvent. Qui essayai-je de persuader ? Moi, je le suis déjà normalement. Convaincre mère du bien fondé de ma décision, là, effectivement, il va me falloir plus quune comparaison. Mais nous avons le temps. Il y a beaucoup plus urgent.
Je détache ma barque, enroule la corde autour de mon coude quand je remarque les bannières qui claquent au vent.
Cest quoi ce ?
Létendard des MacFadyen, je le reconnaitrais entre tous mais le fond or de lautre mest totalement inconnu. Montée dans mon esquif, je rame vigoureusement. Mère est là, forcément. Je limagine mal abandonner sa bannière, de surcroît en plein vent. Lîle me semble sêtre réveillée de lapathie dun phare abandonné. Les barques y sont déjà nombreuses à être amarrées.
Cest quoi ce... ?
Il me faut quelques instants pour apponter également, fixer ma barque aux autres, me retrouver sur la terre ferme. Mes yeux me piquent. Moucheron ou émotion ? Je ne saurais le dire. Juste que quelque chose ne tourne pas rond. Je voulais agir avec tempérance, me voilà qui me précipite. Je voulais prendre le temps de savoir lui faire face, voilà que les mots dans ma tête sagitent. Mes pas me guident plus que mon esprit.
La porte est ouverte. Le feu brûle, le chaudron a lair plein. Les odeurs de poisson, de lard et divers aromes que je nai pas la patience de chercher à identifier. Le sang bat sur mes tempes me rappelant trop précisément linstant où je me suis laissé aller dans les bras dun géant blond. Je tourne sur moi-même, mappropriant le lieu du regard. Deux épées sur la cheminée ?
Cest quoi ce ... ?
Un instant, un doute, la peur qui métreint à nouveau. Nulle couche ici. Or, Mère ne serait jamais remontée. Je le sais et Pattricia me la confirmé. J'efface donc comme une furie, la volée de marche qui me sépare de cet étage funeste, dévastée de savoir ce que je vais y trouver. Pourvu quelle soit en vie, pourvu que pourvu
...
Elle est là. Et bien vivante.
...
Enfin, je pense que cest elle.
...
C'est...
Cest quoi ce . Mère ?!
Par Aris...Arth ?!
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Sarlat. Enfin de retour en Périgord. Enfin de retour à la maison. Jai la tentation un instant de passer la poterne, daller au bureau du recrutement pour me jeter à corps perdu dans une saine activité physique : cueillir des navets, semer du mais, ou bien que sais-je encore ? De ce type dactivité qui me manque depuis que j'ai quitté les rangs des hélénnines pour cette mission si particulière. Et pourtant, jai naturellement bifurqué pour me retrouver près de leau, près du lac, avisant le ponton et ma barque.
Tout aussi naturellement, jai regardé en face, lîle, son île, celle dont même éloignée, elle parle si souvent. Etre insulaire, cest pour nous plus quun hasard géographique de nos naissances. Chez les MacFadyen, cest un besoin. Le sang des fées a besoin disolement. Cest pour cela que je me sens si bien derrière les murs du couvent. Cest mon île à moi, mon écran contre le reste du monde : Une voile pour ton île, un voile pour mon couvent. Qui essayai-je de persuader ? Moi, je le suis déjà normalement. Convaincre mère du bien fondé de ma décision, là, effectivement, il va me falloir plus quune comparaison. Mais nous avons le temps. Il y a beaucoup plus urgent.
Je détache ma barque, enroule la corde autour de mon coude quand je remarque les bannières qui claquent au vent.
Cest quoi ce ?
Létendard des MacFadyen, je le reconnaitrais entre tous mais le fond or de lautre mest totalement inconnu. Montée dans mon esquif, je rame vigoureusement. Mère est là, forcément. Je limagine mal abandonner sa bannière, de surcroît en plein vent. Lîle me semble sêtre réveillée de lapathie dun phare abandonné. Les barques y sont déjà nombreuses à être amarrées.
Cest quoi ce... ?
Il me faut quelques instants pour apponter également, fixer ma barque aux autres, me retrouver sur la terre ferme. Mes yeux me piquent. Moucheron ou émotion ? Je ne saurais le dire. Juste que quelque chose ne tourne pas rond. Je voulais agir avec tempérance, me voilà qui me précipite. Je voulais prendre le temps de savoir lui faire face, voilà que les mots dans ma tête sagitent. Mes pas me guident plus que mon esprit.
La porte est ouverte. Le feu brûle, le chaudron a lair plein. Les odeurs de poisson, de lard et divers aromes que je nai pas la patience de chercher à identifier. Le sang bat sur mes tempes me rappelant trop précisément linstant où je me suis laissé aller dans les bras dun géant blond. Je tourne sur moi-même, mappropriant le lieu du regard. Deux épées sur la cheminée ?
Cest quoi ce ... ?
Un instant, un doute, la peur qui métreint à nouveau. Nulle couche ici. Or, Mère ne serait jamais remontée. Je le sais et Pattricia me la confirmé. J'efface donc comme une furie, la volée de marche qui me sépare de cet étage funeste, dévastée de savoir ce que je vais y trouver. Pourvu quelle soit en vie, pourvu que pourvu
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Elle est là. Et bien vivante.
...
Enfin, je pense que cest elle.
...
C'est...
Cest quoi ce . Mère ?!
Par Aris...Arth ?!
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