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[RP] Keep the heid!*

Una_agnes
« Quand vous êtes en colère, comptez jusqu'à quatre. Quand vous êtes très en colère, jurez. »

Je suis bien dans les bras de ce frère que je ne connais pas. Je me sens forte, je me sens très forte. Je comprends mieux la nostalgie de mère après ses cauchemars. Je briserais la lune pour éclairer les jours d'Hadrien. Je me sens prête à le faire aussi pour Hakkon désormais. Je me sens forte oui, pour parler également à Arth. Pas assez sans doute pour l'affronter elle, mais lui oui. Après tout, c'est lui qui m'a écrit sans me dire ce qu'il en était. Après tout, c'est lui à qui j'ai écrit aussi, par peur toujours et encore de cette femme que je tente en vain de connaitre, de comprendre. Je prends sur moi pour rester sereine, je serre mes doigts sur ceux de Soren :

Arth... je... tiens à m'excuser d'avoir fait irruption dans votre chambre. Cela est impardonnable. Je pensais que ma voix serait chevrotante et pourtant non. Elle est clairement placée, je pourrais chanter tout le livre des vertus sans ciller. Vous devez admettre qu'il est, de mon côté, plus que choquant... de tomber sur la scène sur laquelle je suis tombée. Rien n'y fait que vous soyez mariés, d'ailleurs. Si je ne peux trouver que malsené que ni l'un ni l'autre n'ayez jugé utile de m'en informer. Je déglutis avec peine, ma voix est de nouveau trop forte, peu sereine. Mes doigts doivent littéralement écraser ceux de mon frère. Mais Mordieu ! Qu'auriez-vous imaginé à ma place si rentrant de chez les godons, vous trouviez votre mère en train de forniquer avec son propre cousin ? C'est inconvenant, obscène, c'est...

Mes mots ne dépassent même pas ma pensée. Ma colère est là, bien présente. Il me faut la surmonter, pour avoir une chance de le laisser m'expliquer. Je lui en veux de ce silence qu'il maintient alors que je sais désormais la vérité.
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Brygh_ailean
Combien existe-t-il de locutions idiotes sur la colère ? Des milliers :
« La colère est une courte folie. »
« La colère est mauvaise conseillère. »

C'est vraiment idiot. La colère est. Elle existe, au-dessus de nos têtes, prête à fondre sur sa proie, se regorger de sa souffrance, la vider de sa substance, l'enfermer dans l'isolement. C'est ce que ressent la MacFadyen pendant un instant. Puis la voix de son mari, comme un filet dans la chute en haute voltige que représente cette colère sourde. Bi sàmhach mo rùin.

Le temps reprend son cours doucement, le voile s'estompe même s'il laisse derrière lui quelques stigmates. Le coeur qui bat trop vite, les jambes en coton. Arth est là comme toujours, elle sent son coeur battre au même rythme que le sien. Puis il se décide à descendre et le rythme s'accélère un instant pour redevenir plus calme, de plus en plus calme. Elle le sent.

Elle s'habille lentement, très lentement. Elle entend Soren, Una, Soren. Elle entend ses enfants comme s'ils étaient au milieu de la chambre. Le savent-ils seulement ? Una encore... alors qu'elle se trouve sur la première marche de l'escalier de meunier qu'elle emprunte à reculons.

Qu'auriez-vous imaginé à ma place si rentrant de chez les godons, vous trouviez votre mère en train de forniquer avec son propre cousin ? C'est inconvenant, obscène, c'est...

Bien moi obscène que de baiser un inconnu dans une taverne, sans chaperon... surtout si l'inconnu est son propre frère par le sang.

Elle ne haussera pas le ton. Elle restera la MacFadyen, imperturbable ou presque face aux tourments. Elle embrasse à son tour son fils, regardant ses cheveux qui repoussent. Décidément, elle ne s'y fera pas.

Ne le nie pas... Soren m'a tout raconté, déjà.

Elle vient glisser la main à la taille du highlander. Elle inspire à fond, regarde sa fille droit dans les yeux.

Je ne sais pas ce qu'il y a de pire : apprendre que sa mère a épousé un homme pour qui elle a des sentiments profonds depuis très longtemps et qui n'est son cousin que par simple boutade... ou bien être traitée comme la dernière des dévergoigneuses par sa fille, tout ça parce qu'on a osé vouloir non pas forniquer, mais faire l'amour, avec son époux...

Elle déglutit à nouveau.

A ton avis ?
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
{...Ira furor brevis est (*)...}

Una…
L’Ecossais hoche la tête
.

Le ton est posé. Cela étonne l’Ecossais.
Il l’aurait pensé plus revendicative, un peu a l’image de son jeune frère. Non, elle semble en colère certes, …surprise aussi, mais contrairement a ce qu’il croyait, il ne sent aucune espèce d’animosité envers lui.
Pourtant, elle décoche une phrase. Le ton a changé, c’est la colère qui prend le dessus
.
- Mais Mordieu ! Qu’auriez vous pensé à ma place si en rentrant de chez les godons, vous trouviez votre mère entrain de forniquer avec son propre cousin ? c’est inconvenant, obscène c’est….
Les mots sont incisifs, blessants.
Le highlander pâlit sentant la colère le gagner mais tente de garder contenance. Perdre le contrôle de lui même serait la dernière des choses à faire. Il la regarde, la transperçant de ses yeux verts. Et si les craintes de Brygh étaient fondées ? Una, tu parles sans savoir…


Arth se prépare à répondre. Mais il n’en aura pas le temps. Et c’est peut être mieux comme ça. Laisser retomber un peu la pression avant de parler ne peut être que positif.
La voix de la grande se fait entendre dans l’escalier et là encore, le ton n’est pas a la joie.
Les mots là aussi claquent dans l’air comme des coups de fouets alors que la Sylphide le prend par la taille.
Entre la mère et la fille, le temps est à l’orage
Arth pose un bras autour des épaules de la grande, et dépose un baiser furtif au creux de son oreille en glissant dans un souffle : …calme.
Faire front à deux. Il la serre un peu plus contre lui
.
- On a jamais été « cousin », ta mère a raison, dit-il, au début ce n’était qu’une boutade, puis c’est devenu une manière de se rapprocher sans qu’on se l’avoue…ou qu’on le sacheIl pourrait lui dire que c’est un peu grâce elle quelque part, mais a quoi bon, puisque tout ça n’est que la déclinaison d’une inéluctable évidence…

(*) La colère est une courte folie - Horace

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Soren
Mais pourquoi il faut toujours que je sois impliqué dans des situations qui me dépassent complètement, dans des affaires pour lesquelles je n'ai aucune compétence, aucune appétence particulière? La poigne d'Una reflète son degré de rage, d'anxiété, d'inconfort. Sa hargne n'est pas feinte. De cela je suis sur. Elle a besoin de soutien et face à Bryn et Arth, j'ai bien l'impression que c'est vers moi qu'elle se tourne. C'est assez inconfortable d'être pris entre l'arbre et l'Écosse… enfin… entre l'arbre et l'écorce plutôt! Et comme vous devez le savoir maintenant, discourir n'est guère mon fort.

La remarque de Bryn me rend mal à l'aise. Le baiser de cet inconnu dans une taverne comme elle dit, c'est moi qui l'ait cherché. Pas Una. Pfff…quelques instants de plaisir et on en parle pendant toute l'éternité! Ari qui est aux cieux, vas-tu toi aussi me refuser l'entrée de ton paradis sous prétexte que j'ai posé mes lèvres sur celle de ma soeur? En même temps, ces histoires d'accouplements, moi ça a le don de m'exaspérer! Mieux vaut les pratiquer que d'en parler! Et en même temps, Syu n'est pas là et ça fait un bien trop long moment que je n'ai pas pu poser mes mains sur son corps et me délecter des frissons qui la parcourent quand mes lèvres glissent sur sa peau hérissée de plaisir. Alors s'il vous plait tous les trois, ayez pitié du petit dernier d'accord?

Je me retourne vers Una. Il faut que je trouve la manière de la raisonner, lui faire faire un pas vers Bonnie et Clyde! Ensuite, il me restera à faire pareil avec les amants du phare.


Ouais! Ça ne fait pas longtemps que je vous ai retrouvé et pourtant, j'ai l'impression que je vous connais depuis une éternité!

ça, c'est faux!

Avec vous, on ne peut pas dire qu'on ait vraiment le temps de s'ennuyer! Tout va à une vitesse phénoménale!

ça, c'est pas faux!

Je comprends que tu sois en colère d'apprendre leur mariage de cette façon. En même temps, il suffisait de les voir, ne serait-ce que quelques instants pour s'apercevoir qu'ils étaient, et sont toujours d'ailleurs, amoureux fou l'un de l'autre! Certes, je te le concède, ils sont loin de ressembler aux autres couples qui se jettent dans les bras l'un de l'autre et qui s'envoient de grandes tirades amoureuses! Ça…

je souris, m'approche de l'oreille de ma soeur et lui susurre…

Je suis convaincu qu'ils en sont incapables!

Petit clin d'oeil fraternel et je reprends à haute voix pour que tous puissent entendre.

Ces deux-là sont deux grands malades, tu sais! Des timides maladifs! Si tu avais vu tout ce que ça a pris pour qu'ils s'avouent leurs sentiments! On dirait que Bryn est une femme autoritaire, qui sait ce qu'elle veut et qui sait comment l'obtenir? Et pourtant quand il s'agit de montrer ses sentiments, elle redevient la petite fille que l'on a donné à père!

Ouais, je sais, c'est peut-être un peu fort. Si j'avais eu quantité d'alcool à portée de main, j'aurais noyé toutes ces chamailleries dans une grande beuverie. Là, faut que je trouve quelque chose d'autre pour les secouer!

… Et Arth n'est guère mieux! Si tu avais vu sa tête quand je lui parle de certaines choses!!!

Je ne sais si mon discours porte fruit. En même temps, je n'ai pas fini. Alors, pourquoi m'arrêterai-je en chemin?

Tu sais, s'ils ne t'ont pas écrits, c'est sans doute qu'ils ne trouvaient pas la façon de te le dire. Leur erreur, c'est de ne pas me l'avoir demandé, car crois-moi, moi j'aurais trouvé! Pas d'emballage! Pas de fioritures! La vérité comme elle est! Et hop! C'est fini! Au lieu de ça, ils se font des noeuds dans leur caboche! Ils se torturent! Et au final, ça donne bien plus de problème!

Maintenant… Maintenant je comprends que surprendre ses… parents… en pleine sauterie, ça n'est pas agréable. Moi même j'aurais trouvé ça dur! Et d'autant plus que je suis convaincu qu'ils font ça bien tranquillement, l'un allongé sur l'autre sans y mettre plus d'originalité que ça! Ouais, je comprends ça Una… Mais….

… Mais tu sais, il n'y a rien de dégradant là! Le Très-Haut nous a donné cette façon de faire pour nous multiplier, pour que ses enfants grandissent et évoluent au fil du temps qui passe. C'est un don de Dieu tu sais. C'est.. divin!


Ah ça, c'est vrai que parfois ça peut être divin!

Je suis sur que si nous lisions le droit canon aristotélicien, il y a quelque part un écrit qui incite les couples mariés à consommer leur union! Alors, fais abstraction de ça veux-tu? Oublie et...

Seurn mon gars? N'insiste pas trop tu veux?

Tiens! Tu sais ce que vous devriez faire? Prenez du temps Bryn et toi. Passez une journée ensemble à vous découvrir. Parlez de ce que vous aimez, de vos envies, vos rêves. Apprenez à vous apprécier. Je suis sur que ça va vous faire un bien fou! Allez dans des endroits que vous aimez, je ne sais moi! Moi, pendant ce temps, je m'occupe de Arth! J'ai promis à bien du monde de saouler le Urhquart! C'est le moment idéal pour tenir ma parole. Je pense que ça lui fera un bien fou aussi!

Il me reste encore des tas de choses à faire! Entre autre, convaincre Una d'abandonner cette idée d'entrer dans les ordres! Pas question qu'elle gâche sa vie! Elle aussi aurait besoin d'être un peu... décoincée! Pas question d'avoir un autre cas Zoltem dans la famille! Mais le moment n'est pas bien choisi... Une autre fois.. oui... une autre fois!
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Arthanagor
Non mais… on rêve là ?!…
Ça doit être ça ! en fait, il est encore dans son lit…Il suffit de fermer les yeux et il va se réveiller bien tranquillement, sous les draps de flanelle en entendant chanter les petits oiseaux, fin du cauchemar et retour à la normale…


Il ferme donc les yeux, compte lentement jusqu'à dix et s’apprête à les rouvrir dans le calme. Hors, c’est justement ce moment que choisit le danois pour se lancer dans une explication sauce Jutland…Seulement un Danois, lancé dans une tirade, ça un peu tendances a ne plus pouvoir s’arrêter. Et plus il parle, plus le sang de l’Ecossais commence à Bouillir...
- Thag sin gue leor !!! (*)…C’est sorti tout seul, une sorte de reflexe.
L’Ecossais, en est surpris lui même, mais après tout, il n’y a pas que dans les Orcades ou dans les fjords Danois que la tempête peut souffler. Il arrive aussi que les calmes lochs se déchainent. Il les regarde, l’œil noir :… SørenUnaJe ne voudrais pas vous paraître vieux et encore moins grossiersil se masse l’arête du nez….l’homme des Highlands parfois rude, reste toujours courtois….mais la vérité m’oblige à vous le dire : vous commencez à me les briser menu !!! (****)
Il soupire, et s’écarte un peu de la grande... Chan eil mi bhur « fior » athair (**)…, et vous pouvez remercier le très haut car si j’étais lui, de ce que m’en a dit votre mère,… aucun de vous n’aurait eut le temps de finir sa phrase.

Il fait quelques pas dans la pièce, ramasse une petite branche sèche qu’il fat tourner entre ses mains nerveusement.
Il tend sa baguette vers Una…

- Toi !? ….Qu’est ce qui t’empêche de voir et d’accepter que ta mère soit heureuse ? Ta fierté mal placée ? …elle peut être heureuse,...elle en a le droit. On a réfléchit a ça surement plus de longtemps qu’on aurait du…c’est tout sauf un caprice d’enfant !!...Il va se taire, mais ajoute….C’est pas une permission qu’on te demande, Una, c’est une information qu’on te donne…
Il va jusque qu’a la cheminée, et y jette la branche dans le feu, s’approchant de part le fait de Søren et ramasse la poêle qui traine dans la terre battue.
- Quand à toiil lui colle la poêle dans les bras, et plante son regard vert dans le sienta perspicacité ne t’autorise pas à faire des commentaires sur l’intimité de ta mère et moi.
Il revient vers l’entrée de la maison, ayant fini sa « promenade » a travers la pièce et s’appuie de nouveau, silencieux contre le montant de l’huis.

L’Ecossais serre la mâchoire et regarde la grande. Il sent battre son cœur, affluer son sang dans ses veines avec la puissance d’un torrent. Il s’en veut : Il s’est emporté, même si il s’est contrôlé.
Son regard croise un instant celui de la grande
.
- Tha mi duilich lui dit-il en soupirant….ach seo il hoche la tête….Bhithin chon a’ Ceàrdach !! (***)
il glisse une bise tendre et amoureuse dans son cou avant de sortir
Quitte a cogner sur quelque choses, autant le faire contre une enclume
.


Traduction du gaélique Ecossais.
(*) Ca suffit !!
(**) Je ne suis pas votre vrai père…
(***) Je suis désolé …mais là…je serais à la forge.

(****) inspiré d’Audiard, les tontons flingueurs

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur, de mauvaise foi et misanthrope...
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" delanda Britania est "
Brygh_ailean
Le silence s'était abattu dans la pièce comme un linceul sur le visage d'un mort. La grande ne bougeait pas, ne cillait pas. Son sourcil n'était même pas relevé. Elle inspirait, expirait sans plus que cela. Son regard passait de l'un à l'autre de ses enfants et qui la connaissait bien pouvait néanmoins repérer chez elle la fébrilité de la cogitation intense. Il suffisait de regarder ses prunelles assombries. La MacFadyen n'était pas tout à fait dans un état de sérennité absolue, ce qui revenait à dire que chez n'importe qui d'autre, ça allait péter mon colonel. Mais la brune escote ne "pétait" pas, non... elle cassait plutôt généralement.

C'est ainsi qu'elle s'assit doucement à la table de chêne, releva le regard vers ses deux aînés et poursuivit.


Vous êtes contents ? Vous avez gagné ?

De nouveau le silence. Espérait-elle une réponse immédiate, certes non. Ces questions étaient purement rhétoriques, comme presque toujours. Elle croisa calmement les mains sur sa poitrine, basculant légèrement sur le dossier de la chayère du maître de maison.

Quelques petits détails... C'est la dernière fois que vous me voyez assise dans cette chayère hormis pour les réunions du clan. Je suis la matriarche certes, mais le chef de la famille, c'est désormais Arth. J'entends que vous vous conduisiez comme des enfants obédients et respectueux... ça vous changera ! Cela veut dire que c'est la dernière fois, absolument, que c'est lui qui sort de cette pièce.

Lentement elle s'était relevée. Lentement elle avait serré le fichu sur sa tête et posé un châle sur ses épaules. Ses yeux s'égarèrent au dehors par la porte entrouverte. La forge était derrière, au fond du jardin. Arth encore plus qu'elle aimait à l'isolement, au point de s'être fait une ile dans la verdure au milieu de leur ile.

Vous êtes adultes... désormais, vous devriez tous les deux être mariés, avoir vos propres enfants. Je suis veuve... de votre père et de celui d'Hadrien, et pas si vieille que vous semblez l'imaginer... se tournant vers Una : toi par tes insultes... puis vers son fils : toi par tes sous-entendus graveleux sur... je préfère ne même pas relever. Qui vous donne le droit de vous permettre ce genre de réflexion ? Le fait que je ne vous ai pas élevés ?

Elle passa machinalement le doigt de son plexus frontal à l'arête de son nez.

Je vais rejoindre mon mari... Nous allons partir quelques jours pour... des choses qui ne vous regardent pas après tout, mais par respect pour vous que je vais vous dire.

Elle se tenait droite devant la porte. Une mouche n'aurait osé voler devant elle, de peur de tomber foudroyée par son regard.

Arth et moi nous sommes mariés selon les rites écossais car il est à peine divorcé. Una, je t'entends d'ici me traiter de trainée. Je vais te répondre alors que je n'y suis pas forcée : je n'ai jamais posé les yeux sur Arth tant qu'il était marié... Je ne volerai pas le mari d'une autre, c'est vraiment mal me connaitre. Simplement l'église lui impose un délai... et ce délai, nous n'étions plus désireux de le passer loin l'un de l'autre. Nous devons néanmoins faire pénitence et pélerinage dans tout le diocèse.

La porte s'ouvrit non pas par la magie, mais par un mouvement de main, net et précis.

Dans l'intervalle, je vous confie la garde de vos frères : Hadrien et Sofiene. C'est votre pénitence pour ce que vous venez de nous faire endurer, et j'espère que ce sera votre plaisir aussi et que vous saurez profiter de la chance inouïe d'avoir à vos côtés deux petits garçons qui vous aiment et vous admirent... on se demande bien pourquoi, d'ailleurs ! Commencez dès maintenant : mangez, faites les manger avant que tout soit refroidi, expliquez-leur que papa et maman sont dehors et débarrassez... Vous m'avez coupé l'appétit.

La porte claqua. La grande était sortie.
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Una_agnes
Je restai abasourdie. Venait-elle de nous exclure de sa vie ? Presque. C'était mon sentiment à cet instant. A voir leurs gestes, entendre leurs petites phrases dans notre langue, je me souvins de mes parents nourrissiers et de la chaleur de leur foyer. J'avais grandi chez des étrangers, certes, mais je n'avais jamais manqué de chaleur. Même quand Mère était malade, l'esprit de famille régnait.

Là, en quelques instants, un froid mortel venait de s'abattre dans la pièce. Mais ce n'était pas leur faute, non. Mère et Arth rayonnaient de quelque chose de subtil et d'intangible. J'en étais presque malade d'envie. Et pourquoi donc ? C'était très beau, très grand... Aristote les aimait, cela se voyait.

Tout était notre faute. Notre seule faute. Je venais d'en prendre conscience au moment où mère claquait la porte. Je me souvins de ce match de soule où je l'avais entrainé de force, parce que c'était à Castillon, que ce n'était pas loin, que c'était pour son bien. J'aurais dû m'en apercevoir. Il n'en avait déjà que pour elle... et elle pour lui. De quoi déclencher de violentes crises de jalousie, même. Cette pensée m'arrache un sourire. Je ferme les yeux.

Mère est heureuse.
Avec un homme que j'ai toujours jugé digne d'elle.
En bonne santé.
Elle peut parler.
J'ai un frère, deux, trois même.

Aristote a béni toutes mes prières.

Je relève les yeux vers Hakon.

fortælle mig, min søde. hvad skal vi gøre?

Dis-moi, mon chéri. On fait quoi maintenant ?
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Soren
Un vent glacial avait balayé la pièce du Nord parental au Sud enfantin. C'est bien la première fois que je vois Arth s'échauffer ainsi les oreilles! Et Bryn derrière qui en rajoute! Avec le vent glacial vient le silence de mort! Dans ma tête pourtant, le silence est loin de faire l'unanimité. Moultes répliques viennent cogner à la porte. Milles idées cherchent à sortir de leur prison spirituelle. Mais non! Elles trouvent toutes lèvres closes. Il n'y a rien à ajouter. Tout ce que je pourrais dire ne servirait qu'à mettre de l'huile sur le feu de la forge écossaise. Enfin, cela me permettrait aussi de me soulager de ce sentiment d'incompréhension qui fait des siennes en moi. J'ai cependant plus à gagner en me taisant. Une fois n'est pas coutume.

Arth a visiblement un besoin pressant de forger...et Bryn un besoin de le retrouver. Je reste seul dans la pièce avec Una dont je n'ai toujours pas lâcher la main. Je soupire lourdement. C'est ainsi que j'ai décidé d'évacuer la pression qu'ils nous ont indûment mis. Qu'est-ce qui s'est passé pour en venir là? En ce qui concerne la grande, j'ai bien une explication vu qu'il parait que les femmes ont les humeurs qui leur jouent des tours une fois par mois. Mais pour Arth, je ne vois pas! Faut croire qu'il a du avoir une nuit plutôt difficile...

C'est Una qui la première brise ce silence oppressant.


Ce qu'on a faire? D'abord, tu vas t'asseoir et te laisser servir un déjeuner grandiose! J'espère juste qu'il n'est pas froid... Ensuite, ben.. on a deux mioches sous notre aile jusqu'à ce qu'ils reviennent... Nous tiendrons Una! Nous tiendrons jusqu'à ce qu'ils nous relèvent*.

Bon! Il faut bien le reconnaître, c'est tiède! Mais pour une fois, ce n'est pas moi qui ait parlé le plus! Enfin! J'ai déjà mangé pire...sur un champ de bataille. Je prends la miche de pain et la rompt. J'avale quelques bouchées tartinées de beurre et je me gave de lard et de cidre.

Bon! Tu peux t'occuper d'eux le temps que je prépare quelques petites affaires? Ensuite, je les prends sous mon aile tous les deux Una! Aujourd'hui, je commence leur éducation. Au programme : cours de maniement d'épée, initiation à la chasse, survie en milieu hostile et on termine par une belle veillée en taverne! Après ça, je te garantis qu'ils ne voudront plus me lâcher! Dis-moi chère soeur, tu accompagnes ta bande de frère? Ça nous permettra de faire plus ample connaissance toi et moi. On a des tas de choses à se raconter!

...et aucun parent pour nous faire la leçon!

* Major Howard, vous tiendrez jusqu'à ce qu'on vous relève... Réplique du "Jour le plus long"
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Arthanagor
Bien, mais alors bien plus tard......

Il était tôt, ou tard.
La maisonnée dormait à poings fermés. L’Ecossais avait l’impression d’abandonné quelque chose, ou quelqu’un. Et ce départ en plein cœur de la nuit renforçait cette sensation.
A la maigre lueur d’une chandelle vacillante il prit le temps de laisser un parchemin, avant de rejoindre les moines.
D’ici qu’Astorius leur ait donné des consignes, il allait bouffer du livre des vertus pendant quinze jours…

Citation:
Le phare, Sarlat
Le 4ème jour d’Aout 1460

Mo rùin,

Je ne voulais pas partir sans te laisser un mot, d’où, ce vélin.
Tu seras là, faisant partie intégrante de moi, comme nous nous le sommes promis un jour au phare. Ce jour, comme tant d’autres avant lui a tes cotés et je l’espère beaucoup d’autre encore, reste gravé a jamais en moi.

Prends soins de toi, ménages toi…je te reviendrais vite.
Je ne suis pas parti, encore, et tu me manques déjà.

Tha ghoal aga mort
.



Il posa le parchemin bien en évidence sur la table de salle du bas, et, après un dernier regard vers le haut de l’escalier qui menait à la chambre, sortit.
Peu de temps après, on pouvait entendre le clapotis régulier des avirons d’une barque sur le lac
.
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