Namaycush
Il a des emmerdes le militaire, tout officier et noble de haut rang quil est. Dijon tombé dun coup sans férir, pas à dire le roi serait content, mais il ne sera vraiment pas content quand il apprendra que sa nièce était tombée à lassaut et que Namay ne lait pas retrouvée pour le moment. Ceci turlupinait plus lesprit du Capitaine Carmin que les dissensions internes à la Bourgogne, auxquelles il avait décidé de remédier par le dialogue.
Rasé de frais, vareuse boutonnée au dernier bouton du haut, ceinturon double cranté à lheure, bottes cirées et pour la première fois, il avait ceint son front de la couronne princière qui était désormais sienne.
A grand pas, il rejoint la salle prévue à lentrée de laquelle le commandant du détachement de garde, Roi-Lézard, Montjoie dEmpire, auquel il avait confié la garde de cet endroit à hauts risques, avait affiché son invitation en entrée. Les Savoyards étaient les personnes rêvées pour détendre lhumeur du Carmin
Citation:
A la Bourgogne
A Son Peuple
A Sa Noblesse
De Nous,
Namaycush Salmo Salar, Prince de Pontoise, Vicomte de lAubusson, Baron du Dorat, Seigneur de lAgonac comme de Ste Anne, Gouverneur militaire ad intérim du Chef-Lieu de Dijon et par conséquent de la Bourgogne.
Adishatz !
Ce jour nous prenons officiellement plume pour exprimer nos condoléances aux familles des hommes et femmes de tous bords tombés dans les combats de cette nuit. Combats meurtriers mais certes légitimes en réaction à des comportements devenus intolérables. Nous exprimons notre souhait de bon rétablissement à tous les blessés civils de ce conflit.
Néanmoins, nous précisons que tous les soutiens dEusaias le simple seront poursuivis impitoyablement, sans aucune durée de temps, sans aucune limite de peine, par tous les moyens à notre disposition, à savoir, militaires et judiciaires jusquà ce quils meurent ou soient pendus.
Tant que larmée de Gnia sera agrémentée du pavillon bourguignon, le couvre-feu instauré sera maintenu sur lensemble du territoire. De nouvelles forces armées engagées sous notre commandement instaurent barrage dans les alentours de Nevers. Aucun Laissez-passer ne sera accordé à qui que ce soit, hormis sauf-conduit délivré en Connétablie de France.
Nous levons la justice civile de ses prérogatives et passons la Bourgogne sous loi martiale, à savoir que seule la peine de mort prévaut le temps que nous fassions transition de pouvoir aux autorités civiles, nobiliaires et ecclésiastiques.
Nous levons également de ses droits toute autorité se prétendant émettre avis, en quel nom que ce soit, hormis Sa Majesté le Roi de France, dont nous dépendons de son autorité directe durant le temps de ladite transition, qui sera, nous vous rassurons, pour le moins éphémère.
Nous prévenons que toute tentative de révolte sur le chef-lieu de Dijon sera passible de représailles.
Nous reconnaissons Ezioauditore.. bourgmestre légitime de Dijon, par la volonté de sa populace et le rétablirons dans ses fonctions dès que la situation ducale sera stabilisée et lui donnerons tout le soutien de nos forces armées dans lexercice de sa magistrature.
Nous contredisons par lécrit certaines mauvaises langues nous prédisant volonté de régner à lencontre de notre volonté. Nous ne sommes point homme détat, tout simplement homme darmes accomplissant sa mission au plus proche de ses connaissances de lart de la guerre et du respect de la vie humaine.
Nous dénions toute rumeur propagée à tous vents donnant pour intention à la Couronne de France dannexer la Bourgogne au Domaine Royal. Tout propagateur de cette fabulation sera traité en public de menteur et passible de la peine de mort, dans les conditions de la loi martiale que nous imposons.
Néanmoins, dans un souci de dignité et convaincu par la force de notre expérience, nous ne savons trop que les affrontements fratricides peuvent scinder une terre à jamais.
Aussi, mu par cette dignité et la force de notre conviction, dans une volonté dapaisement certaine et de réconciliation, nous invitons tout Bourguignon digne de ce nom comme de bonne volonté, issu du peuple, de la noblesse ou de lEglise à se présenter en salle de plaid du Gouverneur militaire ouverte pour loccasion en gargote, en pieds de castel ducal.
Nous garantissons quen cas de compromis serein, débattu et accepté par toutes les parties présentes, celui-ci sera appliqué.
Nous soulignons que lendroit sera lourdement gardé par notre garde rapprochée, quaucun agitateur ny sera toléré et encore moins les soutiens dEusaias le simple, ainsi que le conseil de renégats mourants siégeant encore en donjon de castel de Dijon.
Ainsi en sera-t-il, par la force des armes comme de lesprit, sous le regard dAristote.
Rédigé dans ce sens, en Chef-Lieu de Dijon, Bourgogne, le XXVIème de mai 1460.
Carmin.
A Son Peuple
A Sa Noblesse
De Nous,
Namaycush Salmo Salar, Prince de Pontoise, Vicomte de lAubusson, Baron du Dorat, Seigneur de lAgonac comme de Ste Anne, Gouverneur militaire ad intérim du Chef-Lieu de Dijon et par conséquent de la Bourgogne.
Adishatz !
Ce jour nous prenons officiellement plume pour exprimer nos condoléances aux familles des hommes et femmes de tous bords tombés dans les combats de cette nuit. Combats meurtriers mais certes légitimes en réaction à des comportements devenus intolérables. Nous exprimons notre souhait de bon rétablissement à tous les blessés civils de ce conflit.
Néanmoins, nous précisons que tous les soutiens dEusaias le simple seront poursuivis impitoyablement, sans aucune durée de temps, sans aucune limite de peine, par tous les moyens à notre disposition, à savoir, militaires et judiciaires jusquà ce quils meurent ou soient pendus.
Tant que larmée de Gnia sera agrémentée du pavillon bourguignon, le couvre-feu instauré sera maintenu sur lensemble du territoire. De nouvelles forces armées engagées sous notre commandement instaurent barrage dans les alentours de Nevers. Aucun Laissez-passer ne sera accordé à qui que ce soit, hormis sauf-conduit délivré en Connétablie de France.
Nous levons la justice civile de ses prérogatives et passons la Bourgogne sous loi martiale, à savoir que seule la peine de mort prévaut le temps que nous fassions transition de pouvoir aux autorités civiles, nobiliaires et ecclésiastiques.
Nous levons également de ses droits toute autorité se prétendant émettre avis, en quel nom que ce soit, hormis Sa Majesté le Roi de France, dont nous dépendons de son autorité directe durant le temps de ladite transition, qui sera, nous vous rassurons, pour le moins éphémère.
Nous prévenons que toute tentative de révolte sur le chef-lieu de Dijon sera passible de représailles.
Nous reconnaissons Ezioauditore.. bourgmestre légitime de Dijon, par la volonté de sa populace et le rétablirons dans ses fonctions dès que la situation ducale sera stabilisée et lui donnerons tout le soutien de nos forces armées dans lexercice de sa magistrature.
Nous contredisons par lécrit certaines mauvaises langues nous prédisant volonté de régner à lencontre de notre volonté. Nous ne sommes point homme détat, tout simplement homme darmes accomplissant sa mission au plus proche de ses connaissances de lart de la guerre et du respect de la vie humaine.
Nous dénions toute rumeur propagée à tous vents donnant pour intention à la Couronne de France dannexer la Bourgogne au Domaine Royal. Tout propagateur de cette fabulation sera traité en public de menteur et passible de la peine de mort, dans les conditions de la loi martiale que nous imposons.
Néanmoins, dans un souci de dignité et convaincu par la force de notre expérience, nous ne savons trop que les affrontements fratricides peuvent scinder une terre à jamais.
Aussi, mu par cette dignité et la force de notre conviction, dans une volonté dapaisement certaine et de réconciliation, nous invitons tout Bourguignon digne de ce nom comme de bonne volonté, issu du peuple, de la noblesse ou de lEglise à se présenter en salle de plaid du Gouverneur militaire ouverte pour loccasion en gargote, en pieds de castel ducal.
Nous garantissons quen cas de compromis serein, débattu et accepté par toutes les parties présentes, celui-ci sera appliqué.
Nous soulignons que lendroit sera lourdement gardé par notre garde rapprochée, quaucun agitateur ny sera toléré et encore moins les soutiens dEusaias le simple, ainsi que le conseil de renégats mourants siégeant encore en donjon de castel de Dijon.
Ainsi en sera-t-il, par la force des armes comme de lesprit, sous le regard dAristote.
Rédigé dans ce sens, en Chef-Lieu de Dijon, Bourgogne, le XXVIème de mai 1460.
Carmin.
La salle droite, en demi-rectangle, se barrait en tiers du fonds dune table de chêne à plateau de bois brut, sans fioritures, tant lesprit ne tenait pas à la fête. En fonds, une autre table, petite sur de la précédente, un siège de bois plus sombre et de chaque côté les étendards de France et de la famille du Roy, dont Namay était le patriarche.
Il sassit droit dans ses bottes, comme dans le siège
Montjoie, ouvrez les portes ! Ceci le faisait sourire, parce que entre « Montjoie » de France et « Montjoie » dEmpire, il nétait pas sauvé il lança le livre de compte de la mairie sur la table devant lui et attendit que vienne qui voudra en fait . Parce que là, ras-le bol, il en avait
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