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[IG/RP] Parfum de Lys, parfum de cuir

Falco.
RP ouvert dans le respect du contexte Ig et des régles habituelles du RP.
PNJ non signés tuables à loisirs


Cavalerie du Coeur Navré-Rase campagne

Leftenante, récupérons les chevaux, ça ferait mal qu'ils soient volés par des bouseux pour tirer leur charrue.
ZOB Kayhan...En éclaireur. tu comptes les trous de nez, tu divises par deux..La routine.
Nous allons tâcher de prendre repos et soins dans cette auberge miteuse.


Ladite auberge, "La faute à Léandre", offre âtre, toit, puit sain et confort nescessaire pour que la troupe se recompose.
L'aube fut rude.
Sortent des chemins, des lisières, par deux ou solitaires, des cavaliers dispersés aprés le choc contre l'armée ducale du Maine.

Des chevaux ont perdus leur maitre. Maitres qui sont recherchés pour être sauvés ou enterrés.
Pertes légères ? Certe au regard du nombre. Mais au niveau de la valeur c'est douloureux.

La Cavalerie du Coeur Navré n'est pas troupe de choc, elle pique, escarmouche, embuscade..Mais cette fois il fallait bien tenter de passer..Pas d'autres choix que de froler les remparts du Mans pour atteindre leur objectif.

Assis au bord du puit, en compagnie d'un cruchon de bière moribond , Falco de Cartel lance les consignes tout en finissant de lire.

N'étant guères éloignés à vol d'oiseau de la Capitale, les plus malins ont déjà rapportés nouvelles et potins.

Dimaro a écrit:
Citation:


De nous, Louis-Josèphe Dimaro di Campiglio, Comte du Maine
Au Peuple Mainois,
A ceux qui oseront nous défier,
A tous, lisant ou se faisant lire,
Salut et Santé !


Pour que tous sachent que le Maine est loyal et puissant.

Hier soir, à la nuit tombée de cette journée du 27 mai 1460, l'armée "Cœur Navré" dirigée par Estainoise, sous l'égide du traitre à la Couronne Eusaias de Blanc-Combaz arrivant de Touraine sans encombre, a tenté d'entrer dans le Domaine Royal par notre chère capitale Le Mans. Quelle diablerie de croire qu'il en fut possible !

Aujourd'hui, alors que l'aube s'est levée, après une bataille enflammée entre l'armée félonne et celle du Mans, l'armée Comtale du Maine "Montes Excelsior" s'est rendue victorieuse, muée par la fierté de défendre le peuple mainois de l'envahisseur.

Cependant, la guerre n'est pas finie. Il nous faut rester vigilant et nous vous enjoignons a défendre vos villes ou rejoindre l'armée. Restons unis dans ces moments difficiles. Par ailleurs, d'autant plus douloureux pour le conseil, car nous déplorons les graves blessures de notre Commissaires au Commerce et Vice-Comtesse, Dame Ygerne Corleone, dicte la Dame en Rose. Toutes nos prières sont tournées vers elle pour qu'elle ne succombe pas. Elle est comme notre fille et comme pour tous Mainois nous aurions donné mil fois notre vie pour qu'il ne lui arrive rien. Que le Très-Haut en soit témoin et lui conserve la vie en rose.

Adressons ainsi nos avertissements à ceux qui d'aventure voudraient faire plier le Maine. Qu'il soit su que notre vie est dévouée à ce comté, ainsi tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Corps et âme jusqu'au dernier souffle, le cœur battant, nous ne laisserons la perfidie et le vilain prendre ce que nous chérissons, ce comté, son peuple, nos familles !

Ce matin, le bien triomphe du mal. Ce matin, le Maine prouve sa force! Ensemble, Mainoises Mainois, nous soulèverons des montagnes.

Que cela soit entendu pour que de droit.

Fait au Palais des Comtes du Maine, le vingt-huitième jour en l’an de grâce quatorze cent soixante.




Deos! AH!Ah! J'ignore lequel à pu toucher ...Mais jolie prise que ce blason la!Vice Comtesse..Pas mal!


Depuis la Bourgogne, ils ont plus fait tourner bourrique les armées royales qu'échangés des coups.
Frapper peu, mais juste..La volonté divine leur refuse nette victoire mais compense par la qualité des vaincus.
Son crâne chauve, en sueur, auréolé de moucherons énervants, est rouge à force de frottement de la coiffe de laine doublant sa salade.
Le tout s'aère sur la margelle avec sa demie armure et son gantelet puant de transpiration.

Ils ont traversé la Touraine, visiblement semé l'armée du Connetable..Mais le Mans a barré la route aux vifs soldats légers.
Ya des jours sans.
Faut en compter souvent plus que des jours avec.
C'est le prix à payer quand on vit de l'épée.


Et vidons cette auberge! A défaut de ripailler au Mans, saoulons nous dans les bois.

Ils ont signifié à Eusaias, devant Orléans, qu'ils lui garderaitle flanc à défaut de continuer à le suivre dans ses choix tactiques suicidaires.
Au moins cette armée ducale est elle bloquée sur la Capitale.
Demie victoire? Sur la grande carte du Royaume les fanions bougent, les logiques se font.

Il aurait préféré cependant dormir en hostellerie du Mans plutot que dans une auberge à brigands.



_________________
Leha
    Le Mans, Palais des Comtes du Maine, au petit matin.

    Mais où est passée la grandiose, la resplendissante, l’icône de la mode, la magnifique Leha Giffard ? Quelque part, là, sous les couches de poussières. Pour la première fois, elle traverse ce couloir sale, décoiffée, mais toujours en robe. Car oui, elle s'est battue en robe. Elle a d'ailleurs juré de venger son ongle cassé et sa toilette (achetée à Paris dans son atelier préféré) détruite. Néanmoins, l'heure n'est pas aux futilités.
    L'intendante est légèrement sans emploi par les temps qui courent, ce n'est pas avec une armée aux portes de la capitale qu'elle organisera un bal. C'est pour cela qu'elle s'improvise comme militaire, ceinture au flanc et protections offertes par sa tante aux poignets (qui jurent affreusement avec ses habits).

    Aux gardes qui gardent (c'est leur rôle, normal) la porte du bureau du comte, elle jette un regard inquiet. Elle n'a pas vu Ygerne depuis la nuit dernière, n'ayant des nouvelles d'elle que par l'annonce de Dimaro. La rouquine n'est pas la plus proche ni la plus grande amie de la folle du rose, mais elle ressent de la peine. C'est peut être que combattre aux côtés de quelqu'un crée des liens, surtout quand on est qu'une poignée de défenseurs.

    Alors, prenant son mal en patience, elle s'assied et contemple son épée tachée de sang. Pour la première fois, elle avait ôté la vie à quelqu'un cette nuit, ou alors blessé très gravement. La Giffard ne s'était pas attendue à se sentir nauséeuse après le combat, alors qu'elle était tellement habituée à entendre parler des centaines d'hommes tombés sous les coups de son Connétable de père. Elle croyait que tuer était facile, surtout quand on se défendait face à des traitres, mais il n'en était rien.
    Elle essuie sa lame sur un pan de sa robe, déjà teintée de sang. Du sien, elle avait quelques égratignures, mais aussi d'autres personnes, qu'elle ne connaissait pas.

    Dimaro lui indiquerait quoi faire, si elle devait défendre. N'étant ni militaire, ni conseillère, juste traitre, elle n'avait nul part où prendre ses ordres si ce n'est auprès de lui. Et cette nuit encore, s'il le fallait, elle brandirait son épée et pousserait son cry de guerre, comme la veille. Pour la peine, elle avait demandé qu'on peigne ses armoiries sur un bouclier neuf, l'ancien étant endommagé.


    Gardes, avez vous des nouvelles de la vice comtesse ?

_________________
Kayhan
[Cavalerie du Coeur Navré - Campagne Mainoise]

Grade de m....
Ouais ouais Chef !


Z.O.B. Kayhan.
Grade dont pas mal s'interrogent quant à sa signification.
Forcément...


Demandez lui, à la brunette, et vous verrez que souvent, elle vous en donnera une différente, fonction des circonstances du moment.
Le sens d'origine, elle a même fini par l'oublier.


La plupart de temps, elle répond : "Zélée Ouvreuse de Bides".
Elle fait bien.
C'est quand même plus classos que
"Zurveillante Offizielle des Bouteilles"...

Et ce jour, elle fait Z.O.B. éclaireur, en plus.
La vie de rêve quoi !...


Il faut dire que la nuit fut originale.

Voir passer sous son nez le faux moinillon qui, lorsqu'il était Turon, avait tenté de la brûler vive, sans avoir réussi à le dérouiller proprement l'avait passablement agacée.
Se retrouver à camper à quelques lieues à peine des remparts manceaux l'avait tout bonnement fichu en rogne.


Désormais, elle en avait pour des plombes à aller reluquer les alentours avant de pouvoir envisager la picole.
Autant le dire : elle est littéralement furibarde.


C'est en bataillant contre des pièces d'armure qu'elle abandonne pour aller crapahuter qu'elle lâchera donc, avec élégance, le résumé de la journée :

P'tain de fichtre, ce jour, tout est fait pour me coller de traviole !

Il ne fera pas bon lui tomber dans les pattes pendant qu'elle fait le tour du coin.
_________________
Falco.
Caracole?

En ces temps troublés la plupart des troupes nobles combattent encore comme au temps des croisades ou de Crecy..Alignement d'armures montées et charge droite.
Ce qui marche relativement bien puisque les capitaines d'infanteries considèrent que s'entasser et courir en beuglant est ce qui se fait de mieux.

La Cavalerie du Coeur Navré a adoptée , voire épousée , d'autres façons d'agir en bataille. Plus vives, plus économes en pertes, plus adaptées aux configurations des guerres modernes.
Ils n'ont pas le choix de toute manière. Ils n'ont pas de harnois lourd, leurs financent se consacrent essentiellement dans l'achat et l'entretien de chevaux de guerre couteux.


Deux jours ou ils caracolent contre l'armée du Comte Dimaro (ou Duc, peu importe^^).
Deux jours à surgir devant la capitale au grand trot, à longer les remparts hors de portée des projectiles, à virevolter, virer, feinter.
Deux jours à harceler , à voir se détacher dela file de cavaliers un effronté ou trois qui fondent sur un adversaire plus isolé.

Dans quel but?
Immobiliser cette armée avant tout.
Mettre à terre Dimaro si possible.
Affaiblir sans trop de pertes, chose difficile hélas.

Dans quel but?
Passer le Mans, tout bêtement.
Mais pourquoi donc ici et maintenant alors qu'ils avaient l'embarras du choix?
Une question de principe.
Devant Orléans Falco à assuré à Eusaias que son flanc serait gardé quelques jours.

Au second jours ils en sont à quatres pertes pour eux..Et quelques jolis adversaires féris.
Une Vice Comtesse.
Une haute noble qui apprendra que les robes c'est moyens pour éviter des sabots.
Une Dame Blanche.
Trois blasons mignons.

Ce n'est jamais la quantité qui importe au final, mais la qualité.


N'empêche que ça commence à me peler à la rape rouillée!
Ils commencent à m'enerver à rester collés comme des bernicles aux murs du Mans...
Pas des épées qu'il nous faut, mais des arbalètes..Chierie!

_________________
Davia_corsu
[Fleur de Lys et Coeur Navré]

Rongeant son frein, la Blanche avait obéi. Elle rêvait de galoper jusqu'à Orléans pour y retrouver son époux, mais finalement, elle n'avait pas bougé d'un pouce. Cotte de maille, cuissardes et gantelets avaient été enfilés sans mot dire. Le ventre comprimé dans ses atours de fer, elle prit place aux côtés de la demoiselle d'Estrée. Ne faire qu'un. Resserrer les rangs, concentrer son esprit sur le choc à venir. L'épée au poing, elle n'était plus la gamine de cinq ans qui, les cheveux au vent, armée d'un bâton à sa taille montait sur les murailles pour faire peur aux "méchants".

Mais, elle avait grandi, il n'y avait ni bons, ni méchants, juste des gens qui se battaient pour des causes différentes. Cet affrontement là, elle ne pensait pas qu'il viendrait.

Falco, elle se souvenait parfaitement de la dernière fois qu'ils s'étaient vus, devisant en taverne tourangelle, riant et buvant avec bon coeur. Elle aurait sans doute du le mépriser, l'ennemi, l'Oserez, et pourtant, malgré toutes les horreurs qu'elle avait entendu sur lui, elle n'y arrivait pas. Chacun avait choisi son chemin et voilà qu'ils étaient face à face. Combat il y aurait et le sang coulerait. Dans l'armée adverse, il y aurait sans nul doute des frères et des soeurs tourangeaux. Sans état d'âme, il fallait combattre.

La nuit était propice, lune blanche pour aube rouge.

L'affrontement avait été violent. La demoiselle d'Estrée était tombée.


Merdaille.

Une de moins et pas que... Les pertes coûtent cher. On comptait les blessés. Et là, frayeur.

Baile! Phéréa!

Panique à bord, où étaient ses soeurs. Trois petites blanches perdues dans l'armée de Dimaro.

Assise sur son bouclier, la Blanche couverte de sueur et de poussière reprenait un peu du souffle qui lui manquait. Baile était entière, mais Phé... En ses entrailles, la vie manifestait. Pas content d'aller à la guerre, le petit bout? Pourtant, il lui faudrait s'y faire.

_________________

Blanche un jour, blanche toujours
Falco.
Cavalerie du Coeur Navré

Cela me parait bien...Envoyez cela à Dimaro et arrangez vous pour que, comme d'habitude, des copies tombent en d'autres mains...
Comme d'habitude, donc?
Oui, da.


A l'auberge le manchot échange brievement avec son varlet Osselet.
Les parchemins fusent.
Comme les armes sont propres, les chevaux pansés, la troupe opérationnelle, il a largement le temps pour se consacrer à ces choses la.
La diplomatie.
Qu'est Falco de Cartel?
Rien sans les cavaliers. Encore moins sans les Grâces qui le secondent.
Moins que rien sans ces hommes et femmes qui lui accordent le droit de décider pour eux de leur destin.
Leçon pragmatique pour tout noble, du plus volatile hobereau comme lui au Roy.
On ne choisit par toujours d'être Seigneur. Mais on doit garder en tête que sa mesnie apporte puissance et poid en toutes choses.
Que chaque personne qui vous craint ou approuve vos gestes le fait pour sa survie et se détournera si un protecteur plus effrayant se pointe.
Lui a le bonheur de voir des gens de guerre ajouter leur cheval à la troupe sans qu'il demande quoi ou combien.


Vois , Osselet...Ils me confient leur vie.Je n'ai jamais recruté pour diriger 20 ou 100...Ni jamais espéré être Duc.
Ils sont peu.
Mais tellement plus que ce à quoi j'aspirais...
Les Souverains de France ont les Ordre Chevaliers..Ponant ou Berry ont les des troupes d'écorcheurs..Le Coeur Navré est peut être la dernière des Franches Compagnie du Royaume..Mais, par Déos, qu'elle est belle!

Dans sa paume sautent trois dés d'os.
Les dés.
Sculptés dans les phalanges de sa main droite coupée jadis en Guyenne.
A la mergelle du puit, à l'ombre enfin, il rattrape le retard dans les courriers.




Ser Dimaro, Régnant de Maine,

Vous avez vaillement tenu tête à nos charges.
Mais à quel prix?
Je sais que votre rang vous empêche de paraître faible face à des gens que l'on sous estime en les affublants des termes de "félons" ou "Hérétiques".
Je sais les compromissions nescessaires à votre rang pour réunir le Maine.
Gardez la Capitale, mettez à l'abris vos gens, vous ferez le bien sans provoquer de larmes dans votre entourage.
Mieux, abandonnez les demies mesures, et affirmez votre pensée.
Ce Roy qui vous coute tant n'est pas le bon.

Je n'ai ni haine ni affection envers les votres, ce sont juste des soldats en face de nos lames.
A chaque choc votre Terre y perd et le chaos coutera cher si Bretagne ou marauds en profitent.
Voyez Berry se repaitre de Bourgogne, reniant tout pour le butin.
Cessez la.
Combien de Nobles irremplaçables allez vous sacrifier pour rien?
Je sais le Maine faible et je vous sais trop fier pour l'admettre.

Nous brandissons les blasons pris tandis que vous n'avez que vent à montrer.
Mettez les remparts entre vous et nous.
Je vous jure que Mans ne sera pas assiégée.

Falco de Cartel
Compagnie de Cavalerie du Coeur Navré.



Vélin tendu et pause.
Ca chahute dans les cavaliers.
Illona la ptite muette tombée, Calico de même..Dams qui a occis lourdement avant de succomber.
Les pertes sont lourdes en valeur, légéres en effectifs.
Froideur de tacticien qu'il tait , assis au bord d'un puit.




Ser Eusaias,

Je préfère ne pas m'épancher sur vos choix tactiques.
Vous savez à quelle aune je les tiens depuis Conflans.

Votre flanc est gardé, comme juré.
L'armée de Maine est obligée de rester en concentration pour combler ses pertes. Pertes qui nous coutent cher.
J'ignore votre position et vos intentions mais de ce coté ci des terres royales vos gens d'armes n'ont rien à craindre.
Nous faisons ce que nous disons.

A défaut de songer à votre vie, prenez soin de celles de ceux qui vous suivent.

Falco de Cartel
Oserez


_________________
Leha
    Cassons le mythe, pour une fois, elle avait laissé la robe au placard. Braies, chemise, et cape comme tenue pour cette deuxième journée de combat. Enfin, soirée plutôt. Allez savoir pourquoi les traitres attendent toujours la nuit pour attaquer. Peut être est-ce pour ne pas être déconcentré par la beauté du magnifique visage de la rousse ? Qui sait.

    Dimaro lui a dit "Vois le bon côté des choses, tu es chef de lance. C'est toujours les derniers à tomber, tes hommes te protègeront." Ou pas.

    Elle n'a pas eu vraiment le temps de faire connaissance avec ses hommes. Et femmes, ne soyons pas sexistes. Armure, épée au poing, bouclier tout beau tout peint de gueules et d'argent, les couleurs des Giffard, et couronne sur la tête. Leha n'est pas du genre à vouloir se fondre dans la masse, et inconsciemment peut être préfère-t-elle attirer l'attention pour être la première à tomber. Quelle horreur que de voir ses compagnons se faire blesser, ou pire, tuer.

    Avant le combat, un nom fait pourtant "tilt" dans sa tête.


    Davia ? Vous ne seriez pas la Davia qui a épousé le cousin de Della ? Prudence m'a écrit, c'est ma soeur vous voyez ...

    Si c'est la bonne Davia, elle se souviendra peut être de la petite, ou pas, vu comme elle avait dû être discrète.

    Mais ce soir, il n'est pas question de mariage, visiblement. Plutôt d'un évènement qui risque de contrecarrer le sien.
    A ses hommes, elle lance :


    Faites attention à vous, surtout. Battons nous avec courage. Haut les cœurs !

    Et pour elle, son cry de guerre (dûment enregistrée pas la hérauderie, s'il vous plait) :


    Estoc et Taille !


    L'assaut commence, mais elle ne voit quasiment rien. Elle entend des épées qui s'entrechoquent, blesse un homme, se bat du mieux qu'elle peut. Mais c'est quand elle reçoit sa première blessure, une légère coupure au visage (son si beau visage, n'avez vous pas honte, malotrus ?) qu'elle se rend compte qu'elle aurait dû plus s'entrainer avec sa tante.
    Le chaos de la bataille, elle voit Dimaro ici, un de ses hommes par là. Comme elle voudrait que Grudu soit là, lui qui la protégeait tant quand elle était enfant. Qu'est ce qui lui a pris de faire un caprice à son père, lui reprochant de l'étouffer avec ses protections ? Grudu l'aurait protégée. Et peut être ne se serait elle pas pris ce coup d'épée.

    Car oui, la demoiselle d'Estrées est tombée au combat.
    Quelle honte.
    La fille du Connétable de France, nièce d'une ancienne licorne, fille des Giffard presque tous hospitaliers, a reçu un mauvais coup. Et quel coup ! Même pas le temps de lancer une petite insulte à l'attaquant, ce traitre et perfide Eusaiasien (on dit Eusaiasien ? Peut être, qui sait. En tout cas ça reste un traitre), qu'elle tombe. Le choc n'est pas douloureux, elle ne ressent plus rien.

    Son avant dernière pensée ?
    J'ai bien fait de ne pas mettre de robe, cet idiot l'aurait troué.
    Sa dernière pensée ?
    Oh non, Nicolas.

_________________
Gnia
[Pendant ce temps là dans la pampa mainoise - oui oui, les alentours de Montmirail, c'est aussi la pampa. Divagations et Digressions.]


Chevauchée à fond de train et arrières trains en compote.
C'est dire que même en devinant les enceintes de Montmirail au travers des futaies, l'on était heureux de cette halte.

L'on avait largué le superflu avant de traverser l'Alençon - quoique Georges le Languedocien n'ait pas fait partie du superflu, on l'avait largué quand même, l'armée campant aux alentours de Verneuil s'était chargée de lui refaire trouver le bon chemin à coup de pommeaux d'épée dans les dents.
Talonnant les cavales, l'armée du Connétable - quoiqu'il entre à présent dans la catégorie des largués - et un attelage trainant à toute allure coche qui abritait moutards, bambins, nourrices - quand on fronde, on le fait en famille, sinon rien - et tout ce qui ne pouvait pas tenir sur un cheval et donc ralentir l'allure.

Le ciel est étrangement clair et peu porteur de nouvelles - pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? - si l'on exclut le pli que vient de recevoir le Balbuzard.
Qui ne constitue pas forcément une bonne nouvelle en soit, puisqu'il provient d'un oiseau au ramage qui n'a aucune commune mesure avec le plumage et auquel Agnès tordrait volontiers le cou.
Si tant est qu'il soit comestible - et rien n'est moins sûr - et que l'on n'en ait pas encore besoin - et là, disons que malheureusement le dit oiseau susmentionné s'avère entrer dans la catégorie du nécessaire.
Faute de grives on mange des merles, et il s'avère que Balbuzard doit s'accorder avec corbeau.


Tant que ni l'un ni l'autre ne s'avise de faire le canard, ma foi...

Les deux paumes emplies d'eau font taire le conciliabule intérieur de la Saint Just. Accroupie au bord du ruisseau, elle goûte avec autant d'avidité que son ardennais à la fraîcheur qu'il offre. (Le ruisseau, pas l'ardennais)
Un bruit de pas qui s'approche et sans se retourner de demander


Alors que raconte-t-on en ville ?

Le grouillot de service, qui a du se calter le faufilage en ville au nez et à la barbe du guet, entame sa litanie.
Nombre de défenseurs supposés, manque de vivres de base, puis vient le croustillant.


Sinon, les crieurs publics y beuglent d'défendre les villes, qu'c'est l'alerte et qu'faut prendre sa fourche... Fioriture, quand tu nous tiens...
Qu'y'a aussi un évêque qui bénit les soldats et les armes pour l'futur du Maine. Idiotie, quand tu frappes, tu ne préviens pas.
Et puis...
Y'a un espèce d'message bizarre...


La Saint Just pousse un profond soupir et, visiblement pressé que l'autre accouche, d'agacement, claque la langue sur son palais.

Oui ? Mais encore ?

Grouillot en effort de mémoire intense qui lâche d'un trait


"Agnès je brûle du désir et de combattre"... Ah non 'ttendez... "Agnès je brûle de combattre et vous désire"... Ah moins qu'ce soit dans l'aut'sens, j'sais p'us... Mes confuses...

Sourcil qui se hausse, la Comtesse se demande un instant si le grouillot se fout de saggle, estime, à la vue de ses joues empourprées et de son cafouillage, que non et demande

Et c'est pas signé ?

Négation grouillotante et lever de noeils au ciel saint-justien.
Frivolité quand tu nous tiens.

_________________
Kayhan
[Coeur Navré - Campagne Mainoise - Comptez vous]

Hin hin hin...

Elle regarde cramer en riant un peu jaune son manuel tout neuf du "résolution des combats pour les nuls".

Hier soir, elle a commencé à le potasser, et comme elle n'a pas trouvé ce qu'elle souhaitait y lire (en gros, un truc simple avec marqué : le plus bourrin gagne picétout), et parce qu'elle n'a pas compris ce qu'est un ratio (elle a pensé à la distribution de la ration de bouffe, la pauvre fille...), elle l'a refermé en disant simplement :


J'men fous j'cognerai avec cette nuit. Bouquin d'merd...euuuh.
S'était-elle alors dit.

Au petit matin, elle constate que les bourrins s'en sortent pas si mal, et balance purement et simplement son manuel dans le feu qui servait à griller les saucisses (oui elle vient du Languedoc, elle grille des saucisses, légèrement épicées, forcément).

Bien sûr, il y a eu des mines graves quand Dams et Eric sont tombés, blessés grièvement après avoir eux même fait tomber du lourd.
Bien sûr, il y a eu des grimaces moches quand Calico, et la petite Illona sont elles aussi parties avec un convoi de blessés dans la ville la plus proche.


Mais pas une larme, ni des veinards, ni des blessés.
Pas une plainte, pas un regret.
Ceux debout ont regardé filer le convoi vers Vendôme, peu garni, faut le dire.
Ceux partis écrivent déjà pour les tenir informer des bilans des médicastres, et préparer leur retour en selle.


Car ils sont pire que des plaies.
A peine à terre, ils rampent racheter des épées.
A peine capables de marcher, ils enfourchent un cheval pour retrouver les leurs.


Kay continue à sourire devant le feu qui meurt en même temps que le gros manuel qui a flambé en un rien de temps.

T'façon j'ai encore rien cogné cette nuit... Ce machin me portait poisse.
_________________
Danavun
[A la traîne derrière son Roy (celui qu'a pas de trône, forcément...)]

Il faut de tout pour faire un monde, ça tout le monde le sait. Ce qu'on sait moins, c'est qu'il faut de tout pour faire une armée (notez que cela marche avec d'autres choses, mais pas les clafoutis, parce que pour les clafoutis il faut des cerises, ou bien des prunes, c'est bien connu).

Dans toute les armées du monde il y a une sorte d'animal qui pourtant semble ne pas y avoir sa place. Il a cent noms, et guère qui soit flatteur... on l'appelle feignasse, froussard, traîne-la-grolle, foie-jaune... et pourtant il suit. Il traverse des pays à la suite de son Seigneur, sans guère broncher que quand on ne peut l'entendre, sans guère trahir que quand on ne le voit pas. Il n'a pas d'honneur, qu'en ferait-il ? L'honneur ça ne se mange pas, ça ne tient pas chaud, l'honneur ! Du courage il n'en a pas, et s'il suit son seigneur c'est de peur du châtiment. Par atavisme.
Rigolez pas, c'est par atavisme aussi qu'il tue. Enfin, quand il aura l'occasion.

Danavun, pour voyager, c'est pas le meilleur camarade. D'abord, parce qu'il pue. Bon, bien sûr, tous les bouseux puent. Mais lui plus. Essayez, pour voir... vous n'y reviendrez pas. Voyez, y'a des choses on dit : l'essayer, c'est l'adopter. Danavun, l'essayer, c'est le détester. Parce qu'en plus il râle. Il râle contre son cheval, beaucoup, qu'il appelle Andouille. Il râle contre la pluie, contre le soleil, et contre le Très Haut qui les faits. Il râle contre son Seigneur (mais juste parce qu'il n'est pas là).

Et puis aussi, il chante. Alors, c'est pas qu'il aie une sale voix, en soit. Pour un bouseux, il s'en sort plutôt bien, dans le genre champêtre pittoresque.

Mais alors doué, quelles paroles... Tenez, un exemple. Oui parce que là je sens que j'ai abusé de mes prérogatives de narrateur, et que vous voulez un peu d'action. Tiens, vous l'avez mérité.

Donc représentez vous. Danavun – un dadais tout maig', tout mince, sur un vieux canasson usé. Avec une brigandine en fer rouillé, mal entretenue, et une lance à la pointe émoussée. Il a un bouclier, un genre de rondache, c'est ce qui a meilleur gueule dans son affaire : on la lui a donnée.

Il est à la traîne, derrière la troupe. Et puis il chante.


Moi je m'appelle Danavun
Da ou bien Davun
Du pareil au même
Moi je m'appelle Danavun
J'rêve d'être un loup
Mais j'suis musaraigne
Quand j'ouvre ma gueule
J'ai tendance à faire rire
Je n'fais trembler qu'les chênes
Je m'appelle Danavun
Et des emmerdes, j'suis capitaine.


Comme il est à la traîne, c'est mathématique : il arrive à la bourre. Encore une ruse pour pas avoir à aider à monter le camp ! Allez, il vous dira qu'il tenait l'arrière garde. Le jour où ça viendra par derrière, j'aimerais pas être à votre place.

C'est pas ma faute
Et quand je raconte mes malheurs
Je vois les autres
Tout prêts à rire de mon aigreur
C'est pas ma faute à moi
Si j'entends tout autour de moi
Dana, Dana, t'es un froussard
Moi Danavun


Quand il arrive, il trouve la Reine qui papote avec un autre bouseux, un peu comme lui. Danavun ne l'aime pas – Danavun n'aime pas grand monde. Mais la Reine oui, il l'aime bien... Allez ! sûrement qu'il veut juste bien se faire voir, et s'imagine qu'un jour elle le fera duc, ou peut-être même chevalier (c'est plus classe parce que c'est plus long, et d'ailleurs le mieux c'est archiduchesse, mais il peut pas, il a trop d'poils).


Moi je m'appelle Danavun
Mauvais drille aux bras
Maigres et à mauvaise haleine
Moi je m'appelle Danavun
Coléreux et sournois
J'ai l'faciès peu amène
Motus ! surtout ne dites pas
Au marquis que je
Suis toujours à la traîne
Je m'appelle Danavun
Et des emmerdes, j'suis capitaine.

C'est pas ma faute
Et quand je raconte mes malheurs
Je vois les autres
Tout prêts à rire de mon aigreur
C'est pas ma faute à moi
Si j'entends tout autour de moi
Dana, Dana, t'es un froussard
Moi Danavun...


Enfin il se tait (oui, parce que Danavun, vous avez remarqué, il calibre toujours ses chansons pour qu'elles finissent juste au bon moment... c'est un art, ça, 'savez?), entend « Agnès je brûle... et vous désire » et manque de se viander en descendant d'Andouille.

Tout pénétré de chevalerie (et, certainement, d'autre chose de plus liquide), le bouseux brandit sa lance devant son alter-ego.

Dis donc, eh patate, ça te va t-y bien de faire la course à la dame la Reine, madame, hein ? Je te vas trans-lancer ci-avant jusque derrière, et foutre que nenni tes intestins juquesque y'en ai plus !

Et avec cela il gesticule devant l'animal, manquant d’assommer la Reine et enfin pousse l'impudent dans le ruisseau.

Au roi, au roi ! un imprudent compte les fleurs de la Reine ! Ah oui, ah oui mon fiélonie, tu t'en vas tâter de la valeur, si fait, si fait tant bien !
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Danavun, médicastre et pourfendeur de tilleuls.
Susi
Depuis qu'elle avait été recrutée dans l'armée, la jeune fille avait l'impression d'être en camps de vacance. C'était marrant, il faisait beau, si elle n'avait pas le popotin en compote, le Cœur Navré ça serait le paradis. Mais elle ne se faisait pas d'illusion. Elle savait qu'ils n'étaient pas la pour rigoler, elle essayait jute de ne pas trop y penser.

Susi avait réussit à ce que Kay lui donne un bâton. Mais elle n'était pas plus rassurée que cela.
Aller de la broderie à la cavalerie il fallait s’accrocher, rien ne l’y avait préparé. Susi serrait les dents. Depuis une semaine qu’elle avait été recrutée, elle sentait chaque muscle de son corps, même ceux qu’elle ne pensait pas avoir. Bien sur qu’elle savait monter en selle, mais pour une petite ballade tout au plus, alors y passer ses journées c’était bien différent.

Et puis, elle allait devoir combattre, la frêle.
La première nuit de combat, son bâton dans ses mains s'agitaient, le tremblement était constant. Mais elle ne l'avouerait jamais. Pour tous, elle dirait que tout c'était bien passé. Elle n'était pas avec des mauviette et elle avait assez de caractère pour ne pas en être une.
La campagne la nuit... c'est un peu la nuit-nuit. Elle n'avait pas l'habitude d'être ainsi à l'affut du moindre bruit, difficile de savoir d'où viennent les cris. Peut être qu'au moment où elle entendit hurler, elle espérait juste ne pas tomber sur un balèze qui lui exploserait la tête.
Mais qu'est ce qu'elle foutait là? En rentrant au camps elle sentait encore la blessure dans sa bouche et ce gout de sang. Un coup? Non. Ses dents n'avaient pas cessées de s'entrechoquer, passant qu'on allait lui ouvrir le crâne. Elle avait serré les dents tout le temps afin que personne ne l'entende mais sa langue en avait prit un coup. Tout du long elle avait essaiyé de penser à la capitaine et au maire de Tours, voulant garder cette colère en elle. Parce que là, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle se battait. Pour passer? Pour aller où? Mystère.

Susi cependant avait réussit à s'en sortir. Elle avait eu son premier baptême du feu et remercia le Très-Haut de l'avoir protégé.

C'est un peu plus confiante qu'elle repartit au deuxième assaut. Les dents toujours serrées, la main plus ferme sur son bâton. Elle sentait de l’exaltation à faire partir son cheval au galop et ne s'était jamais sentit aussi vivante que lorsqu'ils lançaient l'assaut.
Cette fois-ci encore, la P'tite, comme ils l’appelaient était revenu en vie. Elle les avait suivie, agissant comme eux, ne perdant pas une miette de leur conseil.

La seule chose qu'elle arrivait encore à dire à la fin de l'assaut:

Je suis encore en Vie!

Bien sur, face à ceux tombé on ne le crie pas très fort, mais elle se l'était répétée jusqu'à ce que morte de fatigue elle s'étale au sol pour dormir.

Eva51
[Bureau de la Prévôté du Maine]

La Prévôte venait de recevoir ses rapports... et fronça les sourcils...

Ahh nan mais!!!!! Je vais bannir les roux de l'armée bon sang!!!

Et voilà que deux rouquines de tombées depuis la veille..., qu'elle ne portait pas spécialement dans son cœur faut l'avouer, mais auxquelles elle était attachée , l'une de par son insouciance, et la seconde... d'avoir croisé dans sa vie une similaire de caractère... à laquelle elle tenait malgré tout...

Et une Blanche... Pfff manquait plus que ça...


La brune, cœur serré, fixa alors le pauvre préposé au courrier et lui dit froidement:

Mon époux? Comment il va?

Le gueux se tut. Et la Comtesse consort râle, l’empoignant violemment par le col de chemise.

Accouches ou c'est moi-même qui t'empale.

Il va bien... L'armée tient...

Eva soupira...

Oui bon ça va tais toi, tu sers à rien! Vous êtes tous pareil à vouloir me protéger... J'aurais les infos autrement.

Lorgnant une nouvelle fois sur les rapport, le jeune garçon toujours dans les mains...

Où sont Gabriel et Raphaël?

En sécurité.

T'as plutôt intérêt! N'oublies jamais qui je suis, et que je te retrouverais ... S'il leur arrive quoi que ce soit...

Eva préféra n'en dire plus. Les rares qui l'avaient vu en colère étaient quasi tous morts... Quasi... Relâchant enfin le "facteur"...

Maintenant files c'est bon, j'ai du travail.

Elle le regarda détaler. Tant mieux pour lui, elle aurait été capable de le tuer lui aussi. Il valait que la Lieutenant garde ses forces pour la nuit à venir, autrement, lui aussi l'aurait senti passer... Elle n'avait pas peur. La soldate avait l'habitude. Mais ce qui l'avait touchée ces derniers jours, en plus des pertes, c'est qu'elle n'était pas auprès de son époux, de se battre a ses côtés, de le défendre... Maintenant elle était là...

Et en plus d'avoir sermenté de défendre le Maine, de part toutes ses fonctions, elle avait reçu un promesse de son cousin par alliance... et en avait réitéré une a son époux..., elle avait aussi promis de venger ceux qui sont tombés...

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Constantin
[Entrée du Mans]

Mézenfin, qu'est ce que cette agitation ? Les fous...

Bah, ça court de partout les hommes, telles des fourmis, ça court, à la recherche de quoi ? Du pardon ? De la Grâce ? Non, des armes pour aller se battre. Il a envie de leur hurler : la violence ne résout rien, mais c'est peine perdue. Il le sait. Les hommes sont fait pour se battre.

Et puis son caractère d'italien lui fait dire qu'il faut en tout point protéger les siens. Il irait voir s'ils sont tous sains et sauf. Mais avant... Il descend de son palefroi, s'époussette les épaules de soutane et hurle sur la place, d'un ton chaotique, appelant, comme si elle allait arriver, l'Apocalypse...

Mes frères ! Priez ! Priez les armes à la main s'il le faut mais priez ! Hier j'ai prié moi aussi et cette troupe de barbare m'est passé à coté sans me causer le moindre mal. Bon, j'avoue, le Coeur Vanné perd la main, c'est vrai... Mais c'est pas une raison pour pas prier !

Et pis un autre qui lui faisait de concurrence... Allez vous faire bénir par l'évêque... C'était une bonne idée ça. Vite au Palais, histoire de prendre des nouvelles... D'écrire une dizaines de lettres pour se renseigner sur la situation. Et puis...

Il arriva au Palais, les clercs et serviteurs regardaient avec une certaine curiosité le chamboulement en ville. Constantin les ignora et se rendit à son office, prendre velin et plume.

Citation:
Mon aimée,

Je suis actuellement au Mans, mais il se murmure, je crois, que l'Autre Roy, ou prétendu comme tel, je m'en moque, est à Montmirail. Ô, ma douce Deli... Quand pourrais je vous rejoindre ? Ne désespérez point de moi, ma belle, car bientôt, je pourrais vous serrer... dans mes bras.

Aristote vous protège,

C.

PS : N'allez point vous battre, ma mie, j'ai déjà vu un manchot aujourd'hui, je ne souhaite vraiment point en retrouver un en votre personne, dans notre lit le soir de ma nuit de noce.

Je vous aime.


Il a en tête, les beaux yeux de sa belle. Quand pourrait il la rejoindre ? Foutues guerres qui déplaisent tant aux amants. Il fait sonner la cloche, un bedeaux entre.

Faites porter cette lettre à ladite Deli, en Montmirail. Et faites vous bénir, avant de partir mon frère. Les grâces du Très Haut vous seront bien nécessaires...
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Oh ! #3
Falco.
Cavalerie du Coeur Navré - Prière selon l'Aristolérance



L'auberge est méconnaissable.
Les arbres aux environs bucheronnés, un fossé creusé, des pieux se dressent. Les chevaux tournent en rond dans un enclos bordé des selles prêtes à être harnachées.
Oriflamme et bannerets indiquent diverses positions, ya eu de la reflexion tactique dans les choix militaires.
A l'aube une forte troupe est arrivée et la taverne aggrandie.
Ca pue le cuir, le fer, le feu, l'herbe broyée.
Ca rigole pas mal même si une intense concentration est palpable.
Pensez donc!
Ils sont à un contre deux, sous peu à un contre trois!
Une paille.

La journée étant magnifique et les besognes préparatives achevées, il se dit que depuis ces longues semaines de guerre et d'escarmouches ils n'ont eu guère le temps de s'adresser à Deos.
L'avantage d'être Réformé c'est qu'on a nul obligation de trimballer un Diacre, curé ou autre pour Lire et communier ensemble autours des Ecritures.
Il parait que Von Araigne a le soutien de l'Eglise.
Cela ne signifie nullement qu'il a le monopole des oreilles de Dieu.

Alors Falco entonne un des Psaumes de sa voix baryton au disgracieux contre ton du à un carreau lui ayant jadis un peu traversé la gorge.
Un jour dans l'avenir des chanteurs passeront une vie à boire des alccols forts et fumer pour obtenir la même.

Il bat le rythme en tapant du pommeau de miséricorde contre sa jambière, assis sur sa margelle de puit.
A Rome on aime les choeurs et les moutons, du coté Huguenot on est une tartine plus porté rock'n roll.

Ô Éternel, que mes ennemis sont nombreux !
Quelle multitude se lève contre moi ! Oh Yeaah!

Combien qui disent à mon sujet :
Plus de salut pour lui auprès de Dieu !

Mais toi, ô Éternel ! tu es mon bouclier,
tu es ma gloire, et tu relèves ma tête. Yeahhh!

De ma voix je crie à l’Éternel,
et il me répond de sa montagne sainte!
Chawa, badawaaa!
Je me couche, et je m’endors ;
je me réveille, car l’Éternel est mon soutien!
Yeaaah Mon Soutien!

Je ne crains pas les myriades de peuples
qui m’assiègent de toutes parts
Lève-toi, Éternel ! sauve-moi, mon Dieu !
Car tu frappes à la joue tous mes ennemis,
tu brises les dents des méchants
Oh Yeaaah, OUAIS! Des méchants!

Le salut est auprès de l’Éternel :
Que ta bénédiction soit sur ton peuple !

Solo!

Doit y avoir de l'inspiration du coté des bretons, voire des basques, sans doute des percussions volées à d'antiques barbares des alpes.
L'Falco chante et tape de la botte, martelant sa cuirasse.

Au minimum ça va faire peur aux oiseaux.
AU mieux faire râler les dents creuses et caries de l'ennemi.

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Davia_corsu
[Flashback: Juste avant la bataille, armées jusqu'aux dents]

Prête, dans sa prison de fer, le corps engoncé, l'épée offerte pour ses noces, elle l'étrennait. Aeternitas, fidèle lame qui était lourde de symbole. Elle en effleurait le tranchant, du bout de son gantelet, se préparant mentalement à ce qui allait se dérouler quelques instants plus tard.

Elle releva la tête, souriant à sa chef de lance.


Oui, damoiselle, c'est bien moi qui ai épousé Séverin de Volvent, et je me souviens parfaitement de votre soeur, une petite fille discrète et consciencieuse, elle fut ma demoiselle d'honneur avec la petite Aemillia.

Sourire aux lèvres en souvenir de ce jour de bonheur où elle avait uni ses jours à ceux du Renart. Bonheur de courte durée puisque à peine quelques heures après la noce, elle avait repris la route pour répondre à l'appel du Roy et à la mobilisation de son ordre. Le destin est parfois cruel et ne laisse pas toujours de place à l'amour.

Je suis ravie de vous rencontrer, vous êtes la promise de Nicolas de Firenze, si je ne m'abuse.

Mondanité quand tu nous tiens! Mais pourquoi en faire fi sur un champ de bataille et enthousiaste, la Blanche, de continuer.

Je suis sûre que Della et son époux seraient ravis de vous voir à Montpipeau, vous devriez venir nous voir lorsque le calme sera revenu!

Ou pas...


[Quelques heures plus tard, le combat achevé]

Leha était tombée, sous ses yeux, la lame l'avait transpercée et la Blanche n'avait rien pu faire, impuissants que nous étions, pions sur l'échiquier du destin.

Envolés les rêves de rires et de pique-nique à Montpipeau, les dents serrés, le visage fermé, la Blanche mit genou à terre, l'épée ensanglantée rangée au fourreau, ôtant doucement la couronne de l'Estrée, ainsi que son heaume, passant sa main dégantée sur son visage blaffard.


Leha! Ne nous quittez pas, je vous en prie!

Et de rage, d'hurler à s'époumonner.

Un médicastre! Merdaille! Un médicaaaastre!!!! La Damoiselle d'Estrée est à terre! Grouillez-vous!

Les sourcils froncés, le regard sur le champ de bataille. Parfois, elle détestait son métier. Elle ne savait pas que, quelques mètres plus loin, sa soeur blanche agonisait.

Et de héler un coursier zélé.


Informez-en Nicolas de Firenze, qu'il nous rejoigne au plus vite.

La mort n'est rien, son père lui avait souvent dis. Le plus dur, c'est la souffrance et la vie, pour ceux qui restent. Son père, soldat aguerri, chevalier franc au grand coeur, noble de coeur et d'âme, l'homme qu'elle estimait et admirait le plus en ce bas monde. Elle fit ce qu'il lui avait enseigné et, à genoux, tenant la main de la presque-mourante, elle murmurait à demi-mots.

Tu nous guides quand notre âme est embrouillée,
Tu guéris le chétif et le maladif,
Tu nous offres tes vêtements quand les nôtres sont mouillés,
Tu éloignes les marchands des brigands, les bateaux des récifs.

Tu soulages les plaies,
Tu guides tes prophètes pour qu'ils puissent nous montrer la voie,
Tu nous sauves des guerres en aidant à la paix,
Tu fais régner l'ordre quand toutes s'égarent les voix..

Et nous, nous te louons,
Et nous, nous nous confessons,
Et nous, nous t'aimons,
Ô Très-Haut!
Sois loué!

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Blanche un jour, blanche toujours
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