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[RP] Les catacombes de Dieppe

Aimbaud
[Vers la surface. Un groupe de touristes.]

Aimbaud clopinait derrière une brune, devant une rousse, suivant une blonde. Il était aux anges de son inexistence. Et si la pré-vie devait toujours ressembler à ça - une marche dans un souterrain lugubre entre trois bombas aux chevelures chatoyantes - Aimbaud ne devait plus être si pressé de voir la fusion de l'ovule de maman et du spermato de papa, qui sonnerait l'heure de sa venue. Peut-être même songeait-il à cet instant, avec un soupir enfantin, qu'il serait doux de finir en fausse-couche.

C'est sur cette note grotesque qu'Aimbaud, le coeur léger, la béquille altière, se mit à fredonner l'air d'une chanson :


La la la laaa lala lala...

Ainsi poursuivit-il jusqu'au troisième couplet :

Lala lala la la la laaa...

Quand il fut interrompu par le timbre illisible d'une des femelles :

L'autochtone, tu nous conseilles quoi ?

A tout bien réfléchir... fit Aimbaud. Vous seriez peut-être choquées en ouvrant les portes de la fabrique.

Vous savez,
fit Aimbaud. Les dieppois ont l'hygiène en horreur... Oseriez-vous boire encore de la dive liqueur après avoir assisté aux méthodes de sa fabrication...!

Alors
, fit Aimbaud. Le narrateur adore abuser des "fit Aimbaud". Pourquoi ne pas aller plutôt se bourrer la gueule dans une taverne ?

Fit Aimbaud ?
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Sur mon avatar vous pouvez voir papa et maman qui ont une fiévreuse envie de me concevoir.
K.tchoo
En effet, Katchoo grimaça.
Les dents noires et ébréchées du vieux s’affichèrent en gros plan devant ses yeux…

Un instant, un fugitif et sagace instant, elle eut une pensée pleine de compassion pour lui…
Pauvre vieil homme, comment aurait il pu savoir ?
Comment aurait il pu imaginer les conséquences de ce simple geste… Un innocent petit vol qui aurait pu passer inaperçu s’il n’avait pas posé cette main crasseuse sur son épaule blanche…
Bien sûr qu’il ne pouvait imaginer que la jeune femme connaissait un nombre incalculable de façons de vous attraper par les trous du nez pour vous clouer au sol
(voir fiche perso)

Mais l’instant magique s’évapora en une fraction de seconde pour ne laisser place qu’à cette vision d’apocalypse… Un vieux tout dégueulasse venait de lui mettre la main sur l’épaule… St Tupi seul savait où elle avait traîné…


- « Dis donc le vieux, je te le demande gentiment une première fois… tu t’écartes s’il te plait avant que je n’ai recours à la violence », fit elle en se dégageant d’un coup d’épaule.

Sa bourse de « cailloux collectors du tour du Royaume » disparut promptement dans la main du vieux dégoûtant sans qu’elle s’en aperçoive.


- « Et t’évites de recommencer aussi, merci… »

L’autochtone handicapé quant à lui avait retrouvé des couleurs. Il clopinait vers elle en chantant et les avait rejoint, une sorte de figure béate offerte à ce monde ingrat…

Blanche quant à elle, tentait vainement de secourir la gamine. Elle s’était débrouillée comme elle avait pu, allant même jusqu’à laisser sa bouteille de calva.
Elle les rejoignait enfin, demandant conseil au gamin pour la suite de l’expédition, tandis que le petit groupe entreprenait la remontée.

Tout aurait pu finir à cet instant ci, Aimbaud venant de prouver toute sa valeur en proposant d’échouer en taverne plutôt que de s’épuiser en visites touristiques stériles… mais… mais un gémissement à vous fendre l’âme s’échappa des lèvres blêmes de l’enfant au sol :


- « Pi...tié... Hos...pi......tal.... »

Les regards des brugeoises se croisèrent.

- « Bon sang, elle va nous tuer si on ramène les deux », murmura la brune en jetant alternativement un coup d’œil à l’handicapé puis à la presque morte. « On tire à pile ou face ? », proposa-t-elle.
- « Que ferait le Baron à notre place ? »
- « Il les achèverait les deux, c’est un très mauvais exemple, Blanche… »

Blanche grommela, la réponse était sans équivoque. La brune soupira en levant les yeux au ciel et fit quelques pas en arrière.

- « Très bien, très bien. Le môme, », fit elle en désignant Aimbaud , « viens ici… tu vas passer en premier, j’aime pas comment le vieux te reluque », lui expliqua-t-elle en le poussant vers la sortie «… et surtout, en haut, tu occupes la blonde assez longtemps pour qu’elle nous voit le plus tard possible, qu’elle nous demande pas de la ramener ici … » rajouta-t-elle en désignant le corps sanglant à leurs pieds.

Elle se tourna sans plus attendre vers Blanche.


- « Tu préfères quoi, les pieds ou les bras ? », lui demanda-t-elle
- « Les bras. »

Elles soulevèrent la gamine et se dirigèrent vers le tunnel d’où elles venaient.

- « Ah, une dernière chose, le vieux… Evite d’être trop familier avec les gens, un jour ça va te jouer des tours… », lui conseilla-t-elle avant de disparaître dans le couloir d’ossements.

Une centaine de mètres plus loin, la lumière du jour pointait doucement.


- « Rassure moi, Kat, les tavernes du coin, y a ni vieux pervers, ni gamins qu’on a saigné, hein ?... »
- « Croisons les doigts… Hé, le môme, arrête de tortiller des fesses marchant et de taper des mains, t’iras plus vite »
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Forgeron, élève des cochons, ex-Tavernière des Trois petits cochons, Gardienne de fûts de bière de l'équipe de Soule de Bruges, a égalisé le record d'Anvers de "*hips* dans la même phrase" , fière détentrice de feu Luchadore, cochon de 26 jours...
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