Lemayeur
Les rôles de chacun s'étaient distribués d'eux-même. La Poussière d'Etoile ayant opté pour la mairesse fila en compagnie de sa baysitteuse vers la chambre aux Etoiles. Nul doute que le monceau de jouets qu'avait pu accumuler la tiote les occuperaient pendant un bon moment.
Une furie déboula sans crier gare mais, en criant bien d'autres choses qui firent frémir le Fou sur ses bases. Il avait beaucoup d'estime amicale pour le bon docteur Elween mais, ce doux dingue semblait faire de plus en plus d'émules. À croire qu'il avait ouvert une faculté de médecine en secret. Bien que le mot médecine convienne bien peu à son art abstrait et spontané.
La belle, parce qu'il fallait bien reconnaître que les attributs qu'elle donnait à voir n'étaient pas négligeables, fut cependant vertement reçue par la Sauvageonne qui ne manqua pas de lui indiquer la sortie et la renvoyer à l'Ermite qui décidément avait l'art de s'entourer de gens d'exception. Le Fou n'avait cependant pas le temps de s'attendrir sur le temps passé, chose qu'il n'aurait pas manqué de faire en d'autres occasion à la simple évocation du Colonel.
Timon clôtura l'incident en raccompagnant l'imprévue vers la sortie. Le Fou ne pouvait prétendre connaître la comparse de Lili mais, il la trouva relativement réservée malgré la sympathie qui émanait d'elle. L'accueil quelque peu tonitruant que Callix lui avait réservé n'y était sans doute pas pour rien. Après l'accouchement il en irait certainement tout autrement. Callix avait toujours eu la souffrance féroce.
Tandis que les deux femmes s'afféraient en cuisine, le Fou se trouva seul avec son aimée. Pas trop longtemps, il l'espérait. Il se sentait tout à fait capable de faire front mais, dans de pareils moments, une aide, même symbolique comme l'avait pu être celle de Kam et de Maki, était toujours précieuse.
Il s'accroupit au chevet de son épouse et la regarda tendrement. Sa main se posa sur un bidou dur comme de la pierre, chaud comme de la braise. Clairement leur second enfant manifestait son désir de les rencontrer de manière de plus en plus pressante. A chacune de contractions, le Fou pouvait voir le visage de Callix se fermer. Pas un cri, pas un geste. Elle affrontait ça stoïquement en apparence. Le Fou la connaissait que trop bien pour savoir qu'on était toujours à un pouce de l'explosion.
Il roula des couvertures qu'il positionna le long des flancs de sa belle et sous sa nuque. Ensuite il confectionna un étrange petit boudin de tissu comprimé et le déposa sur la table basse, à portée de main. Il remplacerait efficacement les cuillères en bois qu'il avait pu voir Hester utiliser lors d'une précédente suture.
Tournant le dos à sa belle, il prépara un magnifique couteau qu'il avait forgé et ciselé avec amour pour cette occasion unique. Il le rangea discrètement sur la même table et se tourna vers Callix.
Alors ma belle ? D'attaque ?
Son ton se voulait badin et rassurant même s'il savait bien que ses mots ne calmeraient probablement pas la douleur qu'elle pouvait ressentir à chaque contraction. Il remonta nonchalamment la robe de son aimée, lui découvrant le bas ventre. Il contrôla tant bien que mal l'expression de son visage pour ne pas inquiéter trop Callix de ce qu'il venait de voir.
Si tu en doutais encore mon ange, je t'annonce que c'est pour bientôt.
Il lui caressa tendrement le visage de sa main enveloppante. Le front de Callix ruisselait déjà. Bien sûr il avait veillé à ce que la pièce soit plus chauffée que d'accoutumée, mais les efforts qu'elle faisait déjà étaient considérables. Il héla les deux jeunes femmes dans la cuisine.
Mesdames, nous sommes prêts, il ne manque que vous.
Le menton légèrement crispé, il s'adressait cependant à elles sans empressement. Le travail était bien avancé et bien que Callix ne soit pas à son premier coup d'essai, ils disposaient encore d'un peu de temps.
Et tant que vous y êtes, pourriez-vous rapporter la bouteille de calva qui se trouve sur l'étagère au-dessus du baquet, juste à côté du lait caillé de Sio.
Depuis quelque temps Callix n'avait plus été à même de le seconder dans les tâches ménagères et c'était donc lui le seul responsable du joyeux désordre ambiant.
Une furie déboula sans crier gare mais, en criant bien d'autres choses qui firent frémir le Fou sur ses bases. Il avait beaucoup d'estime amicale pour le bon docteur Elween mais, ce doux dingue semblait faire de plus en plus d'émules. À croire qu'il avait ouvert une faculté de médecine en secret. Bien que le mot médecine convienne bien peu à son art abstrait et spontané.
La belle, parce qu'il fallait bien reconnaître que les attributs qu'elle donnait à voir n'étaient pas négligeables, fut cependant vertement reçue par la Sauvageonne qui ne manqua pas de lui indiquer la sortie et la renvoyer à l'Ermite qui décidément avait l'art de s'entourer de gens d'exception. Le Fou n'avait cependant pas le temps de s'attendrir sur le temps passé, chose qu'il n'aurait pas manqué de faire en d'autres occasion à la simple évocation du Colonel.
Timon clôtura l'incident en raccompagnant l'imprévue vers la sortie. Le Fou ne pouvait prétendre connaître la comparse de Lili mais, il la trouva relativement réservée malgré la sympathie qui émanait d'elle. L'accueil quelque peu tonitruant que Callix lui avait réservé n'y était sans doute pas pour rien. Après l'accouchement il en irait certainement tout autrement. Callix avait toujours eu la souffrance féroce.
Tandis que les deux femmes s'afféraient en cuisine, le Fou se trouva seul avec son aimée. Pas trop longtemps, il l'espérait. Il se sentait tout à fait capable de faire front mais, dans de pareils moments, une aide, même symbolique comme l'avait pu être celle de Kam et de Maki, était toujours précieuse.
Il s'accroupit au chevet de son épouse et la regarda tendrement. Sa main se posa sur un bidou dur comme de la pierre, chaud comme de la braise. Clairement leur second enfant manifestait son désir de les rencontrer de manière de plus en plus pressante. A chacune de contractions, le Fou pouvait voir le visage de Callix se fermer. Pas un cri, pas un geste. Elle affrontait ça stoïquement en apparence. Le Fou la connaissait que trop bien pour savoir qu'on était toujours à un pouce de l'explosion.
Il roula des couvertures qu'il positionna le long des flancs de sa belle et sous sa nuque. Ensuite il confectionna un étrange petit boudin de tissu comprimé et le déposa sur la table basse, à portée de main. Il remplacerait efficacement les cuillères en bois qu'il avait pu voir Hester utiliser lors d'une précédente suture.
Tournant le dos à sa belle, il prépara un magnifique couteau qu'il avait forgé et ciselé avec amour pour cette occasion unique. Il le rangea discrètement sur la même table et se tourna vers Callix.
Alors ma belle ? D'attaque ?
Son ton se voulait badin et rassurant même s'il savait bien que ses mots ne calmeraient probablement pas la douleur qu'elle pouvait ressentir à chaque contraction. Il remonta nonchalamment la robe de son aimée, lui découvrant le bas ventre. Il contrôla tant bien que mal l'expression de son visage pour ne pas inquiéter trop Callix de ce qu'il venait de voir.
Si tu en doutais encore mon ange, je t'annonce que c'est pour bientôt.
Il lui caressa tendrement le visage de sa main enveloppante. Le front de Callix ruisselait déjà. Bien sûr il avait veillé à ce que la pièce soit plus chauffée que d'accoutumée, mais les efforts qu'elle faisait déjà étaient considérables. Il héla les deux jeunes femmes dans la cuisine.
Mesdames, nous sommes prêts, il ne manque que vous.
Le menton légèrement crispé, il s'adressait cependant à elles sans empressement. Le travail était bien avancé et bien que Callix ne soit pas à son premier coup d'essai, ils disposaient encore d'un peu de temps.
Et tant que vous y êtes, pourriez-vous rapporter la bouteille de calva qui se trouve sur l'étagère au-dessus du baquet, juste à côté du lait caillé de Sio.
Depuis quelque temps Callix n'avait plus été à même de le seconder dans les tâches ménagères et c'était donc lui le seul responsable du joyeux désordre ambiant.