Chevalier_bayard
Bayard répondit au salut de Brage, puis attendit le signal d'Ombeline pour foncer. Enfin, pour lancer le sanglier, hein, c'est lui qui porte!
Or donc, le signal lancé, il fait galoper son sanglier, la lance bien en main, visant le centre de l'écu de son bailli. Il fallait le mettre à terre le plus tôt possible, parce que Brage, c'était du costaud... Lorsqu'ils sont à hauteur l'un de l'autre, le choc est plus violent que Bayard l'avait estimé... la lance de son adversaire ripe sur son bouclier... lui donne un bon coup vers l'écu de son adversaire, mais au lieu de le désarçonner, c'est la lance qui éclate... Sabotageuuuuuh! C'est quoi ça pour des lances...
Parvenu de l'autre côté de la lice, il prend la seconde lance qu'on lui tend, tout en recrachant le morceau de bois qu'il a entre les dents, les yeux rivés sur ceux de Brage, la sueur perlant de son front, tandis que le soleil allonge leurs ombres sur le terrain sec [à lire avec une musique style Ennio Morricone en bruit de fonds^^], la tension est aussi palpable que le silence, que leurs regards rivés les uns sur les autres (si, si, les cochons aussi), cherchant la moindre hésitation, erreur, maladresse dans le regard de l'autre... seul le signal de l'arbitre pour la seconde lance claquera dans ce silence comme un coup de tonnerre un soir d'été...
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