Mai
[Il y a quelques temps déja...]
Il y a des moments comme ça dans la vie, ou rien ne vous semble évident.
Ou tout vous fait mal. Notamment annoncé la mort d'un grand père à sa fille
alors que vous n'avez pas été foutu d'être une mère digne de ce nom durant les 5 premières années de sa vie.
C'est ainsi que Marie à la lueur d'une chandelle se saisit de sa plume pour annoncer la triste nouvelle à Alix...
Citation:
Demat ma dousig,
J’espère que vous vous portez bien, et que votre apprentissage commencé il y a peu se passe bien. Si je vous écris en ce soir d’avril, ce n’est guère de gaieté de cœur. J’ai quelque chose de très important à vous dire et il faut que vous soyez forte Alix Ann.
Ma chère fille, j’ai dû reprendre en urgence la route de la Bretagne et de Cucé pour un tragique évènement. Votre arrière-grand-père, le Roy de Bretagne était très malade comme vous le saviez et votre marraine m’a demandé de rentrer auprès de lui. En effet, Elfyn a décidé de rejoindre le Ciel et Aristote pour veiller sur nous de tout là-haut et je devais l’aider à faire ses bagages.
Je suis extrêmement triste et j’aimerai que vous veniez rapidement en Bretagne pour dire un dernier au revoir à votre papy, et être à mon bras durant cette épreuve. Un coche devrait venir vous chercher d’ici quelques jours afin que vous fassiez route en toute sécurité. Je ne vais guère m’épancher d’avantage mon enfant, j’ai besoin de vous, vous vous devez d’être là pour votre aïeul. Cela fait partie de ces devoirs qui nous tordent le cœur et nous assèche les yeux…
Je vous embrasse, ma fille. Avec tout mon amour.
Mann.
- Le courrier était froid, glacé même.
Mais la Marquise, au premier soir de son deuil, n'était pas capable de mieux.
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