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[RP] Cellule de pastorale de Minah.

Minah
Il souriait et la Minah se dit qu'elle avait eu raison. L'Archidiacre avait bel et bien voulu qu'elle avoue être ignare, se ridiculise.
Il ne fallait pas contrarier les fous. Peut-être ferait-il moins peur maintenant ?

De bonne grâce, la gueuse se pencha de nouveau sur les feuillets.
Sans pose davantage de questions.

Elle fronça les sourcils.
Toutes les lettres se ressemblaient. Comment faisaient les instruits pour ne pas les confondre ?
Aux yeux novices de la fille aux dents cassées, ce n'était rien qu'un fouillis de symboles incompréhensibles.
Où commençait ce signe ? Où se terminait celui-là ?


Les lettres ? J'connais que celles qui s'prononcent toutes seules. Le A, le O... tout ça, quoi. Mais quand elles sont mélangées au autres, c'est d'la purée d'pois !

La culture, c'était un jardin que chacun se cultivait.
Certains en avaient de très propres et entretenus. D'autres étaient envahis de mauvaises herbes. D'autres encore cultivaient surtout de la vigne, de l'orge ou du malt, ce qui noyait tout le reste.
Le jardin de Minah ressemblait plutôt à une sorte de terrain vague biscornu, où poussait tout et n'importe quoi, des graines portées par le vent qui n'auraient jamais dû se côtoyer et dont personne n'aurait pu en deviner la provenance.


Dites, j'pourrais êt' baptisée quand même et tout, hein ? C'pas pécher d'rien savoir ?
_________________
Constantin
Non, bien sûr que non. Vous pourrez être baptisée ! Qui serais je pour refuser à une enfant ne sachant pas lire l'accès au baptême ?

Il la regarde, avec, oui, une pointe, mais seulement une pointe, de compassion. Le reste ? Indescriptible folie.

On est pas des bêtes...

Il prend le feuillet, et commence à le lire très lentement. Pour être sur qu'elle comprenne bien. Manquerait plus qu'il se trompe sur les mots toussa... Une fois la lecture terminée, il dit :

Je vais lire les questions, vous me répondrez en fonction de ce dont vous souvenez du texte. Si vous le souhaitez, je peux le relire.


Il prend les questions, et se lance. Sont quand même un peu chiants les pauvres à pas savoir lire ! M'enfin, le Très Haut demande à être miséricordieux avec tout le monde, et là dessus, Constantin n'irait pas contrarier le Barbu tout puissant...


Alors, écoutez bien :
1 - Grâce à quel don de Dieu sommes-nous capables de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal?
2 - Quel nom donne-t-on à la bête maudite qui répend le mal sur la surface de la création?
3 - Se suicider est contraire à laquelle des 7 vertus prêchées par l'Église Aristotélicienne?
4 - Combien y a-t-il de préceptes de Saint Benoît. Faut-il absolument tous les respecter?

_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Minah
Terrible effort de concentration.
La Minah n'avait jamais fait les moindres études, suivi le moindre cours.
Les connaissances qu'elle avait n'étaient jamais très érudites et elle les avait apprises sur le tas.
Jamais elle n'avait eu à s'asseoir et écouter un gus monologuer.
Son esprit luttait pour suivre la lecture jusqu'au bout, même si, il faut l'avouer, il dériva parfois de-ci de-là.

Puis, hésitante, elle répondit aux questions une par une, espérant avoir écouté assez bien.


Euhm... Alors... Dieu nous a donné l'esprit pour qu'on fasse la différence entre c'qu'est bien et c'qu'est pas bien
.

Ça, c'était au début. Quand elle suivait encore.

Le Sans-Nom c'est la vilaine bête qui fout la m... partout et qui veut nous emmener sur la Lune.


Fastoche. Tout l'monde le savait, ça.

Se suicider ? Gneuh... Crotte, 'vois pas... La conservation ?

Gratouillage de tête. Elle aurait pas dû rêvasser...

Les préceptes de Saint Machin... 9 ? hum... 11 ? Nan ! 12 ! 12 ! Et faut tous les respecter paskeuh sinon il se s'rait fait chier à en inventer autant pour rin !

Sourire niais.
_________________
Constantin
Il écouta sa jeune cousine, qui semblait s'en sortir pas mal. Elle comprenait ce qu'il disait, c'était déjà ça ! Mais il buta sur sa dernière réponse. Aussi d'un ton cinglant, et de sa sublime voix aigue qu'il ne prenait que quand il pétait les plombs, il cracha :

Saint Benoit ! Pauvre sotte ! Et il ne s'agit pas d'inventer, espèce de misérable crapuuuuule ! Non, il s'agit d'imposer des règles pour une société meilleure ! Pour sauver les âmes des pécheurs comme vous !


Il sortit un couteau qu'il posa sur la table dans un bruit sec, entre eux deux. Calmé (mais pourquoi n'avaient ils pas encore inventé le lexomil ?), il dit froidement, en fixant la gamine dans les yeux.

A la prochaine impertinence paysanne de votre part je vous coupe un doigt. Un vrai Auditore considère les enseignements de l'Eglise comme les enseignements d'une Mère affectueuse...


Il prit d'autres feuillets et poursuivit.

Sinon, vous avez juste. La conservation pourrait convenir mais il s'agit en réalité du Plaisir. Le plaisir de vivre. Bien, je vais vous lire la suite :


Non sans la scruter de temps en temps, il entreprit de lire, de sa voix monocorde...



Citation:
Pastorale - Partie II : La spiritualité



La foi Aristotélicienne comprend aussi une part de spiritualité, dans laquelle le fidèle fait preuve de sa foi envers l'être supérieur, divin et immatériel puisqu'au-dessus de tout. Le fidèle Aristotélicien va chercher les sources de sa spiritualité dans les textes saints qui racontent et expliquent l'origine du monde, l'existence du Très-Haut, les bases de la vie vertueuse, etc. Ces textes saints sont compilés dans le Livre des Vertus. Voici un bref survol de l'ouvrage :

Tome I : Le mythe Aristotélicien

La Création, raconte comment le Très-Haut créa le monde par une simple pensée. Elle raconte et explique les principaux éléments physiques de la vie. La Création raconte aussi comment les créatures voulues par Dieu prirent conscience du monde créé pour elles et comment et pourquoi, au terme d'une réunion de toutes les espèces, l'homme fut choisi comme créature préférée de Dieu.

La Pré-Histoire, raconte comment un homme, Oane, qui avait assisté à la réunion, décida de créer une ville où tous les hommes pourraient s'aider et mener la vie voulue par le Très-Haut. Malheureusement, l'histoire nous raconte que les hommes se détournèrent peu à peu du message divin promulgué par Oane et s'adonnèrent au péché. Le Très-Haut, chagriné de cette telle bassesse de la part de hommes, décida de punir les hommes en détruisant Oanylone. Les sept homme les plus vertueux, qui avaient demandé le pardon divin, devinrent les archanges tandis que les sept hommes qui s'étaient adonnés le plus au péché devinrent les sept prince-démons. Les autres survivants s'éparpillèrent.

L'Éclipse, est un texte écrit par un certain Sypous qui, en songe, aurait vu la Lune et le Soleil. Ces textes nous décrivent la vie après la mort menée par les vertueux par rapport à la vie à laquelle ceux qui se sont adonnés au péché de leur vivant sont condamnés.

La Fin des Temps, est un texte écrit par un certain Ysupso qui, en songe toujours, aurait vu la Fin des Temps, durant laquelle le Très-Haut aurait détruit l'humanité par la foudre, le feu et la terre. À la fin, le Très-Haut serait apparu à Ysupso et lui aurait dit que ce rêve n'était qu'hypothétique et que cette fin des temps n'arriverait que si l'humain s'adonnaient trop aux péchés.

Tome II : Les prophètes

La Vita d'Aristote, raconte la vie d'Aristote, qui naquit dans une famille grecque et devint l'un des plus éminents prophète de notre religion. Très tôt, le Très-Haut le confronta à l'impossibilité de l'existence de plusieurs divinités. Aristote fut alors capable d'affirmer que seul un Dieu unique pouvait exister. Avec son précepteur, Épimanos, Aristote a aussi été capable de prouver que l'humain avait un esprit. Il partit donc pour Athènes apprendre auprès d'un des plus grand maître, Platon. Platon était d'abord très heureux qu'Aristote fut un disciple aussi brillant, mais les deux philosophes se disputèrent au sujet des idées. Plus tard, Aristote, qui avait déjà prouvé hors de tout doute l'existence de l'esprit, a prouvé la nature sociable de l'homme et a affirmé que l'homme sage devait participer à la vie de la Cité. Ses conclusions sur l'amitié faite au cours du repas avec Polyphilos sont aussi très remarquables.

La Vita de Christos, raconte quant à elle la vie de Christos, choisi par le Très-Haut comme messie, qui naquit par la grâce du Très-Haut à Bethléem en Judée et fut tout de suite pourchassé par le Roi Mistral IV. La famille de Christos fuit alors vers Chypre et ne revint en Judée qu'à la mort du Roi. Plus tard, Christos entreprit une retraite dans le désert où il rencontra la Créature Sans Nom. Christos eut le dessus sur elle et elle disparut. Revenu en Judée, alors sous contrôle romain, il commença à prêcher et très vite plusieurs se mirent à le suivre. Douze de ses suivants, autant d'hommes que de femmes, se démarquèrent par leur foi et devinrent les douze apôtres. Plus tard, Christos chargea Titus de créer une Église autour du message divin apporté par Aristote et par Christos lui-même pour mieux diffuser le verbe du Créateur. Plus Christos devenait connu et respecté, plus la foi Aristotélicienne gagnait du terrain, jusqu'à même amener un centurion à demander le baptême. Un jour, au cours d'un repas mémorable au cours duquel Christos célébra l'amitié Aristotélicienne, Daju, l'un de ses apôtre, le trahi. Les Romains vinrent alors chercher le prophète, qui fut condamné à la crucifixion par Pierre Ponce, qui mourut sur la croix et s'éleva au Paradis. Les 21 logions de Christos sont 21 citations remarquables du prophète. Une légende voudrait qu'une abbaye française détienne un document contenant les 21 logions originels et non-censurés.

Tome III : Saints et bienheureux

Le troisième tome raconte la vie de tous les Saints et bienheureux Aristotéliciens de toutes les époques. Les canonisés sont ceux qui sont devenus Saints après l'Ère du Renouveau de la Foi.

Tome IV : Doctrines, sacrements et prières

Le quatrième tome explique la célébration des sacrements tels que le baptême ou le mariage. L'on y trouve aussi les doctrines qui explique les sources de la foi ou encore le statut de Christos, par exemple. L'on y trouve aussi le Credo et le cantique des idées.

Tous ces éléments devraient faire de vous un excellent Aristotélicien, un Aristotélicien qui mène d'abord sa vie vertueuse en société et qui mène aussi sa vie spirituelle autour de la louange du Très-Haut. Puisse le Très-Haut vous illuminer et guider vos pas.

Z'avez compris ? Je vais désormais vous lire les questions . Rappelez vous ce que j'ai dit hein ! Pas de "Parce qu'on a rien d'autre à foutre" ou de, je ne sais pas ce que votre esprit des campagnes pourrait inventer... de... "La grosse truc à Aristote" ou autre joyeuseté sur Christos.



Citation:
Aspect 2 : Le Dogme

  1. Qu'est-il advenu de la cité d'Oanylone? Pourquoi ce sort?
  2. Quels sont les deux vérités qu'Aristote a prouvé?
  3. Où Christos rencontra-t-il la bête de la question 2? Qu'advint-il d'elle?
  4. De quels sujets traitent les livres 3 et 4 du Livre des Vertus?


Allez y, répondez, juste, de préférence.

[i]Il disait ça, non sans quelques regards vers le couteau en face de lui. Couper le doigt d'une enfant ? Il avait jamais fait. Mais il fallait un début à tout.
Minah
La Minah poussa un couinement ridicule et se ratatina sur sa chaise.
Louchant sur le couteau, elle marmonna des excuses rapides et confuses.
Terrorisée, elle suivit le reste de la lecture et même son esprit vagabond ne se permit pas d'aller voir ailleurs.


L'Très-Haut a détruit la ville paskeuh les gens dedans suivaient plus son message.


Le couteau. Le cinglé. Le couteau.
Pas étonnant qu'il y ait beaucoup de croyants ! Si tous les prêtres menaçaient les gens comme ça...
La fille aux dents cassées déglutit et poursuivit, lentement.


Aristote a prouvé qu'il pouvait exister qu'un seul Dieu et que les gens ont un esprit.
Christos a rencontré l'Sans-Nom dans le désert et a été au-d'ssus donc l'Sans-Nom a disparu.
Le liv' 3 parle des seins qui sont heureux et des canonisés. Le liv' 4 cause du baptême, du mariage et des doctrines qui font qu'on est un bon aristo... té... li... cien.


Y'a que les religieux pour inventer des mots aussi longs !
La gueuse se percha sur sa chaise, prête à décamper si le prêtre faisait un geste en direction du couteau.

_________________
Constantin
Bien.

C'est fou, hein, c'est même cruel, d'aimer voir dans le regard de votre interlocuteur cette crainte, cette peur. Instiller l'horreur, quand on doit apporter l'espoir et l'envie d'aimer le Très Haut... Quelle ironie. Mais Constantin n'était pas un monstre ! Juste de ces religieux qui estimait qu'il fallait aimer Dieu, et le craindre. Une idée qui avait fait son temps. Mais l'archidiacre était un réactionnaire convaincu !

Voyant que la jeune fille n'allait pas sortir une nouvelle connerie, qui risquait de se terminer dans un bain de sang et de petits doigts tout mignons tout plein (et vu l'état de son bras, il taperait peut être sur les orteils...), il prit le couteau et le rangea dans sa bottine d'homme de Dieu. Une arme, chez un homme de Dieu ? Les pucelles de Touraine auraient hurlé au scandale. Dommage qu'il ne soit pas bon au lancer de couteau ! Il en aurait dégommé une ou deux. Mais il était meilleur au coup de bourrin dans la gueule, en massacre de cage thoraciques et en torture psychologique.

Minah était ce soir la victime de ce type de torture. Mais pourquoi agissait il ainsi ?! Pourquoi était il aussi méchant :

Pour la simple et bonne raison qu'elle l'avait menacé. Qu'elle avait refusé de tuer quelqu'un en son nom. On ne refuse rien à l'Archidiacre du Diocèse du Mans. Ce serait comme cracher dans le Grand Bol de la Vie, où était servie la soupe divine. Aujourd'hui, il ne versait pas d'espoir à la louche, mais de la terreur.

Et cela n'était pas si déplaisant.


Vous êtes une fille intelligente, ma cousine. Vous savez différencier ce qui est bien, et ce qui est mal. Et vous savez qu'ici, si vous restez respectueuse, il ne vous arrivera aucun mal. N'est ce pas ?

Il n'attendit pas la réponse. Ils avaient presque finis la pastorale. Il souhaitait avant tout que Minah respecte la Saincte Eglise, et si la Saincte Eglise, en la personne d'un simple archidiacre, devait trancher dans le lard d'une gamine, elle n'hésiterait pas. Bien sûr, il y avait aussi toutes ces histoires de religion. C'était un plus, indéniable. Une source d'espoir.

Mais les pauvres n'espéraient pas. Et si un jour Minah comptait accéder à cet état de grâce, elle devrait scrupuleusement suivre les règles qu'il établirait.


Passons à la suite, désormais.

Il se leva, fit le tour de la table, et se plaça juste derrière elle. Puis, de sa même voix ennuyeuse, il lut :






Citation:
Pastorale - Partie III : La Profession de foi



Le fidèle en quête du Paradis solaire peut s'assurer de mener une vie vertueuse par moult actions différentes. Certaines de ces actions vous seront présentées et expliquées dans ce volet.

Le Credo, est le texte fédérateur de notre Église, il est là pour faire grandir notre foi en notre cœur. Cette prière affirme notre foi et la crie au monde : il est le signe de notre union de croyants Aristotéliciens. Il illustre aussi le dogme et le résume en quelques mots. Tous les Aristotéliciens doivent le connaître. Le fait de réciter son Credo est un acte qui assure au Très-Haut que vous vous maintenez avec force sur le chemin de la vertu. Ce Credo doit être reconnu en préalable au baptême, et est primordial pour toutes les cérémonies.

Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN



La confession, est l'acte par lequel le fidèle ayant commis un impair peut se faire pardonner. Dieu est conscient que l'Homme n'est pas parfait, sans quoi, il serait Dieu, toutefois, il reconnaît que l'âme qui s'assume au cours d'une confession sincère et profonde est une âme pure. Ceci dit, pour s'assurer le pardon divin, le fautif devra peut-être faire acte de pénitence. Tous les prêtres peuvent recevoir les confessions et ne peuvent en dévoiler le contenu sous peine de se voir défroqué. Certains curés incitent aussi leurs paroissiens à confesser intérieurement au Très-Haut avant chaque messe.

Citation:
Je confesse à Dieu tout puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


La pénitence, est le statut dans lequel se place volontairement le pêcheur s'étant confessé pour s'assurer le pardon divin. Différents moyens de pénitence sont le jeûne, le pèlerinage ou encore la charité.

Le jeûne, est l'acte par lequel le pénitent ou le simple fidèle se prive de nourriture ou se limite à un repas de base pour un certain temps, se mettant ainsi aux niveau des plus faibles, pour prendre ainsi conscience de la misère humaine que combat l'Église. Le jeûne tire son origine de la méditation de Christos dans le désert.

La charité, est un acte de vertu que doivent pratiquer tous les Aristotéliciens. Elle consiste à aider ses frères Aristotéliciens sur le chemin de la vertu. Elle se manifeste par l'aide aux vagabonds perdus dans les méandres du jeu, l'offre d'un salaire supérieur au minimum légal à ses employés, la vente à des prix non-prohibitifs de sa production et le refus d'une spéculation à outrance. Chacun agit dans ce domaine en âme et conscience.

Le pèlerinage, est l'acte de parcourir les Royaumes pour prendre conscience de la Création. Le pèlerinage permet, en plus d'être une preuve de foi forte, de prendre contact avec d'autres frères et sœurs Aristotéliciens et ainsi de les aider. Le pèlerinage tire ses origines vraisemblablement de la recherche d'Aristote de la cité idéale.

La sainteté, est le statut auquel aspirent tous les Aristotéliciens. Certains fidèles ont accédé à ce statut par leur respect presque immaculé des principes Aristotéliciens. Ces Saints ont encore au Soleil le pouvoir d'influencer certaines choses de la Création, il est donc important de les considérer et de les louer. Ceci dit, on ne peut louer les Saints, et encore moins le Très-Haut, pour sa propre réussite matérielle. La lecture des hagiographies des différents Saints et de régulières, mais toujours sincères, prières sont conseillées.

Il est important de savoir que l'Église ne sanctionne pas, mais prohibe l'érémitisme.




Ces cours ont été réalisé par feu Éminence Pouyss et retravaillés à Rome par le vice-préfet à l'Enseignement, le père abbé Zabouvski
























Il resta quelques instants silencieux, contemplant non sans un intérêt malsain, presque sociologique, les cheveux sales et ébouriffés de la petite. Puis, il reprit :

Et attention, voici les questions.

Citation:
Aspect 3 : Profession de foi

  1. Pourquoi le crédo est-il si important?
  2. Comme nous ne sommes pas parfaits, nous commetrons inévitablement des fautes. Comment pouvons-nous alors quand même accéder au soleil?
  3. Quel serait l'origine des pélerinages? En quoi cette signification ancetrale est proche de la signification actuelle?
  4. Qu'est-ce que la sainteté?
Minah
Comme un animal aux abois, la Minah avait surveillé les gestes de l'Archidiacre.
Quand il attrapa l'arme, elle ne mit qu'une fraction de seconde – du moins c'est ce qu'elle se disait ; elle fut beaucoup plus lente en réalité – à sauter de sa chaise. Laquelle tomba avec un grand fracas.
Tout ça pour se retrouver bête, debout face à l'homme. Le couteau... C'était pour le ranger...
La gueuse cligna des yeux et, se sentant ridicule, fit mine d'avoir été piquée par quelque insecte.
Elle redressa son siège, qui branlait à présent d'un pied et menaçait de s'écrouler, et s'y rassit.

L'esprit pas tout à fait calmé et moins enclin que jamais aux études, elle se prépara à subir de nouveau les attaques de la foi.
Les voies de Dieu étaient impénétrables. La preuve en étaient ces longues, loooongues lectures assommantes.
La fille aux dents cassées se posait des questions sur leur bien fondé. Comment les gens parvenaient à se farcir tout ça ? Ou était-ce elle qui avait loupé quelque chose dans le bonheur simple de la vie ?
À moins que ce ne soit un exercice plus plaisant quand votre instructeur n'hésite pas entre vous demander d'assassiner quelqu'un ou vous occire...

Cherchant ses mots pour sortir entière de sa cellule, elle répondit aux questions.


Le Crédo crie au monde qu'on a les foies et qu'on suit le message de Dieu. Il fait grandir nos foies dans nos cœurs.

Aucune notion en anatomie, dites-donc. Mais la Minah n'en avait pas plus que le gus qui avait pondu ce texte et ne releva pas.

Faut confesser qu'on est pas parfait pour aller au Soleil.
Le pèlerinage servait à chercher la cité idéale d'Aristote mais comme apparemment personne l'a trouvée, ça sert à voyager pour avoir conscience de la Création.
La sainte tétée, c'est une statue que veulent tous les aris... grmml... toté...li...ciens. Y'a que les gens qui ont eu un respect tout propre pour les principes Aristoté... pff... d'Aristote qui peuvent l'avoir.


La môme se gratta la tignasse.
Toutes ces notions lui échappaient de plus en plus... Quelle idée de penser de façon qui compliquée !

_________________
Constantin
Quand elle se jeta en arrière, Constantin eut un rictus mêlant déception et mépris. Et en plus elle avait des puces... Ho bien sûr, il n'était pas rare de voir des gens se gratter inopinément du fait de minuscules acariens bien décidés à leur dévorer les chairs... Cela lui donna une idée, tandis que la jeune fille se rassit sur sa chaise branlante :

Vous savez, Minah, les péchés attaquent notre âme conme des milliards de milliards de petites bêtes attaqueraient nos peaux. Au début ça grattouille, puis ça devient rouge, et ça pique, et pour finir, on saigne. Et à la fin, on meurt tout sale. Croyez vous que Dieu accepte des âmes aussi sales, répugnantes, purulentes et sanguinolentes en son Paradis Solaire ?

Ho ! Mais qu'il aime les questions rhétoriques ! Celle qui ne donnent pas l'occasion à son interlocuteur de répondre. Des questions, Constantin en était convaincus, que ne posaient que les éminents érudits... Comme lui quoi.

Non, le Très Haut n'accepte pas. Le Paradis est un lieu d'une pureté inconnue. Y a un Saint Titus, à l'entrée qui fait "Toi t'es propre, toi t'es bien, tu as demandé pardon sincèrement, tu peux rentrer..." et à des pécheurs qui n'ont pas demandé pardon, ou qui ne l'ont pas fait sincèrement il dira "Toi, tu rentres pas." Et ainsi est on exclu du Paradis Solaire. Enfin, tout ça pour dire que vous aurez besoin d'un bon bain, car comme le disait Isocèle (totalement inventé, car l'érudit est sûr d’impressionner avec des noms grecs) "Il faut purifier le corps et l'âme, pour être propre."

Il sourit, quelle maîtrise de soi ! Venait ensuite ce qui serait, il en était certain, pire qu'un coup de poignard...

Vous prendrez donc un bain, avant votre baptême, et vous irez confesser vos péchés juste après. La confession est privilège de fidèle.


Il prit un instant, savourant l'effet dévastateur de ses mots. Comment peut on s'amuser à détruire l'esprit des gens, ainsi ? Quel plaisir peut on trouver à martyriser une enfant, issue, qui plus est, des classes défavorisées ? Il y avait du dégout, dans cette mise en scène morbide. Dieu le Très Haut devait avoir quitté la pièce, consterné, depuis longtemps. Mais dans l'esprit de Constantin, Minah deviendrait ce qu'il souhaiterait qu'elle devienne. Une jeune fille éduquée, rangée, pieuse et ambitieuse. Elle ne resterait pas longtemps cet amas de saletés, quelle le veuille ou non.

L'Amour pouvait revêtir plusieurs formes. N'était ce pas, en sommes, plus que de la cruauté, une preuve d'amour Universel, comme dicté par la Saincte Eglise, qu'il mettait en œuvre présentement ?

Elle butait sur les mots : il lui apprendrait à bien parler.
Elle ne savait pas lire : il lui apprendrait à lire.
Elle ne savait pas se tenir : il lui apprendrait les bonnes manières.

Il en ferait, en quelque sorte, l'enfant qu'il rêvait d'avoir avec Deli.


Poursuivons. Vous avez juste, mais vous vous trompez sur les mots. J'en finis par croire que c'est involontaire. Et c'est là le plus affligeant. Bref, passons à la leçon suivante. Et cessez de faire bouger cette chaise !


D'un coup sec, il plaqua sa main sur le siège, forçant l'assise à rester immobile. Puis, il reprit sa longue lecture, de la même voix morne :



Citation:
Pastorale - Partie IV : Le Droit Canonique



Le Droit Canon est en quelque sorte l’ensemble des lois qui régissent l’organisation de l’Église Aristotélicienne. Elles ont été établies par la Curie sur l’inspiration des enseignements des prophètes Oane, Aristote et Christos. Ces lois servent à maintenir un minimum d’ordre, permettant ainsi à l’Église d’évoluer et aux fidèles de parcourir le chemin de la vertu en paix, et ainsi gagner le Paradis. Le respect du Droit Canon est primordial. En voici les grandes lignes et les articles qui concernent le croyant lambda.

Les statuts, décrivent les statuts ainsi que leur appellation. Il existe au sein de l’Église quatre statuts, soit l’hétérodoxe, qui est le statut de celui qui ne reconnaît pas le dogme Aristotélicien ni son Droit Canon ou encore qui a été excommunié, le croyant, qui est le statut de celui qui croit et qui reconnaît le Droit Canon, mais ne fait pas encore partie de l’Église, le fidèle, qui est le statut du croyant ayant été admis au sein de l’Église par le baptême, et finalement, le prêtre qui a reçu le sacrement de l'ordination et a prononcé les vœux.

[color=#6633a33]Le baptême[/color], est l’acte par lequel un croyant fait son entrée dans la communauté des fidèles. Pour être admissible au baptême il faut être croyant, adulte sain d’esprit et prêt à comprendre l’engagement et en avoir fait la demande explicite. Pour le baptême des enfants, un parrain sera nécessaire puis une confirmation sera souhaitable lorsque le baptisé aura atteint l’âge adulte. Le parrainage est hautement souhaité, mais ce n'est pas une obligation, à part pour les reconversions. Toutefois la personne faisant office de parrain ou de marraine doit être baptisée et non sujet à interdictions. Pour être valide, le baptême doit avoir été célébré dans un lieu de culte autorisé et par un clerc ayant toutes les permissions requises.

Le mariage, est l’acte par lequel deux fidèles décident d’unir leurs destinés pour vivre à deux le chemin de la vertu ainsi que pour procréer et donc perpétuer la Création. Les deux mariés doivent absolument avoir été baptisés avant la primordiale publication des bans quinze jours avant la cérémonie. En dehors de très rares cas d’exceptions, la publication des bans et la période de 15 jours est de la plus haute nécessité et non-négociable. Les mariés doivent aussi être accompagnés au minimum de deux témoins, baptisés pour la cérémonie. Le remariage est impossible, sauf si un des mariés meurt ou est excommunié ou si le mariage n’a pas été consommé. Seul un cardinal peut annuler un mariage.

La justice d’Église, est l’ensemble des peines et des procédures que l’Église peut exercer. Il existe à Rome deux tribunaux, soit le tribunal pontifical et la haute cour ecclésiastique. Il existe aussi dans la plupart des diocèses des officialités épiscopales. La justice au sein de l’Église est du ressort de l’Inquisition.


[i]
La main est toujours plaquée sur le siège. Durant ces longues minutes de lecture, il n'a pas bougé d'un poil.

Il reprit :
Citation:
Aspect 4 : Le Droit Canon

  1. Quel est la différence entre le croyant et le fidèle?
  2. Par quel sacrement peut-on faire son entrée dans la communauté aristotélicienne?
  3. Quel délai doit absolument être respecté entre la publication des bans et la cérémonie du mariage?
  4. Qu'est-ce qu'un témoin lors d'un mariage? Doit-il obligatoirement être baptisé?
Minah
Tac tac !
Les pieds de la chaise cognaient le sol quand Minah se trémoussait nerveusement.
Elle n'avait pas compris grand-chose au monologue de m'seigneur Constantin, sinon que...

La gueuse poussa un grognement.
Sa lèvre supérieure se retroussa inconsciemment en une grimace de dégoût. Un bain... Oui, bien sûr... Ça lui était déjà arrivé d'en prendre un.
Quand m'man poussait une gueulante parce que la maison sentait pire que la bergerie... Quand l'été était chaud et que l'heure était à sauter dans une mare vaseuse...
Machinalement, elle se gratta la tête. Comme si ses poux savaient qu'on complotait à leur perte, ils s'étaient mis à s'agiter.


Tac tac !

On ne contrarie pas les fous. Mais combien de temps Minah allait-elle supporter cet adage avant de piquer une crise ?
Son instinct de survie la rappela à l'ordre pour cette fois. Elle avait déjà eu droit au couteau et à l'arbalète...
Si elle refusait de se laver pour le baptême, qu'est-ce qui allait lui péter au nez ?
À contrecœur, elle déglutit. Légère note contrite et insolente dans la voix.


J'prendrais un bain, j'vous jure m'seigneur.

Tac...
De frustration, elle se remit à gigoter sur son siège. La main implacable de Dieu l'en empêcha. Sale type !
Mais c'était un prêtre. Il fallait être respectueuse.
Et un cousin. Il fallait être aimante.
Et un cinglé. Il fallait être prudente.

Avec un soupir résigné, elle écouta la nouvelle leçon.
Tout en se demandant ce qu'affligeant signifiait et en quoi ça la qualifiait.
Ses réponses furent rapides et lasses. Ces questions ne s'arrêtaient donc jamais ?!


Le croyant il croit mais il est pas dans l'église et pis le fidèle pareil mais il est dans l'église.
On rentre dans l'église et la communauté en f'sant un baptême.
Il faut attendre 15 jours entre le banc et le mariage.
Les témoins, ils accompagnent les mariés et faut qu'ils soient baptisés sinon leur témoignage est tout pourri.


Cette partie avait été plus simple à comprendre que la précédente... et surtout plus courte !
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Constantin
Un sourire satisfait, un de plus, se dessina sur les lèvres de l'Archidiacre. C'était chose faite.

Nous avons fini...

Et pour être sûr qu'elle ne se casserait pas illico, il serra encore plus fort le siège, prêt à lui faire sauter la dentition si elle esquissait le moindre mouvement de fuite. Cela ne l'empêcha pas de poursuivre la pastorale avec sa voix de personne satisfaite, une voix mielleuse à souhait, toute dégoulinante de bon sentiments. Enfin...

Vous avez brillamment répondu, ma cousine et j’éprouve là grande satisfaction. Mais il y a des sujets sur lesquels je souhaite être précis... et compris !

Il lâcha le siège et s'installa devant elle, ses longs doigts arachnéens tripotant un feuillet. Dans son regard, plus de la satisfaction, s’échafaudait un plan génial !


Chèèère enfant ! Il est temps que je prenne votre éducation en main. Vous êtes après tout, une Auditore. Vous péchez sur beaucoup de points. L'élocution, la lecture, et le comportement. Cela doit cesser, vous m'entendez...


Sa voix était toujours aussi mielleuse. Et puis brusquement, car il est d'humeur changeante l'Archidiacre, son ton se fit un peu plus strict.

Il me reste deux solutions. La première je vous fait cloîtrer au Couvent des Soeurs de l'Eternelle Souffrance et de la Pénitence Perpetuelle. Un ordre fort respectable où la flagellation est, plus d'une obligation religieuse, un art ! Je vous y laisse quelques mois, disons une année, et je vous récupère docile et parfaitement au courant des usages de la bonne société. Notez que les soeurs s'occupent aussi de plusieurs léproseries. Et plusieurs d'entre elles sont elles même lépreuses. Que le Très Haut fait bien les choses, quand même...

Mais quel humour il a ce Constantin ! Il ne comprenait pas pourquoi certains y restaient imperméable... Comme si un abysse les séparaient. Considérant, à ce moment précis, que sa volonté était plus où moins sur la même ligne que celle de Dieu, il se dit qu'il devrait égorger tout ceux qui ne riaient pas à ses blagues... Le monde ne s'en porterait que mieux !

Ou alors, je vous place dans une famille de la noblesse. Il y a en Maine quelques familles respectables, qui, à la demande d'un Archidiacre, accepteraient, je pense, de vous prendre pour pupille.

Il se leva, fit le tour de la table et se planta devant elle, prêt à lui demander son avis. Mais...

Suis je bête, je n'ai même pas à vous demander votre avis ! Je choisirais après votre baptême si vous méritez le fouet et la lèpre, ou les gloussement répétitifs de grasses et dilettantes comtesses.

Il eut un sourire diabolique. Oui, le Sans Nom est partout ! Même dans les Palais Épiscopaux.


Où logez vous actuellement ?

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Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Minah
''L'éducation, c'était un peu comme une maladie sexuellement transmissible. Ça rendait inapte à des tas de besognes, puis ça démangeait d'en faire profiter les autres''
Terry Pratchett


Nous avons fini... Nous avons fini... Nous avons fini...

La phrase résonna avec délice dans son esprit.
Immédiatement, n'attendant que ce signal, la gueuse se mit à s'agiter.
À vrai dire, Minah aurait fait un chien de Pavlov admirable.

La jubilation fut de courte durée. Les joyeuses approximations du langage chez ces étranges individus que l'on nomme communément ''adultes''... Quand c'est fini, y'en a encore...
Le regard morne, la fille aux dents cassées se renfonça dans son siège et s'y tassa comme vieille dame.

En silence, elle écouta.
Qu'on veuille lui refiler une éducation, ce n'était pas nouveau. L'tonton Altaiir en causait régulièrement.
On se demandait pourquoi, d'ailleurs. Minah se considérait comme parfaitement éduquée.
Elle savait dire ''vous'' aux nobles, ne crachait presque pas par terre, et obéissait plus ou moins promptement quand on la menaçait d'une taloche.
Un comportement irréprochable, quoi. Quant à la lecture et l'écriture... et bien ! C'était une de ces choses qui n'arrivaient qu'aux autres !

Mais... La cruauté de l'homme d'église ne s'arrêtait pas à ces quelques vagues menaces. Il aimait faire mal, et il aimait le faire bien.
Minah devint blême, et sentit la tête lui tourner. Non... Comment savait-il...?


Pas les lépreuses.


Un couinement, tout au plus, à peine articulé entre des lèvres tremblantes.
Sa main rescapée crispée sur son moignon emmailloté, elle se souvenait.
Elle se souvenait du jour où elle avait perdu sa main. Elle se souvenait de l'horrible silhouette tordue, de son visage boursouflé, de sa voix d'outre-tombe.
Et rien ne la terrifiait plus que de la retrouver.

La gueuse déglutit, les quelques suppliques coincées dans sa gorge ne parvenant à en sortir.


J'vis à Mayenne.
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Constantin
"Il est facile d'être une Sainte, quand la lèpre nous sert d'appoint" - Paul Claudel.

Pas les lépreuses.

Effet réussi ! Jubilation contrôlée, virage en douceur vers un ton encore plus mielleux. Et c'est le but ! Elle indiqua vivre à Mayenne et Constantin le nota dans un coin de son esprit, puis, dans un souffle rauque, il murmura :


Allons, les lépreux sont nos frères... Je vois que vous faites preuve d'un grand manque d'humanité et de compassion. C'est chose honteuse pour une future baptisée...

Un sourire mauvais se dessina sur les joues de l'Archidiacre ! La compassion et la bonté, il l'imposait par la crainte et la terreur. C'était une méthode comme une autre, qui avait fait ses preuves sous les tyrannie de l'Est. "Aimez vous les uns les autres ou vous tâterez de mon fouet ! "

Il nous faudra visiter une léproserie ensemble. Cela vous apprendra à aimer vos frères tels qu'ils sont. Sans les craindre, ni éprouver pour eux pitié de façade. Mais nous feront cela, après votre baptême, mon enfant. Dès que tout cela sera réglé... Et puis, nous songerons à vous trouver une famille de bonne souche pour vous éduquer. Et ensuite, un époux... Le mariage pour vous, arrive à grand pas, et dans quelques années, je vous veux au bras d'un homme bon et pieux !

Il rassembla la paperasse, attendant la réaction, et la rangea dans une serviette de cuir tanné. Il fit son signe de croix, non sans s'agenouiller, devant la grande croix installée sur le mur, puis, ouvrant la porte, il ajouta tout de même :

C'est terminé, ma cousine.
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Minah
Minah fronça le nez, dégoûtée par les paroles du prêtre et son évidente auto-satisfaction.
Mielleux comme il l'était, il finirait par dégouliner à la fin de la journée ! La gueuse espéra que ce serait une mort lente et douloureuse.
Et non content de la contraindre à des choses barbares comme l'éducation, le voilà qui touillait la cuillère dans le pot d'miel ! Léproserie... Mariage...

De sa basse extraction, la fille aux dents cassées ne pouvait seulement piper mot.
Offenser un archidiacre ? Chagriner un riche cousin ? Contrarier un cinglé ?
C'est qu'elle ne voulait pas risquer sa tête, la gamine. Mais il fallait avouer qu'il était difficile de ne pas répliquer.
Ce qu'elle ne put s'empêcher de faire, dans un grognement contrit.


Les lépreux, c'pas des gens. C'des monstres et leurs mauvaises choses leur ont coulé sur la figure. Y apportent la peste, font tourner l'lait et bouffent les gens vivants...

Serrant son unique poing et le peu de dents qui lui restaient, Minah se leva, fit signe devant la croix puis s'inclina de mauvaise grâce devant Constantin en un salut qui relevait de l'insulte.


M'seigneur...

Et elle fila promptement par la porte ouverte, de peur que ce ne soit pas vraiment fini et qu'il rajoute une torture à celles déjà promises, dont la liste était déjà terriblement longue.
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